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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le voilà, le Blake et Mortimer somptueusement illustré par Floc'h!
Voilà les deux immortels héros d'Edgard-Pierre Jacobs, aussi vrais que ceux de leur créateur, mais comme dégraissés de textes redondants.
Chaque grande case est un tableau,servi par une ligne claire, fermant des aplats de couleurs sans dégradés: un travai llèché, soigné, élégant et séduisant.
Le scénario des maîtres scénaristes Bocquet et Fromental est à la hauteur du graphisme: Clair, limpide mais passionnant.
Bien sûr, Olrik est de la partie, jouant un jeu sinistre et cynique dans un monde plus que jamais menacé par une nouvelle guerre mondiale.
Blake et Mortimer vont avoir fort à faire pour déjouer le projet funeste d'Olrik, doté d'un allié inattendu.
Voilà un album qui devrait passionner, sinon réconcilier, les nostalgiques de Jacobs et les lecteurs plus modernistes.
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Ce n'est pas un bande dessinée de la Série “Les aventures de Blake et Mortimer” mais elle fait partie d'une série parallèle qui porte bien son nom : “Un autre regard sur Blake & Mortimer”. Après la version de François Schuiten, voici donc celle de Jean-Claude Floc'h.
Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet se mettent donc au service de Jean-Claude Floc'h pour lui proposer un scénario sur mesure. Ce dernier n'a jamais caché qu'il préférait Hergé à Edgar P. Jacobs, et “Les bijoux de la Castafiore” représente pour lui la quintessence de la bande dessinée classique.

Donc dans cette épisode, il y a quelques différences stylistiques majeures : Les vignettes sont en grand format avec un trait assez épais, loin de la minutie et le détail de la série principale. Les couleurs sont en aplats cernés, et là, on se rapproche plus des vieux Tintin. le papier est épais et texturé, consistant au toucher, les couleurs saturées, elles s'imposent. Les représentations architecturales sont très documentées et précises. La narration est aussi assez différente, il y a assez peu de didascalies alors que dans la série originale, elles sont au contraire omniprésentes et même redondantes. L'action reste longtemps en retrait, le scénario est assez classique dans sa construction et dans la thématique. Les différences sautent aux yeux, mais cette histoire reste tout de même très respectueuse de l'oeuvre d'Edgar P. Jacobs.

L'action est située après “La Marque Jaune”, ça se passe à New-York, ça c'est nouveau par contre, et nos deux héros vont devoir déjouer un complot qui vise à mettre à mal la paix dans le monde, et bien-sûr, Olrik est impliqué dans l'affaire.

Le déroulement favorise les interactions entre les personnages, qui se croisent, se trompent, tergiversent, foncent, l'action véritable n'apparaîtra qu'à la toute fin, comme nécessaire parce que c'est une histoire de Blake et Mortimer, et comme superflue parce que l'intérêt se situe ailleurs, comme dans “Les bijoux de la Castafiore”, cela devient un jeu théâtral, à coup d'apparences, de mensonges, de rôles préparés à l'avance, un jeu du chat et de la souris savamment orchestré, comme une partie d'échecs ou comme dans “L'Art de la guerre” de Sun Tzu. À noter que le personnage de Francis Blake, souvent simple faire-valoir de Mortimer dans la série prend ici une autre place, il est un peu plus cynique et amer, il apporte quelques jugements péremptoires, une variation sur le personnage qui met un peu de piment à l'histoire, sans pour autant le dénaturer.

On a donc là un épisode de Blake et Mortimer qui pourrait parfaitement s'intégrer dans la série classique, assez élégant et racé, revendiquant clairement son appartenance à la “Ligne claire”, à la mise en scène théâtrale chère à Jean-Claude Floc'h, construit comme un jeu de piste ou une intrigue de cosy-mystery, et j'ai aimé…
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Englishmen In New York

Je dois dire que les propos un peu condescendants de Floc'h sur les reprises post-jacobiennes de Blake et Mortimer ne m'incitaient guère à sauter le pas. Pas plus que le souvenir de la "vision" de Schuiten (Le Dernier Pharaon") au dessin sublime mais au scénario raté.
Et pourtant, l'esprit est faible et j'ai craqué.

Heureusement, car je trouve qu'il s'agit d'une vraie réussite.

