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3,69

sur 499 notes
Voilà un roman classé parmi les littérature jeunesse, qu'à mon avis on peut apprécier de 17 à 117 ans.

Le titre est clair, 10 jours avant la fin de monde, c'est un compte à rebours qui est rythmé par la progression régulière d'explosions monstrueuses qui détruisent tout sur la longueur des méridiens, pilonnant la surface terrestre pour en faire un désert sans vie.

Il faut d'abord faire connaissance avec les personnages qui constitueront la bande de résistants : Valentin, Lili-ann, Sara, Gwénaël, et Brahim, rejoints plus tard par la soeur de Lili-Ann et par Béatrice, policière qui n'en a plus que le titre tant les bouleversements induits par les événements modifient les repères et les lois de fonctionnement de notre monde.


L'idée de la bande, c'est de se déplacer vers l'Ouest de la France, à l'endroit qui sera le dernier détruit. Mais voilà, ils ne sont pas les seuls à vouloir retarder, l'échéance fatale, et il faudra plusieurs jours pour faire un trajet qui ne prend que quelques heures en temps normal. Cela donne le temps de cogiter, de faire des bilans, et d'envisager ce qui semble impossible, survivre. A un tel point que les foules migrantes, une migration vers la mort, se laissent aller à des pillages et des fêtes orgiaques, témoins de leur désespoir.

C'est très stressant, et glaçant. Si le mécanisme de la destruction n'est pas très crédible, et que l'on ne connaît pas l'origine des explosions, on vit l'angoisse des personnages avec beaucoup d'intensité. le déroulement de ces journées apocalyptiques, donnent bien entendu le champ libre à l'expression de ce que l'humain a de pire en lui.


On imaginerait bien une suite avec un titre tout trouvé : 10 jours après la fin du monde, afin d'avoir peut-être des éclaircissements sur ce qui s'est passé et de savoir si l'on peut survivre sur une planète à ce point bousillée.


Lecture très prenante, difficile à lâcher.

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Un roman à couper le souffle… haletant au possible avec ce compte à rebours irrémédiable !

Il fallait oser un scénario aussi redoutable sans solution possible, mais il fallait surtout le talent de Manon Fargetton pour nous emporter, avec ses personnages, d'une émotion à l'autre dans un ensemble tout à fait crédible. C'est à une dizaine de personnages en tout et pour tout que l'on s'attache, qui prennent corps véritablement au fil des pages. Chacun a son passé, son caractère, sa raison de se retrouver là précisément. L'intrigue va les rassembler peu à peu, d'illustres inconnus que quelque chose d'infime relie pendant dix jours.
Jamais l'auteur ne tombe dans le pathos ou la facilité. Ses personnages sont rugueux au possible, têtus ou simplement tenaces dans leur décision. Il n'en est pas de même pour le reste de la population qui se déshumanise progressivement et rapidement, ne pouvant faire face au présent : mais ce n'était pas le propos de l'auteur qui a choisit de se concentrer sur le destin de quelques-uns seulement.
Le lecteur va forcément se poser des questions sur ce qu'il ferait si cela devait advenir… la remise en cause des personnages n'en est que plus compréhensible. L'auteur fait une magnifique analyse des sentiments, des émotions mêlées, du ressenti possible face à un tel état d'urgence dans une écriture efficace, habile et non moins poétique.
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Quand j'ai vu le titre de ce roman passé sur le net je me suis dit : celui-là il me le faut, jeunesse ou pas, peu importe, c'est un de mes sujets de prédilection, la fin du monde, la réaction des gens face à l'extinction de l'humanité, leur ressenti. En plus à ce moment là je vois écrit sur la première de couverture le nom de Manon Fargetton dont j'avais vraiment apprécié le roman "Quand vient la vague", avec ces deux arguments, mon achat était inévitable.

La trame de cette histoire d'anticipation est menée tambours battants par Manon Fargetton grâce à un style fluide et dynamique, des chapitres courts et une urgence permanente pour nos personnages. Rien à dire sur l'écriture, c'est l'un des atouts du livre avec le scénario qui lui se démarque des autres titres du genre avec un livre écrit dans le livre, que l'on parcours en même temps que l'héroïne.

L'héroïne justement m'a bien plu, avec son look gothique et ses doutes. En parlant des personnages, dans l'ensemble ils sont variés niveau caractère, intéressants pour la plupart sauf deux qui m'ont horripilé tout au long de l'aventure, là où c'est dommage c'est qu'ils sont tous deux importants. Vous ferez la part des choses en lisant le roman car comme on le dit souvent, chacun à ses goûts et ses préférences.

