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3,78

sur 1628 notes
C était loooonnng... bon je l ai fini quand même, et même qu'avec un peu de recul je lui accorde quelques étoiles!

Le speech du départ me plaisait bien: une bataille sans merci entre Dieux anciens( j ai nommé Odin et compagnie) et Dieux nouveaux ( le Sexe, la Télé...)
Finalement la bataille est longue à arriver, l intrigue est longue à se mettre en place. Je ne me suis pas plongée dans cet univers. Des Dieux anciens, je ne connaissais que les dieux égyptiens (moi je voulais retrouver quelques dieux grecs) et les Dieux nouveaux ne sont pas assez travaillés à mon avis(je m attendais à plonger dans des mythologies modernes).
Passées la déception et le digestion de ce pavé, je lui octroie quand même la construction travaillée du personnage d Ombre qui finalement a vraiment l étoffe du héros mythologique.
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Neil Gaiman nous livre ici un récit original par lequel on se laisse vite emporter. c'est notamment grâce à son habileté à faire coexister les dieux de différents mythologies et à les faire cohabiter avec les simples mortels. Paradoxalement, il nous offre une vision assez "réaliste" des dieux . Malgré tout, le roman comporte quelques longueurs
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Ayant beaucoup apprécié L'étrange vie de Nobody Owens, je me suis laissé tenter par cet autre ouvrage de Neil Gaiman, mêlant lui aussi fantastique et monde réel, mais cette fois à destination d'un public adulte. Sur le papier, tous les éléments étaient réunis pour me plaire, un auteur dont j'avais déjà apprécié la plume, une histoire mêlant pop-culture et mythologie antique, un aspect fantastique et mystérieux, et même une adaptation en série télé que je n'ai pas encore vue. Voilà de quoi aiguiser ma curiosité et me mettre dans de bonnes dispositions.

Si le début s'avérait prometteur force est de constater que j'ai rapidement déchanté. Pire, à l'image des péripéties sans fins et des situations abracadabrantes dans lesquelles se retrouve le personnage principal, Ombre, cette lecture est rapidement devenue un long chemin de croix où il m'a fallu beaucoup de persévérance pour en venir à bout.

Le récit est brouillon, il part dans tous les sens et le lecteur se demande bien où Neil Gaiman veut l'emmener. Au milieu de tout ça, de longs passages où Ombre erre sans but, et nous avec. Mais on s'accroche car on se dit que forcément à un moment toutes les pièces du puzzle vont se mettre en place et que ce sera forcément génial, surtout après avoir passé autant de temps à nous balader. Mais tout cela est tellement alambiqué et inutilement complexe que quand enfin est arrivé le dénouement, je me suis dit "tout ça pour ça?".

On suit Ombre d'un lieu à un autre, d'une rencontre à une autre, sans que cela soit véritablement tenu sur le plan narratif où l'auteur hésite en permanence entre fantastique et polar. du coup c'est la frustration qui gagne le lecteur car même si la plupart des fils narratifs trouvent des réponses, elles ne sont pas à la hauteur de la complexité mise dans le récit.

Je n'ai finalement pas eu de surprise. Disons-le même franchement la fin tombe totalement à plat. Je n'ai jamais été embarqué, je n'ai jamais été ému par aucun des personnages qui sont d'ailleurs tellement nombreux qu'ils peinent à exister. Bref, quelle énorme déception! Cela dit je ne suis pas rancunier et je me plongerai certainement dans la lecture d'un autre de ses romans, Stardust : le mystère de l'étoile dont j'ai beaucoup apprécié l'adaptation au cinéma.
Lien : https://lionelfour.wordpress..
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J'aime beaucoup l'idée de base de ce livre : des dieux dans l'Amérique moderne. Et avec le nombre de dieux existants, il y avait de quoi faire. J'ai bien aimé l'écriture ainsi que les pointes d'humour disséminées tout au long du roman. Il y a un certain nombre de personnages haut en couleur qui sont plaisants à découvrir.

Toutefois, ce roman est bien trop long. Si j'ai réussi à accrocher assez facilement, j'ai commencé à m'ennuyer vers le milieu du livre et j'ai eu beaucoup de mal à le terminer. le personnage principal n'est pas vraiment passionnant et de nombreux passages du récit ne semblent aller nulle part.

