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3,63

sur 1079 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Si vous avez envie d'une lecture distrayante, si vous voulez sourire ou rire, je vous invite à lire un roman de Fabrice Caro. En tout cas, cela fonctionne pour moi : dans "samouraï", j'ai même eu plusieurs fous-rire. Cela n'arrive pas si souvent dans la littérature contemporaine.
On retrouve son personnage principal, Alan, un peu léthargique, limite dépressif mais très observateur des autres.
Alan est un écrivain qui n'est pas encore vraiment connu, il voudrait publier un grand roman sérieux. Lisa, sa copine, vient de le quitter, un ami d'enfance s'est suicidé. Il est chargé par ses voisins de surveiller leur piscine mais l'eau de celle-ci devient de plus en plus trouble et peuplée d'insectes. L'intrigue est très légère mais Fabcaro est surtout le roi des digressions. Certaines de ses réflexions sont justes, bien vues.
C'est un régal !
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Quitté par Lisa, Alan enchaine les rencontres organisées par ses amis pour la remplacer et tente d'écrire le grand roman qui lui ferait comprendre qu'elle a eu tort de le quitter. A partir de cette trame qui combine autobiographie, autodérision et pure invention, Fabrice Caro écrit un roman particulièrement brillant et enlevé. Il y aurait tant à dire ! le nombre de phrases brillantes, hilarantes (dans le contexte) ou notables est impressionnant. Il y a du talent à chaque page.
Quel talent ce Fabrice Caro tout de même. Je l'ai découvert sur le tard, et par ses romans (et non par ses bédés ) mais je suis chaque fois surpris par l'humour incroyable de ses livres et la profondeur de ce qu'il a à nous raconter. Bref, c'est tout un univers, mais moi, j'adore !
A titre d'exemple, pour vous faire une idée si vous ne connaissez pas, lisez la phase suivante en allant jusqu'au bout et en tentant de vous faire le film de la scène racontée !!!
"Je me suis donc retrouvé, complètement paniqué, debout face à l'assistance, au milieu d'une dizaine de types que je ne connaissais pas, et ils se sont mis à chanter, une chanson que je ne connaissais pas non plus, et, surpris, j'ai sursauté à la première note, puis, comme Chirac en 1998 à l'énonciation des noms des joueurs de l'équipe de France, j'ai mimé les paroles, remuant les lèvres au hasard, tentant de retomber sur mes pattes à la fin de chaque phrase toujours un peu trop tard, toujours un peu trop mal, espérant que personne ne se demande ce que je faisais là, misant sur le fait que ce n'est pas le genre de préoccupation qu'ont les gens dans la douleur un jour de crémation." Pas mal, non ?
(Ne cherchez pas de couleur locale japonaise dans le livre, Alan s'astreint, en vain, à une discipline (pour écrire) qu'il compare à celle des samouraïs...)
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Je sais que rire du malheur des autres c'est pas joli, joli, mais c'est tellement jouissif lorsque c'est Fabcaro qui prend la plume pour nous conter les mésaventures d'Alan, écrivain raté, largué par sa petite amie Lisa et en deuil de son meilleur pote Marc qui s'est suicidé.

On ne peut pas dire qu'Alan manque d'inspiration mais il ne va jamais au bout de son idée qui se limite souvent au titre de son futur roman. En pleine dépression, il doit en plus faire face aux rendez-vous avec les prétendantes que ne cessent de lui présenter ses amis Jeanne et Florent alors que lui ne rêve que de reconquérir Lisa. Ajoutez à cela, les ennuis qu'il rencontre avec la surveillance de la piscine de ses voisins partis en vacances, qui est envahie par les notonectes...

Je suis fan de Fabcaro écrivain, plus que de l'auteur de BD. Il excelle dans l'art de décrire un loser, certaines scènes sont délirantes, absurdes et totalement jubilatoires. Dommage que cette fin inattendue m'ait un peu déçue ! J'ai lu ce titre, auquel j'accorde un 18/20, dans le cadre de la sélection pour le Prix Passeurs de Mots 2024 auquel participe la médiathèque de ma commune. Cette année le thème en est l'humour, ça tombe plutôt bien ! Comme dirait Alan, un livre sur la "beaufitude", la malchance, l'échec d'une vie, la résilience...
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Un roman drôle, un humour doux amer.

