Que cette lecture m'a semblé longue !
Longue et répétitive...
Alice Ferney qui a si bien su me séduire avec "
L'élégance des veuves"ou "
Grâce et dénuement" se lance ici dans une longue réflexion sur la stérilité sociale et sur la procréation sans sexualité.
Alexandre voulait un enfant avec Ada, sa compagne déjà maman d'un petit Nicolas de 5 ans.
Hélas, la jeune femme décède d'une embolie amniotique lors de l'accouchement, laissant la petite Sophie aux bons soins de son papa démuni.
Sandra, leur voisine et amie, libraire et célibataire par conviction, touchée par le drame, devient la confidente, la présence féminine indispensable.
Lorsqu'Alexande décidé à refaire sa vie s'en ouvre à Sandra, elle l'encourage à s'inscrire sur un site de rencontre.
Et c'est Alba, enseignante en lettres qui retient son attention et dont il tombe amoureux.
Alba est la femme parfaite en tout point, celle qu'on épouse.
Mais Alba a une revendication inouïe, elle veut un enfant sans avoir de rapport sexuel car Alba est asexuelle et refuse la pénétration.
"Avec Alba, j'ai troqué la pénétration rudimentaire contre les sophistications raffinées de l'approche interminable."
Elle envisage donc très sérieusement le recours à la PMA et à une mère porteuse à la grande stupéfaction d'Alexandre.
Le récit se construit dans la sphère privée, autour des conversations et des confidences, des arguments avancés par les uns et
les autres en faveur de leurs positions respectives.
Et ce débat éthique m'a semblé interminable même s'il ne manque pas d'intérêt...
Où est passée la jolie plume de l'auteure ?
On la retrouve de temps en temps lors d'un passage plus intime, quand le corps parle à la place de la tête.
Certains lecteurs ont pointé la fin plutôt surprenante, déroutante, elle l'est assurément.
Une petite déception pour moi, je ne le nie pas.