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Américan gods] de
Neil GaimanNeil Gaiman nous embarque dans un conflit vieux comme le monde, un conflit entre les dieux anciens et les dieux nouveaux. Et au milieu de ce conflit, un homme : Ombre. Sorti de prison après avoir purgé sa peine, il pensait retrouver sa vie d'avant et sa femme mais il semblerait que les dieux en aient décidé autrement …
Etant très fan de l'univers de
Gaiman, j'avoue être un peu perplexe à la fin de cette lecture. Tout ce que j'aime s'y trouve : des personnages très complexes, des univers qui se croisent et qui semblent défier toute logique, des situations absurdes voire burlesques, un scénario alambiqué et une ambiance onirique assez dark et cynique à souhait.
Mais j'ai trouvé beaucoup de lenteur au récit, aucune tension narrative et je me suis perdue entre les lignes et entre les personnages (aux noms toujours aussi édifiants : Monde, Ville, Média, Odin …). Ça m'a donné une impression de tambouille dans laquelle la cohérence n'avait plus sa place. Je sais que dans les récits de
Gaiman il ne faut se formaliser sur la cohérence, c'est en principe ce qui fait le charme de l'auteur mais là c'est un peu trop pour moi. Malgré cela j'ai persisté à lire les presque 600 pages en attendant un dénouement qui promettait une explosion de saveurs et qui est retombé comme un soufflet …
Concernant les personnages, j'ai beaucoup aimé Laura (con côté sans filtre et fonceuse post mortem m'ont beaucoup fait rire), Quant à Ombre je l'ai trouvé assez insipide finalement, il est fidèle (en bon gros toutou) et se cantonne à faire ce qu'on lui dit, il ne s'énerve pas vraiment, ne souffre pas vraiment, ne vit pas vraiment … l'ombre de lui-même somme toute, et même à la fin je n'ai pas l'impression qu'il se soit vraiment révélé.
Bref, une déception même si je ne regrette pas de l'avoir lu.