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Le voilà, le Blake et Mortimer somptueusement illustré par Floc'h!
Voilà les deux immortels héros d'Edgard-Pierre Jacobs, aussi vrais que ceux de leur créateur, mais comme dégraissés de textes redondants.
Chaque grande case est un tableau,servi par une ligne claire, fermant des aplats de couleurs sans dégradés: un travai llèché, soigné, élégant et séduisant.
Le scénario des maîtres scénaristes Bocquet et Fromental est à la hauteur du graphisme: Clair, limpide mais passionnant.
Bien sûr, Olrik est de la partie, jouant un jeu sinistre et cynique dans un monde plus que jamais menacé par une nouvelle guerre mondiale.
Blake et Mortimer vont avoir fort à faire pour déjouer le projet funeste d'Olrik, doté d'un allié inattendu.
Voilà un album qui devrait passionner, sinon réconcilier, les nostalgiques de Jacobs et les lecteurs plus modernistes.
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Il vient d'arriver !! ( 27/10/23 )

Un très bel album et un très bel hommage à Edgar P. Jacobs! Une illustration magnifique avec des dessins de Floc'h, des cases plus grandes mais sur un plus grand nombre de pages (124). Très nostalgique aussi avec des cartes de New-York dès l'ouverture, une 1ére de couv mat sur carton épais, un dos arrondi à l'ancienne et qui tranche en rouge, bref un look très vintage, on s'y croirait! Seul un discret code barre en 4é de couverture nous rappelle le temps d'aujourd'hui…
Je ne raconte pas le pitch mais nous retrouverons Olrik le renégat, l'incantation « Par Horus Demeure » des aventures « Le Mystère de la Grande Pyramide », une clinique médicale, le siège des Nations Unies, et un prototype mystérieux! ( et un clin d'oeil à Andy Warhol assez amusant !).
Du grand art!! By the Devil !
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Quelle déception !
Je n'ai rien contre Floc'h, dont les Bd excellemment british m'ont toujours plu.
Mais sa présence dans un Blake et Mortimer est une hérésie.
Car foin de E.P. Jacobs. Nul respect du à l'auteur. On assiste (écoeuré en ce qui me concerne) à une recréation du mythe Blake et Mortimer version Floc'h : dessins imparfaits, lorsqu'ils étaient soignés avec Jacobs, textes limités (l'omniprésence du texte dans Blake et Mortimer fait partie du style Jacobs, que cela plaise ou non), dessins et vignettes énormes.
A tel point que Mme X, que nous appellerons Astrid, passant par là, m'a sorti : "C'est une BD pour malvoyants ?"
C'est pas faux...

L'histoire est quelconque. Mais ce que Floc'h en a fait n'a rien à voir avec Blake et Mortimer.
Quand on pense que ce type a osé dire en interview que tous ses prédécesseurs au dessin étaient des incapables sans personnalité. Coucouche pépère : il serait peut être temps d'avoir un peu de modestie.
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Ce n'est pas un bande dessinée de la Série “Les aventures de Blake et Mortimer” mais elle fait partie d'une série parallèle qui porte bien son nom : “Un autre regard sur Blake & Mortimer”. Après la version de François Schuiten, voici donc celle de Jean-Claude Floc'h.
Jean-Luc Fromental et José-Louis Bocquet se mettent donc au service de Jean-Claude Floc'h pour lui proposer un scénario sur mesure. Ce dernier n'a jamais caché qu'il préférait Hergé à Edgar P. Jacobs, et “Les bijoux de la Castafiore” représente pour lui la quintessence de la bande dessinée classique.

Donc dans cette épisode, il y a quelques différences stylistiques majeures : Les vignettes sont en grand format avec un trait assez épais, loin de la minutie et le détail de la série principale. Les couleurs sont en aplats cernés, et là, on se rapproche plus des vieux Tintin. le papier est épais et texturé, consistant au toucher, les couleurs saturées, elles s'imposent. Les représentations architecturales sont très documentées et précises. La narration est aussi assez différente, il y a assez peu de didascalies alors que dans la série originale, elles sont au contraire omniprésentes et même redondantes. L'action reste longtemps en retrait, le scénario est assez classique dans sa construction et dans la thématique. Les différences sautent aux yeux, mais cette histoire reste tout de même très respectueuse de l'oeuvre d'Edgar P. Jacobs.

L'action est située après “La Marque Jaune”, ça se passe à New-York, ça c'est nouveau par contre, et nos deux héros vont devoir déjouer un complot qui vise à mettre à mal la paix dans le monde, et bien-sûr, Olrik est impliqué dans l'affaire.

