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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Deux femmes que tout oppose : l'une est une tueuse à gages, sans identité et sans regrets; l'autre est une chef d'orchestre qui monte dans la profession et qui a perdu sa famille lors du génocide du Rwanda de 1994. Pourtant, elles ont un point commun : celui de la musique et surtout de l'opéra. Qu'est-ce qui a pu mener l'une à s'intéresser à l'autre ? Mais surtout à en faire sa prochaine cible?

Voilà un thriller qui présente plusieurs originalités, ce qui n'est pas pour me déplaire. Tout d'abord, je précise quand même que je ne suis pas une féministe convaincue, loin de là même, mais se retrouver avec comme personnage principal un tueur à gages de sexe féminin, cela ne se voit pas dans beaucoup de livres. Je pense qu'ils peuvent peut-être même se compter sur les doigts des deux mains (allez, comptons les pieds pour être certaine;).

L'auteure, Christine Féret-Fleury a réussi à me transporter dans un milieu que je ne connaissais que peu : celui de l'opéra. La musicalité peut se ressentir dans la lecture de ses mots et m'a fait découvrir ce milieu encore assez intimiste.

La narration est aussi loin d'être traditionnelle pour deux raisons. D'abord, les chapitres alternent les deux voix des deux personnages féminines principales que sont la tueuse à gages et la chef d'orchestre. Même s'ils ne sont pas identifiés spécifiquement comme concernant l'une ou l'autre des protagonistes, il est facile de s'y retrouver. En effet, la tueuse à gage n'ayant pas été nommément citée, la partie de son récit se déroule à la deuxième personne du singulier. Original, cela permet en quelque sorte de s'y transposer et de « vivre » cette partie avec et en elle.

Je me suis attachée à ces héroïnes singulières aux milieu et style de vie antagonistes. Pourtant, ce sont deux femmes fortes qui ont dû faire des choix difficiles qui les ont menés à des destins si particuliers, les rapprochant en quelque sorte.

Christine Féret-Fleury a pris le soin de terminer son thriller par un final soigné et travaillé. Là encore, je ne m'y attendais pas et ne l'ai pas vu venir effaçant ainsi les désagréments dûs aux petites longueurs au centre de l'histoire.

Je remercie BePolar.fr et les éditions Denoël pour l'envoi de ce très bon livre.
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Les pépites d'Isabelle pour Collectif Polar
D'habitude, quand tu commences un nouveau livre, tu as ta petite idée. Tu connais l'auteur, tu as lu une critique du roman, tu as été harponnée par quelques phrases glanées sur la 4e de couv. Grosso modo, tu sais à quoi t'attendre. Mais là, non. La femme sans ombre s'est glissée en silence sur ta PAL. Curieuse, tu commences ta lecture. Et là, quelque chose se passe. Les premiers mots captent ton attention, les premières phrases t'aiguillonnent. le plaisir est immédiat et se prolongera bien après ta lecture. Comme un feu d'artifice qui s'imprime sur ta rétine. Tout te plaît chez cette femme sans ombre et ses héroïnes, silhouettes frayant dans le clair-obscur. L'intrigue est intéressante : elle dépeint la confrontation d'une tueuse à gages qui éprouve une véritable passion pour l'oeuvre de Richard Strauss avec sa cible, une talentueuse cheffe d'orchestre d'origine rwandaise rescapée du génocide. La musique occupe une place centrale dans l'histoire. Elle se coule avec naturel dans le récit, l'enrichit et lui donne de la profondeur. Comment ne pas évoquer les autres thèmes du roman, abordés avec coeur, érudition et intelligence comme les violences faites aux femmes ou le massacre des Tutsi en 1994 ? Quant au style, il te rappelle une chose essentielle : ce que tu aimes, avant tout, dans la littérature, ce sont les éclairs de lucidité ressentis en lisant les mots justes qui décrivent des états, des émotions, des sensations que tu reconnais de façon intuitive, sans les avoir jamais formulés. Et une fois le livre refermé, après le bouquet final, tu réalises que tu t'identifies parfaitement à cette tueuse qui parle à la 2e personne du singulier.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Deux femmes, deux histoires, deux vies très différentes qu'une seule chose relie : l'amour de la musique et plus particulièrement celle de Richard Strauss. L'une est restauratrice le jour et tueuse sous contrat la nuit, l'autre, métisse est une rescapée du Rwanda en passe de devenir une chef d'orchestre célèbre. Sauf qu'un jour la première est commanditée pour liquider la seconde. L'auteur prend le temps de nous faire découvrir ses personnages, leur psychologie, les traumas liés à l'enfance et toutes les petites choses de leur quotidien. Lorsque l'on est avec la tueuse, la narration emploi de la seconde personne du singulier cette technique est plutôt rare et la répétition du « tu » peut devenir lassante. Cela donne une impression d'intimité avec le personnage. L'écriture est fluide et même dans les moments terribles, il y a une sorte de détachement qui permet de mieux les supporter.
« Tu restes là des heures, à savourer la musique, les yeux fermés, laissant ton corps – ce corps mince mais puissant, aux muscles quotidiennement exercés – se détendre. T u ne t'endors jamais, bien sûr. »
Une belle intrigue qui nous donne envie d'avancer dans la lecture pour connaître ce qui se cache derrière ces deux femmes. J'ai apprécié les nombreuses références musicales qui ont été pour moi une belle découverte, je ne deviendrai pas passionnée de Strauss mais je l'écoute d'une oreille différente maintenant. A découvrir ici .En découvrant le personnage de Hope, je n'ai pu m'empêcher de penser à Corneille (le chanteur) et au drame du génocide rwandais car ils ont en commun se destin de rescapé mais aussi de s'en être « sortie » grâce à la musique. L'auteur sait parfaitement nous faire comprendre l'intérêt d'une grande passion pour arriver à dépasser ses limites c'est vrai pour ces deux personnages féminins qui trouve dans cette passion de quoi soulager leur peine. Bonne lecture.