Alan Cuartero perd à peu de temps d'intervalle sa petite amie Lisa, qui le quitte et son ami d'enfance, qui se suicide. Difficile dans ces moments là d'être au mieux de sa forme. D'autant plus que côté professionnel, Alan, écrivain en attente de succès, n'est pas mieux loti. L'inspiration semble le fuir. Alors, un couple d'amis bien intentionné, lui propose/impose des rencontres avec des femmes pensant que ce serait le meilleur moyen pour le sortir de cette période morose. Entreront en scène Mylène, Chloé puis Louise. S'ensuivront des scènes jubilatoires ponctuées par une interview imaginaire d'Alan, le romancier, par Claire Chazal.

Ce roman est un bonbon acidulé. Nous sommes dans la tête du narrateur, Alan, et c'est vraiment jouissif.

Le fil conducteur pourrait être la piscine, le roman s'ouvrant sur la demande que font les voisins à Alan de surveiller leur piscine pendant leur vacances et se terminant par le retour de ces mêmes voisins autour de la piscine. le moins qu'on puisse dire, est qu'il s'en sera passé des choses...

Il y a beaucoup d'humour, d'autodérision et de dérision, de quiproquos. Plusieurs passages m'auront fait rire aux larmes, notamment le passage sur le rouleau de papier toilette, d'autres sourires et le tout m'aura beaucoup amusé.
Beaucoup de digressions ; une situation présente l'amène à en imaginer ou à s'en rappeler une autre
Un petit roman léger, burlesque, qui fait du bien.

Je termine par deux passages du livre :

"Voilà ce qui nous a toujours rapprochés, Florent et moi : le gène de la catastrophe auto-immune, une aptitude à se rendre la vie plus pénible encore sans la moindre aide extérieure. Un vrai don de Dieu."

"Ma vie n'a toujours été constituée que de débuts avortés, de faux départs, de pétards mouillés, toute ma vie j'ai semé des inachevés."
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Grand admirateur de Fabcaro auteur de BD, j'avais beaucoup aimé les deux premières oeuvres de Fabrice Caro le romancier, Figurec et le discours, alors que la troisième, Broadway, m'avait laissé une impression plus mitigée.
samouraï ne m'ayant pas entièrement conquis au premier abord, j'ai décidé d'en faire immédiatement une seconde lecture. Et là, l'humour irrésistible de Fabrice Caro a balayé toutes mes légères réticences avec, en premier lieu, celle concernant une intrigue plutôt ténue puisque les digressions hilarantes qui partent dans tous les sens la rendent dispensable.
Alan, le narrateur, écrivain qui n'a pas encore réussi à percer, a décidé d'écrire un roman "sérieux", comme le lui réclamait sa compagne qui vient de le quitter. Ce roman, il l'écrira au bord de la piscine de ses voisins qui l'ont chargé de son entretien durant leur absence. Pour ce faire, il se promet d'adopter la rigueur d'un samouraï en s'astreignant à l'écriture de dix mille signes par jour. L'inspiration n'est hélas pas au rendez-vous et la piscine échappe totalement à son contrôle, son eau virant rapidement au verdâtre tout en étant colonisée par des notonectes bientôt rejointes par des grenouilles. Comme si ces désagréments ne lui suffisaient pas, voilà qu'un couple d'amis cherche à tout prix à lui trouver une nouvelle compagne !
Observateur avisé et minutieux du monde qui l'entoure, Fabrice Caro s'amuse des travers de ses semblables et des vogues de la société, y compris celles qui affectent la littérature, comme la "narrative non-fiction". Sont ainsi invités dans un joyeux désordre l'art et le théâtre contemporains, Dolto et les parents démissionnaires, les apéritifs dînatoires, les vendeurs de magasin de bricolage, les poses avec air mystérieux et index sur la joue, les critiques littéraires, et la liste est loin d'être exhaustive ! Les railleries de Fabrice Caro sont tout en délicatesse et il rend on ne peut plus attendrissant son personnage d'écrivain dont les errances dans la création littéraire lui font convoquer dans des interviews fantasmées la grande Claire Chazal.
Un roman dont on ne sort pas indemne : qui donc, pour se prémunir de toute malédiction, ne songera pas désormais à se toucher le bout du nez avec son index quand il constatera sur une horloge un "doublet heures-minutes", comme 10 h 10, 13 h 13 ou encore 18 h 18 ?
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Alan est écrivain. Marc, son meilleur ami d'enfance, vient de se suicider et sa compagne, Lisa, vient de le quitter, pour un universitaire professeur de lettres, spécialiste de Ronsard. Alan ne se remet pas de cette séparation et veut écrire "un roman sérieux" pour reconquérir Lisa. Ses voisins partent en vacances et lui confient l'entretien de leur piscine, a priori très simple, mais avec Alan rien ne se passe comme prévu.
Ses amis, Jeanne et Florent, parents de 2 jumeaux dont l'un martyrise l'autre, vont lui présenter de jeunes femmes pour lui faire oublier Lisa : Mylène, Chloé puis Louise.
Alan, inadapté social, souffre de phobies et de tocs, voit Julio Iglesias quand tout va mal, parle à Claire Chazal de son prochain livre, dont le sujet change sans cesse. Il n'écrit pas grand chose au bord de la piscine qui se peuple d'insectes puis de grenouilles, et verdit.
Plusieurs passages m'ont bien fait rire, notamment celui sur le rouleau de papier toilette, ou les questions de Léo le jumeau terrible à Louise, mais aussi le spectacle de buto qui ennuie beaucoup Alan ou l'exposition d'art moderne.
L'intrigue est légère mais Fabrice Caro nous délecte avec ses personnages et nous amuse en ironisant sur notre société moderne : littérature, théâtre contemporain, démission des parents, apéritif dinatoire.
C'est drôle et rappelle forcément à chacun des moments de vie, en famille, entre amis ou entre voisins.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Drôle et touchant à la fois.

