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3,25

sur 391 notes
Vite lu et bien décevant. J'avais pris ce livre pour apprendre quelque chose sur les mécanismes du fanatisme religieux, malheureusement bien d'actualité, mais c'est assez léger de ce point de vue. JL Fournier raconte une histoire particulière, celle de la rupture morale avec sa fille devenue fanatique religieuse, en la survolant… Quelques moments émouvants tout de même.
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Il est difficile de faire une critique de ce livre tant il parait intime. Il nous rappelle qu'il est difficile d'accepter les membres de notre famille tel qu'ils sont et non comme on voudrait qu'ils soient, surtout quand la communication de visu est un art pas donné à tout le monde....
J'ai tout de même apprécié le style de Jean-Louis Fournier, comme toujours, et l'élégance qu'il a eue de laisser le mot de la fin à sa fille.
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Un livre très court et très vite lu. J'ai été touchée par l'émotion qui s'en dégage et par la sincérité de Jean-Louis Fournier dans l'expression de son chagrin. Mais je commence à être gênée par ce "déballage" intime qui caractérise les derniers livres de l'auteur. Et j'aimerais entendre un peu la voix de cette servante du seigneur pour connaître les vrais raisons de son éloignement du père...
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Un livre qui se lit facilement, mais il est difficile d'avoir un avis clair sur cette histoire. Comment y démêler le réel de l'imaginaire ou du ressenti ? le mélange d'humour et d'ironie de Jean-Louis Fournier me laisse un goût mitigé. En tant que père, je sais que les choix de nos enfants peuvent parfois être différents des nôtres. En tant que chrétien, je peux comprendre qu'on soit séduit par un choix radical et qu'on ait envie d'aller au bout de sa foi.
Dommage que le père et la fille se soient ainsi éloignés l'un de l'autre alors qu'ils avaient beaucoup de complicité. Difficile de croire que cela n'était qu'artificiel, même si leur vie de famille était assez compliquée.
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Après "Où on va papa ?" où Jean-Louis Fournier racontait sa vie avec ses fils handicapés, "Veuf" où il nous parlait de son veuvage, c'est au tour de sa fille dans "La servante du seigneur". le prochain, ce sera quoi le sujet ? La vie en maison de retraite…
J'avais bien aimé "Où on va papa", un sujet grave traité avec une certaine légèreté et beaucoup d'humour. J'ai lu "Veuf", et j'ai trouvé que c'était une belle déclaration d'amour à sa femme disparue.
Mais là, non, je ne suis pas d'accord ! Parce que sa fille chérie, la quarantaine, a décidé de rompre avec sa vie urbaine, de se tourner vers la religion, s'installe à la campagne avec son ami théologien et donne un autre sens à sa vie, des choix qui déplaisent à Papa Fournier qui voit rouge, déblatère, médit, se moque et méprise. Il a une vision très manichéenne de la situation : avant, quand elle était proche de lui, sa fille était belle, rigolote, intelligente. Maintenant qu'elle s'est éloignée, elle est devenue méchante, moche et con ! J'ai souvent été gênée en pensant à ce que cette femme avait dû ressentir en lisant ce bouquin. J'ai trouvé cette lecture dérangeante. Et le pompon c'est à la fin du bouquin quand il dit laisser le dernier mot à sa fille qui reprend une par une les critiques formulées par son père, se justifie, et termine par "Tout le monde n'a pas la chance d'avoir un père qui offre sa propre fille au monde entier après l'avoir défigurée"
Décidément non !