J'ai beaucoup aimé le petit côté fantastique qui se dégage du livre dans le livre, comme une histoire parallèle fantasmée.
Les décisions et choix faits par nos personnages sont intéressants, parfois je me suis retrouvé dans les choix faits, les sentiments sont maîtrisés. J'ai un peu moins accroché sur cette fin, trop improbable pour moi, je n'y ait pas cru, mais cela ne gâche en rien la lecture.

Le roman est publié en catégorie jeunesse, à partir de 13 ans, je trouve cela un peu limite, je l'aurais plutôt vu en "SF" ou même "Young Adult" mais pas plus jeune non, pour la simple et bonne raison qu'il y à des scènes bien violentes, parfois choquantes (orgie, viol, mort d'enfants) et avec des détails.
À chacun de voir s'il veut placer le livre entre les mains d'un jeune de 13 ans, moi non, je ne le passerait pas à mon fils, pas assez mûr.

Pour conclure je dirais que c'est un bon roman d'anticipation, pas exempt de défauts mais très agréable à lire. Attention de ne pas mettre cette histoire entre les mains de n'importe quel ado tout de même selon sa sensibilité.

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Et si on vous annonçait qu'il n'y a plus que dix jours avant la fin du monde, que feriez-vous ?

À la lecture du roman de Manon Fargetton, je me suis posée la question. Plusieurs fois.

Imaginez : une ligne d'explosion a jailli, courant du pôle Nord au pôle Sud, puis s'est dédoublée, progressant à la fois vers l'Est et vers l'Ouest. de ce qu'il reste après leurs passages, on ne sait rien, si ce n'est justement qu'il n'y a plus rien. Selon leur vitesse de progression, ces deux lignes se rejoindront dans dix jours, au large de la côte Atlantique.

Alors, que faire ? Il n'y a là pas le temps de la réflexion. Il faut agir. Ou pas.
Beaucoup font le choix de partir. À prendre dans tous les sens du terme : disparaître, tirer sa révérence, s'enfuir, s'éclater, jouir, prendre le large… prendre la route comme Gwenaël et Sara, Lili-Ann, Valentin ou Brahim…
Partir, d'accord, mais pourquoi ? Se donner le temps de finir ce que l'on a commencé, profiter de ces derniers instants avec ses proches, obéir à son instinct de survie, se consacrer à trouver le moyen de survivre malgré tout ? Chacun sa ou ses motivations… Rien à justifier : il y a urgence.

Drôle de dystopie où nous ne sommes pas dans l'après apocalypse, mais juste dans le moment d'avant ; ces instants terribles où l'inéluctable arrive à la conscience sans que l'on ne puisse rien y changer. Angoisse pure.
La situation est à la fois simple et d'une extrême complexité et Manon Fargetton aborde cela avec beaucoup de tact et de psychologie, mais sans fard et faux semblants. L'universel côtoie l'intime, d'une manière troublante et réaliste ; surréaliste même avec l'incursion d'un roman dans le roman…

Une belle expérience livresque



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Plusieurs personnes se rencontrent et/ou se (re)trouvent au bout de la Bretagne alors que la terre est menacée par deux lignes d'explosions qui en font le tour.
Le plus visionnaire d'entre eux décrit les évènements avant même qu'ils soient advenus.
Chacun.e a sa propre personnalité et ses souvenirs douloureux. J'ai beaucoup apprécié de suivre leur évolution au fil des heures.
Ce récit m'a tenue en haleine presque jusqu'à la fin qui , je l'avoue, m'a grandement déçue.
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La fin du monde est annoncée. La Terre est ravagée par des séismes et tsunamis qui impactent progressivement et ineluctablement l'ensemble de la planète de manière fulgurante et implacable.

La Bretagne est une des dernières zones qui devrait être touchée, c'est là que logiquement une horde de gens se pressent, espérant s'offrir un répit.

Lili-Ann quitte ainsi Paris où elle est étudiante afin d'espérer rejoindre la maison familiale. Mais encore faut-il pouvoir l'atteindre...

Elle rencontre une ribambelle de personnes très différentes qui vont interagir jusqu'à former un pack assez solide pour conserver une humanité et même une sorte d'espoir en l'avenir.

Un roman original par la place qu'il laisse à l'écriture. Un des personnages clés de cette aventure est un écrivain qui acquiert soudainement la capacité de dévoiler dans son récit en cours des événements en liant avec la réalité.

Il est cependant vain de chercher trop longtemps la raison de ce cataclysme. Il est de l'ordre du fatum et ne se laisse que peut approcher. Son intérêt principal est de lancer le décompte du reste à vivre et à placer chacun face à soi-même.

