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sur 391 notes
La servante du Seigneur est le quatrième roman de Jean-Louis Fournier que je lis. Et le plaisir est là, intact, profond. Il conforte la place de cet auteur dans la liste sélective de mes auteurs préférés. Sa manière d'appréhender la vie, les événements joyeux et douloureux qui ponctuent l'existence me touche profondément.
Dans ce livre, l'humour noir danse dans les bras de l'amour bouleversé; la souffrance du père questionne la foi en un Tout Autre; les choix mûris bousculent les liens fragilisés.
Ici, l'auteur nous invite à entrer dans l'intimité de sa relation avec sa fille, cette fille qu'il aime, qu'il a aimé voir grandir et s'épanouir comme un bouton de rose, une rose pétillante, peu ordinaire, originale et unique.
Au long des pages, on ressent ce lien incassable, né il y a plus de quarante ans, entre ces deux êtres que les choix de vie ont finalement et inexorablement séparés.
Sa fille a choisi de donner sa vie à Dieu. Soit. le père n'est pas contre ce choix et respecte la liberté de celle qu'il a entraînée à prendre son envol.
Ce qu'il redoute et rejette, ce qui met son coeur en peine, c'est l'impression que ce choix trop radical va emmener sa fille vers des horizons fermés, extrêmes, séparés du monde, des passions, des belles émotions et de la Vie.
L'amour et l'inquiétude paternels se mêlent au fil des lignes.
Et on vacille.
On passe du rire aux larmes, de la tendresse à la colère, de l'incompréhension à l'admiration. Impossible de rester insensible...
Un tout petit roman pour de très grandes émotions. Mission accomplie, Monsieur Fournier !
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Cet écrivain est un homme qui n'a pas de tabou en ce qui concerne sa vie privée. Mais rien malsain. Bien au contraire.
Jean-Louis Fournier force mon admiration car il nous fait passer par beaucoup d'émotions sans tabous.
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Roman biographique et très intimiste, comme Jean-Louis Fournier nous en a donné l'habitude avec, entre autres, Où on va, Papa ? ou encore Veuf. Ici la particularité de ce roman est qu'il est rédigé comme une lettre, adressée à Marie, la fille de l'auteur. Il y alterne les « Tu » lorsqu'il parle d'elle au passé et qu'elle était encore « souriante, vivante et coloré », et les « Elle » lorsqu'il évoque ce qu'elle est maintenant « calme, triste et grise », comme s'il prenait le lecteur à témoin de ce qu'elle est, selon lui, devenue. J'insiste sur « selon lui », car outre des passages où il la cite lorsqu'elle se défend d'être malheureuse et replié sur elle-même, des pages ont été offertes à l'intéressée pour noter le « mot de la fin », et se défendre en quelques pages. Ici, on y entr'aperçoit une femme au pied du mur, qui se défend tant bien que mal, mais qui n'est pas telle qu'on pouvait l'imaginer au travers du texte de Jean-Louis Fournier.
Le format du livre et le sujet cultivent un sentiment de voyeurisme. En tant que lecteur, on ne sait pas par quel bout le prendre ; on lit une lettre (parfois assez dure d'ailleurs) d'un père à sa fille, qui traite d'incompréhension, d'amour, de frustration, de nostalgie, … On se demande s'il faut prendre parti ou pas, démêler le subjectif de l'objectif, bref, il y a un certain sentiment d'inconfort et de gêne, qui personnellement ne m'a pas quitté jusqu'à la fin du livre. J'ai été contente de le terminer, le trouvant dérangeant et étouffant, et ne me sentant pas à ma place en le lisant.

Jean-Louis Fournier, invité au Livre sur la Place à Nancy à fait une petite conférence ; à la question « Pourquoi écrivez-vous des livres si personnels ? », il a répondu qu'il donnait de ses nouvelles aux lecteurs. « Ca fait des années que je leur parle de moi, donc je leur donne régulièrement de mes nouvelles, c'est la moindre des choses ! ».
Si cette façon de voir ses écrits est très belle et chaleureuse, La Servante du Seigneur reste pour moi un livre trop personnel, qui devrait rester dans la sphère privée, notamment parce que l'afficher ne règlera pas leurs problèmes familiaux, bien au contraire.
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Je suis une inconditionnelle de Jean-Louis Fournier. J'aime ce qu'il écrit. Sa façon de raconter ses tragédies, de livrer son amour, son humour acide, ses bons mots. On retrouve ici son style incisif et percutant.

Après avoir rendu hommage à ses fils et à son épouse, il dresse maintenant un bilan de sa relation avec sa fille. C'est très émouvant. C'est un appel d'un père à la fille qu'il perd. Une façon certainement de lui dire qu'il est là, qu'il l'aime, qu'il s'inquiète: qu'il est et reste son père, un phare dans l'obscurité, un refuge en cas de besoin. C'est une main tendue.

Je ne saurais que vous en conseiller la lecture, ainsi que des volumes précédents.

Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Jean Louis Fournier est un auteur que j'apprécie particulièrement, celui-ci montre par son écriture toutes les contradictions de leur relation. Son originalité réside dans le fait est qu'elle lui apporte "sa réponse" à la fin du livre.
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[Livre audio lu par l'auteur]

Jean-Louis Fournier a su être court, direct et concis. Ce qui est une qualité rare. Pas de dilution pour remplir des pages. Une écriture ciselée et travaillées, taquine, piquante, dérangeante pour l’intéressée, mais pleine d’amour. Joliment écrit. Joliment dit. Avec entrain, fraîcheur, perplexité et des seaux de tendresse. C’est plaisant à écouter, mais ça reste une lettre personnelle. J’ai goûté l’exercice sans être saisie.

En parlant de saisie, la réponse de sa fille en est pleine. Mais l’on sait bien que religion et spiritualité ne cheminent pas toujours sur les mêmes voies…
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Le livre :

Jean-Louis a trois enfants : deux garçons et une fille. Ici, il s'adresse à sa fille qui est rentrée dans les ordres. Il ne la reconnaît pas. Elle le fuit et ne lui fait que des reproches. Son coeur de père en est blessé mais surtout une question l'habite : est-elle heureuse ?

Autour du livre :

J'avais beaucoup aimé le roman de J-L Fournier : « où on va papa ? » qui racontait l'histoire de ses deux fils lourdement handicapés. J'avais été touchée par son témoignage et aussi par son humour même dans les situations les plus difficiles.

J'ai apprécié ce roman, véritable cri d'un père qui souffre de voir sa fille tellement changer, devenir froide et distante dans une vie qui ne lui ressemble pas. Il ne comprend pas cette religion qui change tellement les gens, les fait devenir juges et peu compatissants.

Jean-Louis Fournier est un écrivain français né en 1938
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Après son fils handicapé (Où on va papa ?), son veuvage (Veuf), Jean-Louis Fournier nous présente sa relation avec sa fille, en plein mysticisme pur et dur. Relation très rude mais traitée avec toujours son humour décapant.
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Vécu comme un déballage de linge sale en public !
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Un monologue caustique sans intérêt à mes yeux.Un père qui juge sa fille même par amour je ne trouve pas cela agréable. Un tout petit plus pour la réponse de sa fille qui semble lui dire :"et toc"!
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