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3,78

sur 1612 notes
Un roman qui me laisse un peu partagée : j'ai beaucoup aimé ces personnages de dieux sans amour, amenés par les immigrants jusqu'aux Etats-Unis. On y retrouve les dieux nordiques tels Odin ou Thor, les banshees et leprechauns irlandais ou bien sûr les divinités amérindiennes.
Privés d'admirateurs, les voilà contraints à vivre comme tout le monde (ou presque)!
Ce qui m'a plus gêné, c'est la lenteur, longueur voire lourdeur de la narration : on se traine dans le récit en attendant un petit rebondissement!
Un peu déçue donc ...
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Littéraire, limpide, attachant, drôle et désabusé... Merveille de l'underground littéraire geek du début des années 2000... Bon c'est vrai qu'à présent que deux séries sont consacrées à cet auteur sur des plateformes en vue, on ne peut plus tellement parler d'underground... Petit pincement au coeur et grand sourire pour lui.
On pénétrera partout avec ce livre. Dans l'Amérique paumée de la rust bell, dans la tête de vieillards badass qui boivent du scotch et regardent la vie d'un oeil torve, dans celle de plus jeunes qui essaient de se débrouiller, dans les prisons, dans l'esprit des winners qui évitent de trop penser au lendemain...
L'humanité entière y passe, pour un peu. Sa partie la plus déséquilibrée surtout notez. Et Neil Gaiman récupère le sens primal des dieux.
Une version déformée de l'humanité qui donne une raison à ses actions en les grossissant tellement que de quotidiennes, ou médiocres, chacune de celles-ci deviennent superbes. La guerre, pensez. le sang et le massacre, mais aussi les disputes ou l'amour.
Il faut lire Neil Gaiman. Pas que ce livre, hein ? Mais il faut le lire. Ou le regarder maintenant, c'est bien aussi, mais ne pas passer à côté. Il faut lire ses nouvelles aussi, mais c'est une autre histoire, je m'égare.
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Ombre Moon sort de prison. Une libération anticipée, pour assister aux obsèques de sa femme.
Qui l'avait amené à devenir voleur. Qui, apprend-il, est morte dans un accident de voiture en compagnie de son meilleur ami. Parce qu'ils étaient amants.
Bref, Ombre Moon n'a pas vraiment de veine. Pas vraiment d'espoir, pas vraiment de projet.
Il peut donc accepter tout et n'importe quoi. Par exemple un job de garde du corps proposé par un vieux type un peu bizarre.
Un vieux type aux yeux vairons. Qui se balade ça et là, parfois accompagné de corbeaux .
Mais ce n'est pas la moindre des bizarreries qu'Ombre va rencontrer en chemin. Car autour de lui, une guerre se prépare, et il n'en sait encore rien. Une guerre entre les nouveaux dieux du pognon, des médias, du Net, et les anciens dieux apportés par les migrants dans leurs valises: de Thor à Anubis en passant par le Baron Samedi, tout ce petit monde veut retrouver du pouvoir, de l'influence, des fidèles.
Quant à la femme d'Ombre, toute morte qu'elle est, elle veut juste le reconquérir.
Bref, un beau bazar, un très très beau bazar, servi avec brio par Neil Gaiman.
Pour ceux qui auraient la flemme de lire les 600 pages du livre , l'histoire est adaptée en série télé, et c'est vachement bien.
Voilà. Amen.
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J'ai plutôt adhéré à l'histoire qui était plutôt sympa. Mais punaise qu'est-ce que c'est lourd. On est bombardé d'informations de partout.
2 intrigues dans l'histoire principale + tous les apartés pour remonter les origines des dieux en amérique.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Voyageur qui est assez excentrique (perso j'ai tout de suite deviné qui c'était mais ça c'est pas très grave). L'histoire est bien montée, je m'attendais pas au retournement de fin mais par contre j'avais tout deviné sur la seconde intrigue.

Le passage chez les croques morts et dieux égyptiens était chouette et j'ai beaucoup aimé les recroiser lorsque Ombre fait son voyage "spirituel".

