AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 868 notes

La plume délicate de David Foenkinos accompagne un homme assez banal de 50 ans, qui, en quelques jours, perd son épouse (qui le quitte) et son travail (d'employé de banque).

Quelques jours à l'hôtel.

Le choc de la solitude. « J'ai consulté mon téléphone : je n'avais aucun message. C'est à cela que servent les téléphones portables, à se rendre compte que personne ne pense à vous. Avant, on pouvait toujours rêver que quelqu'un cherchait à vous joindre, à vous parler, à vous aimer. Nous vivons maintenant avec cet objet qui matérialise notre solitude ».

Retour compliqué chez ses parents, qui lui reprochent :
- de ne pas être à l'heure pour les repas (ce sont des « talibans de l'exactitude »),
- de critiquer la finesse des cloisons (« Finalement, je n'avais pas le courage de me disputer avec mon père sur l'étanchéité sonore du lieu. Surtout que je savais bien que son appartement lui était au moins aussi cher que son fils. Parfois, quand il parlait du salon, j'avais l'étrange impression d'avoir un frère »)
- de bouleverser leur quotidien, de les inquiéter... A tel point qu'il provoque une terrible crise... qui finit bien. « de retour chez eux, alors que je m'apprêtais à affronter une sorte de Bagdad familial, quelle ne fut pas ma surprise de débarquer à Genève. »

Une lecture agréable.
Commenter  J’apprécie          102
Ce roman confirme ce que je savais déjà : j'aime bien David Foenkinos. J'avais adoré "La délicatesse" et trouvé de l'intérêt à lire "Le potentiel érotique de ma femme" ou encore "Les souvenirs".
Ce livre ne possède pas de hautes prétentions, le personnage principal est un type ordinaire à qui il arrive des galères. Rien de transcendant. Et pourtant... Un peu comme dans les livres précédents, nous sommes dans le quotidien. Un quotidien que nous apprenons à aimer à travers ces personnages très attachats.
Le narrateur s'appelle Bernard, il a 50 ans. Il est marié à une psy prénommée Nathalie et père d'une jeune femme, Alice. Il travaille à la BNP en tant que conseiller financier. Bernard est une personnalité facile et qui ne fait pas de remous. Lorsqu'Alice quitte le nid pour faire un stage d'un an au Brésil, les déconvenues s'accumulent pour le banquier. Au travail, on lui demande de prendre la place de la guichetière qui a été virée. Bernard supporte mal cet affront et le jour où Nathalie lui annonce qu'elle veut se séparer, Bernard commet l'"irréparable" à la banque.
Le lecteur ressent énormément d'empathie pour ce personnage tout à fait banal. Nous nous identifions facilement à lui et on se dit que tout le monde peut un jour se retrouver à sa place.
Il y a plein d'aspects intéressants dans ce livre : la relation entre Bernard et ses parents, totalement hermétiques à toute forme de tendresse, le monde du travail, sans pitié, surtout pour les plus de cinquante ans, la vie de couple, toujours à réinventer, etc.
J'ai beaucoup aimé l'écriture et la manière dont les sentiments de Bernard sont décrits. Il y a beaucoup de finesse dans la manière décrire. Et malgré ce qui arrive à Bernard, il y a quand même de l'humour dans ce livre. Certains passages m'ont fait rire, notamment lorsque le personnage passe un entretien avec une ancienne connaissance. Ses réactions, parfois excessives car dues à un trop plein d'émotions, virent au comique.
La fin est un peu décevante car on s'attendait à un happy end, mais tout bien réfléchi, elle est totalement à l'image du livre. Nous ne sommes pas dans un conte de fée mais dans la vie réel. Et dans la vie réel, tout n'est pas rose.
Commenter  J’apprécie          100
J aimais beaucoup foenkinos mais là : grand coup de gueule !
Si vous avez lu ( Bernard), comme moi vous serez très déçu. J ai commencé le livre en me disant mais j ai déjà lu ça ? Téléphone a ma librairie pour essayer de comprendre...en faite l écrivain a repris sa nouvelle et l a rallongé ! Même : personnages, situation professionnel, histoire. Bref pour ma part je l ai rendu et ai choisis un autre livre sans l avoir lu. Un livre coûte un certain prix, j en attends autre chose qu un remake....
Commenter  J’apprécie          101
Une fois n'est pas coutume, j'ai bien envie de laisser sur ce livre un peu plus que les citations que je poste habituellement.
Pari gagné: je me suis régalée à la lecture de "la Tête de l'Emploi"... j'y ai retrouvé de nombreux points communs avec "Je vais mieux" et je m'étonne encore une fois que David Foenkinos puisse si bien décrire ce que ses personnages (qui ne semblent pas du tout lui ressembler!) peuvent ressentir. Il use souvent d'images vraiment très parlantes pour décrire l'état d'esprit des protagonistes. J'admire aussi le regard qu'il porte sur les petites choses du quotidien: un regard rafraichissant parce-qu'il voit des détails que personne ne remarque - en plus de ses nombreux autres talents, il pourrait être photographe - Je dois aussi vous parler de ses petites notes en bas de page: le plus souvent, son humour s'y cache et tombe à point nommé pour dédramatiser un passage émouvant du récit. Enfin, cerise sur le gâteau: il use à bon escient de la ponctuation: j'en avais tellement marre de lire chez d'autres auteurs (que je ne citerai pas) des phrases à rallonge, au style alambiqué. Vous savez, ce genre de phrase dont vous avez oublié le début quand vous parvenez enfin à l'unique point!
Commenter  J’apprécie          101
Bernard a 50 ans et, alors que tout va bien dans sa vie, celle-ci va se dérégler en un rien de temps : licenciement, divorce. Il se voit contraint de retourner vivre chez ses vieux parents.