Un roman bien construit avec de nombreuses interférences entre les personnages, une écriture qui évoque les scénarios de films et un message qui semble nous inciter à faire face, toujours.

A découvrir !
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Un roman dystopique sur la fin du monde catalogué jeunesse mais je trouve que la violence très réaliste et pas du tout abstraite qui s'y trouve fait qu'il s'adresse plutôt à des ados ou jeunes adultes !

Deux murs d'explosions, d'un pôle à l'autre, sont apparus et se déplacent en détruisant tout derrière eux. Leur point de rencontre est situé en Bretagne dans 10 jours. Autant dire que toutes les réactions humaines sont de circonstances à commencer par la panique !

Mano Fargetton s'attache à quelques personnages qui vont se rencontrer dès le début de leur fuite ou à leur point d'arrivée sur la côte bretonne. Elle ne donne pas dans le catastrophisme, le pillage ou le meurtre mais dans le domaine intime, avec les pensées et sensations de chacun d'entre eux, leurs regrets et leurs silences !

Malgré côté catastrophe inéluctable, son roman reste très proche de ces personnages qui vont finir par former un groupe solide et homogène avec un but commun, au milieu de l'ambiance fin du monde.

Dans l'ensemble j'ai bien aimé même si j'ai trouvé que certains personnages laissaient présager plus que ce que nous finissons par savoir et que d'autres ont eu trop de place par rapport à ce qu'ils apportaient ! Mais c'est affaire de compréhension et de sensibilité.

Même si la fin semble abrupte, je ne crois pas qu'elle pouvait être autre ! A chacun d'imaginer.

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genre 2022
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Et si on vous disait qu'il ne restait à l'humanité toute entière que dix jours à vivre ? Que feriez-vous ? C'est la question que se pose Manon Fargetton dans ce court roman pré-apocalypse qui met en scène la fin de la vie sur Terre en raison de l'avancée de deux lignes d'explosions qui déciment tout sur leur passage. C'est sur les cotes françaises que ces deux lignes doivent se rejoindre, et c'est donc là que se rendent la plupart des personnes à proximité, désireuses de survivre le plus longtemps possible avant l'extinction totale. Parmi eux cinq personnes formant un groupe très hétéroclite et composé d'une jeune femme en route pour rejoindre sa soeur dans la maison de leur enfance sur la côte, un jeune homme qui a perdu juste avant la catastrophe la personne qui comptait le plus pour lui, un couple composé d'un écrivain obsessionnel et sa compagne, conceptrice de drones de sauvetages, et un chauffeur de taxi sans attache ni projet. Une fois l'acceptation de l'imminence de leur disparition digérée, l'objectif pour nos protagonistes va être de quitter la capitale pour se rendre sur la côte : un chemin semé d'embûches et d'autant plus mouvementé que tous les êtres humains à la ronde ont a peu près eu la même idée. Parallèlement à leur « road-trip », on suit également les derniers jours d'une policière qui a choisi de rester à son poste jusqu'au bout afin de protéger la population des accès de panique ou des conséquences dramatiques de la désertion de la plupart des habitants. le roman évolue au fil de ce compte à rebours qui reste en permanence à l'esprit des personnages et conditionne évidemment leurs choix. L'autrice se plaît ainsi à imaginer ce qui passerait par la tête de l'humanité si elle se savait condamnée à très court terme, ce qui donne lieu évidemment à des scènes très classiques vues dans bon nombre de récits décrivant le monde au moment ou juste après l'apocalypse : pillages, panique ou excès en tout genre (orgies, drogues, suicides collectifs…) Tout n'est cependant pas noir et l'autrice ne tombe heureusement pas dans l'écueil propre à bon nombre d'ouvrages américains du genre en offrant également son lot de preuves de solidarité, de coopération entre individus et de bienveillance réciproque.