Une bonne lecture mais un peu trop lourde d'infos pour moi par moment, à tel point que je n'ai pas vraiment retenu toutes les histoires différentes.
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Ayant vu l'annonce d'une série tirée du roman sur le Net je l'ai relu ( je l'avais luen 200' et 2007 ) . Rien à voir avec les images boostées aux effets spéciaux vue dans le trailer . C'est un remarquable roman , mystérieux à souhait qui confronte dans l'Amérique moderne les Dieux anciens ( Nordiques , indiens ,africains ) venus avec les migrants et les Dieux nouveaux ( l'automobile , la télé …) . On s'attache vraiment à l'étrange héros et à toutes ces divinités qui ayant perdu leurs adorateurs vivotent ( Ah ! Toth et Anubis en thanatopracteurs…) . C'est subtil et poétique donc bien loin des gugusses testostéronés en collants de couleurs .
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Oeuvre fantasy, American Gods raconte comment les anciens dieux tentent de survivre face aux nouveaux. de leur arrivée dans le nouveau monde à leur quasi-extinction, de la foi à l'absence de croyances, American Gods dresse le portrait d'une Amérique en proie à la déshérence et à l'absence de repères. Une quête aussi initiatique que symbolique qui interroge sur la puissance des croyances et les nouvelles idoles du monde contemporain.
American Gods est un récit foisonnant, parfois un peu obscur et dense, aux références nombreuses et souvent peu explicites qui nous plonge au coeur des mythes et des légendes créatrices. Une très belle idée de départ que desservent parfois quelques longueurs mais qui s'avère tout de même intéressant, tant du point de vue de l'entretien des mythes que sur l'ambivalence que cultivent les divinités, entités aux desseins parfois obscurs et égoïstes. Une jolie découverte, adaptée depuis en série par Jesse Alexander et Michael Green (2017).
Lien : https://leblogdeyuko.wordpre..
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Les éditions Au diable vauvert ont réédité ce titre phare de leur catalogue en édition de prestige illustrée, et franchement c'est une réussite !

L'objet livre est superbe. Reliure en toile et titre argenté sous une jaquette au vernis sélectif, pages toutes douces au papier épais de couleur crème qui rend la lecture confortable, illustrations pleine page qui collent parfaitement bien à l'ambiance étrange et onirique du texte... Rien que pour cela American Gods mériterait une place de choix dans votre bibliothèque.

Concernant le roman en lui-même, c'est un véritable coup de coeur ! J'en ai savouré chaque page, chaque ligne, emportée par l'imagination débordante et la plume vivante de Neil Gaiman.
J'ai adoré cette idée de combat entre les anciens dieux, oubliés de tous, obligés de vivre d'arnaques et d'expédients à défaut de sacrifices et de vénérations, et les nouveaux "dieux" créés de toute part par la société de consommation américaine, fiers et puissants, bien décidés à conquérir le monde. Un monde qui change, où certaines choses semblent condamnées à disparaître, mais pas sans un baroud d'honneur.
Les personnages sont variés et profonds, tous plus originaux les uns que les autres. J'ai aimé tout particulièrement Ombre, personnage solitaire et détaché de tout qui se dévoile petit à petit. Je l'ai trouvé vraiment attachant avec ses failles et ses espoirs. Personne dans ce roman n'est ce qu'il semble être au premier abord, les surprises et révélations sont nombreuses.
L'intrigue est tortueuse à souhait, il y a de l'action et des moments d'introspection, des rebondissements et du suspense, de l'amour et de la trahison, des rêves et de la magie. le rythme est tantôt rapide, tantôt lent, comme une bataille qui se prépare. Les propos sont intelligents et donnent souvent à réfléchir sur le monde actuel, l'histoire est passionnante et l'ambiance est envoûtante.

Pour résumer, American Gods est un roman captivant, épique, et d'une grande originalité. Je vous le recommande sans hésiter : que vous aimiez les mythologies anciennes, les romans fantastiques modernes ou les romans d'aventure et d'action je suis certaine que vous y trouverez votre compte.
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Cela faisait quelques temps que je voulais lire ce roman et grâce au concours organisé par l'excellent blog La bibliothèque d'Aelinel j'ai pu le lire et j'en suis plus qu'heureuse. le roman vient d'être adapté en série télévisée avec Neil Gaiman comme producteur exécutif. le livre a obtenu de nombreux prix dont le prix Hugo du meilleur roman et le prix Nebula du meilleur roman en 2002.

