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EAN : 9782890057579
VLB Editeur (30/11/-1)
4.5/5   1 notes
Résumé :
Des femmes aujourd’hui victimes de la guerre, Madeleine Gagnon en a rencontré en Macédoine, au Kosovo, en Bosnie, en Israël-Palestine, au Liban, au Pakistan et au Sri Lanka, pays où elle a séjourné avec la journaliste Monique Durand entre septembre 1999 et mai 2000. Ces femmes ont perdu leurs hommes: maris, pères, fils, amis. Certains sont morts, d’autres sont «disparus», plusieurs ont été torturés. Nombre d’entre elles ont en outre subi sévices et abus commis par l... >Voir plus
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’entends, quand je lis certains intellectuels hypermédiatisés de Paris, fils des Lumières du grand siècle orgueilleux – phares de civilisation! –, je sais que la guerre n’est pas seulement vrillée aux pulsions corporelles dévastatrices. Elle est aussi, et peut-être d’abord, dans la domination arrogante de l’esprit. L’esprit de guerre précède la guerre en acte. L’esprit de guerre commence lorsqu’un projet de société se conçoit modèle pour l’Autre. Quels que soient cet Autre et la culture dont il est issu.
Anna, je ne viens d’aucun centre du monde, c’est une bénédiction, je crois. Mon ignorance est réelle, mais elle n’aura jamais la superbe des dominants de l’esprit. Venant d’un non-pays, le Québec, qui a toujours rêvé son appartenance à soi sans jamais la conquérir vraiment, qui demeurera dans son beau rêve jusqu’à la fin des temps, dans son état de non-conquérant, il m’est plus loisible, je le sens, d’entrer dans l’intelligence de l’Autre, où qu’il soit. Ailleurs. Où qu’elle soit. Et quelle que soit sa langue. Celle qui saura dire, avec ses vocables étranges comme un poème, ce qu’il en est de l’innommable quand la mort, sous toutes ses formes, détruit délibérément la vie.
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Le temps d’un livre, j’aimerais labourer ce champ d’énigmes, arpenter ses sillons comme autant de passages à l’autre, à toute autre dont les paroles rencontreront les miennes, aux mêmes points d’intersection ou d’interrogation, sans que les mots soient les mêmes nécessairement, toute autre qui mêlera ses zones d’ombres et de lumières, ses fictions vraies, aux miennes, j’aimerais, sur les sentiers que le sang ensemence, jeter l’ancre, ou plutôt nourrir de mon encre l’étrange terreau. Loin. Ailleurs.
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Je ne pars pas écrire un livre. Je m’en vais rencontrer des femmes qui ont connu ou qui connaissent en ce moment la guerre. Si j’écris un livre, c’est pour mieux comprendre, mieux voir ce qu’elles ont vu, mieux entendre ce qu’elles me diront. Seule l’écriture rendra intelligible ce qui se passera entre elles et moi.
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Face aux tentatives d’épuration ethnique faites par des armées et parfois des peuples conquérants, face aux stratégies mortifères de solution finale, d’autres armées doivent intervenir – il y eut l’absolu crime de la Shoah que l’on crut le dernier, l’ultime, puis encore celui du Timor oriental, puis du Rwanda et encore de la Tchétchénie et de tous les Chiapas du monde –, oui, elle aurait été justifiée la guerre qui aurait visé à la sauvegarde des Amérindiens du Nord et du Sud, oui, toutes les «civilisations» de la terre, les langues, les coutumes, les religions, les ethnies ont droit à l’existence et aucune «civilisation» n’est supérieure à l’autre, quand on le pense, hommes ou femmes, c’est l’esprit de guerre qui nous meut, la guerre commence dans l’esprit, les atrocités, les armes viennent après, n’en sont que les outils.
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Les femmes des pays dits en développement poursuivraient leur lente quête d’émancipation avec la scolarisation des filles, le contrôle de leur fertilité et la croissance économique, tandis que les femmes des pays riches continueraient d’investir les lieux de pouvoir de tous ordres, politique, économique, culturel. Et les conflits armés, les attaques terroristes, les occupations, les massacres, les guerres se perpétueraient sur plusieurs scènes déjà connues, mais naîtraient sans doute aussi sur d’autres scènes encore insoupçonnées. La «der des ders», le «plus jamais», le «peace and love» dont le XXe siècle avait fait le serment seraient déjà trahis, pulvérisés, foulés aux pieds en Tchétchénie, avant même que montent les premières lueurs du XXIe siècle.
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