Moins qu'hier (plus que demain)

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Une vision particulièrement caustique des rapports de couples dans lesquels Fabcaro distingue beaucoup de tension et de non-dit. Ainsi dans ce livre qui présente une situation par page, les couples sont rarement au diapason. Alors même qu'ils croient vivre un instant unique, une phrase de l'autre, une pensée vient tout gâcher. Il me semble que l'on est plus chez Bergman que chez Stone et Charden (deux références très datées que je ne maitrise guère, mais qui me sont venu à l'esprit) !
La première situation nous présente un homme dans son lite. Sa femme s'est semble-t-il barrée sans le prévenir, mais il préfère s'imaginer qu'elle est partie chercher les croissants. Plusieurs heures plus tard, alors que sa femme n'est pas revenue, et pour cause, il s'illusionne encore en pensant que la conversation avec la boulangère s'éternise.
Une vision cruelle des choses, dans laquelle, cela m'a frappé, la cruauté s'exerce de part et d'autre...Pas sûr que cela fasse un joli cadeau pour un mariage (ce thème étant par ailleurs finement observé dans le livre…) !

Un album sur la vie de couple et ses moments de mauvaise humeur, de mesquinerie, d'agacement, de mauvaise foi, de quiproquos, saisis sur le vif, la plupart du temps en une page de 6 cases par couple, parfois une seule case dans la page. Sauf pour le couple récurrent de Fabien et Géraldine qui ouvre et ferme l'album, Fabien qui attend patiemment sa femme partie chercher les croissants avant son réveil...Enfin, c'est ce qu'il croit, et il est bien le seul ! Même si le dessin n'a rien à voir, cette mise en page, très statique (les dessins des 6 cases sont presque toujours identiques), m'a fait penser au Chat de Geluck.
Un album incisif, acide et caustique qui montre les absurdités dont nous sommes capables. Une satire du couple dans l'air du temps, en encore plus concentré que les scénettes de l'émission «Un gars, une fille».
C'est à la fois, tout simple, vite lu, et … si bien vu.

Voici une BD dans le genre absurde, traitant des relations de couple, plutôt dysfonctionnels.

La couverture annonce la couleur : une figurine de mariés est plantée sur... un plat de spaghettis.
Le titre aussi, qui reprend la partie négative d'une phrase bien connue des amoureux.

En une situation et un couple par page, Fabcaro balance des méchancetés sur nos contemporains, dénonce les petites lâchetés, les incompréhensions, les dialogues de sourds, les remarques odieuses. Les belles-familles et enfants sont parfois conviés et peuvent aussi en prendre pour leur grade.

Les gags sont courts, percutants, aidés en cela par la neutralité du dessin : c'est quasiment le même sur toutes la planche, les visages sont impassibles, les corps immobiles, c'est ce contraste pince-sans-rire qui donne tout le sel de ces pages.

J'ai beaucoup ri, éclaté de rire même. Si je l'offre à des copains célibataires, peut-être voudront-ils le rester ?

Encore un OVNI, mais bon, c'est signé Fabcaro, alors c'est normal ;-)

Ici, chaque planche montre une scène de couple, à mesure que s'égrènent les heures d'une journée. On va retrouver certains couples à différents moments d'ailleurs.

On commence à 6h52 avec Géraldine et Fabien : Géraldine n'est plus dans le lit, et Fabien lui laisse un message sur son répondeur, supposant qu'elle est sortie à la boulangerie pour le petit déj.

A 12h42, on est en plein déjeuner amoureux avec Carla et Sébastien : Carla, tout heureuse de la beauté de leur histoire, lui cite des vers d'Eluard : "...plaines touts petites dans mes mains ouvertes dans le double horizon inerte indifférent le front aux vitres comme font les veilleurs de chagrin, je te cherche par-delà l'attente, par-delà moi-même, et je ne sais plus tant je t'aime lequel de nous deux est absent..."
Silence.
Et Sébastien, ne voulant pas être en reste déclame à son tour : "Maître corbeau sur un arbre perché..."

Et que dire de Maya et Bruno, de Marion et Benoît ?

Franchement, une planche par jour pour se mettre de bonne humeur, c'est radical !!!

