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211 pages
Imprimé C. Darveau (30/11/-1)
3/5   1 notes
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A MME ALBANI
À l'occasion, de son concert de charité à Québec,
le 12 mai 1890.

N'est-ce pas, Albani, — lorsque tu provoquais
Ces applaudissements qui font tressaillir l'âme, —
Que tu t'es dit : — Ce bruit, ces bravos, ces bouquets,
C'est la Patrie heureuse et fière qui m'acclame ?

Et n'est-ce pas qu'aussi jamais tu ne rêvas,
Sur ta route — chemin de rose et d'améthyste —
Accueil enthousiaste et concert de vivats
Mieux faits pour enivrer et la femme et l'artiste ?

Oh! oui, c'est la Patrie ; et même plus encore !
Car, sur ton front nimbé que la gloire environne,
Tu vois Québec, la ville au merveilleux décor,
Venir poser ce soir sa. plus fraîche couronne.

Et — tu le sais — ailleurs, si d'un éclat plus beau
La richesse a doré do plus vastes coupoles,
Québec, du sol sacré vénérable lambeau,
Est encor la plus chère entre nos métropoles.

Des plaines d'Abraham aux clochers de Saint-Roch,
On la verra toujours, par nulle autre éclipsée,
Superbement drapée en son manteau de roc,
Du pays des aïeux sentinelle avancée !

Sa gloire est une chaîne aux immortels anneaux ;
C'est la ville des preux et des grands coups d'épée ;
Et quand le vent, la nuit, siffle dans ses créneaux,
On sent passer dans l'air des souffles d'épopée.

Oui, Québec, Albani, c'est la cité des preux ;
Et du passant ému les pas deviennent graves,
S'il songe que chacun de ces pavés poudreux
A mêlé sa poussière à la cendre des braves.

Québec, c'est le foyer, l'âtre jamais éteint
Où du patriotisme ardent couve la flamme ;
Et son rocher géant qu'on voit clans le lointain,
C'est le mât du navire où flotte l'oriflamme.

Ailleurs, c'est l'avenir ; Québec, c'est le passé ;
Sur ses frontons témoins de luttes légendaires,
A cent noms de héros se mêle entrelacé
Celui de nos Dantons et de nos Lacordaires.

Et puis, reflet serein des choses d'autrefois,
La Poésie et l'Art planent dans son enceinte :
Pour nous tous, c'est Athène et La Mecque à la fois,
La ville académique avec la ville sainte.

Son forum, à la fois pacifique et guerrier,
À la tente d'Achille et le salon d'Horace ;
Mais, que brille en sa main la palme ou le laurier,
Dans sa poitrine bat le coeur de notre race.

Enfin, c'est le berceau béni des anciens jours,
Le patrimoine auquel le sang même nous lie . . ..
Quand on l'aime une fois on l'adore toujours ;
Et quand on l'a connu jamais on ne l'oublie.

Or, c'est Québec entier, ô notre illustre enfant,
Qui vient, ce soir — bonheur, hélas ! bien éphémère
Ivre d'enthousiasme et le coeur triomphant,
T'offrir en sa fierté son doux baiser de mère.

Orgueilleuse de ses souvenirs immortels,
Elle salue en toi sa gloire rajeunie ;
Et ses muses en choeur désertent leurs autels,
Pour rendre un solennel hommage à ton génie.

Tu passes parmi nous comme une vision ;
Mais ton pays auquel ta mémoire s'attache,
Ce soir, te remercie avec effusion
D'avoir porté si loin son nom, pur et sans tache.

Car, si courbé qu'il soit devant le dieu Dollar,
Le monde, qu'un besoin d'idéal vierge affame,
En acclamant chez toi la prêtresse de l'Art,
S'incline aussi devant la vertu de la femme.

Aussi, chère Albani, dans nos moments troublés
Par les brandons en feu de l'âpre politique,
Dès que ta voix répond aux rappels redoublés,
Tout s'oublie, excepté l'instinct patriotique.

Quand l'orage a brouillé l'eau de son clair bassin,
La source jusqu'au fond s'obscurcit et se voile ;
Mais qu'une étoile d'or se penche sur son sein,
La surface s'éclaire et réfléchit l'étoile !
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Je t'admire, ô mon siècle ! oui, je t'admire et t'aime,
Toi qui, sans sourciller sous l'obscur anathème
Des spectres que tu vas bravant,
Le chef illuminé comme autrefois Moïse,
Marches au but, avec un seul mot pour devise,
Le mot des braves : — En avant !
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