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sur 237 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rendez-vous compte : Madame CURIE A PRIS UN AMANT !!!!!!! Comme la une d'un journal voici ce que l'on pouvait lire dans les journaux en 1912.......Irène Frain retrace la vie de Marie Curie, la première femme à avoir reçu un prix nobel et seule femme à en avoir reçu 2 mais surtout l'épisode de sa liaison (que j'ignorais) avec Paul Langevin. Cette liaison défraya les chroniques en 1912 bien qu'elle soit veuve depuis 5 ans et à la veille de recevoir son deuxième prix nobel.
Rien ne lui sera épargnée : presse, lapidation de sa maison, obligée de se cacher, de s'éloigner de ses filles afin de les protéger.
J'ai découvert qu'elle était sous ses apparences froides, une femme amoureuse : dans un premier temps de son mari : Pierre, disparu tragiquement dans un accident, mais ensuite de Paul Langevin. Les deux amants durent longtemps se cacher car celui-ci était marié et bien faible vis à vis de sa femme et de sa famille. Marie devait tout assumer : ses recherches, ses filles, son amant, les attaques de la femme de son amant et de sa belle famille, les dépenses mais aussi les réunions, les congrès, les entretiens avec d'éminents chercheurs dont Einstein.
Le récit se lit comme un roman et l'on est surpris (mais pas tant que cela) par le scandale provoqué par cette relation : était-ce dû à l'origine polonaise de Marie, à une relation adultérine de la part de Paul, de la condition de femme et au fait que beaucoup considérait que son premier prix nobel était usurpé de la par de Marie.
Une grande dame de la recherche qui repose depuis 1995 au Panthéon auprès de Pierre, son grand amour, que l'on découvre femme forte, femme amoureuse et tenace dans ses recherches qui ont été sa priorité tout au long de sa vie et qui lui a sacrifié même sa santé et sa vie.
Beau travail de recherches mais non ennuyeux.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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Au tout début du 20e siècle, Marie Curie était considérée comme la Madone de la Science.
Devenue jeune veuve et déjà très célèbre, personne ne peut imaginer que cette femme rangée, honorable mère de famille puisse avoir un amant et le pire du pire c'est qu'il s'agit d'un homme marié, père de famille, plus jeune qu'elle, disciple et ami de son défunt mari.
Dans une première partie, Irène Frain fait revivre le couple illustre, complice, passionné par la recherche scientifique qu'elle forme avec Pierre Curie. Elle évoque leur travail acharné, leurs premières découvertes, leur vie modeste et discrète.
Ensuite, lorsque la liaison devient publique, le scandale éclate et provoque un défoulement de haine. Marie devient la paria, une femme traquée, calomniée à qui l'on attribue soudain les pires turpitudes. Face à la curée médiatique impitoyable, Marie résiste et nous émeut par sa sincérité.
Ce qui est loin d'être le cas pour son non moins illustre amant le brillant Paul Langevin, archétype du mâle adultère, indécis, menteur, poltron et exaspérant de lâcheté.
L'enquête d'Irène Frain, méthodiquement menée est digne d'un fin limier de la police des moeurs et c'est en cela que le récit me dérange car l'auteure déballe tout le sordide qui s'attache à ce genre de situation : enfer de l'adultère, violation de la vie privée, de l'intimité avec son lot de scènes de ménage, hystérie, parti-pris des uns et des autres.
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Un ouvrage qui porte bien son titre… un peu malheureusement en ce qui me concerne. Car en effet, tout l'intérêt de cette histoire résidait bien plus dans les usages politiques de cette « affaire » que dans les émois sentimentaux, plus ou moins fantasmés d'ailleurs par Irène Frein, quoi qu'elle se soit renseignée. Non pas que Marie Curie n'ait pas droit, malgré ou du fait de sa place dans notre culture voire dans notre civilisation, à ses « petites histoires », grandes pour elle je n'en disconviens pas. Mais si ce n'était Marie Curie, cette histoire d'amours (avec un « s », donc) serait-elle d'un intérêt particulier ? C'est bien l'instrumentalisation médiatique et politique de ses histoires qui méritait, je trouve, qu'on s'y attardât davantage, voire qu'on s'y tienne. Bien plus en tout cas que la couleur de sa robe et les stratagèmes d'amants (é)perdus.

Or si Irène Frein aborde ces enjeux, allant jusqu'à faire de nombreuses allusions à une nouvelle affaire Dreyfus (là, tout de même, on a un peu envie de rire), j'aurais aimé qu'ils soient plus centraux et non traités à égale importance (et c'est encore beaucoup dire) avec la passion amoureuse de ces deux têtes-bien pleines et bien faites. J'ai même la faiblesse de croire, à tout le moins l'ai-je ressenti, que si nous n'avions pas affaire à ces célébrités cérébrales, admirables il est vrai dans leurs domaines d'excellence, on ne verrait peut-être pas là des aventures chevaleresques (ce qu'Irène Frein tend « un brin » à essayer de faire croire).

