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J'ai reçu ce livre grâce à la dernière masse critique jeunesse (je remercie d'ailleurs babelio et les éditions Lynks pour cet envoi) et j'avoue que je m'attendais à autre chose.
Pour commencer j'ai eu beaucoup de mal à situer le récit. Ca commence dans le feu de l'action : on fait connaissance avec Kush qui assiste à l'assassinat de son père. Puis ça s'enchaine vite, très vite. Kush part retrouver les assassins de son père, se prend une tempête, se fait poursuivre, trouve son ami Ruben...
Du coup c'est par brides très mince qu'on appréhende l'univers que je découvre plutôt uchronie, ou un monde comme le notre mais avec de la magie et des aléas climatiques dévastateurs. On voit des mots comme Oklahoma, président Roosevelt, Grande Guerre ou Ku Klux Klan. On comprend donc à demi mots que l'on se situe aux Etats Unis, environ dans les années 30-40. Mais je trouve que le contexte est trop peu expliqué.
C'est une lecture qui se fait bien, qui plaira certainement au public visé par les enchainements rapides de l'action. Il n'y a aucun temps morts et pour ma part je trouve cela vraiment trop rapide. Pas assez de détail, de description, les personnages restent très superficiels.
J'ai noté tout de même l'effort pour parler e thème actuels à travers le récit et notamment le message écologique. Comment ne pas faire le rapprochement de la disparition des forgerons liés à la terre au profit des alchimistes, scientifiques dans l'âme, à ce qu'il se passe aujourd'hui? Comment ne pas faire le rapprochement avec les tempête dust bowl et le dérèglement climatique? Comment ne pas faire le rapprochement entre les travaux des ennemis et les OGM?
Le final m'a également un peu déçu, un peu trop à la va-vite. L'épilogue nous livre en quelques lignes l'après de nos héros, que je trouve pas vraiment en accord avec ce qui s'est déroulé avant.
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En 1935, Kush un jeune homme de 17 ans, quitte le Dust Bowl de l'Oklahoma et ses terribles tempêtes de sable pour continuer la quête de son père, un célèbre guérisseur qui vient d'être assassiné.
Dernier descendant des Forgerons, une lignée d'êtres qui dominent les éléments, il a le don du feu et peut allumer les flammes à sa guise, pour se réchauffer comme pour se défendre.
C'est dans son périple à la rencontre du Président Roosevelt à Denver qu'il croise la route de Ruben, un homme construit par les Alchimistes, ses ennemis de toujours, à partir d'un assemblage de cadavres. Puis en trouvant du travail dans une troupe de forains, il tombe amoureux d'Alexandria, une cartomancienne qui a le don de lire l'avenir et qu'il entraîne dans sa quête.
Un périple de l'Oklahoma au Colorado, ponctué de poursuites haletantes, de marches éprouvantes et de bagarres entre magie et violence, sur fond de lutte contre les lobbies de l'agroalimentaire.
Un roman plein d'imagination, dans un monde où des puissances cachées possèdent tous les pouvoirs, qu'il faut probablement être adolescent pour pouvoir apprécier.
Je l'ai lu avec curiosité sans m'y intéresser vraiment et j'ai bien peur que la protection de l'environnement et de notre Planète ne passe pas par les supers héros.
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Témoin du meurtre de son père par des Alchimistes, Kush doit affronter le déchaînement de la nature après celui des hommes. le Dust Bowl, une série de tempêtes de poussières, laisse ainsi les hommes bien démunis face aux conséquences de leur avidité… Une cupidité et une avidité que Kush va, tout au long de son périple, rencontrer chez bien des personnes !

Dans sa quête pour venger son père, il pourra heureusement compter sur le soutien de Ruben, un personnage complexe qui m'a fascinée. Je n'en dirai pas plus sur sa nature si ce n'est qu'elle devrait vous rappeler une célèbre créature de la littérature classique. Pour ma part, c'est certainement le protagoniste qui m'a le plus touchée et dont j'ai pris le plus grand plaisir à suivre l'évolution.

