AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 426 notes
Alexandre et Ada déposent leur fils Antoine chez Sandra, leur voisine, avant de se rendre à l'hôpital car Ada est sur le point d'accoucher. Mais Ada ne survit pas à l'accouchement et Alexandre revient seul avec la petite Sophie. Sandra, leur voisine militante féministe engagée aide Antoine à traverser l'épreuve en l'écoutant et en s'occupant de Sophie et d'Antoine. Assez rapidement, Alexandre cherche une compagne: il se tourne naturellement vers Sandra, en vain - elle n'est pas attirée et de toute façon préfère la liberté, puis se lie avec Alba, une femme cultivée qui a fait des choix qu'Antoine va devoir comprendre… ou pas.
C'est un très grand roman que je conseille à tous, car à travers ses personnages Alice Ferney développe les principales pensées contemporaines concernant l'égalité, sans jamais nous prendre la tête.
L'égalité des femmes est incarnée très justement à mon sens par Sandra qui applique les théories qu'elle développe dans ses discours, ce qui est très rare car difficile.
Le personnage d'Alexandre est très justement campé: confronté à Sandra, il est mis à mal et finit par avouer qu'il a forcé sa compagne a être enceinte car il voulait imprimer sa marque sur celle qui refusait de l'épouser et qui avait un enfant d'un autre.
Alba, seule, semble un peu caricaturale: asexuée, elle cherche un compagnon et veut un enfant, sans le faire elle-même - et voilà tous les personnages qui se confrontent les uns aux autres et c'est l'occasion pour l'autrice de reprendre les thèmes majeurs de la société contemporaine: égalité, PMA, mariage, etc.
C'est vraiment un excellent moment de lecture et surtout de réflexion en échappant aux discours grandiloquents et fatigants qu'on nous sert habituellement.
À mettre entre toutes les mains…
Commenter  J’apprécie          100
Sandra, Ada, Alba. Trois femmes, trois façons d'envisager la féminité, d'embrasser (ou pas) la maternité. Roman foisonnant et perturbant, parfois un peu bavard, "l'intimité" dit parfaitement comment notre époque est à un tournant sur des questions intimes qui sont devenues des débats de société, comment en se libérant de certaines chaines, la femme s'en voit proposer d'autres et combien le progrès est à la fois une formidable avancée pour les unes mais peu aussi se transformer en piège pour les autres...
Commenter  J’apprécie          220
Je me suis ennuyée !!!!! Mais ennuyée !!!!! Après l'éblouissant "Grâce et dénuement" et le moins accrocheur "Les autres", je retente ma chance avec celui-ci dont mon libraire m'a vanté les mérites. Au début, je salue l'écriture précise et travaillée, la structuration irréprochable, et je me dis, waouh, je l'aurai lu il y a 10 ans celui-là... Mais très vite, le roman se mue en essai : on est dans la didactique, la démonstration, des chiffres, des statistiques, thèses, antithèses, c'était juste insupportable. Les personnages ne sont que des prétextes à une réflexion (poussée) sur le rôle de la femme dans nos sociétés, le destin de son utérus, la maternité (et celle pour autrui), les choix personnels qui s'opposent à la vision sociétale... Et puis je ne l'ai pas trouvé crédible du tout, le personnage d'Alexandre qui après la mort de sa femme accepte d'épouser une femme avec qui il ne couche pas ; idem pour Alba d'ailleurs. J'aurai aimé un peu plus d'intimité justement, une vraie plongée dans les coeurs et dans les âmes de ces protagonistes, une vraie descente dans les profondeurs de leur être. Et la fin... que dire de la fin ? Décevante, oui.
On ne peut nier le talent de l'auteur. Mais peut être faut il chosir, lorsque l'on écrit un roman, d'habiter plus avant les personnages que l'on crée, si on souhaite que le lecteur réfléchisse sur le discours porté ? Pour ma part, aucune identification. Je ne m'avoue pas vaincue, je vais en lire un autre !
Commenter  J’apprécie          63
Que cette lecture m'a semblé longue !
Longue et répétitive...
Alice Ferney qui a si bien su me séduire avec "L'élégance des veuves"ou "Grâce et dénuement" se lance ici dans une longue réflexion sur la stérilité sociale et sur la procréation sans sexualité.