J'ai tout de même apprécié ma lecture, mais ce roman y aurait gagné, selon moi, d'être raccourci et plus rythmé.
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J'aime la Fantasy anglo-saxonne. Je viens d'achever American gods de Neil Gaiman, un auteur Britannique vivant aux Etats unis, bien connu, notamment pour sa série graphique Sandman.

Cet American gods m'a été offert à Noël 2017 par un jeune adorant la Fantasy, évidemment. Cet opus est déjà ancien, 2001 ; 2002, pour la traduction française. de quoi cela parle-t-il ? Je vais vous le raconter…J'en ai envie, tant pis si c'est un peu long.

Il s'agit des aventures d'Ombre en compagnie de dieux païens, devenus cosmopolites et désuets, par la puissance migratoire de leurs ouailles et la force de l'Histoire. Ombre est un ex-détenu qui a passé trois années en prison pour avoir « démoli » sans les tuer, des complices d'un casse qui voulaient les escroquer lui et sa femme Laura ; un séjour à l'ombre dont le motif se trouvera circonscrit à la bagarre et non au hold-up gardé secret par les protagonistes au procès.

Tout heureux, à sa libération anticipée de quelques jours sans qu'il ne sache trop pourquoi, à l'idée de retrouver sa femme et du travail dans le gymnase de Robbie, un ami du couple lui-même marié, le voilà, cependant, abordé par un inconnu qui se fait appeler Voyageur et qui n'a de cesse de le convaincre de travailler pour lui. Quel genre de travail ? Cela demeure un mystère et Ombre ne veut pas le savoir, car il n'est pas intéressé.

Sa résistance aux sirènes de Voyageur qui lui promet un bon salaire, et dont le comportement, les aptitudes à le retrouver, chaque fois qu'il croyait l'avoir semé, ne cessent de l'étonner, sans lui faire perdre, pour autant, son flegme, car Ombre est un costaud flegmatique, s'effondre lorsqu'il apprend, par ce même Voyageur, que sa femme vient de mourir dans un accident de voiture.

Ayant reçu confirmation du décès de Laura, il souhaite, avant de débuter sa collaboration avec Voyageur, se rendre à la cérémonie funèbre ; à cette occasion, il apprend les circonstances du drame de la bouche de la femme de Robbie, lui aussi, décédé dans l'accident, après que celle-là a déposé des fleurs sur la poitrine de Laura tout en lui crachant au visage. Qu'est-ce-que cela veut dire de la part d'une amie ?

C'est que le conducteur et sa passagère sont passés de vie à trépas, dit-elle, en rencontrant un camion, au moment décisif où Laura avait dans la bouche la verge de Robbie. Ce qui permet de comprendre la colère de la toute nouvelle veuve et la surprise du flegmatique et costaud tout nouveau veuf.

Malgré tout, Ombre salue la dépouille de Laura avec dignité et lui fait « présent » d'un quarter d'or qu'il avait gagné à l'occasion d'un concours improvisé dans un bar, de prestidigitation avec un des compagnons bizarres de Voyageur, qui se révélera être un leprechaun. Ce dernier regrettera la perte de la pièce, perte qui lui sera fatale plus tard.


En effet, les aventures d'Ombre sont ponctuées de numéros d'empalmage pour lui-même ou pour les autres, grâce auxquels il peut faire disparaître des pièces de monnaie, des quarters précisément. L'empalmage apparaît, ainsi, comme une seconde nature chez lui, même s'il estime devoir progresser encore dans ces tours de passe-passe.

Après l'enterrement, les choses sérieuses commencent avec Voyageur à travers les petites villes des Etats Unis. Ombre arrive à la conclusion que Voyageur et ses « amis » sont des dieux anciens venus avec les migrants, de tous les coins de la Terre, dieux égyptiens, hindous, européens, (irlandais, scandinaves, slaves…) africains (avec l'esclavage qui nous vaut un beau et dur chapitre sur les atrocités du commerce triangulaire), asiatiques, Djinns d'Arabie, sans compter les dieux natifs amérindiens. Bref, un melting pot divin en quelque sorte.