Mû par la curiosité et un instinct non vicié par la cruauté humaine, Ruben va observer cette humanité pleine de vices qui, tour à tour, le juge monstrueux, quand il n'est que le résultat bien visible de la folie des hommes, le trahit, l'exploite, tente de le tenir captif… Loin de se laisser détruire par les épreuves, il en ressortira plus fort s'accrochant aux bribes de ses multiples passés pour créer son propre présent aux côtés de Kush qui l'accepte dans toute sa différence. Page presque vierge de pensées construites, de sentiments, d'émotions et de souvenirs en début de roman, Ruben va ainsi progressivement gagner en consistance et s'humaniser devenant d'ailleurs bien plus humain que beaucoup de personnes qui n'en portent que le nom.

Cet être que l'on apprend à découvrir et à aimer s'imposera naturellement comme le protecteur de Kush qui, malgré ses capacités surnaturelles et son affinité avec le feu, est pris dans le tumulte d'émotions contradictoires. Il faut dire qu'après lui avoir arraché dès la naissance sa mère, la vie lui a pris sa douce nourrice pour laquelle il ressent encore un profond attachement avant de s'attaquer à son père. le point commun entre ces deux tragiques et brutaux décès, la peur et le refus de la différence qu'elle concerne une couleur de peau ou des croyances. Une dénonciation tout en subtilité du racisme et de l'intolérance…

D'ailleurs, bien que le roman soit avant tout une fiction fermement ancrée dans les États-Unis des années 30, on ressent que l'auteur va plus loin en proposant des réflexions non dénuées d'intérêt sur la tolérance, la vengeance, l'asservissement par ou pour le travail, la liberté et le prix que l'on est prêt à payer pour l'obtenir, la notion d'humanité, l'acceptation de soi, l'avidité et la cupidité humaine, la production à outrance et l'exploitation de la nature, la nécessaire prise de conscience écologique, les dérives de la science et de la technologie utilisées à mauvais escient par les mauvaises personnes…

Des thèmes plutôt forts et sérieux qui sont abordés sans lourdeur, l'auteur ayant réussi à les ancrer avec brio dans son récit, un récit prenant des allures de road-trip infernal et de course contre la montre. Ce qui s'annonçait comme une simple vendetta personnelle va ainsi se transformer en une quête de vérité et une mission pour sauver les États-Unis d'eux-mêmes ou plutôt des Alchimistes aux pratiques et aux idéaux douteux et d'un homme capable du pire pour assouvir sa soif d'argent !

Alors que se dessine l'ombre d'un effroyable complot, Kush et Ruben feront des rencontres, plus ou moins sympathiques, et s'ouvriront à des sentiments inconnus notamment durant leur séjour au sein d'une troupe de forains… L'amour s'invitera ainsi dans la vie de Kush sans que cela ne le fasse dévier de son destin, bien au contraire ! Au gré des péripéties, le jeune homme va apprendre à se reconnecter à lui-même et à développer ses capacités extraordinaires de Forgeron que l'on découvre à ses côtés. J'aurais apprécié que l'auteur nous parle un peu plus des Forgerons et de tout le potentiel de ces individus commandant aux éléments, mais il donne néanmoins assez de détails pour nous préfigurer l'immensité de leur pouvoir, et la convoitise/haine que celui-ci peut engendrer…

L'auteur nous propose ici une intrigue menée tambour battant qui ne laisse aucune place à l'ennui. Tout va très vite, les actions s'enchaînant avec une rapidité déconcertante mais aucunement frustrante. Cela s'explique peut-être par le talent de narrateur de Fabien Fernandez qui, en quelques mots parfaitement choisis et grâce à de courtes mais percutantes descriptions, arrive à planter son décor, à nous faire ressentir l'aridité des paysages, la tension, le mystère, la puissance des forces en jeu, les doutes et les espoirs des personnages qui se révèlent touchants d'humanité… L'immersion dans le roman est donc totale d'autant que tout est mis en place pour lui donner des élans de vérité : des citations et des extraits de différents documents introduisent chaque chapitre, des événements et personnages ayant réellement existé font leur apparition, quelques mots d'argot américain des années 30 sont disséminés par-ci par-là… Un effort de réalisme et un sens du détail qui, en plus de conférer une touche appréciable d'authenticité au récit, rendent les différentes problématiques soulevées encore plus intéressantes et pertinentes.

