Voilà un roman que j'ai abandonné au bout de 200 pages environ. Il me tardait pourtant de lire ce que beaucoup considèrent comme un roman culte, bardé de prix en plus. de
Gaiman je n'avais lu que
Coraline, trop peu pour juger. Je me suis donc laissée tenter par cette histoire de dieux engagés dans un combat contre la technologie et le consumérisme, un sujet à priori bien intéressant.
Hélas, dès les premières pages, j'ai été rebutée par le style et le ton du roman, déroutée par cette avalanche d'événements bizarres, sans queue ni tête, par cette galerie de personnages excentriques, inquiétants dont aucun n'a réussi à retenir mon attention, y compris le personnage principal Ombre. Si j'y ajoute le langage familier, les décors glauques et sordides, les scènes que l'on dirait sorties d'un roand-movie sauce
Tarantino, et bien ma foi, je ne trouve pratiquement plus rien de positif à souligner.
Peut-être dois-je me montrer plus honnête avec Ombre. Tout compte fait, il demeure le personnage que j'ai eu le moins de mal à suivre, essentiellement parce que son étrange relation avec sa femme décédée m'a plu.
C'est dommage car il y avait matière à écrire quelque chose de formidable, à faire revivre les dieux antiques sous cette forme et raconter leur lutte contre l'oubli et l'indifférence, et je ne sais pas si c'est la prose de
Gaiman qui m'a dérangée ou la traduction de
Michel Pagel (peu importe de toute façon), mais la magie n'a pas voulu opérer. Pire, en deux cents pages, je n'ai ressenti que de l'ennui...
Cela ne m'empêchera pas de faire une ultime tentative avec
Gaiman, j'ai envie de lire Nobody Owens. Quant à
American gods je ne compte pas le relire, tant pis...
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