Ce soir je vais tuer l'assassin de mon fils

Un soir qu'il rentre d'un apéro plutôt arrosé, Jean-Pierre Boulard, cadre dans une entreprise de la région, percute un gamin en vélo et le laisse pour mort dans un fossé. Ce gamin, c'est celui de Antonio et Sylvia Rodriguez... des parents qui seront détruits par la perte de Victor, ce p'tit bonhomme frappé. Antonio, pour calmer la douleur de sa femme, et par soif de vengeance, fait la promesse solennelle de tuer l'assassin de son fils... Ce livre est en quelque sorte le testament de son esprit criminel... Mais pas que...

Construit à 4 voix (Jean-Pierre, Antonio, Sylvia et la femme de Jean-Pierre), ce roman nous amène, par une valse très bien construite, dans la tête de chacun des protagonistes... Mais qu'est-ce qu'on prend plaisir à détester Jean-Pierre !! Expert à l'art de nous dépeindre des personnalités centrées sur eux-même, imbues de leurs personnes, manipulateurs, avec très peu de bon sens... J'ai adoré être dans la tête de Sylvia également, cette femme qui n'a pas demandé de voir partir son fils si tôt... Vraiment, les personnages sont très bien construits... Et l'histoire se tient et est très captivante... Les pages se tournent à une vitesse folle, tellement l'envie de voir comment se dénouera cette intrigue... Antonio remplira-t-il sa promesse de tuer l'assassin de son fils ? Encore un bon Jacques Expert que je viens de lire, et je me dis que je n'en ai pas fini avec cet auteur...

Ce fût mon premier Jacques Expert , et d'autres suivront bientôt.
Je n'ai pas vu l'adaptation télévisuelle de ce récit , mais ayant eu de bons échos de celle - ci j'ai pris quelques heures pour découvrir ce court roman.
Et j'ai beaucoup aimé. Certes , ça n'est pas une oeuvre inoubliable au contenu hautement philosophique mais c'est une petite histoire bien fichue où on ne s'ennuie pas un instant , et c'est parfois tout ce que je demande en tant que lecteur.
Dans ce livre , il y a quatre narrateurs. L'assassin du fils , Jean - Pierre , se dévoile dès les premières pages : c'est un personnage méprisable que j'ai adoré détester , un stéréotype bien fait de dirigeant d'entreprise nombriliste. le "Je" du titre se prénomme Antonio , c'est le père éploré qui perd son fils au début du livre , renversé par un chauffard lors d'une promenade en bicyclette durant le crépuscule. Il est également manutentionnaire dans la même entreprise que Jean - Pierre. Et dans l'ombre nous avons les deux épouses , Sylvia et Christine , qui tirent en quelque sorte les ficelles.
Les transitions entre les points de vue des protagonistes sont particulièrement soignées , l'ensemble est plutôt bien écrit , et les quelques vulgarités servent à mieux cerner le caractère et la personnalité des différents personnages.
Il est bien sûr question de se faire justice soi même , sujet qui a déjà souvent exploité ( je pense surtout à l'excellent "Les sept jours du talion" de Senécal ) , mais qui sert ici de moteur à des interactions particulièrement bien trouvées entre les différents acteurs du drame qui s'est noué ce soir là.
Un petit thriller sans prétention donc mais prenant , divertissant même parfois malgré sa tragédie initiale , idéal selon moi entre deux romans plus denses.

