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sur 426 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Trop de sujets, le deuil, la sexualité, le désir d'enfant, le couple, la gestation pour autrui, trop de bavardages, des enfants trop parfait, et pas de fin, je suis sorti déçu de cette lecture alors que tout le long j'espérais un rebondissement, une avancée, mais non, ce couple bancal n'est vraiment pas crédible et leur relation met mal à l'aise.
Seule la libraire est intéressante et attachante.
Dommage car c'est bien écrit.
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Un roman qui démarre avec la légèreté d'une comédie mais qui bascule et plonge dans le drame très rapidement en provoquant un vrai choc émotionnel. Un roman polyphonique d'où émergent trois voix de femmes comme des portraits intimes et celle d'un homme vu par le prisme de ces trois femmes. Ada la compagne, la figure maternelle, l'absente. Sandra l'amie féministe, libraire, célibataire qui a fait le choix de ne pas avoir d'enfants et Alba, l'enseignante, l'épouse asexuelle qui rêve de maternité. L'homme qui traverse tout le roman, c'est Alexandre, architecte parisien, amant tourmenté par la paternité, père et veuf au même moment. À la suite de l'événement tragique qui lui fait perdre Ada, Alexandre se lie d'amitié avec Sandra auprès de laquelle il trouve écoute et réconfort. Puis il jette son dévolu sur les sites de rencontres et rencontre Alba qui aspire à combler son un désir d'enfant selon sa propre volonté. C'est le début pour elle d'une quête de bonheur à tout prix et pour lui de grandes interrogations.

Cette première partie du roman qui virevolte entre les personnages est la plus intéressante. prennent parfois la forme de discussions philosophiques dynamisent le récit. Alice Ferney explore l'intimité de ses personnages à travers le désir amoureux, sensuel et le désir d'enfant. En déroulant le fil de leur vie, elle interroge la maternité et la parentalité. Elle dessine des portraits de quarantenaires, dans une époque où enfanter comporte encore des risques tandis que les nouvelles techniques de procréation redéfinissent la maternité et par là même le couple, la sexualité, la famille, la filiation. L'irruption des progrès techniques dans la sphère privée peut-elle satisfaire le bonheur de chacun ? Et ces progrès rendent-ils les femmes plus libres et vraiment maîtresses de leur corps ?

Lorsqu'Alice Ferney veut démontrer l'influence des changements sociétaux et des techniques procréatives sur l'intimité des femmes et des hommes, le récit perd son souffle romanesque. Elle se lance dans un raisonnement très documenté, certes intéressant mais très didactique pour expliquer ce qu'est la GPA, quelles interrogations éthiques elle soulève et quelles en sont ses dérives sociales et économiques. Au gré de ses personnages, qui se livrent à quelques confidences intimes, elle alterne entre discours militant et discours conservateur.
Malgré l'opposition d'Alexandre et Sandra, Alba est sur le point de s'engager sur ce long chemin qui mène vers la GPA, après de multiples recherches sur Internet et forte de cette possibilité de procréer sans sexualité. Mais là où un véritable débat aurait pu s'instaurer entre eux, où le discours féministe aurait pu prendre tout son sens, les personnages, au départ complexes avec leurs certitudes mais aussi leurs doutes et leurs interrogations, deviennent des porte-parole très stéréotypés. Chacun joue sa partition en solo, la volonté masculine devient violente et le roman se clôt sur une fin très ambiguë qui laisse perplexe.

Dans cette comédie de moeurs, on retrouve les motifs qui parsèment l'oeuvre d'Alice Ferney, la vie amoureuse, le couple, la maternité qu'elle explore ici à partir de l'enfant désiré, qu'il soit conçu naturellement ou fabriqué grâce aux différentes méthodes de procréation médicalement assistée. Elle s'empare de ce sujet de société très contemporain avec son écriture précise et élégante, sa manière de dessiner des portraits et d'intellectualiser le propos. Malgré cela, j'ai été moins convaincue par la dernière partie très appuyée, trop démonstrative à mon sens et pas du tout par le dénouement. Pourtant le regard singulier que ces femmes très différentes portent sur notre société moderne où la science repousse les limites de la nature pour satisfaire une recherche de bonheur quel qu'en soit le prix interroge et ouvre des pistes de réflexion. Et nul doute que l'ambiguïté de l'épilogue peut susciter bien des débats…

