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3.49/5 (sur 188 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Beauvais , le 13/07/1957
Biographie :

Edouard Launet, né le 13 juillet 1957 à Beauvais, est un journaliste et écrivain français.
Après avoir travaillé comme ingénieur, il devient journaliste scientifique. Il collabore ensuite au service Culture de Libération et à son cahier Livres où il est chargé de la chronique « On achève bien d’imprimer ».
Il est cofondateur de la revue culturelle en ligne "délibéré".



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Le petit livre des gros égos de Édouard Launet .
Voir l'émission : http://www.web-tv-culture.com/le-petit-livre-des-gros-egos-de-edouard-launet-536.html Qu'on en commun Silvio Berlusconi, Frederic Beigbeder, Thierry Ardisson, Franz Olivier Giesbert ou Philippe Sollers ? Leur arrogance et leur ego surdimensionné ! C'est en tout le point de vue d'Edouard Launet qui se lâche dans son nouveau livre paru aux PUF « le petit livre des gros ego ». Les petits phrases assassines, des bons mots, des portraits au vitriol tous plus drôles les uns que les autres. Journaliste à Libération, Edouard Launet ne se fait pas que des amis ! « le petit livre des gros egos » aux PUF Edouard Launet est sur WTC !
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Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
Les artisans de la bombe, acteurs conscients ou involontaires de cette entreprise,
étaient des gens de valeur,
groupe hétéroclite d'idéalistes, de juifs, de protestants, de communistes, de poètes, de rationalistes,
et animés par une profonde confiance en la science.
p 204
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la science est au bout du compte qu'un totalitarisme comme les autres, comme les utopies politiques, comme les religions.
P 206
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Vieillir, ça n'a pas que des mauvais côtés. Les problèmes d'acné deviennent moins aigus. On ne met plus une demi-heure le matin pour choisir une chemise. Les amis vous embêtent moins, soient qu'ils meurent, soit qu'ils vous oublient. On ne se sent plus obligé de faire du sport. Et puis quand on se suicide, on se rate rarement.
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Dix livres insubmersibles

La montée des eaux consécutive au réchauffement planétaire donne une nouvelle consistance au fameux jeu de l'île déserte. Bientôt, réfugiés sur les hauteurs de Montmartre ou du mont Valérien, nous contemplerons le bassin parisien à nouveau envahi par la mer, tout en nous demandant si nous avons fait le bon choix au moment d'extraire de notre bibliothèque "les dix livres que nous emporterions sur...". Mais désormais, il est trop tard pour changer d'avis. Paris est submergé, et les lamantins au front pâle qui barbotent vers la rue Lepic négligent les miettes de pain que nous leur lançons, préférant mâchonner les pages des milliers de livres qui flottent entre deux eaux. Les derniers éditeurs parisiens, accrochés aux tours de Saint-Sulpice et au clocher de l'église Saint-Germain, finissent d'agoniser tandis que des mouettes rieuses déchiquettent leurs oreilles poilues.
Le temps est donc venu de s'intéresser calmement à la littérature enfin réduite à sa portion canonique. Au moment de constituer notre bibliothèque de Robinson, nous n'avons guère pioché en dehors des rayons XIXe et XXe siècle. Julien Gracq se souvenait ("Pourquoi la littérature respire mal", conférence donnée à l'École normale supérieure en 1960) de s'être livré au jeu de l'île déserte vingt ans auparavant avec ses compagnons de détention dans un camp allemand. "L'île déserte, en fait de livres, nous y étions réellement, et cela donnait à notre choix un caractère plus autorisé. Ils étaient bien variés, ces choix, mais ce qui frappait, presque comme une règle, c'est qu'à part la Bible, les ouvrages désignés antérieurs à 1750 étaient presque une exception." C'est ainsi que Katherine Pancol garde toutes ses chances face à Chrétien de Troyes.
Les centrales électriques sont noyées, les livres électroniques à jamais prisonniers des circuits de mémoire flash. Le ciel est violet. Les lamantins poussent de leur groin le cadavre boursouflé du climatosceptique Claude Allègre. Les dix livres que nous avons jetés dans notre sac étanche - dont Bains de mer, de Paul Morand, et Le Monde englouti, de J.G. Ballard - nous tendent leurs petits bras potelés, mais l'envie de les ouvrir a complètement passé. L'urgent, c'est d'aménager sur la place du Tertre un campement de fortune.
[...]
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Hyperbate, supercool

