Il y a certains auteurs dont le succès démesuré me laisse pantois.
David Foenkinos en fait partie, mais comme je n'ai pas envie de me fâcher avec tout le monde d'un seul coup, c'est le seul nom que je lâcherai aujourd'hui...
Après m'être douloureusement enlisé dans les sables illisibles de
la délicatesse, je me suis dit qu'il aurait été injuste de ne pas retenter ma chance :
le mystère Henri Pick m'a semblé être une bonne occasion de le faire.
Pourquoi ? Sans doute l'écho de la critique professionnelle, plutôt favorable (et un roman sorti dans la blanche, tout de même !), mais surtout un pitch qui ne pouvait que séduire l'auteur-lecteur que je suis.
Pas de chance : avec un manque stupéfiant de talent, l'auteur parvient à saborder - non pas en beauté, mais en laideur, si je puis en profiter pour imaginer une expression appropriée - une jolie idée de départ.
Une bibliothèque où s'accumule les manuscrits refusés : original et intellectuellement stimulant, non ?
Pourtant, les trois cents pages qu'en tire Foekinos constituent une véritable soupe à l'eau tiède, où des personnages inintéressants, entre stéréotype, médiocrité et absence de caractérisation, s'agitent mollement.
La Bretagne dépeinte par l'auteur ne ressemble à rien, et surtout pas à la Bretagne.
Le portrait du milieu littéraire germanopratin, que Foenkinos doit pourtant bien connaître, est brossé avec un pinceau de ravalement.
Quant à l'histoire... un ou deux switchs mollassons sur la fin du récit, tellement attendus que c'en est à pleurer.
Résultat : on s'enquiquine grave (je reste poli), du début à la fin (j'ai tenu à aller jusqu'au bout).
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