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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une fois n'est pas coutume, lorsque j'ai vu que VOolume proposait sur Netgalley France une nouvelle oeuvre d'Emile Gaboriau, le père français du roman policier, je n'ai pas pu m'empêcher de le solliciter !
Comme à chaque fois, j'ai passé un très bon moment d'écoute qui me plonge dans une France du XIXe siècle. J'ai été contente de retrouver Monsieur Lecoq, un agent de la sûreté assez unique en son genre au flair et aux déductions hors pair. Lors de cette enquête, le travailleur de la rue de Jérusalem va se retrouver à Orcival suite à la découverte macabre d'un corps sur la propriété du comte de Trémorel, figure emblématique du coin. Cambriolage, vengeance, règlement de compte ? L'agent de la sûreté ne va rien laisser au hasard même si cela implique que le voile soit levé sur de vieux secrets biens gardés.
Même si j'ai un peu moins apprécié cette enquête par rapport à l'"Affaire Lerouge" ou les deux tomes consacrés à "Monsieur Lecoq" qui ont été pour moi de véritables coups de coeur, j'ai pris beaucoup de plaisir à écouter Philippe Caulier nous compter cette histoire. Que l'on aime ou que l'on s'agace des manières de notre cher agent de la rue de Jérusalem qui peuvent faire penser à un mélange d'Hercule Poirot et de Sherlock Holmes, on ne peut que reconnaitre les qualités de notre enquêteur capable de faire la lumière sur des cas plus que complexes.
Je tiens à remercier les Editions VOolume pour nous faire découvrir en version audio les oeuvres de cet illustre auteur un peu tombé malheureusement dans l'oubli. Bien plus qu'un roman historique d'époque, l'ouvrage lu par Philippe Caulier nous emporte complétement dans une ambiance d'ancien temps qui n'a pas pris tant de poussière que ça malgré quelques 150 années écoulées…
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Un beau matin, la comtesse de Trémorel est retrouvée morte, à proximité du château d'Orcival, sa propriété. de son époux, le comte de Trémorel, aucune trace, même si l'on pense qu'il a connu le même sort. L'affaire, qui semble élucidée dès les premiers chapitres, avec un suspect idéal, est pourtant bien plus complexe qu'il n'y paraît, ce que montre l'agent de sûreté Lecoq à son arrivée sur les lieux. Accompagné du juge Plantin, il va, méthodiquement, reprendre l'enquête à son point de départ, pour mettre au jour le vrai coupable.

Après cette première lecture-écoute d'un roman d'Emile Gaboriau, Arthur Conan Doyle chute un peu de mon piédestal d'auteur de romans policiers - un peu, tout de même, il ne faut pas pousser -. En effet, tout, déjà, dans l'inspecteur Lecoq, sa capacité à analyser, à déduire, à recouper les informations, à expliquer ses découvertes avec une grande clairvoyance et pédagogie, son arrogance et son désir de trouver le coupable coûte que coûte, laissent pressentir Sherlock Holmes.

Qui plus est, alors que son personnage principal est d'un grand intérêt, le crime d'Orcival est un aussi roman très agréable à suivre, à l'intrigue cohérente du début à la fin, particulièrement romanesque, qui, cependant, plutôt que d'attendre le dernier moment pour nous faire connaître le coupable, s'intéresse davantage aux raisons du crime qu'à son instigateur, et laisse de la place à plusieurs péripéties, et personnages-clés, qui permettent de comprendre les tenants et aboutissants de l'ensemble.

Le roman est, enfin, servi par un narrateur, Philippe Caulier, qui convient parfaitement à l'intrigue et à la multiplicité des personnages, parvenant avec brio à leur donner singulièrement vie par des modulations vocales très naturelles et vivantes tout en respectant l'atmosphère mystérieuse propre au genre policier.

Je remercie les éditions VOolume et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman en version audio.
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Quel plaisir de redécouvrir un écrivain du XIXème siècle que l'on considère comme le père du roman policier français, et que Sir Arthur Conan Doyle lui-même citait en exemple ! Je veux parler d'Émile Gaboriau et de son personnage d'enquêteur, Lecocq, inspiré du chef de la sûreté François Vidocq
Encore une fois, c'est grâce à un excellent feuilleton radiophonique de France Culture que je retrouve des souvenirs de lecture précis malgré le passage des années. En effet, j'ai lu le Crime d'Orcival il y a bien longtemps.