Alan est un écrivain méconnu dont le précédent roman n'a pas trouvé son public. En plein questionnement sur son talent, son "oeuvre", il doit faire faec à 2 évènements tragiques : Lisa sa compagne vient de le quitter et un de ses amis d'enfance vient de se suicider. Ces deux évènements n'ont aucun lien entre eux comme le dit si bien Alan.
Lisa en le quittant lui reprohe de ne pas pouvoir écrire un livre sérieux.

Un grand passage à vide pour Alan qui se voit confier "la garde" et l'entretien de la piscine de ses voisins partant en vacances.

Alan va devoir gérer ses amis qui tentent à tout prix de lui trouver une nouvelle compagne, la mère de son copain d'enfance qui veut parler de son fils décédé, la piscine des voisins qui va vite ressembler à une mare plus qu'à une piscine et tenter de trouver un sujet pour un roman sérieux.

Nous suivons Alan dans ses questionnements existentiels drôles et décalés.

Comme à l'accoutumée, Fabrice Caro nous régale d'un texte plein d'humour, de dérision et d'autodérision, de situations réalistes et en même temps un peu burlesques.
C'est doux et épicé à la fois.
Un grand bonheur de lecture.

Après le Discours, et Broadway, je confirme : j'adore la plume de Fabcaro !



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Fabrice Caro m'a encore bien fait rire. Je ne me lasse pas de l'humour omniprésent dans chacune des pages. Je ne peux pas dire qu'il y ait une vraie fin mais ce qu'on attend dans ce roman c'est avant tout de passer un moment drôle et détendant. C'est chose faite ! A chaque fois que je prenais ce roman ne serait-ce que pour 5 minutes, je passais un moment hilarant. Si vous êtes nés avant 1990, alors vous adhérerez à beaucoup de références que Fabrice Caro fait. Ce livre est un petit sucre qui egaiera votre journée.
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Il s'agit du second livre que je lis de Fabrice Caro - le premier étant le discours.
J'y ai retrouvé avec beaucoup de plaisir la plume caustique de cet écrivain, cet humour assez particulier mais dont je suis assez fan! Et encore une fois, un personnage masculin fragile, plein de doutes et questionnements, peinant à comprendre les femmes.
Une belle vision de personnages profondément humains et ô combien touchants!
J'ai beaucoup ri, les scènes sont drôles à souhait, merci pour le moment!
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Exxxxxxcellent dirait Lucini. On retrouve tout ce qu'on a adoré dans le "Discours", sans pêcher par répétition. C'est un régale de voir le héros se noyer dans ses atermoiements , comme il se noie dans l'entretient de la piscine de ses voisins. Tous ceux qui se sont essayés à l'écriture s'identifieront avec délectation au héros déprimé en manque d'imagination. .....................................................................................................................................................................................................................................................................................
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