Ces dieux vivent au milieu des Américains moyens et apparaissent eux aussi comme des dieux moyens qui végètent. Mais quelquefois ils font montre d'une véritable puissance divine. Ainsi, cette Bilqis, bien connue au Yémen, en Ethiopie, en Arabie et en Judée, sous l'identité de la Reine de Saba, qui se fait call girl dans un motel, et avale un client par la vulve en lui faisant connaître une jouissance extraordinaire, d'autant plus que ce sera la dernière. Voilà Bilqis repue…

Il y a aussi ce chauffeur de taxi, Djinn aux yeux de feux, camouflés derrière des lunettes noirs, qui apporte son aide à un jeune arrivant d'Afrique du nord qui peine à placer chez des commerçants New yorkais ses objets sans valeur.

Après une nuit enflammée avec le Djinn, notre désespéré se retrouve plein d'optimisme, conducteur d'un taxi jaune, à la place du Djinn, dont on suppose qu'il a repris le chemin du désert d'Arabie.

Ombre finit par comprendre que Voyageur veut rassembler ces dieux oubliés par les migrants sur le sol américain, et qui vivotent, alors que les dieux plus modernes (dieu de l'automobile, de la bourse, du coca cola, de la TV, etc., etc.) ont fait leur apparition et triomphent avec la ferme volonté d'exterminer les anciens qui prétendent encore faire parler d'eux.

Où l'on apprend un peu plus sur la personnalité de Voyageur, dieu à femmes, roublard, manipulateur, escroc, voleur et borgne. Où l'on comprend aussi que le but de ses déambulations est la bataille finale entre ces dieux anciens que Voyageur cherche à rallier à sa cause, non sans difficulté, et les dieux modernes arrogants, sûrs de leur position sociale et divine en Amérique.

En effet, l'argumentation de Voyageur consistant à déplorer qu'on ne leur sacrifie plus rien, car ils ne vivent que de cela, de sacrifices sanglants, humains parfois, peine à convaincre certains dieux qui se montrent réticents à le rejoindre.

Nonobstant, la collaboration avec Voyageur dans sa quête n'est pas sans danger pour Ombre que des dieux ennemis cherchent à tuer. Voyageur le protège, notamment, en « l'exilant » pour un temps dans de petites localités isolées des EU et en particulier à Lakeside ville plutôt prospère dans une région qui a cessé de l'être depuis longtemps et où il fait la connaissance des habitants plus ou moins attachants et en particulier d'un certain Hinzelmann, vieillard qui se montre plutôt chaleureux à son égard.

Ombre y est le témoin de la disparition d'une jeune adolescente à la recherche de laquelle il participera en vain avec les habitants de la ville qui semblent étrangement habitués à ce genre de phénomène chaque hiver depuis plus d'un siècle. C'est en tout cas ce qu'il découvre en lisant les vieux journaux d'époque pour tuer son ennui.

Il est aussi invité par Hinzelmann à parier, comme la plupart des habitants de Lakeside, sur la date d'engloutissement, à la fonte des glaces, d'une vieille automobile que l'on a poussée au milieu du lac gelé de la ville. C'est une tradition. Lui, a parié pour le 23 mars et a poursuivi ses aventures hors de Lakeside.

Pourquoi ? Parce qu'il en a été chassé et délivré en même temps par des dieux copains de Voyageur, car une femme, la veuve de Robbie, Audrey Burton, cousine lointaine du sympathique policier de Lakeside, devenu un peu le guide d'Ombre et qui en pinçait pour ladite Audrey et lui avait suggéré de venir lui rendre visite, a, aussitôt qu'elle l'a vu, accusé Ombre d'un crime imaginaire. Il a dû être exfiltré de Lakeside.

Les aventures d'Ombre sont également émaillées d'apparitions incongrues de Laura sa femme morte, mais pas tout à fait, et pour cause, le quarter d'or qu'il a laissé sur son cercueil au moment de sa mise en terre, lequel, il l'apprendra plus tard de la bouche d'une déesse slave de la nuit (ou de la lune), était destiné à le protéger, lui, Ombre, a rendu Laura à une « demi-vie » qui lui a conservé sa beauté, son tailleur bleu, mais sans lui enlever les odeurs de pourriture propre au cadavre en décomposition, odeurs qu'elle s'efforce de masquer avec force parfums entêtants.