En conclusion, porté par des personnages attachants et d'une profonde humanité qui tirent leur force de leurs différences, Dust Bowl est un roman immersif qui vous plonge instantanément et avec réalisme dans les méandres d'une Amérique des années 30 en proie aux éléments et à la convoitise humaine. Entre magie, complot, technologie, science, action et mystère, difficile ne de pas se laisser embarquer par ce prenant et dangereux voyage !
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Je me suis lancée dans ce roman totalement à l'aveugle, sans rien savoir du résumé ou des thèmes abordés. Je ne connaissais même pas la signification du titre « Dust Bowl ». Au fur et à mesure, j'ai compris que ce livre se basait sur une catastrophe ayant véritablement existé dans les années 1930 dans l'Oklahoma, le Kansas et le Texas. J'ai alors effectué quelques recherches avant de poursuivre ma lecture. J'ai appris que ce désastre était une conséquence de la mauvaise exploitation des terres par l'Homme. Par le biais du roman, on comprend l'impact tragique de ces événements.

Une fois de plus, je retrouve un des points forts des éditions Lynks qui souhaitent dénoncer, alerter ou informer leurs lecteurs. Grâce à eux, j'ai pris conscience d'un fait que je ne connaissais pas.

Outre cet investissement écologique, Fabien Fernandez raconte l'histoire de Kush, un jeune homme qui assiste malgré lui au meurtre de son père par des Alchimistes. Cet assassinat serait en lien avec des enjeux politiques. N'ayant plus de famille ni de maison, Kush se lance dans un périple pour venger son père et poursuivre ses plans.

L'adolescent est un Forgeron ayant des affinités avec le feu, c'est-à-dire qu'il peut le manier, le créer ou l'éteindre. Plutôt novice, il doit apprendre à maîtriser cet élément seul. le jeune homme est un personnage fort, touchant, aux qualités indéniables.

Par ailleurs, j'ai aimé découvrir l'Amérique des années 1930 à travers les descriptions et les dialogues où certaines expressions de l'époque nous sont expliquées.

Lors de son voyage, Kush va faire la connaissance de Ruben, un golem à l'image de la créature de Frankenstein. Ce dernier est issu d'une expérience des Alchimistes qui ont pris le « meilleur » de certains humains avant d'assembler ces différentes parties. Ruben est le personnage que j'ai préféré. Il doit apprendre à parler, à marcher ou encore à se laver. Il est également assailli par les souvenirs des humains dont il possède des membres. Avant tout, Ruben cherche aussi sa propre identité. On le voit évoluer tout au long du roman. Sa vision des humains et de leurs émotions est poignante. Il apporte un regard différent sur le monde.

Par la suite, les deux amis vont nous plonger dans l'univers des forains, apportant une autre atmosphère et de nouvelles intrigues au récit dont une romance qui reste très discrète.

Petit à petit, Kush se rapproche de son but mais on ne sait absolument pas comment le roman va se terminer. Je suis un peu déçue que les derniers événements se déroulent si vite. J'aurais aimé avoir un peu plus de détails sur le « après ».

En bref, ce roman mêle Histoire, politique et paranormal tout en délivrant des messages sur l'écologie, la liberté ou encore le développement personnel. Il nous met en garde sur les avancées scientifiques qui ne sont pas toujours bénéfiques. Les personnages principaux sont différents mais tous les deux attachants, j'ai adoré les suivre. Même si la fin est un peu rapide, je recommande chaudement ce livre qui se dévore facilement.
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Après avoir découvert certaines rééditions des romans des éditions du Chat Noir via Lynks, j'ai eu envie d'explorer également leur catalogue « inédit ». Quand j'ai vu que la maison d'édition était sur simplement.pro, je n'ai pas hésité une seconde à postuler. Je les remercie pour l'envoi de cet exemplaire ! La très belle couverture et le résumé, mêlant les tempêtes de poussière américaine et l'ambiance freak show, m'ont fait penser à la série La Caravane de l'étrange ou encore à la saison 4 d'American Horror Story, ce qui me tentait énormément ! J'ai eu la chance de croiser l'auteur aux Imaginales et il m'a fait un super tag corbeau poussiéreux dans le livre en plus de la dédicace. 😀

Le livre commence fort, en plein milieu d'une violente attaque. Kush et son père se font agresser et seul le fils s'en sortira. Va alors commencer une longue quête pour venger son père et découvrir la vérité qui se cache derrière sa nature. Car Kush n'est pas un garçon ordinaire: il fait partie des Forgerons et sait contrôler les éléments avec une affinité particulière pour le feu, magie brutale et impulsive. Son père n'a cependant jamais encouragé la pratique de ce don, ce qui le handicape dans sa quête, dans laquelle il est confronté aux ennemis ancestraux de son clan, les Alchimistes.

