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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
La perfection de la clarté
ET
la plénitude de la simplicité.

Ces deux lignes peuvent paraître assez prétentieuses, mais j'ai réellement
été éberlué par ce petit livre. Si vous me dites "philosophie", je me prépare à faire des efforts, à me concentrer, à essayer de comprendre, à saisir ce qui se dit. Ici, rien de tout cela. Un plume allègre introduit les thèmes principaux et - j'ai presque honte à la dire - l'on comprend comme par magie le résultat de dizaines d'années de réflexion. Ainsi passent la revue le temps, la mort, la nostalgie, l'humour, le courage, l'amour, la pureté, la justice , le pardon, le mal même. Tous sont traités avec le même sérieux, la même légèreté, et révèlent leur limpidité. C'est dans cette simplicité que l'on reconnait le maître. Quelle leçon pour tous ces verbeux aérophages ...

Je ne résiste pas au plaisir de vous confier une dernière citation :

" Dans une vie libre, il y a la permission d'espérer qui est tout. Car la liberté, c'est l'espérance permise."

Je ne peux que vous recommander, humblement, ce merveilleux petit livre.

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Court mais dense hommage au penseur de l'engagement et de l'Histoire.

Pour qui n'a pas encore lu les écrits de Vladimir Jankélévitch, ce petit fascicule lui permettra de s'en emparer suffisamment pour s'en approcher.
Cynthia Fleury, philosophe et professeure titulaire de la chaine Humanités et santé au Conservatoire national des arts et métiers, réussi à condenser les idées qui tenaient à coeur à Jankélévitch.

Elle les range sous quatre parties directrices :
le penseur du temps
le penseur des vertus et de l'amour
la philosophie indissociable de la musique
le penseur de l'engagement et de l'Histoire (avec un grand H).
Puis elle présente, mot après mot, idée après idée, les pensées essentielles à Jankélévitch pour vivre le monde. Chaque idée est présentée sous forme de chapitres très condensés - 4 à 5 pages maxi - dans lesquels elle arrive à placer le dominant ou le constitutif de ce philosophe. A chaque mot correspond ce qui est fondamental pour lui.

L'autrice, avec ses mots à elle, mais respectueux des discours de Jankélévitch, précise les paroles phares de l'oeuvre. Elle nous parle ainsi de sa passion pour Fauré, Liszt et Ravel, de ses maitres tel que Bergson, de ses amitiés telle que celle pour Louis Beauduc connu en Normal sup en 1923, de son marquant traité des vertus et de bien d'autres préoccupations.
Petit exemple, celui de la définition de la nostalgie : Jankélévitch dit que « la nostalgie c'est le non consentement à l'irréversible, au temps qui passe et non à une époque merveilleuse qui ne sera plus. »

Citations :
« Jankélévitch est le grand maître des paradoxes. Sa philosophie morale allait définir un concept de liberté, …la liberté n'est pas ‘'quelque chose qui est'', au sens où la liberté n'est pas un ‘'état'', quelque chose qu'on peut posséder… La liberté est libératrice, c'est une dynamique de libération.»
« L'irrévocable est la mesure du temps…Tout passe, tout est toujours en mouvement, vers l'avant, et si le temps nous donne des allures de répétition, ce n'est là que pure illusion, rien ne se répète, tout est inédit et inéluctable. »
« Le pardon et l'insoluble problème : l'impardonnable. Si nous pardonnons seulement ce qui est pardonnable, est-ce vraiment du pardon ? Pour pouvoir être, authentiquement, pardon, faut-il qu'il soit sans conditions ? Ou, à l'inverse, est-ce précisément parce qu'il y a des choses impardonnable que la morale existe ? »
« Cette formule du ‘'je-ne-sais-quoi'' a été choisie par Jankélévitch parce qu'il est difficile, voire impossible d'en dire précisément quelque chose, de lui donner une couleur définitive, par exemple celle du bonheur… Quand il y a tout pour être heureux, et qu'il reste dans l'âme un je-ne-sais-quoi, pas forcément mélancolique et langoureux,… alors vous pouvez être certain que vous êtes en présence de ce ‘'je-ne-sais-quoi''. »
« Vous voulez être juste ? Il faudra être courageux. Vous voulez aimer ? Il faudra l'être également. »
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Du philosophe, beaucoup d'entre nous connaissent la voix, une voix singulière, musicale, accrocheuse, légèrement éraillée, qui s'incruste profondément dans la mémoire. Sont-ils nombreux ceux qui peuvent résumer son apport à la vie des idées ? Autant dire que c'est une vraie belle idée de confier à Cynthia Fleury, philosophe, psychanalyste et auteure la tâche d'écrire et de présenter à la radio cette série d'articles. Départ pour un voyage entre légèreté et sérieux, comme la vie, sur une ligne de crête fragile et précieuse.