http://levoyagedelola.wordpress.com/2014/09/10/lola-lit-la-servante-du-seigneur/
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Décidément, la plume de Jean-Louis Fournier me plait et me plaira toujours autant. Avec humour, dérision, il arrive à nous communiquer ses émotions, ses ressentis, sa tristesse. Il essaie de comprendre pourquoi sa fille est entrée dans les ordres. Toute une remise en question, a-t-il raté quelque chose ? Ou ne peut-on tout simplement pas décider du destin des autres ? Il règne dans ce livre, un sentiment d'incompréhension, de tristesse (quelque part, c'est comme s'il « perdait » sa fille), mais aussi d'amour, puisqu'en tant que père, il accepte, tant bien que mal, ce choix, tout en gardant l'espoir qu'elle revienne à une « vie normale ».
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Un véritable cri d'amour ? Un appel au secours ? Une bouée jetée à la mer ? Toujours est-il que cette lettre ouverte et à coeur ouvert a trouvé écho, preuve en est la réponse de l'intéressée en fin de roman...

Depuis que sa fille Marie (un prénom prédestiné ?) a rencontré Monseigneur (comme il l'aime l'appeler), elle a surtout rencontré Jésus. Cela fait maintenant dix (longues) années qu'elle est entrée dans les ordres et ne donne guère souvent de nouvelles à son papa, Jean-Louis Fournier. Graphiste à l'avenir prometteur, elle a tout laissé tomber. Charmante, drôle, tout en couleur, elle est devenue sérieuse, autoritaire et grise. Aussi, il lui écrit, indirectement dans ce roman. Et ce sont des souvenirs joyeux, des petites choses ici et là de l'enfance, des espoirs pleins la tête et des étoiles dans les yeux, l'espoir d'un retour possible vers lui dont nous parle l'auteur. Où il est inévitablement question de sa fille, il n'oublie pas de parler de lui, de sa vie et de ses erreurs.

L'on pourrait s'insurger devant ce déballage si personnel, ce témoignage par roman interposé, se moquer tout simplement de lui et de ses états d'âme ou au contraire reconnaître non pas seulement ses talents d'écrivain mais aussi l'homme blessé qu'il est encore aujourd'hui. Chacun aura son propre ressenti à la lecture de ce témoignage. Cette lecture touchante, sincère, directe, à la fois triste et drôle, emplie d'une profonde détresse, légère et pourtant lourde de sens m'aura touchée et interpellée. Ne manquait que son humour bien noir et caustique, pourtant si présent dans ses précédents romans.

La servante du Seigneur... Ave Marie...
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Marie, la fille de Jean-Louis Fournier, a quitté son travail et son ancienne vie pour entrer en religion. Ou plutôt sous l'emprise d'un pseudo-gourou. Avec beaucoup d'humour et parfois de tendresse, le père se souvient de la fille qu'il aimait tant, et l'attaque à certains moments avec plus de rudesse, car sa fille ne l'épargne pas elle non plus. Sans le style très agréable de l'auteur, ce livre n'aurait aucun intérêt. Il y a pourtant quelque chose de fascinant dans les sectes et leurs victimes. Mais il ne s'agit pas ici d'une enquête, ni d'un roman qui aborderait les différentes étapes de l'endoctrinement. Il s'agit d'une lettre d'amour et de colère d'un père à sa fille. Finalement, pourquoi pas ? Sauf que ce n'est pas assez... Les chapitres sont très brefs, le livre très petit, la police énorme. Il y a pourtant de très belles formules, drôles, ironiques, parfois un peu cruelles mais on referme vite ce livre sans qu'il nous laisse un souvenir impérissable. L'auteur a accepté de laisser le dernier mot à sa fille. La réponse de cette dernière nous met mal à l'aise. Comme si on avait oublié un instant que nous étions des indiscrets regardant par le trou de la serrure d'une histoire familiale.
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« Elle est dans les ordres ou elle est aux ordres ? » (p. 40) le narrateur raconte comment sa fille lui échappe, comment cette jeune personne pleine de vie et de fantaisie s'éteint et se raidit dans une foi acquise sur le tard. Elle ne devient pas nonne, mais elle boit les paroles d'un certain « Monseigneur », plutôt amant mystique que directeur de conscience avisé. « Maintenant, elle vit avec un allumeur de réverbères. Elle vit dans l'ombre des certitudes du Moyen Âge. Il est illuminé, mais il n'éclaire pas. Elle croit y voir clair. » (p. 86) Un peu goguenard, un peu incrédule, le père narrateur accepte avec difficulté le changement qui s'opère chez sa fille. Elle dont il était si proche, la voilà inaccessible et même rancunière. « Elle n'a pas été mise sur terre pour que ma volonté soit faite, pour que je sois heureux. L'important, c'est qu'elle soit heureuse. Est-ce qu'elle est heureuse ? » (p. 96) Indulgent mais impatient, le père attend le retour de sa fille, ne pouvant se résoudre à la voir devenir une autre, loin de lui.

