Emynona

Les examens ont été horribles, humiliants, avilissants ; pires que le crime en lui-même. De toute façon, je n’ai pas de mal à juger cela pire puisque je ne me souviens toujours de rien.
Nous étions isolées, mais il a fallu que je me déshabille et que je montre mon corps nu à trois personnes. Mon corps mutilé, agressé, sali. Ce corps qui ne m’appartient plus parce qu’il a été souillé. Ce corps que je voulais et voudrais encore voir disparaître .

Ce genre de personnes, qui pensent tout avoir rien qu’en se faisant les plus mignonnes possible juste parce que ce sont « elles » ! Ça a le don de m’agacer ! J’ai envie de lui demander de se débarbouiller tellement, son rouge pétant et ses yeux charbonneux m’aveuglent en pleine journée ! N’a-t-elle pas compris qu’elle est ici parce qu’il s’est produit quelque chose de grave ?
Ça me dépasse…

L’horreur porte le nom de mon agresseur ! Mais qui est-il ? Pourquoi s'en prend-il à moi ?  Et si les souvenirs de cette nuit de cauchemar restent quasi-inexistants, les sensations , elles, sont omniprésentes. Chaque douleur se rappelle à moi lorsque je me regarde dans la glace ; lorsque j’observe chaque partie de mon corps salie et détruite par cet homme !

Éthan a toujours été un type bien. Il a deux ans de moins que moi. Quand sa sœur est décédée, il m'en a voulu de ne pas l'avoir protégée, il était en colère contre la terre entière et ce n'était pas le seul… il a fini par partager sa douleur, sa rage et les a transformées pour en faire quelque chose de bien : arrêter les criminels, les hors la loi !  Si seulement nous avions pu nous venger nous-même… il y a eu un procès, le coupable a été condamné. Comme le veut l’adage : « justice a été faite ». Mais à quel niveau ? Lorsque cet enfoiré sortira de prison, il aura une vie, Angeline, elle, ne reviendra jamais. 

Quand sa sœur est décédée, il m'en a voulu de ne pas l'avoir protégée, il était en colère contre la terre entière et ce n'était pas le seul… il a fini par partager sa douleur, sa rage et les a transformées pour en faire quelque chose de bien : arrêter les criminels, les hors la loi ! 
Si seulement nous avions pu nous venger nous-même… il y a eu un procès, le coupable a été condamné. Comme le veut l’adage : « justice a été faite ». Mais à quel niveau ? Lorsque cet enfoiré sortira de prison, il aura une vie, Angeline, elle, ne reviendra jamais.