Le quarter d'or, du reste, sera remplacé par une pièce d'argent tout aussi protectrice, mais moins puissante, que lui a offerte la déesse lunaire en lui décrochant la lune d'argent aussitôt transformée en quarter d'argent, lors d'une conversation nocturne entre gens bien élevés (Ombre et la déesse) sur le toit de la modeste maison de la fratrie divine composée de trois soeurs et d'un frère, spécialiste à la retraite, du meurtre, par coup de marteau, des animaux en abattoir.

D'ailleurs, cet as divin du marteau arrachera à Ombre, la promesse qu'il reviendra se faire tuer à coup de massue d'acier, par le dieu pour avoir perdu une partie de dame contre lui, lors d'un pari idiot vous en conviendrez. Toutefois, en gagnant la seconde partie, Ombre a arraché au dieu une promesse de collaboration avec Voyageur, alors qu'il s'y était jusque-là refusé.

Passé la surprise de la première apparition de la morte Laura, le flegme d'Ombre reprend le dessus et s'engagent alors des dialogues proprement surréalistes entre Ombre et sa femme. Où l'on voit, ainsi, que malgré l'adultère, Ombre lui a pardonné et l'aime encore.

Quant à Laura, sa présence a toujours pour but de protéger ou de délivrer Ombre d'un quelconque danger, ce qui se traduit systématiquement par la mort violente des dieux qui en veulent à son mari. La demi-morte est effectivement très puissante et aucun prétendu immortel ne lui résiste.


Avant la bataille finale, des escarmouches ont lieu entre dieux anciens et nouveaux accompagnées fatalement de morts divins. Pendant ce temps, à ces moments perdus ou de perplexité, notamment quand les dieux nouveaux l'invitent à les rejoindre à travers l'écran de la TV, au moment où passe une série quelconque, à choisir le camp des vainqueurs (ou des futurs vainqueurs), il empalme son quarter d'argent.

Voyageur s'est fait piéger, un soir, du moins c'est ce que ses alliés croiront, par une invitation de ses ennemis à trouver un terrain d'entente destiné à éviter un bain de sang divin. le borgne se fera tuer et cet assassinat affligera Ombre qui commençait à apprécier son étrange employeur.

En terrain neutre, et avec mille précautions armées, de part et d'autre, destinées à prévenir toute entourloupe, les dieux nouveaux livreront sa dépouille à Ombre et aux amis de Voyageur. Et pour lui assurer une veillée, Ombre accepte de son plein gré de se faire supplicier aux branches d'un frêne sacré, forcément, avec l'aide de trois vieilles déesses qui, à l'occasion, donneront à Laura, qui passait par là dans l'espoir d'aider son mari pendu aux branches de l'arbre, un peu plus de vie grâce à une eau très spéciale.

La demi-morte ou demi-vivante, comme vous voulez, devient ainsi plus présentable et peut continuer à séduire des dieux qui en veulent à son mari et les tuer sans coup férir. Il est toujours très dangereux, même pour un dieu, de prendre en stop la nuit une demi-morte. Monsieur Ville en fera l'amère et mortelle expérience.

Ombre finira par mourir aux branches, après force souffrance, non sans avoir eu une conversation avec Horus qui passait par là, sur l'oiseau tonnerre, géant et sympathique volatile, pour se retrouver au séjour des morts où il lui a semblé, pourtant, qu'il était bien vivant et plutôt cool.

Au cours de ses déplacements au royaume des morts, il fait diverses rencontres de dieux qu'il a eu l'occasion de côtoyer à la surface de la terre, notamment de la déesse lunaire slave qui lui est de bons conseils pour prendre les bonnes directions dans ce lieu aussi trompeur que celui des vivants.

Il fait, aussi, la rencontre d'un psychopompe à tête d'oiseau qu'il reconnaît pour l'avoir fréquenté en surface et avoir sympathisé avec lui, et qui lui fait traverser la rivière, sorte de Styx, jusqu'à un lieu ou les dieux du coin évaluent la qualité de son âme. Malgré quelques hésitations à la pesée, il passe haut la main l'examen pour la plus grande déception d'un dieu dévoreur d'âmes. Durant son séjour au royaume des morts il apprendra qu'il est le fils de Voyageur qui n'est autre qu'Odin lui-même.


