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EAN : 9782909422411
216 pages
Encre marine (30/11/-1)
4/5   1 notes
Résumé :
Présentation de l'éditeur
En 1958, Paul Finsler publie un petit opuscule La vie après la mort.
Mystique désuète? Rêve de visionnaire? En fait, Finsler y montre précisément qu'il n'y a pas de vie après la mort si celle-ci doit s'accompagner d'une conscience du vécu antérieur et si l'après conserve un caractère temporel.

Quatrième de couverture

En 1958, Paul Finsler, mathématicien helvétique, astronome amateur et découvreur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Comment j'ai croisé le chemin de ce mathématicien suisse, au regard étrange, je l'ai oublié. En revanche son livre «De la Vie après la Mort» me reste en mémoire. Il présente d'étonnantes idées métaphysiques.
Il s'appuie sur la Science mais de façon modeste, sans chercher la caution d'un discours d'autorité. de quoi s'agit-il? Finsler commence par analyser les éléments de croyance autour du thème de la mort et de l'immortalité. Sa démarche est simple : qu'est ce qui est plausible?

Quelques exemples de son étude :
La mort finit-elle tout? Oui. Après la mort retrouverons notre corps? C'est extrêmement peu probable. Nos pensées? Encore moins. Vivrons-nous temporairement dans le souvenir des autres? Oui. Est-ce l'immortalité ? Non.
Ses premières analyses lui font dire que nombre de ces croyances sont rendues incohérentes par de simples arguments de plausibilité et qu'elles heurtent simplement le bon sens.
Alors une vie après la mort est donc impossible? Non. Il envisage pour justifier ce non une autre possibilité surprenante. Il utilise des analogies qui viennent de ces travaux mathématiques, des analogies sur ce qu'on peut considérer comme des possibles extensions des catégories à priori de Kant, que le philosophe avait limité à l'espace et au temps, disons, à cause de l'état de l'art de la Science…Depuis Kant d'autres espaces ont été «découverts» : les géométries non euclidiennes sont l'exemple de cette multiplication des espaces pensables, tellement pensables qu'ils aboutissent à la théorie de la relativité d'Einstein. Certains physiciens ont également essayé de penser d'autres temps.
Prenons l'exemple de confronter deux types d'espace différents : l'espace euclidien (le plan) et l'espace de la surface de la sphère : infini et illimité pour le premier, fini et illimité pour l'autre. C'est la possibilité de penser autrement… Finsler arrive à un concept de vie finie mais non limitée.
Il formule alors son idée clé (si on remplace l'idée d'immortalité par le temps que durera l'humanité) :
«Tout autre que je rencontre n'est autre que moi-même dans une autre existence. Chaque fois que nait quelqu'un, et chaque fois que meurt quelqu'un, je suis moi-même cet homme qui meurt. En d'autres termes tout homme doit vivre la vie de tous les autres.»
(Cette proximité, n'est ce pas celle que nous éprouvons parfois, vis-à-vis des auteurs, en lisant des livres?).

Dans une deuxième partie, Daniel Parrochia, épistémologue nous propose un intelligent commentaire, mais ne vous laissez pas distraire (!) par les développements sur les travaux mathématiques de Finsler, son but est de faire l'exégèse de la thèse philosophique.
Finalement c'est une conception circulaire du temps et de l'espace qui est avancée (envisagée depuis longtemps par l'Orient).
Un des aspects le plus fascinants du livre est de considérer un temps humain complètement différent du temps physique et du temps subjectif classique : il serait la somme des temps individuels humains. Ce temps somme serait analogue à une somme de tous les chemins parcourus (nos vies) sur une sphère (l'humanité). Dans tous les chemins il y a toujours mon chemin, ineffaçable, et ce chemin fait partie et ne finira qu'avec l'humanité. C'est «le temps de tous les temps» qui a plusieurs dimensions et qui n'a pas qu'un seul sens d'écoulement.
On pourrait dire aussi que je ne suis pas discernable de l'ensemble de l humanité, si il y a une notion d'individu pensable, elle ne se conçoit qu'en prenant en compte tous les humains… Autrement dit encore, la part des autres pensées dans notre pensée est tellement importante que chaque «individu» porte toujours les pensées de tous (au moins potentiellement, il pourrait les penser) et donc est une illusion d'individu.
Finsler finit par cette phrase un peu folle :
«Par-dessus tout, je tiens pour assuré ceci : tant que des êtres humains vivront sur cette terre, moi aussi j'y vivrai. [Et voyez, je suis avec vous jusqu'à la fin du monde]. le Christ a dit cela. Je le dis aussi. Chacun peut le dire.»

C'est comme l'écho lointain de nos fois enfantines : une consolation tellement espérée au plus profond de nous-même.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Tout ce qui est interdit sur terre le sera également au ciel et ce qui est permis sur terre le sera de même au ciel; car le ciel est ici, sur cette terre. Si vous faites de la terre le paradis; alors vous habiterez le paradis; faites-en l'enfer et vous habiterez en enfer. N’est-ce pas l’évidence?
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