La planète n'est toujours pas submergée par le raz de marée dont le réchauffement planétaire nous menace, la librairie quoique pas bien vaillante parvient encore à écouler quelques livres, le prochain tiers prévisionnel n'a pas été prélevé, mais rien de tout cela ne durera éternellement : profitons de ces derniers moments de répit pour réfléchir à des choses vraiment importantes. Par exemple aux "Formes et enjeux de l'hyperbate". C'était le thème d'un colloque international qu'ont accueilli, en juin 2010, la Sorbonne et l'École normale supérieure, rue d'Ulm. "HYPERBATE : n.f. Figure de style qui consiste à intervertir l'ordre des mots ou à disjoindre deux termes habituellement réunis." Exemple : "En grand danger, vous êtes." Ainsi parle, comme vous le savez probablement, le personnage de Yoda dans La Guerre des étoiles. Yoda dit aussi : "Bonnes relations avec les Wookies, j'entretiens." C'est une autre hyperbate. Pierre de Ronsard,qui n'était pas chevalier Jedi, a pratiqué cet art avec bonheur : "Las! voyez comme en peu d'espace, / Mignonne, elle a dessus la place / Las! Las! ses beautés laissé choir." Maître Yoda aurait dit de façon plus conventionnelle : ses pétales, la rose a perdus.
L'hyperbate est plus tranchante que le sabre laser lorsque, inversant l'ordre du discours, elle parvient à "exprimer une violente affection de l'âme" (Littré). Convenons qu'elle atteint son maximum d'efficacité lorsqu'elle se présente sous forme d'un ajout inattendu, se posant sur la queue de la phrase comme une mouette sur un wagon de déchets nucléaires.[...]
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En 2010, deux universitaires, Karin Becker et Olivier Leplatre, se sont mis en tête de rassembler, pour un volume futur ayant pour titre La Pluie et le Beau Temps dans la littérature française, un ensemble d'études analysant les liens que les écrivains entretiennent avec la météorologie ainsi que les modalités de leur compréhension du phénomène : anthropologiques, sociales, scientifiques, hygiéniques, poétiques, narratives. Au moment où le livre que vous avez entre les mains partait à l'imprimerie, Becker et Leplatre en était toujours à s'interroger : "Quelle place l'écrivain accorde-t-il au temps qu'il fait? Peut-on aller jusqu'à parler chez tel ou tel écrivain d'un véritable climat qui donne une cohérence à son univers?" Nous aimerions pour notre part ajouter deux points à cette réflexion. Un : peut-on imaginer une appréhension barométrique des œuvres littéraires, qui irait nécessairement de "Tempête" à "Très sec"? Et deux : en quoi l'air conditionné a-t-il renouvelé la littérature policière ?
Pour terminer, participons modestement à la météocritique littéraire en observant que dans Madame Bovary, Flaubert utilise dix-huit fois le mot pluie, mais jamais aucun des mots suivants : averse, ondée, bruine ou crachin. Chez Emma, quand ça tombe, ça tombe, voilà tout.
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La maison Bettencourt se dresse comme le navire-amiral de la presqu'île, alors qu'elle n'est que le symbole d'une époque sans illusions.
P 208
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Albert Camus : " la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie".
p 200
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La recherche et la navigation sont dans le fond des activités assez semblables : si on ne sait pas toujours très bien où l'on va, il est impératif de toujours savoir où l'on est.
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Les bons libraires ont la délicatesse de nous signaler les bons ouvrages avec un post-it comportant un court résumé sous le titre” coup de coeur du libraire”. Comme les bons libraires, Édouard Launet suggère que ces derniers devraient signaler aussi par un post-it les mauvais opus avec un avis ” coups de colère du libraire” comportant un avis du genre “c’est tellement mal écrit que je n’ai pas pu dépasser le premier chapitre” ou ” ce type-là ferait mieux d’arrêter d’écrire des romans et de se mettre au golf”, ce qui autoriserait à contourner la production d’un auteur particulièrement rasoir, ou encore ” je n’avais rien lu d’aussi emmerdant depuis le catalogue 1998 de Conforama”, ce qui serait une mise en garde non équivoque
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