Irène Frein, c'est à tout le moins mon impression, complètement séduite par son héroïne, tombe dans une forme de manichéisme et de deux poids deux mesures selon que l'on fait partie du club restreint des génies ou pas. Certes, on n'a pas besoin de beaucoup d'imagination pour imaginer la bassesse de certains, la vilénie d'autres, la jalousie et le goût du scandale qui imprègnent toute cette « histoire ». Et chacun sait, nul besoin de prendre sa défense aujourd'hui, la femme de génie et de combat que fut Marie Curie. Mais faire de la grande figure des sciences qu'elle fut une icône de noblesse et un modèle de sainteté morale, de même que ne vouloir considérer son amant Paul Langevin qu'en noble coeur et bel esprit, me donne le sentiment d'avoir affaire, malgré les affirmations contraires de l'auteure, à une double hagiographie. C'est d'autant plus frustrant que le style est plaisant, le sujet riche et les causes (féminisme, ouverture d'esprit, tolérance…) sont belles et importantes.
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« Au terme d'une analyse de ces documents comptables et des surprenantes variations des dépenses privées de la découvreuse du radium, c'est une amoureuse que j'ai vu surgir, vibrante, passionnée, une femme beaucoup plus attachante que l'icône de la sainte laïque et de la scientifique sacrificielle que nous propose la légende. » « Cette sensation d'approcher enfin, sous l'intimidante Mme Curie, l'amoureuse Marie.»

Tout est résumé dans ces citations de l'auteure. Son livre s'attache à nous faire découvrir une autre facette de la scientifique deux fois prix Nobel , le premier de physique avec son mari Pierre en 1903 et le deuxième de chimie,seule, en 1911.

Celui la , elle a bien failli ne pas l'avoir parce que cette année 1911 est celle où la presse se déchaîne contre elle parce que, peut-on lire , «  Marie Curie a un amant » ! Elle est veuve depuis 5 ans mais celui qu'elle aime et avec lequel elle voudrait refaire sa vie est marié et père de famille et, à l'époque, on ne plaisante pas avec l'adultère. Peu importe s'il est tout aussi amoureux qu'elle et prêt à divorcer.

L' occasion est trop belle pour une presse nationaliste et xénophobe (Marie est polonaise d'origine), de la salir : publication de lettres volées, procès, duels, attaques contre sa maison… Un cauchemar qu'elle traverse avec une poignée d'amis fidèles seulement : la société et le milieu scientifique en particulier est extrêmement misogyne et c'est sur elle qu'on s'acharne, « l'amant », le physicien Paul Langevin, échappant plus ou moins à l'opprobre.

J'ai un avis mitigé sur ce livre.

Même si je connaissais l'histoire de Pierre et Marie Curie, j'ai apprécié toutes les pages sur leur travail, la communauté scientifique qui gravite autour de leur couple, le portrait d'une époque où les femmes devaient se battre pour faire reconnaître leur travail au même titre que les hommes

Irène Frain a visiblement fait un gros travail de recherche. Pour transcrire dans le détail cet épisode amoureux et si douloureux pour Marie Curie, elle s'est essentiellement fondée sur l'étude des carnets de comptes de Marie qui tenait scrupuleusement le détail de ses dépenses . Seuls témoignages concrets de cet amour puisque, Irène Frain le dit elle-même, « les deux amants ont détruit leurs lettres d'amour. Leurs amis, ensuite, sur la requête expresse de Marie, en ont fait autant des courriers où il était question de cette période tumultueuse. ». Or, dans ce livre, c'est toute la vie privée de Marie « si pudique, si secrète » qui nous est livrée, sans compter celle de Paul qui, tout grand physicien qu'il fut, apparaît ici sous un jour peu flatteur. Ce « voyeurisme » m'a gênée et j'ai trouvé ces descriptions intimes inutilement répétitives et finalement lassantes.

J'avais déjà lu cette histoire dans le livre d' Édouard Launet, « Sorbonne plage » qui ne m'avait pas laissé la même impression . Il est vrai qu'il mettait davantage l'accent sur la communauté scientifique (Perrin, Joliot, Curie etc..) qui prenait ses quartiers d'été en Bretagne à la pointe de l'Arcouest.

Mon premier Irène Frain, lu pour le Challenge solidaire 2024.
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Le titre est prometteur, la couverture l'est aussi. Les premières pages du livre m'ont étonnée et, je dois le reconnaître, un peu rebutée. C'est écrit de façon narrative, les faits sont posés sur le papier , et je ne pensais pas aller au bout....Et puis je me suis laissée entraîner par ce roman, qui semble bien renseigné, de nombreux écrits sont cités, lettres, extraits des cahiers de comptes de Marie Curie, articles de journaux. Les personnages, petit à petit, nous deviennent familiers. Je dirais en résumé que l'histoire m'a fascinée, et que je recommande vivement cette lecture à tous ceux que les découvertes passionnent.
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"Ce livre est une reconstitution. Comme telle, il comporte une marge d'incertitude et de conjecture.