Le déroulement favorise les interactions entre les personnages, qui se croisent, se trompent, tergiversent, foncent, l'action véritable n'apparaîtra qu'à la toute fin, comme nécessaire parce que c'est une histoire de Blake et Mortimer, et comme superflue parce que l'intérêt se situe ailleurs, comme dans “Les bijoux de la Castafiore”, cela devient un jeu théâtral, à coup d'apparences, de mensonges, de rôles préparés à l'avance, un jeu du chat et de la souris savamment orchestré, comme une partie d'échecs ou comme dans “L'Art de la guerre” de Sun Tzu. À noter que le personnage de Francis Blake, souvent simple faire-valoir de Mortimer dans la série prend ici une autre place, il est un peu plus cynique et amer, il apporte quelques jugements péremptoires, une variation sur le personnage qui met un peu de piment à l'histoire, sans pour autant le dénaturer.

On a donc là un épisode de Blake et Mortimer qui pourrait parfaitement s'intégrer dans la série classique, assez élégant et racé, revendiquant clairement son appartenance à la “Ligne claire”, à la mise en scène théâtrale chère à Jean-Claude Floc'h, construit comme un jeu de piste ou une intrigue de cosy-mystery, et j'ai aimé…
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Magnifique édition spéciale d'un Blake & Mortimer.
L'art de la guerre, subtile histoire d'espionnage entre les Soviétiques, les Américains et la prouesse de nos détectives de choc britanniques.
C'est rapide, vif, récit allant à l'essentiel… selon moi un peu trop. Ici la mise en avant du dessin prime sur les bulles.
Le dessin de Floc'h est toujours aussi élégant. Structuré d'une ligne claire allant à la simplicité, ce qui au dessin est le plus difficile. Vintage et coloré, j'ai adoré tourner ses pages construites comme des tableaux. New York est le lieu idéal pour sublimer son graphisme.

J'aime ses «  One shot » décalés, c'est tout l'art de s'imprégner de nos héros…
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Englishmen In New York

Je dois dire que les propos un peu condescendants de Floc'h sur les reprises post-jacobiennes de Blake et Mortimer ne m'incitaient guère à sauter le pas. Pas plus que le souvenir de la "vision" de Schuiten (Le Dernier Pharaon") au dessin sublime mais au scénario raté.
Et pourtant, l'esprit est faible et j'ai craqué.

Heureusement, car je trouve qu'il s'agit d'une vraie réussite.

"L'Art de la Guerre" est une oeuvre graphique formidable, conçue davantage comme une série d'illustrations que comme une BD en mouvement. Mais le côté un peu statique est magnifiquement assumé et ne gêne en rien la lecture. On sent que Floc'h a pris plaisir à éviter les artifices les plus courants en la matière en limitant au maximum, les traits de mouvement (voir par exemple cet hélicoptère p 115 qui est comme épinglé dans un décor totalement épuré).

Il faut dire un mot sur la mise en couleurs (si j'ai bien compris, c'est Mme Floc'h qui l'assure). Elle est magnifique. Ce sont des à-plats, mais avec de légères nuances toutefois (regardez les joues des personnages). Face à chaque case, on ne rêve que d'une chose : posséder une lithographie tirée de ces petites merveilles placées sous le signe de la sobriété. (Floc'h, si tu me lis...)

Seule petite réserve, certaines cases m'ont semblé un peu en dessous, comme si Floc'h avait du boucler en catastrophe (la fin de la page 107 et le début de la 108)

Mais tout ça resterait un exercice un peu vain si ce n'était mis au service d'une vraie histoire.

Or, le scénario du Trio Floc'h, Fromental et Bocquet est très intéressant, utilisant intelligemment le fil conducteur de "L'Art de la Guerre" de Sun Tzu. Une histoire libérée du carcan des canons stricts de la franchise, mais malgré tout, respectueux des codes principaux de Blake et Mortimer.(même si E.P. Jacobs se retournerait dans sa tombe en lisant un "What The F...! sortant de la bouche d'un policier)

Olrik redevient enfin un personnage d'envergure, loin de la marionnette un peu neu-neu que certaines reprises ont accréditée.