Je ne m'attendais pas du tout à ce type d'histoire, où la magie est omniprésente et où elle se mêle à la technologie pour orchestrer un attentat contre l'autorité américaine de l'époque. J'ai beaucoup aimé découvrir les deux camps qui s'affrontent. Kush possède un livre, héritage du patrimoine des Forgerons, plein de secrets que nous explorerons au fil des pages. J'ai eu un peu de mal au départ à m'attacher au héros pour une bonne et simple raison : je n'arrivais pas à me le représenter physiquement. Comme il se fait attaquer par le Ku Klux Klan au départ, mon cerveau en avait déduit qu'il était noir, puis dans la suite il fait une différence quand il parle de sa nourrice noire et de la façon dont son père la traitait, ce qui m'a alors fait penser qu'il était blanc… Bref, une petite confusion qui ne m'a cependant pas empêchée de bien suivre le récit.

Au début de son voyage, Kush rencontre un être étrange appelé Ruben. Entre Golem, monstre et expérience ratée, l'homme va accompagner Kush, qu'il considère un peu comme son créateur. le livre se divise ensuite entre leurs deux points de vue. J'ai été fascinée par cette créature, difficilement identifiable, qui vit avec les souvenirs des différentes parties de son corps et qui essaie de se faire une idée de ce qui définit la nature humaine. Des réflexions très intéressantes naissent de ses questionnements fondamentaux. Au final, ce duo improbable n'a pas de raison de rester ensemble, mais c'est comme une évidence implicite, ils ne peuvent se retrouver l'un sans l'autre.

Le monde du cirque/freak show m'a toujours passionnée et j'espérais en découvrir plus ici. Heureusement pour le rythme de l'histoire, mais malheureusement pour mon amour des monstres, on s'arrête peu sur les spectacles et la fête foraine et on s'attarde plutôt sur les relations qui se créent entre les protagonistes. On a tout de même un petit rappel de cet univers dans les titres des chapitres, liés aux cartes du tarot. On découvre la réalité de l'époque de la Grande Dépression aux Etats-Unis, où la pauvreté régnait et où les gens acceptaient n'importe quel petit boulot pour survivre.

L'auteur a un style particulier, il utilise beaucoup de phrases courtes, mais percutantes, qui donnent un récit rapide, addictif, dans lequel on n'a pas le temps de reprendre son souffle. de plus, dans cet ouvrage, le vent sec charrie de la poussière. le climat est oppressant : la pauvreté, la faim, l'avarie sont omniprésentes et on ne sait jamais quand va s'abattre la prochaine tempête, ravageant le paysage et tuant les plus imprudents sur son passage. Une ambiance inquiétante où tout le monde est à bout, ce qui pousse à des situations violentes et extrêmes. J'ai adoré !

Un double point de vue : celui d'un jeune homme aux dons particuliers et celui de la créature fascinante qui l'accompagne dans sa quête. Deux visions très différentes du monde poussiéreux et violent dans lequel ils évoluent. Un style d'écriture percutant qui colle particulièrement bien à l'ambiance inquiétante du récit. Une très bonne lecture !
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Un roman de fantasy dans l'Amérique de la Grande Dépression. Roman d'apprentissage, une quête d'identité mais aussi de vengeance, ce roman jeunesse plein de magie est également très référencé ("Carnivàle" ou "Frankenstein"). C'est aussi un roman très politique, porteur d'un message écologiste fort, à travers le phénomène du Dust Bowl, symbole de l'influence néfaste de l'homme sur son environnement.
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Kush est un adolescent pas comme les autres. Il vivait jusqu'alors avec son père, dans une ferme reculée d'Oklahoma. Son père lui a appris à écouter la nature et à en contrôler certains éléments comme le feu. Mais Kush est témoin de l'assassinat de son père. Il va alors enquêter pour faire éclater la justice.

Fabien Fernandez nous plonge dans un univers réaliste: celui de l'Amérique profonde des années 30. Il le parsème de quelques touches de fantasy avec les étranges pouvoirs de Kush qui parvient à maîtriser plus au moins l'élément du feu. L'assassinat du père de Kush (qui se déroule dès les premières pages) va permettre au jeune personnage de partir en quête de vérité. L'auteur entraîne alors Kush sur les traces des hobos, ces travailleurs pauvres qui parcourent les USA en vagabondant. Kush sera amené à faire des rencontres et va notamment croiser la route d'un cirque de freaks dans lequel il va se faire embaucher.