American gods est un roman un peu à part, Neil Gaiman est plus habitué au format court alors que ce roman fait 700 pages dans l'édition du diable Vauvert. C'est un roman où on voit toutes les influences de l'auteur, notamment la thématique de la mythologie. le roman parle en effet du conflit entre les anciens dieux (de tous les pays) et les nouveaux que sont la télévision, les médias ou encore internet. L'aspect mythologique est important, très varié et extrêmement bien documenté.

Cependant, le personnage principal du roman est un être humain, surnommé Ombre. À sa sortie de prison, il apprend la mort de sa femme dans un accident de voiture. Il apprend par la même occasion le décès de son meilleur ami et le fait que ce dernier et l'épouse d'Ombre étaient amants. On a vu mieux comme nouveau départ lors d'une sortie de prison. Afin de se rendre chez lui et à l'enterrement, Ombre prend l'avion et rencontre un étrange personnage appelé Voyageur qui finit par lui proposer un emploi de garde du corps. Ombre accepte et se voit alors embarquer dans une longue expédition à travers les États-Unis. Très vite, Ombre s'aperçoit que Voyageur cache des choses et découvre sa véritable identité : Odin, l'ancien Dieu du panthéon nordique. Odin alias Voyageur a un but : il veut rallier à lui les autres anciennes divinités pour mener une guerre contre le divinités récentes du monde américain.

J'aime beaucoup tout ce qui a trait à la mythologie et je trouve l'idée de départ du roman vraiment excellente. La thématique de savoir ce que deviennent les anciennes croyances est un sujet passionnant et très bien abordé par Neil Gaiman. Une divinité a besoin de fidèles pour avoir du pouvoir et continuer à exister. Les nouvelles divinités portées aux nues par l'Amérique ont ce pouvoir. le conflit s'annonce ainsi difficile. Les croyances et les folklores sont au coeur du roman de Neil Gaiman, comme ce fut le cas dans la bande dessinée The Sandman. Il y a d'ailleurs un personnage communs aux deux oeuvres.

Le roman est long (600 pages en poche/700 en version grand format) et le rythme lent. Cela pourra décontenancer certains lecteurs ou donner une impression de longueurs mais cela ne m'a pas dérangée. J'ai aimé me laisser porter par le voyage offert par Neil Gaiman au coeur des États-Unis, au coeur des mythes. le roman invite au voyage, au rêve et le rythme du récit correspond tout à fait à cela.

Le roman est divisé en trois parties avec des chapitres assez longs. Il y a aussi un post-scriptum qui a une importance dans l'histoire. Certains chapitres comportent des histoires indépendantes en lien avec les mythes de tous les pays. Elles sont très bien faites et apportent beaucoup au roman. J'ai beaucoup apprécié celles des jumeaux notamment, très touchante et détaillée. Toutes ces histoires sont caractéristiques du roman dans la mesure où elles sont des petits moments de vie, de légendes.

Les personnages du roman sont assez nombreux mais ils sont tous très bien construits et attachants. Ombre est quelqu'un de simple, un peu ailleurs par moments, il porte bien son nom, on a du mal à le cerner au début mais il devient vite touchant. Voyageur est très particulier, il a beaucoup de mal à vivre dans ce monde étant donné sa nature, il est mystérieux et décalé. Son nom dans la version originale est Mr Wednesday, en effet en anglais le mercredi tient son origine de Wotan, autrement dit Odin. Odin avait plusieurs surnoms dont Vegtam qui signifie familier des chemins, Voyageur est donc une très bonne traduction. Mercredi en français vient de Mercure et n'a pas le même sens.

Le roman est lié à d'autres textes de l'auteur: le Monarque de la vallée, qui est une nouvelle où on retrouve Ombre, et Anansi Boys, roman paru en 2005 qui lui s'intéresse aux deux fils du dieu Anansi que l'on croise dans American gods. La couverture du livre me fait un peu peur (je déteste les araignées, mais vraiment) alors je vais attendre un peu pour le lire….