Pendant ce temps, les dieux en foule se rassemblent à Rock city pour la bataille finale. Dans cette foule bigarrée et prête à en découdre se trouvent des dieux qui ont apprécié Ombre et admiré son sacrifice. Ils iront le récupérer sur les branches du frêne et le ramèneront à la vie. Il se rendra aussitôt à Rock City sur le dos emplumé du gigantesque oiseau-tonnerre.

Laura qui l'a précédé a tué M. Ville qui l'avait prise en stop et l'avait trouvée plutôt à son goût malgré une arrière-arrière odeur de pourriture qui semblait percer sous la persistance des parfums.

Ville haïssait Ombre et travaillait pour M. Monde qui attendait le bâton qu'il lui avait demandé de couper sur une branche du frêne sur lequel Ombre agonisait. Il s'était exécuté en couvrant de son mépris le supplicié inconscient ou mort, il n'aurait su le dire. C'est en se rendant à Rock City après s'être mille fois égaré qu'il avait pris en stop Laura qui se proposait de le guider. On connaît la suite.

Quel pouvait être l'usage de ce bâton ? Monsieur Monde lui-même avait déclaré que ce bâton, jeté par lui au milieu des dieux, se transformerait aussitôt en une lance dont l'action devait provoquer un bain de sang et un chaos sans nom chez les immortels. Quelle n'a été sa surprise en voyant Laura se présenter avec le bâton. Il devine alors que M. Ville est mort. Mais pense qu'il peut circonvenir sans trop de mal la jeune femme et récupérer, ainsi, son bien.

Serrant de très près Laura dans ses bras par derrière, pour obtenir d'elle avec douceur qu'elle lui rende le bâton, la jeune demi-morte plonge dans sa poitrine de cadavre ledit bâton qui se transforme, comme de juste, en une lance dont la hampe les traverse tous les deux comme deux harengs enfilés sur un harpon. Monsieur Monde a tout le temps de se rendre compte de sa misère par une mort lente quoique fort agitée.

A son arrivée peu après le drame, Ombre se rend compte qu'il a été manipulé par Voyageur et par Loki-Monde qui voulaient, pour retrouver leur pouvoir, s'offrir l'holocauste ultime, celui des dieux, peu importerait qu'ils fussent nouveaux ou anciens.

En fait Voyageur et Loki n'ont pensé qu'à leur petite déité en faisant accroire que la guerre devait rétablir les anciens dieux dans leurs droits. Foutaise, ils ont trahi tout le monde et c'est ce qu'Ombre fera comprendre, dans un beau discours, à l'assemblée hostile des dieux ennemis. Ces derniers, convaincus, décident de rentrer, chacun chez soi, sans combattre, mais non sans avoir approuvé admirativement le discours d'Ombre.

Laura encore gisante sur le sol souhaite lui faire ses adieux, car elle ne veut plus d'une demi-vie. Après leur déclaration d'amour réciproque, il renvoie définitivement sa femme vers le royaume des morts en lui arrachant la chaîne comportant le quarter d'or, qu'elle avait au cou.

Ombre décide de revenir à Lakeside afin de vérifier une intuition devenue irrépressible. Nous sommes le 23 mars, le véhicule est toujours au milieu du lac gelé, le dégel a tout doucement commencé. Il se précipite au milieu du lac, force les ouvertures de la voiture et retrouve complètement gelée et morte bien sûr, l'adolescente disparue, les larmes figées sur ses joues.

La glace finit par rompre et le lac engloutit la voiture entraînant avec elle, Ombre par le fond. Il se débat comme il peut, mais il ne peut s'épargner la vision des cadavres d'enfants gisant sur le sol du lac dans des carcasses de voitures, notamment.

Il manque de se noyer et finit par être tiré d'affaire par des dieux bienveillants qui lui tournent cependant le dos. Et sans trop savoir comment, il reprend ses esprits dans la baignoire emplie d'eau plus que tiède de Monsieur Hinzelmann, plutôt ravi d'avoir sauvé Ombre.