Kush est un personnage qui incarne une certaine soif de liberté. L'auteur n'est pas tendre avec son personnage et fait de son roman un récit d'apprentissage puisque Kush va être confronté à un monde violent et va devoir passer du statut d'enfant à celui d'adulte tout en devenant maître de ses pouvoirs naissants. J'ai beaucoup aimé le passage où Kush travaille dans le cirque de freaks. le romancier peint avec justesse cet univers de paillettes qui reste glauque et très étrange. On ressent un certain malaise à la lecture de ces pages.

J'ai aussi beaucoup aimé toutes les références plus ou moins explicites à la littérature ou à la photographie. Frankenstein de Mary Shelley y joue un rôle important et Kush va même croiser la route de Dorothea Lange!

Le seul reproche que je ferai au roman concerne l'intrigue politique. Kush va en effet faire la découverte d'un scandale mettant en péril l'équilibre des USA. J'aurais aimé que cela soit peut-être plus détaillée, plus fouillé car je suis restée sur ma faim.

Dust Bowl est un roman intéressant qui permet au lecteur de voyager à travers les États-Unis. Kush est un personnage intéressant qui permet de revisiter le roman d'apprentissage avec une certaine modernité. Merci aux éditions Lynks pour la découverte de ce roman. Je vous invite vivement à découvrir cette toute nouvelle maison d'éditions très prometteuse!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Dust Bowl est un one-shot écrit par Fabien Fernandez. Publié par les Editions Lynks, ce livre de 263 pages coûte 15,90€. A destinée d'un lectorat Young Adult, ce livre nous entraîne dans une intrigue bien emmêlée, avec un double point de vue, où se mêle écologie, surnaturel, historique, complots politiques et psychologie. Verdict ?

Dust Bowl est un roman percutant, bien mené et finement construit. Un roman court qui va directement au but. Une histoire que j'ai trouvée originale avec une ambiance particulière. Une ambiance dans laquelle je ne me suis pas retrouvée. Malgré toutes les qualités d'écriture et la construction du livre, je suis totalement passée à côté de cette histoire. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, à rentrer dans cet univers et dans l'ambiance. Malgré de nombreuses tentatives, j'ai lu ce livre de travers. Ça me désole car on sent la qualité de l'intrigue mais…

Dust Bowl est un roman particulier que je recommande pour une histoire originale. Bien mené, l'intrigue saura captiver de nombreux lecteurs.
Lien : https://freelfe.blogspot.com..
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A la suite du meurtre de son père, Kush part sur les routes. Initialement pour retrouver les assassins, puis il découvre un complot contre le Président Roosevelt. Afin de le sauver, il traverse le pays. Sur son chemin, il fera d'étonnantes rencontres qui le feront autant grandir que souffrir.

Quand on aborde ce livre, on pense entrer dans un road-movie avec une quête vengeresse. Ça pourrait être le thème, mais l'auteur va beaucoup plus loin dans sa réflexion. La période dont il parle a été une catastrophe écologique pour toute une partie des Etats-Unis, au point qu'on surnomme cette période les Dirty-Thirties. On voit les gens qui migrent vers ailleurs, cherchant un meilleur coin de terre. L'économie est en berne et la moindre irrégularité met la foule en émoi ! Kush va trouver sur sa route un cirque itinérant. Les artistes, apparemment sous la coupe du directeur Eliakim y sont bizarres, attachants. Siamoises, nains, cartomanciennes font partie de cet univers. La description fait autant penser à Freaks de Tod Browing (un chef-d'oeuvre du cinéma) qu'à la série La Caravane de l'étrange de Daniel Knauf.
Kush, le personnage principal n'est pas un adolescent comme les autres. Il a un pouvoir, celui de maîtriser le feu. Son don naturel fait de lui un des derniers forgerons : quelqu'un qui maîtrise les éléments. Ces forgerons semblent se cacher et ils doivent affronter leur némésis, les alchimistes. Ces derniers forment un groupe occulte puissant qui éliminent les forgerons. Aux côté de Kush, il y a Ruben. D'abord considéré comme un monstre, puis comme un simplet, on va s'apercevoir qu'il est le fruit d'une expérience, qui rappellera autant la légende du Golem que le roman Frankestein ou le Prométhée Moderne de Mary Shelley.
Dans ce livre, l'ambiance est âpre. Les régions sont dans un décor d'apocalypse suite aux tempêtes de poussière. Les gens voient le mal partout. Les rares personnes qui ont un peu de liberté le paient cher. Quant aux personnes qui peuvent se nourrir, elles en paient le prix également. Si le complot permet de faire avancer l'intrigue, le fond est historique. Par les personnages rencontrés, on balance dans le fantastique. Il en ressort une impression d'étrangeté.
Pour mieux nous faire ressentir cette impression d'étrangeté, Fabien Fernandez opte pour un chapitrage court, à la police lisible et espacée. Chaque début de chapitre est précédé d'une phrase renvoyant à un personnage de l'époque ou à celui du récit. de temps en temps, nous aurons le point de vue de Ruben, ses vies passées, son évolution sur ses émotions, son élocution.