"L'Art de la Guerre" est une oeuvre graphique formidable, conçue davantage comme une série d'illustrations que comme une BD en mouvement. Mais le côté un peu statique est magnifiquement assumé et ne gêne en rien la lecture. On sent que Floc'h a pris plaisir à éviter les artifices les plus courants en la matière en limitant au maximum, les traits de mouvement (voir par exemple cet hélicoptère p 115 qui est comme épinglé dans un décor totalement épuré).

Il faut dire un mot sur la mise en couleurs (si j'ai bien compris, c'est Mme Floc'h qui l'assure). Elle est magnifique. Ce sont des à-plats, mais avec de légères nuances toutefois (regardez les joues des personnages). Face à chaque case, on ne rêve que d'une chose : posséder une lithographie tirée de ces petites merveilles placées sous le signe de la sobriété. (Floc'h, si tu me lis...)

Seule petite réserve, certaines cases m'ont semblé un peu en dessous, comme si Floc'h avait du boucler en catastrophe (la fin de la page 107 et le début de la 108)

Mais tout ça resterait un exercice un peu vain si ce n'était mis au service d'une vraie histoire.

Or, le scénario du Trio Floc'h, Fromental et Bocquet est très intéressant, utilisant intelligemment le fil conducteur de "L'Art de la Guerre" de Sun Tzu. Une histoire libérée du carcan des canons stricts de la franchise, mais malgré tout, respectueux des codes principaux de Blake et Mortimer.(même si E.P. Jacobs se retournerait dans sa tombe en lisant un "What The F...! sortant de la bouche d'un policier)

Olrik redevient enfin un personnage d'envergure, loin de la marionnette un peu neu-neu que certaines reprises ont accréditée.

Enfin, un dernier mot sur l'album lui-même. Il n'est pas donné, mais la qualité et l'épaisseur du papier en font un bel objet.
Si certains peuvent attendre encore un peu, cela fera une bonne idée de cadeau pour Noël. Ce sera toujours mieux que la 73ème production annuelle de Sfar ou L'Arabe du Futur n°32...
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Une très belle réussite, de très beaux dessins, couleurs magnifiques. Une histoire simple mais efficace:
Un retour aux fondamentaux de Jacobs (avec les bulles à rallonge en moins : ce n'est pas plus mal ;) )

Le format est surprenant au départ: 2 ou 3 grosses cases par page et au total presque 130 pages, que l'on lit aussi vite que les 50 pages d'un volume habituel.
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Lorsque j'ai appris que Jean-Claude Floc'h avait réalisé le dessin et la mise en page et que ce serait la seule fois, j'ai senti arriver un chef-d'oeuvre.
Déjà réputé pour son oeuvre (la recherche de Sir Malcolm, Blitz...) il a encore une fois mis la barre la barre très haute.
Première constatation : le texte à laissé la part belle au dessin. le voilà épuré et moins bavard.

L'histoire commence au Métropolitain muséum de New York par la tentative de dégradation d'une antiquité égyptienne par un homme. Son visage nous est familier : le colonel Olrik.
C'est dans le même laps de temps qu'arrivent sur le sol américain Mortimer et Blake, venu prononcer un discours à L'ONU.
Olrik est arrêté mais il semble avoir per le mémoire. Il est donc placé dans les mains du professeur Rosalind Shapiro, célèbre neuro-psychiatre. Mais Olrik va vite s'échapper de la clinique du professeur.


L'aventure commence et se terminera à la page 124
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Le ronron des derniers albums (globalement intéressants mais néanmoins inégaux) est cassé par celui-ci !
L'action se situe à New York pour la première fois, le méchant Olrik est bien présent et au mieux de sa forme, le scénario est impeccable, avec de nombreuses références aux ouvrages de Jacobs, le graphisme, brillant et un peu différent (notamment dessins plus grands et pagination plus importante) est remarquable.
Amusant de voir le capitaine Blake se heurter à sa hiérarchie.
Et bel exemple de coopération internationale en pleine guerre froide.
Maintenant je vais devoir m'attaquer à "L'art de la Guerre" de Sun Tzu, ce que Olrik et le professeur Mortimer n'ont pas manqué de faire tout au long de cette histoire en citant de nombreuses maximes du stratège chinois !
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