Vladimir Jankélévitch est le philosophe de la légèreté, une légèreté toute relative qui l'a conduit à développer – sur trois tomes parus en 1980 ! – le charme du Je-ne-sais-quoi et l'importance du Presque-rien. Deux notions qui pourraient rendre perplexe si on a une vision étriquée de la philosophie, d'une discipline permettant d'interroger et de répondre aux grandes questions existentielles – la mort, la liberté, le temps… Lui cultive la légèreté indissociable du rêve, l'humour côtoyant l'ironie, mais sans s'y perdre. le philosophe joue du piano, se passionne pour la musique, il y cherche les réminiscences de ses origines juives et russes. Liant philosophie et musique, il met ses mots sur la virtuosité de Litzt, écrit sur la morale et le plaisir à partir de l'oeuvre de Ravel. de la musique de Gabriel Fauré, il affirme :
« En l'écoutant, en cherchant à la penser, c'est à la fois sa métaphysique et sa morale qu'il définit, et plus simplement la vie de l'homme, sérieuse et superficielle, bouleversante et frivole, entre imposture et grâce. Debussy et le mystère de l'instant, p.355 »

Un des chapitres s'intitule : Les pas dans la neige. A partir de la musique de Debussy, le philosophe ausculte le mystère du temps. Là, en fidèle héritier de Bergson, il devient tout à fait sérieux, d'une gravité ne sombrant pas dans la tristesse, communiquant sa fascination pour l'étincelle de vie, superbe, étonnante, belle dans l'absence-présence. Ses variations d'idées sur fond de l'oeuvre Les pas dans la neige m'ont enchanté, j'ai tout de suite fait le rapprochement avec ces mains humaines en négatif datées de 27 000 ans de la grotte Cosquer dont j'avais lu un article peu de temps auparavant… Même mystère de l'instant, d'un éclair dans la nuit, « l'apparition disparaissante […] la pensée de cet absent-présent nous trouble et nous bouleverse jusqu'à l'angoisse. Car il y a en elle la présence virtuelle de tous les êtres depuis l'origine du monde ».

Prince des paradoxe, Jankélévitch a inventé la notion de « primultime », chaque instant est le premier (prima) et aussi le dernier (ultima). Il est joueur et peut-être poète puisque faire poésie, n'est-ce pas utiliser les mots afin de trouver de nouvelles voies de conscience et d'émancipation ? L'irréversibilité du temps, ainsi théorisée nous fait comprendre que chaque battement du coeur est unique et doit inviter à se saisir de l'instant pour lui donner du sens.

Cette présentation ne prétend pas résumer la pensée du philosophe, que je n'ai pas étudiée dans le texte. Il s'agit de mon ressenti à la lecture de ce petit livre très dense, union féconde de la littérature et de la radio quand celles-ci diffusent la culture pour tous et pour chacun. Sont abordés de belle manière de multiples thèmes liés à une vie bien remplie : de l'engagement de Jankélévitch dans l'histoire, dans la Résistance, de mai 1968 qu'il soutint tout en parlant de "gâchis grandiose", de sa vision singulière de la mort, du pardon, du vouloir, de "la fausse solution de la violence", de sa correspondance avec son ami, Louis Beauduc... Je suis admiratif de Cynthia Fleury qui a réussi à nous rendre ainsi proche du grand philosophe, lui laissant toujours la première place, avec de nombreuses citations extraites d'une riche bibliographie donnée en fin de volume.
Connaissez-vous la voix de Vladimir Jankélévitch ? Une courte vidéo est présentée sur Clébibliofeel (lien ci-dessous) pour, après l'été, se mettre dans l'amphi, tels ses élèves attentifs et goûter un Je-ne-sais-quoi d'humanité, ce Presque-rien, l'amour peut-être ?

C'est un livre à conserver près de soi pour picorer de temps en temps quelques graines de poésie, de recherche de sens et de partage. Une invitation à passer, au-delà de l'été, d'autres moments privilégiés avec Jankélévitch !
Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Merci à Denis dont le billet et les citations m'ont donné l'envie de ce livre.