Fidèle à son habitude, l'auteur nous livre ici une histoire savoureuse, une farce mélancolique et drôle. On retrouve bien le style de Foenkinos, tout en dérision, mais toujours avec beaucoup de maîtrise et de retenue.
C'est à la fois drôle, attendrissant, on sourit, on compatit, on serre les dents car cela pourrait très bien nous arriver.
Ce n'est certes pas le meilleur roman de l'auteur, mais il se laisse déguster sans bouder son plaisir. de plus, sa petite taille permet de le dévorer d'une seule traite si on a 2 ou 3 heures devant nous.
Commenter  J’apprécie          90
Je connais la loi des séries. Je ressemble au bonhomme de la pub qui passe en ce moment pour vanter les mérites d'un opérateur téléphonique. Vous voyez ? Moi, je vois très bien. Et je n'ai pas de bonnes pensées pour les personnes qui n'arrêtent pas de prôner le bonheur malgré tout. A mon avis elles ne connaissent pas la loi de Murphy. Alors évidemment j'ai été attirée par cette histoire même si je n'arrive pas à apprécier le style de l'auteur. Lire les malheurs d'un personnage est toujours plus marrant que les vivre, non ? Tous les éléments sont rassemblés pour passer un bon moment : la perte du travail, la séparation, la vie dans les hôtels puis retour chez les parents. Les parents qui ne s'aperçoivent pas que leur fils est un grand garçon et qui lui donnent des ordres comme s'il avait dix ans....Bref, j'ai passé de bonnes heures à me moquer des malheurs du personnage, ça fait du bien, mais je n'apprécie toujours pas le style de l'auteur. Il ne manque pas grand chose, c'est comme s'il avait peur de se dévoiler. Son écriture est toute en retenue et je ne m'y retrouve pas.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          90
Notre héros a la cinquantaine, il s'appelle Bernard, un prénom commun pour un homme banal, un prénom qui ne prédispose pas à l'extraordinaire :

" le "Bernard" impose une sorte de familiarité tacite, pour ne pas dire immédiate. On n'a pas peur de taper dans le dos d'un Bernard. Je pourrais me réjouir de porter un prénom qui est une véritable propagande pour se faire des amis. Mais non. Avec le temps, j'ai saisi la dimension sournoise de mon prénom : il contient la possibilité du précipice. Oui j'ai toujours ressenti le compte à rebours de l'échec, dans cette identité qui est la mienne. Il y a des prénoms qui sont comme la bande-annonce de leur destin. A la limite, Bernard pourrait être un film comique. En tout cas , il était certain que je n'allais pas révolutionner l'humanité."