Il est aussi le fruit d'une enquête, au sens où les historiens entendent ce mot. j'ai écarté les témoignages qui m'ont paru douteux et, à l'inverse, repris à mon compte ceux qui m'ont semblé fondés."

Irène Frain nous livre donc une biographie sérieuse de Marie Curie avec un éclairage original. Evitant l'hagiographie qui a souvent cours, elle présente Marie Curie comme la grande savante aux deux Prix Nobel mais aussi comme une femme avec ses amours, ses enfants. Irène Frain démonte aussi les agissements d'une certaine presse à scandale qui s'est acharné sur elle, en tant que femme et étrangère. Presse nationaliste, anti-dreyfusarde, antisémite et misogyne et moralisatrice.

"la joute qui se déroulera le 8 décembre au tribunal s'exclame-t-il, opposera la science à la vertu. D'un côté, la Sorbonne, repaire du parti de l'étranger et d'arrogants individus sans morale et sans Dieu, incapables de dominer leurs bas instincts. de l'autre les courageux partisans de la famille et de l'ordre, à la tête desquels la douloureuse Jeanne, incarnation de la vraie mère, héroïquement dressée face à l'armée des puissants qui veulent sa perte, les protestants, les juifs, les francs-maçons, le gouvernement...."

Cette analyse est passionnante.

Marie-Curie-photo

En revanche, je suis restée sur ma faim, en ce qui concerne la partie scientifique qui est indissociable de l'histoire de Marie et de Paul Langevin. Marie, celle qui a découvert le radium nous est connue, en revanche ses relations avec les autres savants de cette époque passionnante sont envisagées plus du point de vue des relations personnelles que de l'échange scientifique qui faisait la richesse de ces rencontres. Des travaux de Paul Langevin, nous n'apprendrons presque rien, ni de Jean Perrin. Petit clin d'oeil à Einstein. J'aurais voulu en savoir plus sur les relations de Rutherford avec Paul Langevin et Marie Curie.

Une bonne biographie, mais pas un livre exceptionnel.

Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Je salue la rigueur dans l'investigation qui semble avoir été à la base de l'écriture de cette biographie légèrement romancée .Un grand plaisir de saisir toute l'intensité et l'effervescence de ce début XX e siècle au niveau de découvertes scientifiques majeures. Un grand plaisir de voir la part active qu'une femme y a pris d'autant plus que l'époque était mysogine et obtuses face au rôle de la femme. Que d'irritant par contre face aux réactions d'une part importante de la population au fait que madame Curie prend un amant et, faut-il le rappeler, étant veuve!Mais pas l'amant d'où l'énormité de la faute!...Autre époque et autres moeurs mais avec le regard d'aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que du bruit et du tumulte pour si peu!
Je ne passerai pas sous silence la grande irritation que Paul Langevin m'as suscité en n'étant pas capable de quitter sa si déplaisante épouse.Comme j'ai eu la tentation d'interrompre ma lecture durant ce trop long épisode ou les amants tentaient de garder la tête hors de l'eau...mais bon c'était le point de départ de ce livre alors....

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Irène Frain a certainement fait beaucoup de recherches pour reconstituer cette épisode de la vie de Marie Curie.
Et en faire un roman.
Malheureusement, je n'ai pas trouvé d'émotion dans ce livre. Les choses sont dites, posées mais on reste à l'extérieur. Peut-être aurait-il fallu se mettre du point de vue de Marie Curie, plutôt que d'abuser du pronom "elle".
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Après avoir publié mon avis sur l'idée ridicule de ne plus jamais te revoir de Rosa Montero que j'avais adoré, des lectrices m'ont conseillé de lire cet ouvrage.

Je suis un peu partagée sur cette lecture. Si je n'avais pas lu la version de Rosa Montero peut être que je l'aurais plus apprécié. Mais l'idée ridicule de ne plus jamais te revoir m'avait tellement touché que j'attendais peut-être plus. Cette reconstitution est pourtant très intéressante, partant des carnets de compte de Marie Curie pour essayer de retracer l'affaire Langevin. Toutefois l'ouvrage manque peut-être de profondeur et de sentiments pour s'attacher principalement à des faits avec une vision pourtant subjective et plutôt centrée sur sa relation avec Paul Langevin. Ce n'est ni une mauvaise lecture ni un coup de coeur, nous en apprenons un peu plus sur la vie de Marie que dans l'ouvrage de Montero mais ça manque toutefois de reliefs.
Lien : https://www.lesmiscellaneesd..
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