Mais Ombre en a assez de se faire manipuler, au cours de leur conversation, il perce à jour Hinzelmann, petit dieu insignifiant qui prétend protéger Lakeside depuis toujours, en lui apportant calme et prospérité, alors qu'alentour tout se délite, moyennant un petit sacrifice d'enfant par hiver.

Ombre n'est pas le premier à l'avoir démasqué, le père du policier sympa aussi ; alors Hinzelmann l'a tué et s'apprête à faire de même avec Ombre. Mais, coup de théâtre ! le policier dissimulé derrière la porte d'entrée a tout entendu ; Hinzelmann en tentant de fuir se prend une balle dans la tête.

Le policier efface les indices en mettant le feu à la maison du dieu déchu, et se met à culpabiliser : il a tué un « homme » désarmé, effacé les indices de son forfait, etc., et il menace de se suicider.

Il faut toute la force de persuasion du fils d'Odin pour lui sortir ces idées grises de la tête. Grâce à Ombre, il envisage de rendre visite à Margie Olsen, une journaliste, sombre dont le jeune fils a mystérieusement disparu il y a quelques années. Il y a une possibilité d'égayer sa vie.

Ombre se rend, ensuite, chez le dieu au marteau pour honorer sa promesse et recevoir le coup fatal. La mort ne l'inquiète plus. Mais le dieu se fait clément en raison de son action pour la paix, et se contente d'un petit poc sur le front d'Ombre avec son marteau.

En voyage en Island, dans la capitale, Ombre fait la rencontre d'un vieil homme. Il s'agit d'Odin, plutôt content d'être chez lui…Ombre avec un avant dernier tour d'empalmage lui offre l'oeil de verre de Voyageur qui a été Odin sans l'avoir été tout à fait (allez comprendre) et puis, avec un dernier tour d'empalmage sur la demande du dieu admiratif Ombre laisse une pièce d'or en suspend en l'air puis s'en retourne prendre son bus. J'ai bien aimé ; Pat
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Deux étoiles, ce n'était vraiment pas une note que je m'attendais à mettre à ce livre et je suis vraiment très triste de ne pas avoir accroché... J'avais énormément d'attentes le concernant, notamment en raison du pitch accrocheur et des critiques souvent très positives que j'avais pu lire à son sujet.

J'étais donc très enthousiaste en le démarrant et si j'ai bien accroché aux premiers chapitres, mon intérêt a très vite diminué. En fait, j'ai eu l'impression de lire une introduction de 600 pages et 600 pages c'est long... C'est un peu compliqué d'expliquer ce qui m'a déplu sans spoiler l'histoire pour les personnes souhaitant le lire, mais je m'attendais à des événements, à des interactions qui ne sont jamais arrivées. Ce qui est étonnant c'est que le côté contemplatif de certains romans ne me dérange pas du tout, au contraire, mais ici, je n'ai pas vu l'intérêt de l'histoire telle qu'elle est racontée.

Je n'ai pas accroché aux personnages principaux non plus et j'ai eu l'impression de les suivre de loin sans vraiment être impliquée dans ce qu'ils vivaient.

Pour autant, je comprends les avis positifs sur ce livre et je peux comprendre que l'atmosphère puisse plaire. Je crois que c'est ce qui fait que je suis autant déçue d'être passée à côté...
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C'est plein d'impatience que je m'étais lancé dans la découverte de ce roman, dont la réputation flatteuse avait régulièrement attisé ma curiosité : une histoire de héros mythologiques évoluant dans notre époque contemporaine, racontée avec un ton décalé et sarcastique, avait de quoi éveiller mon excitation. Les qualités d'un roman culte semblaient être réunies dans cet objet devenu source de désir. Hélas, passé les premiers chapitres de mise en route du roman j'ai vite décroché, sujet à ma récurrente réticence face à ces oeuvres que j'appelle "écoeurantes"; au fil de la lecture, le verbe s'éparpille, le récit enfle, l'imagination déborde, les personnages disparaissent entre les lignes, et je décroche, ennuyé et nauséeux.
"American Gods", ou le roman que j'avais envie d'aimer, dont j'avais envie de partager l'enthousiasme suscité par sa lecture, mais dont les charmes n'ont pas fonctionné sur moi.
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Un très bon moment de lecture. Une histoire au rythme très lent le premier tier du livre - voire décourageant - mais une rencontre avec des personnages de différentes mythologies et foklores passionnante. J'ai aimé faire plus ample connaissance avec certains d'entre eux et en découvrir d'autres, inconnus, dans ce contexte où ils sont ramenés à une pauvre condition humaine.
Une histoire intrigante sous fond de conflit, manipulation, trahison et humour déroutant dont la surprenante issue ne m'a guère déplue.
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Des hommes, des Dieux, des légendes, des créatures imaginaires, des guerres...mais surtout des pages et des pages avec des personnages au nom toujours plus compliqué.
Arrivée à 200 pages c'est encore et toujours un très grand flou et je dois dire que l'auteur m'a perdue.
Je me suis ennuyée dans mon incompréhension.