Ce texte est très court, mais très percutant. À la fois adresse désespérée à la fille et dialogue bancal, La servante du seigneur n'est pas un texte pathétique. Il y a dans ces pages tout l'humour vachard d'un bouffeur de curé qui se retrouve couillon devant la religion qui lui enlève sa fille. Mais la question religieuse, finalement, n'est qu'un prétexte : La servante du seigneur est avant toute chose la douloureuse prise de conscience d'un père qui aurait voulu que sa fille, bien que devenue femme, reste son enfant chérie, sans jamais lui échapper pour un autre ou pour un ailleurs.
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Après la lecture de quelques critiques, très négatives et dures pour certaines, je me jette à l'eau... La mienne sera douce, car ce livre m'a tenue en haleine du début à la fin... Très vite lu, je n'ai pas vu le temps passer. A vrai dire, c'est le temps lui-même qui m'a dépassé.
Fidèle à lui-même, Fournier, par l'écriture, cherche à évacuer un malheur qu'il a du mal à supporter... Il faut dire que sa vie est parsemée d'embûches et qu'il est bien nécessaire de transfigurer un réel qui fait mal...
Ici, le lecteur apprend que sa fille, avec laquelle la connivence était totale, s'en remet à la religion, prie pour lui, s'est radicalement transformée depuis qu'elle partage sa vie avec un théologien... Difficile réalité pour celui qui a écrit le CV de Dieu, Satané Dieu... Celui dont l'humour décapant n'épargne pas la religion. Comment, alors, accepter que sa fille prenne le parti de ce dont on se moque ? Comment débattre avec celle qu'on aime si elle refuse la contradiction et préfère la foi aveugle à un doute, rationnel ?
J'aime ce livre de Fournier, quand bien même il révèle la nostalgie d'un père. Car ici, la nostalgie n'est pas seulement amère... Elle est l'amour d'un être exaspéré qui veut retrouver cet amour... le père veut retrouver sa fille. Ses moqueries ne visent pas à la salir, mais à retrouver ce lien si fécond qui les unissait, et qui peut encore les unir... Ce livre est un appel à l'amour.
Par moments d'ailleurs, l'auteur se remet en cause lui aussi : "On est tous les deux orgueilleux et pudiques" : certains défauts de sa fille sont aussi présents chez ce père, un être très émotif, doté d'une sensibilité aiguë qui l'amène à toujours vouloir se réconcilier avec un passé chaleureux. Un passé qui pourrait devenir présent, et avenir...
En somme, ce livre paraît être un combat, une demande exacerbée à Marie d'écouter ce coeur qui souffre de n'être pas entendu...

"Tu es encadrée dans le bureau vert, une vielle photo, tu dois avoir douze ans. je te regarde souvent. Tu es très charmante, tu fais jeune fille de bonne famille, coiffure classique, beau sourire.
Tu me souris chaque fois que je passe dans la pièce. J'y passe souvent, exprès.
J'ai la nostalgie du passé.
On s'entendait bien avant.
Pourquoi maintenant c'est si difficile ?
(...). On ne dit rien. On ne montre rien.
Nos sentiments sont classés secret défense."

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