Un meurtre spectaculaire : on découvre le cadavre ensanglanté de la comtesse de Trémorel dans le parc de son château de Valfeuillu, près d'Orcival, une petite commune sans histoire… le comte, quant à lui, demeure introuvable mais tout porte à croire qu'il aurait, lui aussi, été assassiné…
Des indices trop évidents et trop nombreux et des coupables tout trouvés : le jardinier ivrogne et un braconnier voisin…
Un agent de la sureté particulièrement perspicace qui ne va pas se laisser abuser et dont les aptitudes de déduction et la méthode se révèleront exemplaires…

Une excellente analyse psychologique des personnages…
La peinture de plusieurs milieux, celui des petits châtelains et des bourgeois, celui des notables, celui des courtisanes, celui des domestiques…
Une narration précise, captivante avec des effets de suspense ménagés avec brio, des rebondissements, un récit enchâssé... Un dénouement à la fois prévisible, moral et humain.
C'est parfois lyrique et grandiloquent, mais jamais ennuyeux…

Un auteur et un univers d'anthologie que tous les amateurs de bons polars devraient connaître !

Lien vers le podcast France-Culture du roman policier d'Émile Gaboriau "Le Crime d'Orcival :
https://www.franceculture.fr/emissions/le-crime-dorcival
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"Le Crime d'Orcival" est un roman policier d'Emile Gaboriau qui met en scène les enquêtes de l'Agent de Sûreté M. Lecoq que j'ai eu le plaisir de découvrir en version audio grâce aux éditions @Voolume que je remercie vivement. le narrateur, Philippe Caulier, prête sa voix aux différents personnages avec talent en donnant une interprétation très juste à cette intrigue pleine de rebondissements.

La scène s'ouvre au Château d'Orcival, propriété du Comte de Trémorel, où un meurtre a été commis sur la personne de la Comtesse, sauvagement poignardée. Il semblerait que le Comte ait aussi été assassiné, mais son corps reste introuvable. le jardinier Guespin est, à priori, le coupable idéal pour le Juge d'Instruction Antoine Domini.

Mais, le dénouement semble trop rapide pour M. Lecoq qui reprend l'enquête avec ses méthodes d'investigation très personnelles. Avec l'aide du vieux Juge de Paix, le Père Plantat, qui connait bien le passé de la Comtesse, il parviendra à découvrir l'abominable vérité.

Ce que j'ai le plus apprécié dans cette enquête, c'est l'analyse psychologique très fine des personnages, ce qui permet de les rendre émouvants. Leur personnalité se révèle de plus en plus sombre et surprenante au fil des pages. le duo Lecoq / Plantat est efficace et se complète parfaitement.
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Le Crime d'Orcival est paru en 1866 sous la plume d'Emile Gaboriau, considéré comme le père de la littérature policière. L'agent de Surêté Lecoq, investigateur de génie aux méthodes quelques peu atypiques: il use de subterfuges afin de tromper son auditoire et faire éclater la vérité. Auquel s'ajoute un imparable génie de la déduction et de la logique. Lecoq sera l'un des personnages qui inspirera la composition du non moins célèbre Sherlock Holmes.

"A l'heure où blanchit la campagne", quelle n'est pas la terreur de la Ripaille père et fils de découvrir le cadavre d'une jeune femme blonde reposant sur l'eau.
Après négociations, La Ripaille fils parvient à convaincre son père d'avertir au plus vite de cette macabre découverte. le Père Plantat juge de paix, M. Courtois maire d'Orcival et le Dr Gendron sont dépêchés pour constater avec horreur qu'il s'agit du corps de Madame la Comtesse de Trémorel, épouse d'Hector de Trémorel lui-même disparu.
Après investigations au château de Monsieur et Madame le Comte, le constat est terrible. Des traces de sang parsèment les murs, la chambre à coucher est retournée, la pendule est arrêtée, plusieurs verres de vin sont retrouvés (au nombre de 5) ainsi qu'une hache plantée dans un meuble.
Le jardin n'est pas en reste, de longues traces de sang ont souillés le sol, de même qu'une botte de M. le Comte est retrouvée. Où sont passés les domestiques? Ils ont tous eu leurs soirées afin de se rendre aux noces d'une des leurs. Ils arrivent au matin et apprennent avec effroi, le drame qui s'est joué au château. Un des domestique manque cependant à l'appel...
Mais que s'est-il donc passé à Orcival, commune paisible situé à 5 km de Corbeil? Et où est donc passé le corps de M. le Comte? C'est ce que M.Le Juge d'instruction, M.Domini va tâcher de découvrir.