Je ne dénigre pas le talent et l'imagination de l'auteur mais il est surtout exceptionnel pour le cinéma et les séries tant son imagination est débordante.
Je vais donc de ce pas me tourner vers l'adaptation 😅!...et qui sait, peut-être relirais je le livre après !
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Transportés sur une Amérique du deuxième millénaire, nous suivons le personnage au nom mystérieux d'Ombre, qui rencontre un homme tout aussi étrange que l'on appelle Voyageur…

L'idée même d'American Gods, le fond de son récit, est merveilleusement fort, réaliste et parlant : parmi chaque immigration qui a amené des Hommes sur le nouveau continent, quels cultes ont survécu ? Ici, les dieux nordiques des Vikings au XIe côtoient les Leprechauns des Irlandais accomplissant le rêve américain. Les esclaves emmenaient avec eux un fragment de leur culture et des divinités africaines ; et encore aujourd'hui des figures moins connues jalonnent des parts de notre civilisation.

Et pourtant, face à une modernisation expresse de ce monde-là, Neil Gaiman questionne la société : les seules idoles qui existent à présent et auxquelles on croit ne sont-elles pas les objets de notre quotidien ?

Dans cet haletant road trip initiatique, aux airs d'urban fantasy, de puissantes mais vieilles divinités antiques telles qu'Odin et Loki se battent face à de certains Médias, Ville ou Télévision… Et si je parle des légendes nordiques, ce ne sont pas les plus représentées. Neil Gaiman nous offre l'échantillon d'une vaste palette mythologique et culturelle : Slave, Africaine ou encore Égyptienne. Chacune a ses raisons pour être arrivée aux États-Unis, et leurs dieux se retrouvent à présent désoeuvrés, tâchant de s'adapter à ce monde qui ne les attend pas.

Ils veulent survivre, subsister, ont leurs métiers, leurs connaissances et leurs activités ; mais le récit nous exprime bien rapidement que cela ne leur suffit pas. Ils ont besoin de croyances, de passion pour leur personne et nous ne pouvons le leur retirer : voici donc le défaut majeur des dieux tout au long d'American Gods.

Tout comme dans La Mythologie Viking, l'auteur régale d'action et de philosophie sans superflu. C'est un road movie qui veut aller vite et nous emmener loin. Quand Ombre, personnage principal et héros du récit, devient malgré lui propulsé en travers de cette histoire de querelle mythologique, il se mettra à de diverses réflexions qui feront évoluer l'entièreté de son rôle. La mort de sa femme et de ses proches, les rencontres qu'il fait et la justice venant à le rattraper représentent tout autant de raisons pour lui de se questionner, et ses dernières scènes en sont la preuve.

La structure du roman en elle-même appelle de nombreux rebondissements ; chaque sous-intrigue se retrouve raccrochée à la fin. Une enquête, un meurtre, une amitié, tout mène assez bien au bout du livre pour qu'on se refuse de le quitter avant la fin de chaque chapitre. C'est donc un assez gros pavé, mais léger à se lire.

Pour finir, le style toujours aussi enivrant de l'auteur, qui parvient avec des phrases très simples mais lourdes de sens à dépeindre ses personnages. Lesquels peuvent se ressembler ; mais tout au plus au premier abord. Chacune de leurs scènes est rigoureusement bien rythmée, et la tension oscille avec nervosité au cours du récit pour offrir ce chef-d'oeuvre aux prix littéraires mérités.
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Dans quel moyen de locomotion Ombre rencontre-t-il Voyageur pour la première fois ?

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