Alexandre voulait un enfant avec Ada, sa compagne déjà maman d'un petit Nicolas de 5 ans.
Hélas, la jeune femme décède d'une embolie amniotique lors de l'accouchement, laissant la petite Sophie aux bons soins de son papa démuni.
Sandra, leur voisine et amie, libraire et célibataire par conviction, touchée par le drame, devient la confidente, la présence féminine indispensable.
Lorsqu'Alexande décidé à refaire sa vie s'en ouvre à Sandra, elle l'encourage à s'inscrire sur un site de rencontre.
Et c'est Alba, enseignante en lettres qui retient son attention et dont il tombe amoureux.
Alba est la femme parfaite en tout point, celle qu'on épouse.
Mais Alba a une revendication inouïe, elle veut un enfant sans avoir de rapport sexuel car Alba est asexuelle et refuse la pénétration.

"Avec Alba, j'ai troqué la pénétration rudimentaire contre les sophistications raffinées de l'approche interminable."

Elle envisage donc très sérieusement le recours à la PMA et à une mère porteuse à la grande stupéfaction d'Alexandre.

Le récit se construit dans la sphère privée, autour des conversations et des confidences, des arguments avancés par les uns et les autres en faveur de leurs positions respectives.
Et ce débat éthique m'a semblé interminable même s'il ne manque pas d'intérêt...
Où est passée la jolie plume de l'auteure ?
On la retrouve de temps en temps lors d'un passage plus intime, quand le corps parle à la place de la tête.
Certains lecteurs ont pointé la fin plutôt surprenante, déroutante, elle l'est assurément.

Une petite déception pour moi, je ne le nie pas.


Commenter  J’apprécie          367
Les questions posées par ce roman sont intéressantes mais sont la source de confrontations d'idées très longues et ennuyeuses.
Les personnages sont tous d'un profond cliché et n'étonnent pas du début à la fin...
Il n'est pas possible de s'y attacher.
Ce roman ne transporte pas le lecteur.
Commenter  J’apprécie          00
Trop de sujets, le deuil, la sexualité, le désir d'enfant, le couple, la gestation pour autrui, trop de bavardages, des enfants trop parfait, et pas de fin, je suis sorti déçu de cette lecture alors que tout le long j'espérais un rebondissement, une avancée, mais non, ce couple bancal n'est vraiment pas crédible et leur relation met mal à l'aise.
Seule la libraire est intéressante et attachante.
Dommage car c'est bien écrit.
Commenter  J’apprécie          50
Quel livre ! J'ai été saisie par la justesse des mots, j'aurais voulu recopier certaines formules pour me pénétrer de leur acuité et les laisser poursuivre leur chemin en moi. Des réflexions sur la maternité, le ressac du chagrin, des fulgurances à propos des situations auxquelles sont exposés les personnages. Une plume fine et incisive qui sait tout des intériorités qu'elle campe. Remarquable.
Comme c'est un roman à thèse, on aurait pu craindre que les personnages ne soient que des faire-valoir d'idées et qu'ils n'aient aucune épaisseur. Mais ce n'est pas le cas. Il faut dire que dès le départ, il y a assez d'émotion, de larmes et de sang pour que n'importe quel lecture se trouve saisi et attaché. La mort en couches d'Ada, la naissance endeuillée de Sophie, le destin d'Alexandre, tout jeune veuf et tout jeune père, de Nicolas, son beau-fils de cinq ans, devenu orphelin et de Sandra, aimable voisine qui viendra étayer la famille endeuillée : les ressorts dramaturgiques sont puissamment bandés.
On rentre donc dans la psyché de ces protagonistes et on épouse leurs ressentis, on accompagne leurs évolutions qui nous apparaissent aussi cohérentes que magnifiquement éclairées. Même si j'ai trouvé Alexandre très juste, c'est le personnage de Sandra, libraire, voisine et féministe que j'ai préféré suivre, évidemment. Je jubilais à chacune de ses répliques. Ensuite, lorsque le roman a pris un tour auquel j'ai moins adhéré, j'ai regretté qu'on la perde de vue et me suis réjouie de retrouver son point de vue allègre et sain vers la fin. Sur ce registre du regret, j'aurais également aimé faire davantage connaissance avec Sophie, la toute jeune enfant dont la vie aura coûté celle de sa mère, elle n'est que joie et beauté lorsque l'on parle d'elle, ce qui ne peut être qu'ironiquement réducteur comparé au foisonnement complexe des autres personnages. J'aurais aimé suivre Nicolas aussi au-delà de ses cinq ans attristés. On aura compris qu'Alba m'aura moins charmée. Elle n'est pas faite pour être aimable mais je ne suis pas parvenue à la voir et ses motivations m'ont, pour le coup, semblé trop dériver des nécessités d'une démonstration mise en fiction. Mais ces attachements et ces regrets montrent combien la sauce a bien pris avec moi.
Car si l'intrigue romanesque fonctionne, que la chair fictionnelle est assez rondelette pour qu'on ne se heurte pas contre la dure ossature d'un propos argumentatif, c'est pourtant essentiellement de cela qu'il s'agit. Une magnifique et profonde réflexion sur la manière de faire famille, une variation sur les subtiles manières d'être soi et de se fondre dans le désir de se perpétuer. le texte se veut à thèse et le propos peut choquer, dans la prise de position contre la gestation pour autrui notamment, et c'est à cet endroit que j'ai trouvé le livre le moins bon. Même si c'est moins plausible et donc moins convaincant, associer l'asexualité avec le désir d'être mère a le mérite de mener le débat aux confins de ses enjeux. Et de montrer les aveuglements d'une société qui, pour ne plus se concevoir comme animale mais seulement mue par ses désirs savamment orchestrés, est capable de fermer les yeux sur le respect du corps de chacun. La toute fin du livre est en ce sens splendide et tragique. du grand art !
Commenter  J’apprécie          83
J'ai été très déçue par ce roman parce que ça n'en est pas vraiment un. L'intrigue n'est qu'un prétexte pour exprimer différentes opinions sur les grands sujets de société que sont le couple, la famille, la maternité (ou plutôt la parentalité). Chaque sujet est discuté, analysé, décortiqué, ne laissant que très peu d'espace à l'histoire des personnages qui se lancent plus souvent dans de grands débats philosophiques que dans de simples conversations.