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Pour le moment ce dernier roman d'Alice Ferney est le seul qui m'a paru digne d'intérêt en cette rentrée littéraire ... Malgré beaucoup de réserves sur le plan littéraire (trop démonstratif et une structure toujours un peu trop carrée...). Mais comme dans Les Bourgeois elle va au fond des choses et toujours fortement documentée, ce qui nuit... Considérablement à sa créativité littéraire. Sa volonté de tout maîtriser lui interdit toutes formes d'ouverture vers un flottement salvateur, elle" crispe"de la plume .
Mais du grain à moudre sur le plan sociologique, philosophique... C'est dense et elle aborde ses thématiques dans tous les sens.
Et après des lectures absolument sans intérêt pour moi, celui-ci m'a au moins bousculée...
Ce qui n'est déjà pas si mal.
Du reste j'admire sa capacité de faire un grand écart si rapidement : passer de Les Bourgeois à l'intimité, il faut avoir un certain courage. Affronter le monde actuel sans se voiler la face, c'est porteur d'une grande dynamique d'esprit.
Aussi , je sais gré à Alice Ferney d'avoir balancer toutes ces problématiques en les exposant clairement... Même si lourdement et surtout aussi maladroitement. Il aurait fallu qu'elle écume son texte pour en laisser le nectar littéraire... La position lotus chère à Carrère, ça doit lui être totalement inconnu. Oui Alice détends toi et laisse courir ta plume après digestion.
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Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de romans d'Alice Ferney et je me suis laissé tenter par ce dernier. Très belle couverture, mais le roman n'a pas tenu ses promesses et la fin m'a déçue. Comme toujours très agréable à lire, mais si les deux premières parties m'ont beaucoup plu, les trois suivantes m'ont paru plus artificielles. Une femme décède en mettant au monde une petite fille, laissant deux orphelins et un mari dévoré par la culpabilité, car c'est lui qui désirait l'enfant. Entre alors en scène Sandra, libraire féministe et voisine d'Alexandre, qui apprivoise les enfants malgré son peu d'attrait pour la vie de famille, et devient la confidente d'Alexandre. Intelligente et indépendante, Sandra est sans conteste le personnage le plus attachant du roman, celle qui ne juge pas mais possède le recul nécessaire pour observer et conseiller. La suite du roman, certes intéressante, privilégie l'information technique et l'exhaustivité au détriment de l'intérêt romanesque et littéraire. Un long passage est consacrée aux sites de rencontre, car Alexandre cherche une nouvelle compagne, et surtout une mère pour ses enfants. Pas mal de clichés ici, même si c'est la triste vérité. Les deux dernières parties du roman sont consacrées à une réflexion éthique sur la GPA, la nouvelle femme d'Alexandre désirant un enfant mais refusant les relations sexuelles. Là encore, un personnage un peu stéréotypé, l'enseignante cérébrale voulant tout maîtriser, et surtout son propre corps, en refusant l'aspect organique de la maternité - pour elle-même du moins, avec une hypocrisie (ou un aveuglement) évident. le lecteur (la lectrice ?) découvre tout le marché (de dupes) autour de la gestation pour autrui. Si le point de vue d'Alice Ferney est sans appel, on comprend comment des mères en mal d'enfants (et fortunées) se laissent manipuler. Réflexion intéressante donc, mais un peu longue. J'ai trouvé la fin peu crédible, les scènes de sexe assez kitsch dans l'écriture, et parfois assez ridicules. Je reste très partagée sur cette lecture : vite lu malgré l'épaisseur, intéressant pour son aspect très documenté, mais décevant d'un point de vue littéraire.
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J'ai aimé l'écriture fluide et riche de cet auteur que je suis depuis des années .
En revanche , j'avoue que je n'ai pas compris quel était l'intérêt de ce récit . Je n'ai pas compris où Alice Ferney voulait nous amener , je n'ai pas compris la fin … je suis passée complètement à côté de cet ouvrage j'ai l'impression …
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Alex perd sa compagne lors d'un accouchement difficile. Brisé par cette perte, il va tout faire pour retrouver une femme. Il va finir par rencontrer Alba. Les deux personnages vont tomber amoureux. Seul hic : Alba refuse les relations sexuelles. Pour être mère, elle va tenter de recourir aux mères porteuses et à la GPA. Ce dont Alex, et Sandra, sa voisine et amie, sont défavorables.
A partir de là, il y aura de longs débats concernant la GPA.
Ce n'est pas mal. L'histoire a le mérite d'être original et de traiter d'un sujet complexe. Mais il y a beaucoup trop de longueurs. Dommage, car un récit plus court allant à l'essentiel donnerait plus de visibilité aux points de vue donnés.
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Un deuil terrible: celui de perdre celle qu'on aime lorsqu'elle donne la vie...
C'est ainsi que débute le roman d'Alice Ferney. le personnage principal reste seul et cherche à rompre sa solitude. Cherche-t-il une nouvelle mère pour sa fille? Souhaite-t-il revivre une passion amoureuse? Au fil de ses différentes relations, de ses différents attachements, à travers les dialogues ou les pensées philosophiques dispensés par la narratrice sont évoquées et débattues les questions d'admiration, de confiance, de calcul, de mensonge dans la vie à deux mais aussi les situations d'isolement et d'incompréhension dans le couple. Il est question de désir d'enfant partagé ou pas, de conception naturelle ou artificielle, de PMA et GPA... Des considérations très techniques qui sortent le lecteur du récit et surtout des propos assez culpabilisants pour de potentiels lecteurs par rapport à leurs choix de vie ... Ce livre n'est pas le meilleur d'Alice Ferney. Je vous conseille plutôt "Grâce et dénuement", récit qui retrace la vie quotidienne d'une famille de voyageurs à travers les yeux d'une bibliothécaire itinérante qui ouvre les enfants de la famille à la culture littéraire.
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l'intimité, le 3e roman que je lis de Alice Ferney. Une auteure découverte au hasard de la boîte à livres de ma commune. Si je ne suis pas particulièrement fan, je suis curieuse de lire ses romans, pour son écriture si particulière et sa façon de traiter divers sujets.