Quand on découvre le parcours de Fabien Fernandez, on comprend mieux son intrigue à tiroirs (écologie, fantastique, historique, vies passées). L'auteur est rôliste, scénariste, illustrateur. Dernièrement, il a participé avec Guillaume Herlin aux Racines de l'Horreur, un carnet de voyage qui remonte les traces de H.P. Lovecraft. Tous ces univers permettent à l'auteur de nous faire voyager, de les expliquer, mais aussi de nous faire réfléchir.

Le sel de cette oeuvre c'est autant l'univers, les personnages, la période historique, le chapitrage, etc. Pris séparément, ils sont intéressants, mais c'est l'ensemble de la construction et la réflexion au lecteur qui en découle qui est une véritable gifle. On ne ressort pas indemne de la lecture.
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Pour tout avouer, c'est la curiosité qui m'a poussée vers ce livre : je ne connaissais l'auteur que de nom, je ne savais pas très bien ce que signifiait le terme « Dust Bowl » … Je n'avais donc aucune idée de ce qui m'attendait vraiment lorsque j'ai commencé ma lecture. Et quelle surprise, quelle belle surprise ! Bien que ce roman ne soit pas un coup de coeur – probablement parce que l'intrigue se résout trop rapidement, mais sans être réellement bouclée, brouillant les pistes : y-aura-t-il une suite ou non ? –, j'ai vraiment adoré ce livre qui a su dépasser toutes mes attentes ! Derrière cette belle et intrigante couverture se cache un récit riche, palpitant, intéressant, qui brouille les frontières entre récit historique, roman fantastique, réflexion philosophique et plaidoyer écologique …

Kush vient de voir son père mourir sous ses yeux. Aveuglé par son désir de vengeance, l'adolescent quitte son foyer dévasté par les flammes pour traquer les meurtriers de celui qui représentait sa seule famille. N'ayant pour seule possession que le manuscrit que ce dernier lui a ordonné de protéger, Kush découvre qu'un immense complot se trame : les Alchimistes en veulent au Président et comptent dominer l'économie agricole du pays par l'intermédiaire de graines génétiquement modifiées ne produisant que des plantes stériles … Bientôt rejoint par Ruben, lui-même issu d'une sombre expérimentation des Alchimistes, le jeune Forgeron va tout faire pour enrayer cette machination, même si cela l'oblige à braver les tempêtes de poussière qui ravagent alors l'Oklahoma, le Kansas et le Texas ...

Véritable page-turner, ce roman vous happe de la première à la dernière phrase. le lecteur ressent, comme Kush, un sentiment d'urgence qui le prend aux tripes : il faut poursuivre la lecture, avant qu'il ne soit trop tard. On s'attache rapidement à ce jeune garçon, devenu orphelin en l'espace de quelques minutes, désormais livré à lui-même avec pour seule force sa colère, avec pour seule alliée sa maitrise encore fragile du feu. Kush n'est plus un enfant, mais il n'est pas un homme non plus : il est à la croisée des chemins, et on peut très facilement s'identifier à lui. Alors on a peur, on a mal pour lui. On voudrait l'aider, le soutenir, le conseiller. Mais le lecteur est impuissant … la seule chose qu'il puisse faire, c'est tourner les pages, dévorer les chapitres, pour savoir ce qui va advenir de Kush … et de Ruben. Deuxième narrateur de ce récit au rythme effréné, Ruben se débat avec les différents fils qui composent sa mémoire, héritage des multiples corps à partir desquels il a été créé. On a envie de protéger Ruben de toutes les atrocités du monde, lui qui malgré sa carrure imposante semble si fragile et démuni … Ces deux personnages sont d'une complexité rare, et ils ont su conquérir mon petit coeur de lectrice !

