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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Eve Magnus est une artiste peintre, mère célibataire démunie. En se promenant un jour avec sa fille au bord d'une rivière, elle découvre un cadavre en décomposition dans les flots. Elle décide de poursuivre sa route et d'aller déjeuner dans un Mac Donald's. Quelques temps auparavant, elle avait revue une amie d'enfance perdue de vue depuis longtemps : celle-ci lui explique qu'elle s'est lancée dans la prostitution de luxe et qu'elle a amassé une coquette somme. Une rencontre de deux destinées que tout oppose…

J'ai eu plaisir à lire cet excellent polar norvégien. J'aime beaucoup les polars nordiques : les polars suédois avec Henning Mankell et Camilla Läckberg et islandais avec Arnaldur Indridason. J'ai aussi lu « L'otage », un polar danois d'Olav Hergel.

Je retrouve dans ce polar une caractéristique majeure qui m'avait séduite chez Mankell et Indridason, à savoir la lenteur : Karin Fossum prend le temps d'exposer les scènes, les personnages. Quelques scènes d'action ponctuent également le récit pour lesquelles l'auteur sait ménager le suspens et nous amène à être terrifiée avec Eve.

Le début peut sembler un peu déroutant : le lecteur se demande où l'auteur veut en venir mais Karin Fossum sait d'emblée cultiver le mystère et l'énigme : pourquoi Eve décide, après la découverte du cadavre, d'aller déjeuner dans un fast food comme si de rien n'était ?

Les dialogues sont nombreux et bien rythmés. J'ai particulièrement aimé les interrogatoires policiers, notamment ceux menés par l'inspecteur Konrad Sejer, un policier particulièrement expérimenté et incisif. J'ai pris plaisir à suivre le lent cheminement vers la vérité. Une vérité somme toute assez simple, mais je n'aime pas les scénarios trop alambiqués, tels ceux des Jean-Christophe Grangé ou Maxime Chattam.

Une note du traducteur nous renseigne sur la culture norvégienne : il a choisi de respecter le tutoiement dans les dialogues car les Norvégiens se tutoient tous. Cela surprend un peu le lecteur au départ, puis on s'y fait.

Ce polar nous campe bien la psychologie du personnage central, Eve, une artiste peintre tourmentée. Un ouvrage qui analyse les rapports hommes-femmes, l'appât du gain, la cupidité. Un coup de coeur pour un ouvrage très profond qui sait laisser la part belle au mystère et au suspens.
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Au bord de nulle part dans un coin reculé de la Norvège, une bourgade modeste par sa taille et étriquée par sa mentalité est traversée par un fleuve qui divise le paysage en deux plaques grises. Dans ce fleuve flotte le corps d'un homme qui passe sous les yeux d'Eve Marie Magnus et de sa fillette, qui justement se promènent sur la berge. le noyé est Egil Einarsson disparu depuis 6 mois, ouvrier à l'usine surnommée la brasserie et dont l'unique loisir connu était de bichonner son Opel manta orange. Eve le connaît-elle ? Peut-être, car qui ne connaît pas l'autre dans une ville aussi petite ?


Eve – artiste peintre dont le talent n'a pas encore été remarqué - est le personnage central de ce roman inaugural de Karin Fossum, paru en 1995 et traduit en 1999, dans lequel apparaît pour la première fois l'inspecteur Konrad Sejer, flic aux cheveux drus d'un gris métallique et aux yeux couleur d'ardoise mouillée. Sejer conduit une vieille Peugeot délabrée comme Columbo, et résout les enquêtes qui lui sont confiées un peu à la manière d'un Maigret à qui il suffit de monter une bière et un sandwich pour qu'il trouve le nom de l'assassin. Sejer parle peu, écoute beaucoup, se déplace sans s'agiter, souvent en compagnie de Kollberg, son léonberg de 70 kilos. Il aime les enfants avec qui il noue facilement des liens affectueux.


L'oeil d'Eve est un roman d'atmosphère dans lequel l'action est minimale. Les interventions de l'Inspecteur Sejer sont quasi homéopathiques, toute la place ou presque étant réservée à Eve et à son émouvante histoire. de très belles scènes glaciales et enneigées se déroulent sur le haut plateau de Hardanger, puis dans un chalet isolé. Dans un monde où la vitesse est une contrainte de plus en plus imposée, qu'il est bon de lire un roman qui rappelle à quel point la lenteur est agréable !
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