Enfin, un dernier mot sur l'album lui-même. Il n'est pas donné, mais la qualité et l'épaisseur du papier en font un bel objet.
Si certains peuvent attendre encore un peu, cela fera une bonne idée de cadeau pour Noël. Ce sera toujours mieux que la 73ème production annuelle de Sfar ou L'Arabe du Futur n°32...
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Une BD hors-série en forme d'hommage à Edgar P. Jacobs, père fondateur de la saga des Blake et Mortimer …

A la sortie de cet ouvrage, j'ai lu une masse de critiques ultra-négatives raillant la pauvreté du scénario et surtout la faiblesse du dessin … Quel manque de vista ! Ici, rien à voir en effet avec les albums produits par les continuateurs des héros du créateur belge, et qui s'attachent à se glisser dans les pantoufles si caractéristiques de l'un des fondateurs de la « ligne claire ».

Cette BD-là est d'une autre essence, même si elle utilise les mêmes ressorts et met en scène les trois principaux personnages de la série d'origine : Blake, Mortimer et Olrik. Sous un scénario très classique d'un épisode rêvé de la guerre froide, c'est surtout la réalisation d'un illustrateur au talent insurpassable – selon moi – Floc'h.

Jean-Claude Floch, né en 1953, a été formé à l'école nationale des arts décoratifs. Il a pratiqué la publicité, la BD, des affiches de cinéma, des couvertures de romans … la peinture aussi, avec un style parfaitement reconnaissable dès le premier regard, fait d'élégance minimaliste et d'anglophilie, bien en accord avec les exploits de Blake et Mortimer.

Floc'h ne reproduit pas, il crée, il improvise. Il n'est qu'à se promener au Musée des Arts décoratifs pour apprécier son trait absolument précis dans la galerie des 21 portraits des principaux donateurs du musée …
Mais, effectivement, il casse les codes traditionnels de la BD. Sa première incursion dans ce genre plébiscité aujourd'hui par une foule de lecteurs de tous âges fut « le rendez-vous de Sevenoaks » avec pour scénariste François Rivière, paru en 1977. L'ayant acheté à l'époque, j'avais été un peu déçue de ne pas y retrouver mes héros préférés.

Cet automne, l'album intitulé « L'art de la guerre » suscite bien des cris d'orfraie. Mais moi, j'adore : plaisir de se retrouver à New York, personnage encore plus complexe que le diabolique Olrik sous les traits d'une séduisante jeune femme, mise à la couleur remarquable.

On ne fera jamais mieux dans le style de la ligne claire du XXIème siècle. Mais cela ne m'empêchera nullement de continuer à acheter les nouvelles aventures plus classiques de Blake et Mortimer dès leur parution dans les années à venir.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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L'art de la guerre est certainement le plus original des Blake et Mortimer past Edgar P. Jacobs. Floc'h, Fromental et Bocquet ont pris des libertés tant dans le format (122 pages) que dans le dessin, moins pointilleux qu'habituellement.
L'essentiel est pourtant là, dans le style de l'histoire, l'époque, le mythe.
Une réussite.
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Blake et Mortimer se rendent à New York pour participer à une conférence sur la paix organisée par l'ONU. Mais au même moment leur vieil ennemi Olrik saccage une stèle égyptienne au museum et il semble avoir complètement perdu la mémoire.

Un scénario assez classique où nos deux anglais sont convaincus qu'avec le génie maléfique d'Olrik, il doit y avoir danger pour le congrès de l'ONU. Et ils ont raison bien sur! S'ensuit un jeu de piste pour remonter les indices laissés par Olrik, qui leur échappe facilement.
On oublie les longs discours inutiles qui alourdissent habituellement les Blake et Mortimer. Par contre niveau dessin on s'éloigne un peu de la ligne claire très précise de Jacobs. Nous avons de grandes cases, aux aplats de couleur saturée et aux traits épais. le décor est minimaliste, quand il y en a. C'est souvent statique et peu expressif.
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Un nouveau Blake et Mortimer publié dans la collection un autre regard et qui avait failli m'échapper. Je ne m'attendais pas à la sortie d'un album BD, mais plus d'un livre sur la guerre vue au travers des aventures des deux héros.

En tant qu'inconditionnel des aventures des deux britanniques me voilà donc ravi.

Pour le coup, la collection porte bien son nom. Nous ne sommes pas dans l'héritage de Jacobs qui faisait des BD assez bavardes. Ici le texte est très limité mais le nombre de pages permet de déployer l'histoire.

Le scénario est plutôt intéressant et cette histoire de guerre froide sur fond de machination est bien construite. C'est clairement le point fort de l'album.

Le graphisme quant à lui ne respecte pas non plus les canon de Jacobs. le dessin est assez frustre et manque cruellement de détail avec des arrières plans négligés et des personnages parfois dessinés à gros traits. C'est vraiment raté côté graphisme.
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