J'ai trouvé les toutes dernières pages dérangeantes : après le long argumentaire contre la PMA, la conception naturelle qui motive les actes du protagoniste semble justifiée, mais il n'y a pas vraiment de consentement de la part de sa femme…

Je suis allée jusqu'au bout du livre parce qu'on ne peut que se sentir concerné par les sujets abordés, quelle que soit sa propre opinion, mais je n'ai pas apprécié ma lecture : l'image que l'auteur donne du couple, de l'amour, de la maternité est dure, toujours marquée par des affrontements...
Commenter  J’apprécie          341
J'ai beaucoup aimé les romans d'Alice Ferney à ses débuts quand c'étaient de vrais romans justement. le thème de l'intimité est très intéressant : le couple et le fait d'avoir ou non des enfants. Cependant j'ai eu beaucoup de mal avec le style trop didactique. Cela s'apparente davantage à un essai qu'à un roman. Les personnages ne sont que les porte- paroles d'idées sur l'asexualité, la GPA. C'est artificiel et trop trop long.
Commenter  J’apprécie          180
Encore un olni comme Dame Ferney sait en produire, sorte d'essai romancé sur les nouvelles façons de (ne pas) faire l'amour et des enfants. A peine romancé, tant ses personnages, assez stéréotypés, ne semblent là que pour incarner des modalités de cette fameuse intimité. C'est à la fois déroutant et attachant, je ne peux m'ôter de l'idée qu'elle s'est bien amusée à l'écrire. J'ai pas raison, Alice ?
Commenter  J’apprécie          50





Lecteurs (957) Voir plus



Quiz Voir plus

Alice Ferney

Alice Ferney, de sa véritable identité Cécile Brossollet, épouse Gavriloff, est née à Paris en ...

1941
1951
1961
1971

10 questions
50 lecteurs ont répondu
Thème : Alice FerneyCréer un quiz sur ce livre

{* *}