Le roman se lit vite, principalement parce que l'action ne manque pas et qu'on prend plaisir à découvrir la vie passée des protagonistes ainsi que leurs choix tout au long de ces dix jours. le principal reproche qu'on peut faire au récit réside dans le scepticisme du lecteur face à la menace qui progresse, non pas parce qu'elle ne paraît pas plausible ou que des éléments laisseraient penser que les destructions ne seraient pas aussi graves qu'on pourrait le croire, mais parce que, en dépit de l'absence quasi totale de connaissance sur ces lignes d'explosion, aucun personnage ne les remet en question. Tout le monde accepte ainsi immédiatement l'inéluctabilité de ce qui est en train de se passer, sans se poser plus de question sur le phénomène lui-même ou les ripostes qu'on pourrait lui opposer. Franchement, quand on voit le déni d'une partie de la population face aux risques auxquels nous expose le réchauffement climatique dans un futur proche, et ce en dépit des montagnes de données rassemblées par les scientifiques du monde entier, c'est un peu dur d'avaler le branle-bas de combat général dépeint ici par l'autrice. Certes, ce bémol n'a rien de rédhibitoire et n'empêche pas de se plonger dans l'histoire, mais l'incrédulité persistera malgré tout en arrière-fond tout au long de la lecture. Les personnages sont pour leur part bien campés, même si certains sont évidemment plus intéressants que d'autres. L'officière de police m'a paru un peu en décalage, même si je comprends l'intérêt narratif d'un tel personnage puisqu'il permet d'élargir le point de vue au-delà du groupe et d'ainsi donner à voir la large palette de réactions de l'humanité face à l'imminence de la mort. le personnage de l'écrivain est également assez énigmatique, de même que son désir obsessionnel de terminer son roman avant la fin du monde et dont certains passages parsèment le récit. Ces extraits cassent d'ailleurs dans un premier temps le rythme de lecture, dans la mesure où ils semblent tomber comme un cheveu sur la soupe, jusqu'à ce que l'autrice rattache les wagons et propose une interprétation originale qui explique l'imbrication entre la fiction du personnage et la réalité de ce qui est en train d'arriver à l'humanité.

« Dix jours avant la fin du monde » est un roman pré-apocalypse assez classique mais qui fait son effet. L'autrice dépeint avec émotion les derniers moments d'un groupe de survivants auxquels on s'identifie aisément et qui vont tenter, tant bien que mal, de finir leur vie de la meilleure des manières. Dommage toutefois que les réactions de certains à la catastrophe soit aussi caricaturales et que celle-ci soit acceptée avec autant de facilité par tous, ce qui a tendance à rendre le roman peu crédible.
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Manon Fargetton m'avait terriblement séduit avec son premier roman, L'Héritage des Rois-Passeurs. Il était inévitable que Dix Jours avant la fin du monde finisse aussi dans ma pile à lire.
Le roman est loin des terres de la Fantasy et s'oriente plus vers un mélange SF-fantastique et l'ensemble est plutôt pas mal.
La trame se passe dans notre monde alors qu'un mur d'explosions vient balayer la surface de la Terre. Personne n'y comprend rien, on ne sait pas ce qui advient des personnes prises dans les explosions, on ne sait pas s'il y a des survivants. Bref, la situation est pire que dans Independance Day et 2012 réunis. Bon, d'accord, je retire, ça ne peut pas être pire que 2012, Manon Fargetton a quand même une plume plus fine que Roland Emmerich. Zut, Independance Day, c'est lui aussi. Et puis, zut.
Donc, nous suivons les chemins puis la réunion de six personnages. Ils sont plutôt bien écrits, légèrement inégaux, certains personnages tournent en rond tandis que d'autres ont une plus belle envergure. Je regrette par exemple que Brahim ne soit pas plus utilisé et que Valentin stagne vraiment.
La narration me laisse aussi un goût mitigé. Toute la partie concernant la fin du monde m'a souvent laissé de marbre, et je n'ai pas du tout accroché à cet aspect. Les bouchons, les avions qui disparaissent dans le feu, la plongée.
Par contre, la quête intérieure des personnages, leurs sentiments contrariés, leurs interactions alors que tout s'écroule, ça oui, clairement, c'est pour moi le point fort du livre.
Idem pour le côté meta du livre dans le livre et qui est plus qu'un livre. Je n'ai pas forcément bien saisi l'intérêt sinon l'interrogation, fugace, sur l'existence d'un être supérieur.
Dans l'ensemble, certains pans de l'histoire alourdissent le récit tandis que d'autres sont insuffisamment exploités. Pourtant, l'ensemble se tient bien : on ressent bien l'ambiance d'incompréhension, d'abandon et de fuite. La plongée dans l'intérieur des personnages est aussi une belle réussite.
Et que cela soit dit, les plages bretonnes sont bien les plus chaudes sur Terre !
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La fin du monde approche... Deux lignes d'explosions reliées aux pôles ravagent la terre, anéantissant toute vie sur leur passage. Personne ne sait d'où elles proviennent, aucun gouvernement ne propose son aide, et les médias sont submergés par les images et les vidéos de la catastrophe qu'ils diffusent en continu sur les ondes...et qui circulent aussi sur les réseaux sociaux.
A l'autre extrémité de la planète, des êtres humains encore bien vivants, regardent terrorisés le spectacle de ce cataclysme sans précédent.