Lien : http://latelierdelitote.cana..
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J'ai découvert ce livre dans un salon organisé dans ma commune, la couverture et son titre m'ont interpellée. Dès que j'ai lu la 4e, j'ai su qu'il me le fallait. Un thriller mêlant une tueuse à gages et une cheffe d'orchestre ? C'est pour moi!

L'histoire :
Une tueuse à gages mélomane se voit confrontée à une cible qu'elle n'aimerait pas toucher : Hope Andriessen, cheffe d'orchestre survivante du génocide rwandais.

Mon avis :
Un thriller dans l'univers de la musique classique est toujours un régal. L'histoire est intéressante, le lecteur suit les deux femmes : la tueuse à gages et son quotidien, ses pensées, ses doutes et Hope… son quotidien ses pensées, ses doutes. Nous avons deux femmes que tout oppose avec un seul point commun : leur passion pour la musique classique. L'une avec une existence extraordinaire, l'autre une existence plus morne. Les deux ont un passé tragique : Hope, survivante du génocide rwandais, et la tueuse à gages, petite fille d'un chef d'orchestre, élevée par l'assassin de son grand-père qui a fait d'elle ce qu'elle est.

Sur la forme, l'écriture est fluide et agréable (lu en un temps record pour ma part). Pour distinguer le point de vue des deux femmes, celui de la tueuse à gages est raconté à la deuxième personne du singulier et celui de Hope à la troisième personne. J'avoue que je ne suis pas fan de la méthode (tout comme je ne suis pas fan des récits à la première personne du singulier, ça me rend schizophrène), mais l'originalité est à saluer.

Sur les personnages, j'ai adoré tous les passages de la tueuse à gages, je l'ai trouvé fascinante et j'aurais aimé en savoir plus. Quant à la deuxième héroïne, Hope, je l'ai trouvé trop distante et ennuyeuse, un peu Calimero sur les bords. Pourtant, le personnage avait de quoi avoir sa place, une place qui lui a été volée par Louise, sa femme à tout faire, femme de l'ombre.

J'aurais aimé en avoir un coup de coeur, tous les ingrédients étaient là, mais c'est la facilité avec laquelle l'histoire arrive à sa fin qui m'a laissé une impression d'inachevé.


Lien : https://gefroideval.wordpres..
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Quand on lit beaucoup de thrillers, tout finit par se ressembler plus ou moins.

On pourra au moins reconnaître à l'auteur d'avoir faire preuve d'un minimum d'originalité.

Déjà dans la forme, si l'alternance des points de vue reste un système très utilisé en littérature, et encore plus en dans les thrillers et romans policiers, les deux voix parviendront à prendre une forme bien singulière, et notamment la deuxième personne pour la tueuse à gages. Même si, personnellement, je trouve ce moyen de narration assez peu justifié. Jusqu'à présent, les seuls livres qui étaient écrits à la seconde personne était justement adressé à une personne bien précise (même fictive) comme dans Parfaite de Caroline Kepnes, où pour le coup, ça apportait quelque chose au personnage. Alors que là, ça se substitue juste à la première ou troisième personne, ça n'apporte rien de concret (ou bon, d'accord, elle n'a pas de nom, et pas de réelle identité, mais la première personne aurait suffi !). Bref, peu convaincue par ce choix d'écriture.

Passons au contenu, original lui aussi : on mêle deux mondes assez distincts : à savoir le monde de l'opéra, et celui des tueurs à gages. Et l'auteur sait manier son récit de manière à ce que ces deux univers particuliers donnent un rendu intéressant et cohérent, en plus d'être atypique. Il y a quelque chose dans l'ambiance qui attire notre attention, et oui, c'est plutôt bien fichu.

Surtout que même si le suspense n'est pas autant présent que dans certains thrillers, la fin nous apporte quelques surprises.

Mais on ressent quand même une intrigue qui peine à se mettre en place, avec malheureusement quelques longueurs et du superflu (alors que bon, ce livre est loin d'être un pavé, et les choses vraiment intéressantes ne sont pas suffisamment approfondies, dommage, vraiment !)

Mais surtout on ne rentre pas assez dans l'intériorité des personnages. Si le monde de la musique est assez bien dépeint, je trouve que les personnages auraient pu être approfondis, que ce soit leur passé, leur mal-être, qui est à peine mentionné, et très vite expédié. Et ça, c'est le cas à la fois pour la cheffe d'orchestre et la tueuse à gages : je veux dire, c'est quand même triste d'avoir des personnages aussi atypiques, et à fort potentiel, et pourtant ne pas pouvoir se mettre à leur place et les connaître davantage.

En fait, même si dans l'ensemble c'était une plutôt bonne lecture, je suis plutôt déçue, parce qu'au vu du sujet, et des personnages, je reste convaincue qu'il y avait moyen d'avoir bien mieux.
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Excellent thriller qui sait tenir en haleine. Tout le développement sur le thème de la musique sert le propos et lie les deux personnages principaux qui ne se connaissent pas, dans ce roman choral.
L'énonciation en "tu" frappe à la lecture.
J'ai dévoré de roman en très peu de temps.
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