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EAN : 9782806104632
154 pages
Academia (06/06/2019)
5/5   2 notes
Résumé :
Un squelette et un manuscrit vieux de 2.000 ans découverts en Irlande. Un texte qui révèle le plus grand secret de la guerre des Gaules : Le véritable architecte du soulèvement gaulois contre César n'était pas Vercingétorix, mais Artévos, le chef d'une tribu aujourd'hui oubliée. Un récit d'émotions, d'espoirs insensés et de désespoirs sans fond conté par un jeune guerrier candide, un témoin timide, dépassé et emporté par les événements.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Patrizio Fiorilli réinvente avec ingéniosité et brio l'Histoire de la France. Cette Histoire qui sans équivoque, n'est pas remise en question mais qui offre une vaste possibilité de scenarii cohérents dans ce flou artistique laissant l'imagination prendre possession d'un passé oublié.


Alésia, Vercingétorix et César … Trois noms pour une bataille épique qui signe la fin de tout un peuple. Trois noms inscrits dans la pierre mettant l'honneur et la bravoure sur un piédestal. L'hégémonie débutante d'une figure qui perdurera dans les temps immémoriaux.


54 avant Jésus Christ, la Gaule est attaquée et pillée de toutes parts. Parmi les voix qui s'élèvent, celle d'Artévos réunit tout autant qu'elle divise. Porté par un courage exemplaire et l'idée d'une Gaule libre, il parcourt avec son fils et des combattants sa terre. Réunir une Gaule déchirée par les clans est une tâche ardue, pourtant lorsque sonne le début des hostilités, la Gaule hurle d'un même cri. Ralliée sous les ordres du premier Rix, sa prestance illumine les troupes. Pourtant dans l'ombre se joue des complots et des manipulations. Bienvenue dans ce monde insoupçonné, un monde où la pitié n'existe pas mais où le respect se mérite à coup d'armes.


Cette lecture m'a complètement subjuguée. En règle général, j'adore tout ce qui a attrait à l'Histoire de France (et du bassin méditerranéen), riche et en perpétuelle mouvance, elle m'a toujours fascinée. Patrizio Fiorilli met les deux pieds dedans avec une certaine énergie débordante de détails tout aussi minutieux que précieux. Il narre avec conviction une histoire prenante et bouleversante. Politique, ingénierie militaire et coalition vont tambour battant, rythmant les pas de centaines de milliers d'hommes prêts à vaincre. J'ai été captivée par cette espoir communicatif. Séduite par la manière dont l'auteur aborde cette fiction avec tact et humanité. le point de vue du narrateur est judicieux. Observateur silencieux, il prend part malgré lui aux rencontres et coulisses de cette guerre. Il n'hésite pas à partager ses remarques configurant ainsi au texte une multitude d'émotions. Nous sommes loin du texte rigide et froid qui retranscrit pas à pas tous les événements.


Captivant et subjuguant, Patrizio Fiorilli signe un premier roman de grande qualité. Une fiction au coeur de la Grande Histoire de France que je recommande vivement. Amateur ou novice, cette épopée vous fera vivre de l'intérieur une des plus grandes aventures du monde.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Ce n'était pas gagné d'avance avec ce livre que j'ai reçu. Je suis assez intéressé par L Histoire mais pas fan ultra et je ne connaissais pas bien cette période. Après une dizaine de pages d'intro ou j'hésitais à la déposer et à mentir à celui qui me l'avait offert (Je sais, j'irai en enfer...), je me suis fait happer tant par l'intrigue que par les éléments d'histoire qu'il m'a fait découvrir. J'ai donc titré Roman historique quasi parfait ; j'y vais peut-être un peu fort mais tous les aspects de ce roman m'ont plu, de la psychologie des personnages à l'intrigue en passant par la peinture de l'époque. Et c'est son premier roman, d'où le "presque" car s'il s'améliore avec les prochains, Patrizio Fiorilli se fera rapidement une place avec les grands. Foncez. Et oui, c'est un ordre.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Il posa sa main sur le visage d’Artévos, passa doucement l’extrémité de ses doigts sur les paupières, le nez, la bouche de mon Père et murmura : « Le monde a besoin d’hommes comme toi, tu ne dois pas mourir, chef des Termes. Tant que tu resteras en vie, même si nous perdons mille batailles et tous nos guerriers, la Gaule restera en vie. Mais si tu meurs, et même si notre armée détruit Rome et conquiert le monde, la Gaule aura perdu. Ne meurs pas Artévos, nous avons besoin de toi comme rempart contre les forces du Mal ». Bercavorios retira sa main tremblante, se releva
et s’éloigna en direction de la porte, guidé par l’enfant. Artévos bondit sur ses pieds :
« Ne pars pas, réponds-moi : de quelles forces du Mal parles-tu ? »
Le vieillard aveugle s’arrêta sans se retourner. Sa voix n’était plus qu’un murmure sourd : « Elles sont partout Artévos, pas seulement dans la monstruosité qu’est César ; elles recouvrent la terre et les hommes plus sûrement que la nuit ; elles se cachent dans la fougue de notre jeune Roi, dans l’ambition de Kavix, au bout de ton glaive, dans ton cœur, dans mes faiblesses et au fond de nos temples. Si tu fermes les yeux, tu les verras. Laisse-moi partir maintenant Chef des termes, tu es
seul… Tu l’as toujours été. Et tu le sais ».
Le vieil homme et l’enfant sortirent. Nous étions seuls.
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" Je suis Artévorus de la tribu des Termes, fils du chef Artévos et de la princesse Alya; je possède deux chevaux et j'ai vu mourir la Gaule.

Il ne reste plus grand-chose de notre tribu; la plupart des hommes sont morts à la guerre, la plupart des femmes et des enfants ont péri après Alésia; il ne reste plus que nous, une dizaine d'hommes en armes et deux chevaux affamés, fuyant toujours plus pronfondément dans les forêts d'Irlande.

Ce qui suit constitue le récit d'un rêve. Le rêve d'une Gaule libre et unie, le rêve de mon Père, Artévos, et de ce qui constituait tout un peuple: les Gaulois.

Ce rêve, comme tous les rêves, a eu un début et une fin. Comme à tous les rêves lui a succédé le réveil. Le plus douloureux des réveils.
Et pourtant il s'en est fallu de peu pour qu'il se réalise. De très peu.
Il s'en est fallu d'un homme. Vercingétorix.
Sans lui, la Gaule serait libre aujourd'hui, et le nom de mon Père inspirerait peur et respect jusqu'au bout du monde, jusqu'en Égypte, jusque chez les Scythes...
... Peut-être.
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La mission d'Artévos équivalait à faire un tas de feuilles morts au milieu d'une tempête
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