American Gods est pour moi un roman exceptionnel, très bien construit et écrit. L'idée du roman est excellente, entremêlant de manière exemplaire les différentes mythologie existantes. le rythme et le ton du récit invitent au voyage sous toutes ses formes. Je le relirais certainement pour découvrir ou redécouvrir de petits détails qui lui donnent toute sa saveur. Un roman superbement écrit et traduit qui m'a fait tomber sous son charme!
Lien : https://aupaysdescavetrolls...
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J'aurais du mal à vous dire de ne pas lire American Gods, j'ai adoré. J'ai retrouvé la plume d'un auteur que j'adore, son sens de la subtilité, des détails et du laisser aller de l'imagination qu'il provoque. J'ai aimé ses recherches sur les différentes mythologies, principalement scandinave, mais aussi égyptienne, indienne, africaine, celte et j'en passe… Pour autant, je ne le conseillerai peut-être pas à tout le monde. Contrairement à Stardust qui peut plaire à un lectorat très large, American Gods plaira beaucoup plus aux amateurs affichés de SFFF aimant plonger dans la magie et parfois l'absurde, la métaphysique et le laisser aller....https://pauseearlgreyblog.wordpress.com/2017/05/05/american-gods-neil-gaiman-des-dieux-paiens-en-amerique/
Lien : https://pauseearlgreyblog.wo..
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Je ne comprends que trop bien les autres critiques : le début du livre est effectivement lent, on est frustré de ne pas reconnaître tous les dieux, les petites histoires semblent ne rien apporter, Ombre n'a pas de personnalité, Lakeside n'aurait pas de conclusion digne de ce nom...
Cela fait effectivement beaucoup de points noirs pour un livre si primé... si il s'agit effectivement des points noirs.

Pour bien commencer, disons-nous une chose : Neil Gaiman dispose d'un talent de conteur certain. Même si l'histoire ne vous plaît pas, vous êtes emportés par les pages, et c'est un effort que de lever le nez.
Et que compte t-il donc faire avec ce talent de conteur ? Nous raconter une guerre entre les anciens dieux et Ville, Route, Média, Bois... soit les nouveaux dieux ? Non, rien de si bas ; là où le cadre est original, pourquoi rester dans le cadre ? Non, il envisage rien de moins que de nous dresser une portrait de la société américaine. Un portrait à travers ces divinités expatriées et délaissées, à travers tous ces personnages qui ont tous, si ce n'est un avenir, au moins un passé, et c'est ce qui l'intéresse. Il nous présente les Etats-Unis comme un melting-pot où personne n'était volontaire pour s'y rendre (sauf les nouveaux dieux, nous y reviendrons), et où tous expérimentent tout ce que le rêve américain n'est pas. Il s'agit de tous ces fils qui s'assemblent dans la tapisserie des parques (absentes du livre), pour former un portrait de l'Amérique. le nombre de divinités méconnues joue beaucoup sur ce sentiment, car on ne les connaît pas, et on comprend ainsi plus aisément la perte de leurs fidèles. (c'est là que je reproche l'utilisation de la mythologie nordique, trop connue pour appuyer ce propos, bien que cette connaissance par les lecteurs aura son importance.)
Ombre se démarque effectivement du reste car n'ayant de personnalité, mais c'est induis comme la conséquence qu'il n'ait pas de passé : il est un américain par sa connaissance des lieux, mais n'est pas interrogé par l'auteur pour ce portrait des américains, mais est en quelque sorte un étranger aussi neutre que possible pour observer les américains, et va se forger sa personnalité à leur contact. Quant à Lakeside... pour ma part elle n'a pas besoin de conclusion, c'est juste un cristallisation des efforts de ces américains pour vivre dans un cadre agréable, et doit rester comme telle, malgré ce qui pourra arriver.
Ça restera pour moi une excellente lecture , et un livre qui rejoint sans aucun doute les classiques du genre. (et Ibis est génial)
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