La vie d'une famille bascule le jour où le fils est tué en vélo sur la route par un chauffard, sortant du travail, le soir et du café où il a pris ses apéros quotidiens avec ses copains. Ne voulant pas perdre son permis, ni aller en prison, il prend la fuite, sans lui porter assistance.
La vie de chauffard et de sa famille est aussi bousculée, car son épouse le soupçonne très vite
Jacques Expert nous vivre tour à tour les tourments, les interrogations, les colères, les conversations des 4 personnages principaux, le chauffard et son épouse d'une part, le père et la mère du gamin décédé d'autre part. Il nous fait vivre l'hypocrisie du meurtrier, adjoint direct du patron de l'entreprise où travaille le père du gamin. Soupçons et colère de l'un, gène de l'autre quand ils se croisent au travail.
Le père du gamin décide, poussé par son épouse de tuer l'assassin de son fils, la femme du meurtrier quant à elle le pousse à faire reparer sa voiture, elle le soupçonne et voudrait qu'il avoue, qu'il soit courageux.
Un coupable est identifié, le père du gamin souhaite le tuer…. poussé par le meurtrier…
Le lecteur est interpellé;…. Que ferions-nous à la place de chacun des personnages dans une telle situation?
Bien construit, agréable et rapide à lire, pas du tout larmoyant
Lien : https://mesbelleslectures.co..

Critique à chaud pour ce 3ème roman de Jacques expert que je lis sans pour autant le dévorer, pour vous dire que j'ai du mal avec cet écrivain ,j'ai aimé l'histoire mais sans plus ,j'ai trouvé le style plat ,l 'histoire banale ,fait divers de chaque jour,et une fin trop attendue sans grande surprise,peut-être qu'après du Ken Follett ,on attend mieux d'un roman ,et que j'ai du mal à " redescendre " sur terre? Désenchantement à la lecture très courte ( 221 pages ) de ce thriller.Je ne ferai sans doute pas partie du " fan club" de Jacques Expert ,désolée si je " n'accroche " pas.⭐⭐

Une fois de plus,l'auteur nous fait plonger au plus sombre de l'âme humaine.Deux familles vont subir les conséquences d'un drame qui n'aurait jamais dû arriver.On va souffrir avec ceux qui ont perdu leur enfant,voir arriver un autre drame pour venger le premier.On va se révolter devant la lâcheté d'un homme ordinaire,assassin qui ne supporte pas l'idée d'être jugé,de perdre ce qui fait sa vie sous prétexte que rien n'est de sa faute(alors que...).On va suivre le cheminement de la haine d'une femme qui va détruire sa vie pour se venger d'un homme qui la méprise et qu'elle ne supporte plus.
Percutant,comme toujours!

Délit de fuite

Un court roman noir coup de poing.
Jean-Pierre est un salaud ordinaire, un bon père de famille qui méprise sa femme et la trompe à l'occasion, un « petit chef » qui se targue d'être le numéro 2 de sa boîte et qui va boire des coups avec des potes tous les mercredis soirs. En rentrant chez lui au volant de son Renault Espace, un soir où il avait bu quatre pastis, il renverse un petit garçon qui roulait sur le bord de la route à vélo. Ou plus exactement, selon JP, un gamin est venu le percuter, et érafler sa belle voiture ! Conscient que son taux d'alcoolémie lui causerait quelques ennuis, Jean-Pierre ne s'arrête pas, et laisse le petit Victor agoniser… le lendemain, il apprend que c'était le fils d'Antonio, un employé de l'entreprise où il travaille, un « simple » manutentionnaire.
Impossible de ne pas penser au livre de Nicholas Blake adapté au cinéma par Claude Chabrol, Que la bête meure. Mais si le point de départ est presque identique, la construction de l'intrigue est très différente.
Jacques Expert alterne les récits de Jean-Pierre, de sa femme Christine, d'Antonio et de Sylvia les parents de Victor. Jean-Pierre a bien eu un peu peur d'être découvert mais le temps passant, il finit par se féliciter d'avoir pris la fuite après l'accident. Antonio et Sylvia, qui pleurent leur enfant, harcèlent la police pour que l'auteur de ce drame soit retrouvé et traduit en justice. Mais Sylvia ne peut se satisfaire de savoir que l'assassin de son fils soit condamné à de la prison : il doit mourir, et Antonio doit le tuer, leur enfant doit être vengé.
Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher le suspens !
Outre le suspens très présent, ce roman pose évidemment une question brûlante : peut-on se faire justice soi-même ?