Bernard, le narrateur est conseiller financier dans une banque, il est marié à Nathalie avec qui il a une fille. A 20 ans, Alice a décidé de quitter le nid familial, Bernard et Nathalie se retrouve donc tous les deux et découvrent rapidement qu'ils n'ont plus rien à se dire.


Au boulot les choses ne vont pas beaucoup mieux. Bernard est convoqué par don directeur qui lui annonce que suite à la crise, il doit licencier une personne au guichet et qu'il devra y travailler quelques heures. Son patron a pensé à lui car il a un physique rassurant, qu'il a la "tête de l'emploi". A partir de là tout va s'effondre dans la vie de Bernard, sa femme va demander la séparation et il va finir par perdre son emploi.


David Foenkinos explore avec acuité notre quotidien, il décrit avec bienveillance, lucidité et humour nos petites défaites du quotidien, nos lâchetés, nos renoncements. La tête de l'emploi est le roman d'une reconstruction après une série d'échecs. le héros redécouvre ses parents et ses proches, se redécouvre lui-même pour mieux pouvoir rebondir. Un style plein d'humour et de délicatesse toujours aussi savoureux.
Commenter  J’apprécie          90
Bernard a 50 ans, il perd son travail et sa femme. Il doit revivre chez ses parents, mais cela est-il vraiment possible ? Et quand ils lui font rencontrer la fille de leurs amis, Sylvie, il décide de se reprendre en main. Sylvie va lui redonner le courage de repartir de zéro sans le savoir.
Sous forme romancé, Foenkinos aborde le problème de l'âge où l'on croit que ce que l'on a acquis est définitif et qu'il n'y a plus à conquérir.
Commenter  J’apprécie          80
Les livres de Foenkinos sont toujours drôles. Celui-là en plus est très réaliste. Un homme perd peu à peu tout ce qui fait sa existence depuis toujours et se pose des questions sur sa vie, sa femme, son travail, sa fille, ses parents. Certains se retrouveront dans sa situation. J'ai beaucoup aimé les notes de bas de page amusantes et certaines situations des plus comiques. Un agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          80
" Certains prénoms sont comme la bande-annonce du destin de ceux qui les portent."

Et apparemment, quand on s'appelle Bernard, c'est pas gagné.
Car celui de David Foenkinos, la cinquantaine arrivée perd son équilibre en cassant les trois pieds de son triptyque social.
Sa femme, fatiguée de sa routine, préfère prendre du recul. Il faut dire que Bernard a quand même oublié de lui souhaiter son anniversaire.
Le directeur de la banque, crise oblige le renvoie au guichet puis l'accule jusqu'au licenciement.
Ses amis se dérobent devant les problèmes et sa fille est partie à l'étranger.
Se retrouver à cinquante ans chez ses parents, contraint de boire du chocolat chaud, de se laver les dents avant de se coucher et de respecter les horaires inébranlables des repas, il y a de quoi exploser.
Fort de son expérience cinématographique, David Foenkinos écrit ici un scénario de comédie française. L'ensemble est épuré, simple et efficace avec des descriptions qui me permettaient de voir les scènes à l'écran.
" il y avait un créneau à développer dans le comique dépressif, et désabusé."
Toutefois, l'humour de l'auteur m'a souvent paru un peu primaire. Faire rire au cinéma ou en littérature est sûrement plus difficile que d'émouvoir.
Avec La tête de l'emploi, j'ai parfois souri, rarement compati, eu l'impression de rester sur un récit inachevé.

Ce roman est agréable à lire, une pause pour le lecteur et l'auteur qui est capable d'être habituellement beaucoup plus subtil et émouvant.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
Commenter  J’apprécie          80





Lecteurs (1754) Voir plus



Quiz Voir plus

David Foenkinos

De quoi souffre Hector le personnage principal de son livre "le potentiel érotique de ma femme" .

de collectionnite aigüe
de kleptomanie
d'alcoolisme
de narcolepsie

9 questions
135 lecteurs ont répondu
Thème : David FoenkinosCréer un quiz sur ce livre

{* *}