Les embuches sont nombreuses sur leur chemin, et on a la gorge nouée et le souffle court à chaque fois qu'ils se retrouvent dans une situation délicate. L'auteur n'épargne ni ses personnages ni ses lecteurs : la chance ne sourit jamais bien longtemps à ces deux adolescents déjà bien malmenés par la vie, et l'on en vient à se demander s'ils parviendront au bout de leur quête … C'est un livre avec lequel on ne s'ennuie pas une seule seconde. Une ambiance pesante, oppressante. Une tension omniprésente, grandissante. La fin se rapproche, inexorablement, et le Destin semble vouloir mettre toujours plus de bâtons dans les roues de nos deux amis. le Destin occupe une place importante dans ce récit, à travers le personnage d'Alexandria, Tisseuse, qui lit l'avenir dans les cartes … le futur est-il figé, ou bien sont-ce nos choix qui le déterminent ? Ce livre ne donne pas de réponse à cette question. Plus encore, il laisse quelque peu le lecteur sur sa faim : moi qui m'attendais à un final grandiose, je me suis retrouvée avec une fin en demi-teinte. A la fois trop rapide et pas assez tranchée : quelques dizaines de pages supplémentaires auraient été les bienvenues ! Rien n'est véritablement résolu, finalement, et pourtant il semblerait que ce roman soit un stand-alone : quel dommage d'avoir mis en place un univers si riche pour finalement laisser tant de questions en suspens …

Mais l'auteur nous offre bien plus qu'une simple course contre la montre pour contrer les machinations d'une organisation malveillante. Ce livre est bien plus qu'un page-turner. C'est une bouteille à la mer, un cri dans la nuit. Ce n'est pas pour rien que l'histoire prend place au coeur du Dust Bowl. Les effroyables tempêtes de sable qui ont ravagés ces régions ne sont que les conséquences de l'avidité de l'homme, qui a voulu produire plus, toujours plus, qui ne jure plus que par une chose : la croissance, le progrès, mais surtout la richesse … et cela au détriment de tout le reste. Ce livre, il nous invite à veiller sur la Terre qui nous porte et nous nourrit sans rien demander d'autre qu'un peu d'attention pour pouvoir survivre et continuer à nous apporter ses bienfaits. Il nous invite à ne plus être repliés sur nous-mêmes mais à s'ouvrir à la nature, à l'autre … Car ce livre offre également une belle réflexion sur l'humanité, sur la société d'hier mais aussi celle d'aujourd'hui : « Est-ce ça, être vivant alors ? S'abaisser, se torturer mutuellement, dominé ou être dominé … Je ne comprends pas ce que Kush appelle l'humanité », nous dit Ruben … L'humanité, c'est censé être la « bienveillance de l'homme pour ses semblables », mais Ruben ne voit pas cette bonté, il ne voit que l'égoïsme et l'individualisme, il ne voit que la violence et l'indifférence. Sans jamais être moralisateur, ce récit nous invite tout simplement à la réflexion …

En bref, je suis tombée sous le charme de ce roman ! L'auteur a une très belle plume, très vivante, très percutante. Des phrases courtes, fulgurantes, qui s'accordent à merveille au rythme effréné du récit. Une histoire haletante, qui ne laisse au lecteur aucun répit, qui le tient en haleine. La tension, monte, progressivement, et on s'attend à une fin en apothéose … Et voilà bien le seul point faible de ce roman, finalement : cette fin qui n'en est pas vraiment une, qui tombe un peu à plat tant elle détonne avec le rythme palpitant et riche en rebondissements auquel le lecteur était habitué jusqu'alors. C'est un livre à double-tranchant, qui conviendra tout autant aux amoureux des page-turner captivants qu'aux adeptes des romans d'apprentissage, qui plaira assurément aux passionnés de road-trio tout en fascinant les lecteurs de fantastique ! Un livre qui surprend, mais qui surprend agréablement !
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