" Certains prénoms sont comme la bande-annonce du destin de ceux qui les portent."
Et apparemment, quand on s'appelle
Bernard, c'est pas gagné.
Car celui de
David Foenkinos, la cinquantaine arrivée perd son équilibre en cassant les trois pieds de son triptyque social.
Sa femme, fatiguée de sa routine, préfère prendre du recul. Il faut dire que
Bernard a quand même oublié de lui souhaiter son anniversaire.
Le directeur de la banque, crise oblige le renvoie au guichet puis l'accule jusqu'au licenciement.
Ses amis se dérobent devant les problèmes et sa fille est partie à l'étranger.
Se retrouver à cinquante ans chez ses parents, contraint de boire du chocolat chaud, de se laver les dents avant de se coucher et de respecter les horaires inébranlables des repas, il y a de quoi exploser.
Fort de son expérience cinématographique,
David Foenkinos écrit ici un scénario de comédie française. L'ensemble est épuré, simple et efficace avec des descriptions qui me permettaient de voir les scènes à l'écran.
" il y avait un créneau à développer dans le comique dépressif, et désabusé."
Toutefois, l'humour de l'auteur m'a souvent paru un peu primaire. Faire rire au cinéma ou en littérature est sûrement plus difficile que d'émouvoir.
Avec
La tête de l'emploi, j'ai parfois souri, rarement compati, eu l'impression de rester sur un récit inachevé.
Ce roman est agréable à lire, une pause pour le lecteur et l'auteur qui est capable d'être habituellement beaucoup plus subtil et émouvant.
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