Alors qu'il rentre chez lui en voiture après un apéritif particulièrement arrosé, Jean-Pierre percute un jeune garçon à vélo. Il s'arrête. Il a encore assez de lucidité pour comprendre l'envergure de ce qu'il vient de commettre. Sa réaction est désarçonnante : il s'enfuit. le lendemain, le fils de Tonio est retrouvé mort, probablement après de longues heures d'agonie.
L'enquête n'aboutit pas, traîne en longueur et Tonio promet solennellement à sa femme qu'il retrouvera l'assassin de leur fils et qu'il le tuera.
Ce qui est très intéressant dans ce roman est l'alternance du point de vue de chaque protagoniste, Jean-Pierre et sa femme, Tonio et sa femme.
Nous sommes tour à tour dans leurs pensées, leurs réflexions et la tension monte, le lecteur se demandant comment ils vont réagir. Car c'est toute la question : qu'aurions nous fait à leur place ?
Les personnages ont beaucoup de consistance, si bien que l'observateur qu'est le lecteur devient presque partie prenante de cette histoire ressentant tour à tour dégoût, colère, perplexité, empathie.
Si le style est simple, la construction du roman fait tourner la tête au lecteur.
Un soir, Tonio prend son fusil et sort. Il va tuer l'assassin de son fils.
Vraiment ?

Comme tous les mercredis après le boulot, Jean-Pierre Boulard retrouve ses copains pour prendre un pot. En rentrant chez lui, il renverse un gamin. La petite route est déserte alors il décide de prendre la fuite. Ni vu, ni connu. Il ne veut pas voir sa vie s'écrouler et il réussira bien après tout à enfouir le souvenir dérangeant de la mort de ce gamin ! Un roman noir où Jacques Expert met en exergue l'égoïsme, la cruauté et la lâcheté d'un homme face à la haine, le malheur et la souffrance d'une famille, qui vient de perdre de son enfant. Une lecture qui une fois la dernière page tournée donne matière à réflexion ... Un bon moment de lecture ...

Dans ce cours récit, 4 personnes vont tour à tour prendre la parole : Jean-Pierre et sa femme Christine, Antonio et sa femme Sylvia. Tous évoquent leur vie autour d'un drame : la mort du jeune Victor Rodriguez.
On commence donc avec Jean-Pierre, personnage puant et imbu de lui-même, du genre « faites ce que je dis, pas ce que je fais », sur de lui et de son bon droit, égoïste... Je pense que vous avez compris. Un soir par semaine, Jean-Pierre va prendre l'apéro avec les collègues, sans rien dire à sa femme. Et comme à chaque fois, il rentre chez lui en voiture : ce n'est pas 4 pastis qui l'empêchent d'être tout à fait capable ! Sauf que ce soir là, il y a un jeune garçon à vélo sur la route. Et c'est l'accident. Sa femme, Christine, sait, mais ne dit rien : son but est de pourrir autant que possible la vie de son mari et non de permettre la justice. Ce couple est donc à la limite du caricatural. Il est en total opposition avec le couple des Rodriguez, accablé par la perte de leur fils, et qui doit faire face au moins pour leur petite fille. Ils se réfugient tous les deux et restent soudés dans l'espoir de pouvoir se venger et de tuer l'assassin de leur fils.
Avec des phrases simples, l'auteur réussit à évoquer sans larmoiement un sujet vraiment difficile. le suspens (qui Antonio va-t-il tuer ?) tient le lecteur jusqu'à la toute fin et celui-ci est forcément ému car la question en filigrane est importante : que ferait-on dans le même cas ? Si on conduisait ? Si on était parent ?
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Ce thriller / roman choral, qui ne traine pas en route quant au ton et à présenter ce qui va se passer (c'est déjà dans le titre) est encore un remarquable livre de Jacques Expert. En donnant la voix aux différents protagonistes il nous laisse entrer au plus profond du dégoût et des regrets. Très bel exercice, à découvrir absolument.