La thèse du crime crapuleux est vite adoptée. Et tout semble accuser ce domestique disparu & la Ripaille. Mais gare aux conclusions trop hâtives!

Et puis est sans compter sans l'oeil d'expert de l'agent de Sûreté de la Rue de Jérusalem, l'agent Lecoq qui grâce à son oeil d'expert judiciaire va tenter de faire tomber tous les à priori. Il va reprendre la scène du théâtre du crime et grâce à sa logique imparable va mener l'enquête accompagnés de Plantat et de Gendron. Les apparences sont souvent trompeuses.
Aucuns vous diront que les deux époux, l'une morte et l'autre disparu formaient un couple modèle. Mais attention aux squelettes qui dorment dans le placard!

Un très bon moment passé avec ce roman. La langue est belle, le rythme s'alterne. Il est intéressant de voir les progrès scientifiques de l'époque qui sont encore très loin de ce qu'elles sont aujourd'hui.
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En ce moment, je n'arrive pas à lire alors j'écoute des livres audio.

📚 Mon avis : ce fut une très bonne surprise. J'avais envie d'une lecture différente de ce que j'ai l'habitude de lire, d'une enquête prenante et ce roman coche toutes les cases.

L'histoire se passe sous le second empire. L'auteur nous raconte cette folle aventure qu'est l'enquête du meurtre de la comtesse de Trémorel, une histoire de vengeance diabolique.
C'est plein de surprises, de rebondissements (mieux vaut être concentrée pour ne pas manquer certaines étapes essentielles à l'enquête 😅), de personnages atypiques, le style est impeccable. Un
très bon moment d'écoute et le narrateur est excellent. Un plus à ne pas négliger ❤
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Un meurtre a été commis sur la propriété du comte de Trémorel. La comtesse est morte, cette veuve éplorée de Clément Sauvresy.
Mais comment est-il mort Clement ? Et qui a tué cette dernière ?

L'agent de sûreté, M. Lecoq mène cette enquête avec brio. Un personnage emblématique puisqu'il est le premier policier enquêteur de notre littérature. En effet, je découvre que par ce roman publié en 1867, Emile Gaboriau est le père du roman policier.
Entre mensonge, trahison, vengeance…
Ce M. Lecoq est un personnage inspiré d'un Arsène Lupin et d'un Sherlock Holmes. L'enquête est menée à la manière d'une Agatha Christie et d'un Georges Simenon.

Vous l'aurez compris un roman écrit avec du talent, bien loin des polars actuels certes, mais où l'écoute et l'observation du moindre détail est primordiale.

J'ai réellement aimé le classique de ce polar où le moindre personnage est d'une importance capitale pour happer le lecteur et ce fût le cas.
Au milieu du livre un chapitre impressionnant, marquant extrêmement bien écrit, quand Philippe Caulier (le lecteur) nous conte avec intensité la vengeance terrible manigancée par le mari trompé. Ce passage est bluffant ! Je me suis crue spectatrice d'une pièce de théâtre.

Ce fût une excellente écoute.
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Je n'ai pas lu, ni écouté les précédents romans où Monsieur Lecoq nous fait part de tout son talent pour démêler les intrigues. Je l'ai donc découvert à travers le crime d'Orcival et je ne le regrette pas.
La version audio que j'ai eu le loisir d'écouter était de très bonne facture. le lecteur avait une voix très agréable et qui collait bien au récit. Pas de fioritures, mais c'était très bien ainsi, le texte regorgeant lui de multiples détails propres à une écriture un peu désuète, typique de l'époque (1867), mais non dénuée de charme. Un vrai classique qui est certes un peu long (toujours énormément de détails cités), mais qui est un régal à écouter. Et si le diable est dans les détails, il est partout dans ce roman.