Pour ce roman, je ne saurais dire si j'ai aimé ou non. Les deux premières parties m'ont beaucoup plu, mais ensuite j'y ai trouvé des longueurs.
Le couple est au centre du roman. le couple : sa construction, ses désirs, ses refus, la famille, les enfants. de longues tirades féministes parsèment le récit.

Une plume fine, une analyse des sentiments comme si nous les vivions. C'est brutal, sans détour ni fioriture. Elle ne reste pas en surface dans la description des sentiments, elle creuse, elle cherche. C'est profond, vivant. J'ai eu l'impression de vivre ou de revivre (le passage de l'enterrement m'a notamment bouleversé) certains passage de l'histoire, d'entrer dans chaque personnage et d'en comprendre les émotions et de les vivre réellement moi-même. Une expérience particulière.

Le bémol encore une fois, c'est l'écriture très (trop) descriptive mélangeant roman et essais. Je pense que c'est le style particulier de son auteure. J'ai trouvé que cela enlève de la spontanéité au récit, ce qui rend la lecture assez longue et difficile par moment.
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Autant je suis en adéquation avec les thèmes soulevés par Alice Ferney dans ce roman, la manipulation, la mauvaise foi, le manque d'éthique (la GPA éthique, quelle blague !), la financiarisation finale de la GPA, autant je suis circonspecte sur la façon qu'elle a de les mettre en scène (ou plutôt en écriture...).
Les dialogues me semblent un peu artificiels, déterminant une démonstration très intellectualisée.
L'émotion en est absente et les protagonistes peu attachants :
- Alexandre, qui a perdu sa compagne, Ada, dans l'accouchement de Sophie, un peu falot et sans trop de caractère, partagé entre son opposition, son attachement à Alba et son désir de vie tranquille.
- Alba, obsédée par son projet et manipulatrice. Je vais certainement porter un jugement de valeur, mais je la trouve un peu dérangée...
- L'avocate, financièrement intéressée et militante de la cause.
- Seule Sandra, l'amie libraire et féministe, semble garder un peu les pieds sur terre, quoiqu'avec elle tout soit ramené aux méfaits du patriarcat et de la famille traditionnelle.
Pour un essai pertinent sur la GPA, on peut lire "Bébés à vendre" d'Eliette Abécassis (2018).
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Ce roman met en scène les réflexions d'un homme et de deux femmes autour de la vie de couple, de la sexualité et de la parentalité. le roman s'ouvre sur le départ à la maternité d'Ada et Alexandre. Sandra, libraire célibataire et sans enfant, se retrouve à garder Nicolas, un petit garçon qui va rapidement comprendre le drame qui va toucher son père. Soir après soir, Alexandre et Sandra vont établir une routine amicale, ils dîneront ensemble, discuteront, feront de Sandra une femme-repère dans la vie de Nicolas et de Sophie, l'enfant sans mère. Et un jour, Sandra pousse Alexandre à s'inscrire sur un site de rencontre, à "refaire sa vie". Alexandre rencontre Alba, une femme qu'on sent rapidement sûre d'elle, affirmée, mais aussi mystérieuse. Lorsqu'elle livrera son secret à Alexandre, celui-ci décidera d'aller outre, persuadé qu'il viendra à bout des décisions d'Alba...

De bout en bout, si on regarde bien, Alexandre pose problème. Rapidement, on apprend que c'est lui qui a poussé Ada à la grossesse, qui voulait impérativement cet enfant qui causera la mort de sa compagne. Des discussions avec Sandra, on comprend qu'il a une vision traditionnelle de la relation conjugale, qu'il ne saisit pas le choix de vie de Sandra malgré les explications que cette dernière lui donne... Et quand il rencontre Alba, c'est le pompon... le pire va se révéler chez cet un homme persuadé que le refus de la femme n'est que temporaire. La scène de leur nuit de noce est terriblement dure. Derrière la sensualité qu'Alexandre pense mettre dans ses gestes, il y a le récit d'un viol.

[...]

Au final, Alice Ferney livre un roman très bien écrit, très intéressant pour les réflexions qu'il aborde, mais fortement dérangeant et qui m'a mis mal à l'aise à plus d'une reprise... A découvrir pour vous faire votre propre avis et venir m'en parler !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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