Mind Fuck se déroule dans un futur dystopique dans lequel l'Europe est gouvernée par une entité nommée Administration qui tient les choses d'une poigne de fer, renforcée par l'un de ses bras armés, la section Investigation & Interrogation (I&I pour les intimes) au sein de laquelle la torture est un moyen d'investigation certes lourd de paperasserie, mais néanmoins tout à fait légal une fois qu'on a obtenu les bonnes autorisations.
Et justement, notre narrateur est Val Toreth, Para Investigator au profil de sociopathe fonctionnel de son état, travaillant pour I&I (on repassera pour le narrateur fiable : Toreth est totalement dénué d'empathie, a un point de vue plutôt cru sur les gens et une affinité certaine avec l'exercice de pressions psychologiques. Mais on sent malgré tout les petits travers qui le rendent humain et la manière dont il prend certaines choses pour acquises ne fait que renforcer ce prisme.).
Au début du livre Toreth assiste à une conférence sur le développement d'une nouvelle technologie d'immersion dans la réalité virtuelle par la jeune compagnie SimTech, et fait la connaissance de Keir Warrik, patron de ladite compagnie et scientifique émérite, avec lequel il a une brève aventure... Mais il se retrouve vite à la tête de l'enquête déclenchée par un mort à SimTech, et au coeur d'enjeux qui le dépasse. Corruption, manipulations et mind fuck sont au rendez-vous.
Car oui, ce bouquin porte incroyablement bien son nom. Même avec un début un peu lent il s'avère vite que le mindfuck est omniprésent sous toutes ses formes, de la plus littérale à la plus tordue. Malgré la complexité de l'univers exposé et l'aspect parfois très administratif de l'enquête, le scénar est prenant et l'aspect polar vraiment bien ficelé, le tout renforcé par la relation sexuelle pleine de jeux de pouvoir (mais néanmoins florissante) entre Toreth et Warrik. le roman culmine sur une chute pleine d'une tension viscérale, qui m'en a laissé l'estomac tout tordu une demi-heure après l'avoir fini... Mais aussi certaine que la suite des évènement risque d'être intéressante, et n'ayant pas le livre suivant sous la main, je me suis rabattu sur les versions en ligne de The Administration pour dévorer voracement la suite.
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