Une intrigue un peu trop tirée par les cheveux à mon goût et des faits presque toujours rapportés par des tiers, plus que nombreux, rassemblés dans des écrits, ce qui peut devenir lassant à la longue. Mais la façon de les rapporter est parfois assez savoureuse.
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Je comprenais, en effet. Le souvenir me revenait peu à peu. J’avais devant moi l’homme qui avait écrit à Lucien pour lui proposer dix louis de renseignements.
Absolument comme un tas de pommes.
Et aussi l’homme qui effrayait tant Louaisot et Mme de Chambray, celui qu’ils appelaient « le petit clerc ».
Je n’en restais pas moins tout stupéfait à contempler mon étrange compagnon de route.
Cela le redressa dans sa propre importance. Mon étonnement, du moment qu’il ne l’effraya plus, le satisfit.
Il drapa sur ses épaules pointues le quart de carrick en toile cirée blanche qui lui servait de gilet, d’habit et de paletot, pour prendre, à ce qu’il me parut, la pose la plus solennellement oratoire dont il fut capable.
– Il ne s’agit que de s’expliquer, commença-t-il, monsieur ; les intentions ne sont mauvaises ni d’un côté ni de l’autre. Quand je vous ai entendu dire à votre cocher : hôtel des Missions étrangères, j’ai pensé : c’est bon, il va chez elle. C’était l’heure de mon dîner, puisque vous veniez de me donner vingt sous ; eh bien ! j’ai mis un frein à mon appétit et j’ai grimpé sur le siège de derrière.
Mère m'embrassa de bon cœur et sans même m'appeler "imbécile". Mes deux sœurs me concédèrent l'accolade chrétienne que le martyr doit à son bourreau.
- Monsieur, me répondit-il, je parle avec plus de facilité debout, et j'ai préparé quelques paroles, dans le but de les prononcer devant vous... Monsieur !...
Il toussa sec pour s'éclaircir l'organe.
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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