D'après le calcul des scientifiques qui ne savent rien de l'origine de ces explosions, il ne reste plus que dix jours avant que la catastrophe atteigne la France...car les deux lignes d'explosion doivent se rejoindre un peu au large de la côte atlantique.
C'est la panique, les fugitifs encombrent les routes tentant de rejoindre un abri nucléaire, où n'importe quel lieu plutôt que de mourir chez eux.
La côte atlantique, en particulier, dernier endroit de la planète qui sera préservé jusqu'au bout, semble idéale pour attendre...
Les habitants et les équipes de secours qui ont décidé de rester sur place, voient arriver des hordes de personnes bien décidées à s'amuser coûte que coûte, en attendant l'arrivée de leur dernière heure.

Là, au milieu de ce cataclysme, un groupe va unir ses forces et ses idées pour tenter l'impossible...
Parmi eux, il y a la sensible Lili-Ann, une jeune étudiante d'une vingtaine d'années, partie de Paris pour rejoindre sa soeur en Bretagne. Elle a accepté la proposition de Brahim, un ancien chauffeur de taxi sans famille, de la conduire jusque là-bas.
En chemin, ils ont récupéré Valentin, à qui la vie n'a pas fait de cadeau. Il s'est toujours occupé de sa mère dépressive et n'accepte pas qu'elle ait voulu mettre fin à ses jours en entendant l'annonce de la catastrophe.
Puis ils rencontrent Sara, furieuse que dans ces circonstances particulières, Gwenaël, avec qui elle est en couple depuis 8 ans, continue à écrire son roman. Elle ne comprend toujours pas pourquoi elle passe après son désir d'écrire et ne l'accepte plus.
Laure, la soeur de Lili-Ann et son mari Marc les accueillent sur les lieux et cherchent à les rassurer malgré leur légitime peur. Ils ont peur pour leur petite Ninon mais aussi pour eux, et Marc qui est médecin propose son aide sur la plage pour soigner les nombreux blessés et se rendre encore un peu utile. C'est grâce à lui que Béatrice, une jeune policière qui n'a pas voulu déserter les lieux, va faire la rencontre du merveilleux Brahim...
Les conditions extrêmes poussent tous ces personnages à se poser des questions, à se mettre à nu devant les autres membres du groupe, à tomber les masques confortables qui leur avaient permis jusque-là d'oublier leurs faiblesses...mais aujourd'hui le temps est venu de se regarder en face.
Et si le plus important, finalement se trouvait vraiment dans ces derniers instants ?

J'ai été happée dès les premières lignes par l'histoire.
J'ai déjà lu des livres d'anticipation qui font état d'une catastrophe et c'est toujours plutôt stressant.
Manon Fargetton sait particulièrement bien donner du rythme à son roman : l'écriture est fluide, les chapitres courts et le lecteur n'a qu'une envie c'est de tourner les pages pour savoir comment les choses vont se terminer. Chaque chapitre nous fait vivre au côté d'un des personnages et nous regardons le temps qui se décompte avec de plus en plus d'appréhension.
L'essentiel du livre se joue en effet dans l'observation toute en finesse que l'auteur fait des personnages. Chacun va se dévoiler peu à peu dans sa vraie nature, son humanité, ses désirs...et ses différences. L'auteur les décrit avec beaucoup de justesse et de réalisme.
Gwenaël, l'écrivain, joue un rôle vraiment important : il veut finir son livre coûte que coûte persuadé que l'écriture va le sauver et peut-être sauver le monde ?
Nous prenons connaissance de certains extraits de cette fiction...mais le livre qu'il est en train d'écrire, non seulement va rejoindre la réalité (enfin l'histoire qui n'est pas réelle fort heureusement) mais parfois même l'anticiper, ce qui est légèrement troublant...pour nous lecteurs.
Quand à la fin que bien entendu je ne vais pas vous raconter je dirai juste que c'est une fin ouverte...on se doute de...on espère que...mais on n'en est pas sûr et on ne sait pas ce qu'il en est non plus de la planète.
A vous de faire travailler votre imagination !

C'est un roman d'aventure et d'anticipation qui nous emmène bien loin de notre vie et de nos pensées quotidiennes.
Il peut être lu à plusieurs niveaux mais d'après moi pas du tout dès 13 ans, comme conseillé. Il sera parfait à partir de 15 ans, et en particulier pour les lycéens qui se poseront beaucoup de questions lors de cette lecture et se demanderont, ce qu'ils feraient dans ces circonstances extrêmes.
C'est donc une belle leçon de vie...de se demander nous-aussi ce que nous ferions dans ces cas-là pour les autres, et pour nous-mêmes.
Avec qui voudrions-nous passer nos dernières heures ?
En faisant quoi ?
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