Mon premier volume de cette collection estivale qu'il n'est pas interdit de lire à l'arrivée de l'hiver, je pense. Et le moyen d'acquérir quelques notions sur Jankélévitch, complètement absent de ma bibliothèque.
Il devait bien y avoir un « Presque rien » je ne sais où dans les étagères, sur lequel on avait foncé en janvier 1980, après un « Apostrophes » mémorable qui avait propulsé le livre au rayon des best-sellers de la semaine. Mais le mot « philosophie » m'a toujours tétanisée et le bouquin a fait de la figuration parmi d'autres, avant d'être relégué dans quelque carton.
Alors, cette présentation, en chapitres très courts, des idées majeures de Jankélévitch, dans un style assez limpide, c'est une façon d'aborder les cimes sans épuisement intellectuel. Une initiation qui suscitera peut-être la recherche du carton oublié.

Cynthia Fleury aime son philosophe et le rend accessible. Lui, il aimait l'instant, la musique, détestait l'ennui, relativisait la valeur de la vérité, dégustait l'ironie mais l'humour plus encore - le bonheur de leur définition ! -, rappelait qu'on n'en a jamais fini avec le courage, que le sérieux est nécessaire dans le faire plus que dans le dire, que la vertu cardinale, c'est l'amour.

Ce serait donc une philosophie à la fois exigeante et souriante. Faire et aimer au mieux de ses capacités, à chaque instant.

Mais Jankélévitch, juif, clandestin et résistant pendant toute l'Occupation, a aussi envisagé le mal, la violence, la barbarie, l'inhumanité. Et s'il explique la nécessité de l'imprescriptible, il se reconnaît trop écorché pour trouver une explication à son refus de reprendre toute relation avec l'Allemagne, ses auteurs, ses philosophes. La philosophie, là, ne peut plus rien face à la sensibilité de l'homme dévasté. « le pardon est mort dans les camps de la mort ».

Disait-il tout cela, à « Apostrophes » en 1980 ? L'INA, par sa plateforme « Madelen », donne accès à l'émission dans son intégralité. Il y évoque rapidement les quatre années de l'Occupation et il réitère son incapacité à retourner en Allemagne.
Mais on y apprend aussi que la philosophie ne sert à rien, et pas davantage à ne pas avoir peur de la mort. « Elle ne sert même pas à ça. Il ne faut pas confondre la philosophie avec les secours de la religion ». On y reçoit l'injonction : « Ne manquez pas votre matinée de printemps !». On y est prévenu que l‘amour, comme le langage, sont propices au malentendu.
Et un ancien étudiant de Jankélévitch y rappelle qu'il interrogeait ses auditeurs sur « la vitesse de Dieu en plein vol »...
Une verve pleine de conviction et, oui, d'allégresse. Un pur régal jubilatoire que confirme l'approche enthousiaste de Cynthia Fleury pour cette philosophie de l'action, lucide mais à l'affût de l'instant et de ce qu'il peut porter de bonheur.

Mais enfin, où ai-je bien pu ranger ce f... carton?

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Cynthia Fleury à réussi avec brio à m introduire dans la pensée philosophique de Jankelevitch, un penseur hors norme. La subtilité de sa philosophie est indéniablement stimulante, elle aide à renouer avec des paradoxes qui peuplent notre vie . La réflexion qui en découle est libératrice, car vivre dans l action au présent avec une conscience du je-ne -sais-quoi redonne de l espoir et une dynamique incroyable.
J attends avec impatience le premier livre de ce philosophe, car j'ai l impression d avoir franchi une porte, une expérience importante
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Il s'agit ici de l'univers d'un philosophe du 20ème siècle : Jankélévitch ; ce livre nous présente ses différents concepts, dont le "je-ne-sais-quoi", et le "presque-rien" .
Philosophe du "temps et de la vie", philosophe "humble et réaliste", il fut aussi disciple du philosophe Bergson.
Par ailleurs, Jankélévitch était "musicologue" et musicien.
Intéressant, instructif, captivant.
Une belle découverte !
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Un été avec Jankélévitch est un coup de coeur.
Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, décortique les thèses de prédilection de Jankélévitch, philosophe juif, ancien résistant et professeur musicologue.
C'est un livre de paradoxes. A sa lecture, on comprend rapidement que chaque concept s'articule dans l'ambivalence et c'est presque jubilatoire.
La mort, l'amour, l'action, la musique sont les fils conducteurs de l'ouvrage mais aussi, la vie, l'engagement ou le je-ne-sais-quoi cher au philosophe.
« …comment la vie, la grâce, le charme, le je-ne-sais-quoi se faufilent, malgré nous, comment ils surgissent alors même qu'il faut combattre l'ennemi, ou quand nous connaissons un immense chagrin … »
Je ne vous en dirai pas plus car la nuance est ici essentielle. Je crains en effet de trahir la pensée de Jankélévitch qui est complexe mais bien expliquée et documentée par Cynthia Fleury.
Je vous recommande donc chaleureusement ce petit livre que je relirai et relirai encore, tant j'ai l'impression qu'il me réserve encore des surprises.
Cynthia Fleury signe ici un très beau livre.
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Dans de courts chapitres, Cynthia Fleury présente chaque aspect de la philosophie de Jankélévitch, ce penseur du temps, de l'instant ( "ne manquez pas votre unique matinée de printemps") et de l'action. Philosophie optimiste à portée de tous. Elle détaille les différentes vertus de son Traité : justice, courage, vérité, gratitude auxquelles s'ajoutent ce "je ne sais-quoi" ce "presque rien" qui définissent sa façon d'être. J'ai surtout été sensible à la troisième partie consacrée au lien philosophie/musique que j'ai lue en écoutant Ravel, Fauré, Liszt, m'imaginant Jankélévitch lui-même au piano. Enfin en tant que Juif il a connu la clandestinité et les dangers de la Résistance. S'il est bien le penseur du courage, de l'action, de la résistance, il reste un adversaire farouche de la violence qui mène à la destruction. Les évènements actuels lui donnent entièrement raison.
Je ne connaissais pas ce philosophe mais grâce à Cynthia Fleury, Babelio, et aux éditions des Equateurs je vais m'empresser de me procurer ses ouvrages. Merci.
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Ce petit livre est un bijou, une perle, un cadeau, un bonbon !