Encore une fois bravo , j'adore . Nous avons plusieurs mises en scènes de couples , qui nous rappelle de grand moment. J'ai beaucoup rigolé, vraiment fabcaro a une superbe écriture et mise en scène de la vie quotidienne, je ne m'en lasse pas. Je vais attaquer formica maintenant et j'espère être encore surprise par cette Bd

L'amour n'a, à mon sens, rien de simple ni de convenu.
Chacun fait comme il peut, avec ce qu'il est, ce qu'il a vécu, et la personne qu'il a en face de lui. (n'hésitez pas à tout mettre au féminin, ça fonctionne aussi) :-D
C'est complexe tout ça.

On peut essayer de séduire l'autre à tout prix. Au prix de notre authenticité, et donc d'une relation "vraie".
Il y a bien des souvent des incompréhensions, des divergences d'opinion, des fonctionnements différents...
La lassitude peut surgir au fil du temps. Les habitudes prennent trop de place...
Et parfois (souvent ?), la rupture semble inévitable.

Dans cette bande dessinée, Fabcaro utilise tout cela, et bien d'autres choses encore, pour nous aider à en rire.
Car oui, l'amour est une chose complexe, mais est-ce bien sérieux finalement de le pendre autant au sérieux ?

Quoi qu'on en pense, chez moi, son humour a fait mouche presque à chaque fois.

Celui là aussi j'ai beaucoup aimé :DD
D'emblée, le titre et le dessin de la couv' donnent le ton. L'amouuuur c'est pas du gâteau tous les jours.
La dérision, l'humour acide, l'absurde, le comique de répétition (running gag en français (humour)), les bassesses et autres lâchetés, tout y est et c'est bon de rire parfois ;-)

Cette dernière BD de Fabcaro traite de la difficulté de communiquer à l'intérieur du couple, de l'usure du temps, de l'ennui qui s'installe. L'ouvrage se présente sous forme de courtes saynètes : une planche = un couple = une histoire. Bien souvent ce sont les hommes qui ont le mauvais rôle : peu impliqués ou dans le déni, ils ont bien du mal à voir qu'une relation bat de l'aile.

Je retrouve avec grand plaisir l'humour caustique et le non-sens qui m'ont déjà tant fait rire dans Zaï zaï zaï zaï. Si c'est si drôle c'est aussi que bien souvent ça touche juste.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..

"Ça dégouline d'amour
C'est beau, mais insupportable
Je hais les couples qui me font voir que je suis seule." Anaïs, Mon coeur, mon amour.

-J'ai beaucoup de tendresse pour les choses qui ne marchent pas. le couple est un super terreau. Fabcaro en interview pour l'adaptation de sa BD pour Canal+, de Lola Doillon avec Emma de Caunes.

Ses planches parlent d'amour, de désillusions et de sexe, dans un quotidien poussé jusqu'à l'absurde..
C'est autobiographique ?

1/Marina et Julian.
Un couple se regarde, les yeux dans les yeux, tout au long des dessins et puis Marina songe:
- A partir de combien de minutes, passe-t-on de silence complice à on n'a rien à foutre ensemble?"

2/Anne et Grégoire.
Il est seul, sur le canapé.
"- Chéri, tu sais où sont les clés du garage?
- Dans ton cul.
-... Ah mais oui. J'avais complétement oublié que je les avais mises là. Allez, je file. Bonne journée, mon chéri."

3/ Martine et J.Pierre.
-"Jean Pierre, c'est toi qui a tapé "Monica Bellucci nichons, dans le moteur de recherche?
- Ah hein? Euh, ah oui, c'était pour...euh, pour... le travail.
On cherchait un logo et on ne voulait pas que ça ressemble aux seins de Monica Bellucci pour éviter les procès, tu comprends ?
- Ah ok... Et ce "Emmanuelle Béart cul?"

4/Géraldine et Fabien.
Monsieur est au lit, seul, et n'a que la messagerie de madame.
-" Oui, c'est moi. Tu t'es levée tôt, dis donc... J'imagine que tu es allée acheter des croissants, c'est adorable... Ça tombe bien, j'ai une faim de loup. En plus, je vois que tu as pris ta valise...
Ça sent le p'tit déj ultra copieux, ça... Petite cachotière !"