Comme un bon film d'époque, c'est un ravissement que de découvrir comment Monsieur Lecoq, qui inspirera tant d'autres personnages de la littérature policière à venir, va nous expliquer comment toute l'affaire s'est déroulée.
C'est méthodique, carré, mais avec aussi un brin de romantisme là encore parfaitement désuet, mais qui est agréable à retrouver là.
C'est théâtral avec un art consommé de la mise en scène.

Ne boudez pas votre plaisir, vous pourriez être fort surpris.
Lien : https://espace-temps-libre.b..
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Un meurtre a été commis au château d'orcival. Comme d'habitude, la police locale a bien vite tiré des conclusions lui permettant de clore le dossier.
Heureusement, Lecoq est envoyé sur les lieux, et il ne se lassera pas abuser. le voici reparti dans ses investigations, ses observations et analyses qui vont le conduire a exposer la vérité à la fin de son enquête. Vérité bien éloignée des suppositions de départ.

Inutile de refaire une critique de l'oeuvre de Gaboriau et de ses inventions. J'en ai déjà plusieurs à mon actif, et je ne ferai que me répéter.
En tout cas, Emile Gaboriau esst très agréable à lire et si on aime les polars, après avoir lu le premier, on achète les autres.
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l'auteur avec son crime d'Orcival réussit a créer un des premier crime à l'envers. Précurseur du célèbre Columbo où le délit était dévoilé et le spectateur assistait à la découverte d'un coupable qu'il connaissait déjà.
Ici tout est dit dans les premières pages (qui ne sont d'ailleurs pas les meilleures), mais il n'est question que des apparences. La description d'un meurtre et les premières constatations.
Le réel enjeu de ce texte se déroule en amont, au passé, de tout ce qui s'est accumulé, ces haines, ces frustrations, ces désillusions qui s'assemblent peu à peu et créent un climat palpitant.
Gaboriau, né en 1832 et décédé à l'âge de quarante ans avec quand même une bibliographie imposante mais qui est tombée dans l'oubli. Seul ORCIVAL garde ses dorures par la bizarrerie de sa structure qui sort le roman policier de sa conception linéaire.
Bref pour tout qui s'est intéressé à la littérature du dix neuvième siècle les personnages sont la réplique de la conception de la société, les nobles, désargentés ou pas, les bourgeois riches qui rêvent de marier leur fille à un noble et ce quel qu'en soir le prix. Puis vient la classe des vassaux et enfin la plèbe, ceux qui mangent pour dix sous de pain au déjeuner et logent les sous pentes.



la comtesse de Tremorel, née Lechaillu Berthe. Très jolie, fille de l'instituteur, manipulatrice et insatisfaite.
Le Comte Hector de Trémorel. Ami de Clément, ruiné par une vie de débauche. Lâche et jouisseur il se réfugie chez son ami qu'il l'accueille comme un père.
Clément Sauvresy, premier époux de Berthe. Un homme bon et juste, méthodique à l'extrême. Si bon qu'il lasse sans doute la belle dame.
Sur son lit de mort, il dira à Berthe : « Trémorel est arrivé, et tu as cru voir en lui l'idéal de tes songes. Tu admirais les rides précoces du viveur comme le sceau fatal qui marque le front de l'archange déchu. Tu as pris pour des lambeaux de pourpre les guenilles pailletées de son passé qu'il secouait sous tes yeux. »
Et de terminé par cette sentence : « Sachez donc que la haine est plus forte encore que l'amour, et que jamais l'adultère n'aura les perfidies de la vengeance. Soyez sûrs que je n'ai rien laissé au hasard, rien oublié. »

Voilà donc une invitation de lecture qui mérite de s'y arrêter. Un fois encore je remercie le lecteur qui me conseilla ce titre... le bonheur de lire est une chose, mais quand il est partagé, cela devient un régal.
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