Au creux de l'été, la philosophe Cynthia Fleury nous offre une balade légère et profonde à la fois dans la pensée d'un autre philosophe -- Vladimir Jankélévitch -- souvent mal connu et pourtant si essentiel lorsqu'on veut aborder certaines des grandes questions qui taraudent les Hommes depuis la nuit des temps : Peut-on pardonner l'impardonnable ? le temps est-il réversible ? Qu'est-ce que le courage ? Peut-on conjurer l'ennui ? de quoi la gratitude est-elle le nom ? Et beaucoup d'autres.

C'est bien écrit, facile et direct. Des chapitres de deux pages. Une lecture à faire les doigts de pieds en éventail, sur la plage, dans le train ou dans son salon…

Et puis, cerise sur la sucrerie, si l'on peut dire, il y a la Musique. Jankélévitch était passionné de musique et musicologue. C'est à travers la musique qu'il a découvert la philosophie. Alors Cynthia Fleury n'oublie pas de nous faire entrer dans ce monde des sensations pour nous permettre d'ouvrir à notre tour la porte de la philosophie. Quelle habileté !

Ainsi, grand amateur de Ravel, Debussy et Fauré, nous découvrons une merveille que peu connaissent : « Ballade en Fa dièse majeur » de Gabriel Fauré (avec deux f !). Il faut écouter ce morceau juste après avoir lu le chapitre consacré à ce compositeur. La musique redevient l'émerveillement qu'elle ne devrait jamais cesser d'être. le livre se métamorphose alors en une sorte d'expérience totale. Juste génial.

C'est là qu'est la prouesse de Mme Fleury : avec ce petit opus, faire de la philosophie une amie proche, mosaïque et simple à la fois, utile à la vie, à la « vie bonne » auraient renchéri les Stoïciens !

Que demander de plus au coeur de l'été ?
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Ah ! Mais que voilà une bien belle idée que cette jolie collection (aux couvertures flashy) nous offrant annuellement (depuis 2013) un nouvel « été avec … » qui nous enchante ! Des petits recueils qui permettent aux lecteurs d'approcher d'illustres personnages, tels que Montaigne, Proust, Baudelaire, Victor Hugo, Machiavel, Homère, Paul Valéry, Pascal, Rimbaud ou Colette.

Cette année, place au philosophe (si positif, si optimiste) Vladimir Jankélévitch (1903-1985) Retrouvez, pour votre plus grand plaisir, les « doux » conseils du « Penseur du temps » qui met en valeur l'amour et ses vertus, mais également l'importance de la musique sans – pour autant – délaisser celle de l'engagement …

Ça se lit lentement, par toutes petites touches quotidiennes, afin de laisser les pensées du philosophe pénétrer tranquillement – mais durablement – notre cerveau … Un pur régal !

Encore un grand merci aux Éditions des Équateurs et à Babelio (Masse Critique non fiction) pour cette fort agréable découverte !
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