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3,75

sur 855 notes
Dur de lâcher ce livre au terme de sa lecture... Comme si le tenir encore permettait de garder les émotions qui se sont immiscées en filigrane, au gré de l'écriture parcimonieuse de l'auteur.

Tout est discret, sobre et pourtant si fort.

C'est un éveil à la vie auquel nous invite Claudie Gallay - son personnage distille la magie de Venise et de ses canaux embués. C'est l'hiver, il fait froid mais les rencontres et les ressentis de cette femme vont nous emmitoufler de chaleur. A l'instar d'un feu timide alimenté peu à peu par les nouveaux élans de la jeune femme. On se réchauffe avec elle, les pieds sur le radiateur, on se détend avec le chat qui ronronne au milieu de livres. Avant une nouvelle promenade dans Venise pour palper l'humidité des lagunes et des petites ruelles labyrinthiques.

On amasse les trésors pour le prince russe et pour oublier Trévor. On vagabonde dans les livres ouverts chez le libraire mystérieux. On donne de notre temps pour les autres et leurs bribes d'histoire. Surtout, on apprend à prendre le temps... On n'en apprécie que davantage la saveur.

Une belle illustration de l'évasion pour toute guérison...
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J'ai eu très peur, en recevant ce livre. Une histoire d'amour à Venise. Une femme qu'on a quittée, qui y rencontre un russe forcément Prince, un libraire que forcément elle aimera et qui forcément lui redonnera le goût à la vie... Tant de clichés, c'était mal parti.
Mais il y a l'écriture de CLaudie Gallay. Je ne le connaissais pas, c'était dommage. Sa plume met de la lumière sur tout. Une lumière un peu triste, une lumière d'hiver et de brume, d'eau salée et de chocolats chauds. Des clichés peut-être, mais dans le banal elle met une vie. Je l'ai lu en quelques heures, j'aurais aimé qu'il se poursuive. Il s'achève pourtant juste au bon moment. Excellente lecture!
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Très beau livre... tout simplement.
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Une femme vient d'être quitté par son compagnon et decide sur un coup de tête de voyager vers Venise, vide et abandonné en hiver. Elle passe son temps seule dans des rues froides et se réchauffes dans des petits cafés et magasins ou elle rencontre un libraire et tombe amoureuse. le soir, dans sa pension, elle raconte toutes ses aventures à un prince russe en fauteuil roulant, qui ne quitte jamais la pension.
"Seule Venise" est un livre bizarre. D'abord à cause de son style, avec pleines de phrases très courtes. Des mots. Seuls. Comme ça. Tout le temps. Sans verbes. A devenir dingue. Les chapitres sont courts, faciles à lire et à comprendre.
L'histoire même est aussi bizarre. A part les balades à travers Venise et quelques dialogues entre la femme et le prince, il n'y a pas grand chose qui se passe. La femme ne raconte rien d'elle même, elle arrive juste à faire parler le prince de son passé en Russie, de la révolution, de l'évasion en tant qu'enfant et comment il avait trouvé son grand amour. le libraire reste toujours dans l'ombre. le livre est écrit comme si la femme s'adressait à lui pour lui raconter ce qu'il a quand-même vecu lui aussi.
Le livre n'est pas mauvais, mais il n'a pas réussi à me convaincre. Plusieurs fois je me suis demandé, pourquoi j'ai choisi ce livre sombre et déprimant et pas un autre, plus gai. le point positif est la belle description d'un Venise en hiver, froid, humide, vide et quand-même charmant, mais ça ne change rien au fait que c'est un des livres que je vais vite roublier.
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Seule Venise de Claudie Gallay, le roman d'une renaissance dans une Venise hivernale.



La narratrice, dont cette fois encore nous ignorons le nom, vient d'être quittée par son compagnon. Elle s'isole, elle s'enterre avant de se décider à tout quitter.

"Personne n'a étudié la douleur des humains quand ils sont ferrés du ventre. Cette impression de brûler, de se vider tout en restant vivant".

C'est à Venise qu'elle échoue.

Là, au fil des ruelles humides et des canaux, elle refait doucement surface. Chez Luigi, qui tient la pension de famille où elle loge, elle rencontre une danseuse et son amant "encore pris l'un dans l'autre. Jeunes, serrés. Accrochés. La vie ne leur est pas encore passée dessus" et un prince russe en fauteuil roulant dont la vie de dévoile au fil des pages.

Des liens se tissent entre confidences et silences, espoirs et déceptions.

Les mots sont justes.

Au hasard d'une de ces promenades, au cours desquelles elle compose un bouquet de trésors à offrir au prince (de la terre, une sous-tasse en papier, une boule de neige...), elle rencontre Dino Manzoni, le libraire au chat. Irrésistiblement attirée par cet homme, elle offre ses silences à l'écoute des passions de celui qui l'entraîne dans la lecture et la découverte de la ville, de l'art et de l'oeuvre de Zoran Music, peintre de Dachau.

"Il est des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent".

Et dans cette Venise vide de touristes, offerte à l'eau et aux froides journées qui précèdent et suivent les fêtes de fin d'année, les chemins se croisent, les destins se mêlent, parfois intimement.

"Je crois qu'on est ensemble, déjà. Qu'on a sa place dans la vie l'un de l'autre. Même s'il ne se passe rien. Même si on ne se touche pas."

Les personnages apprennent les uns des autres, découvrent des sensations, des histoires.

Le prince est un personnage particulièrement riche et avide de faire partager ses expériences.

"Chaque vin que vous buvez doit vous rappeler un vin déjà bu, un parfum, une terre. de même que chaque chose que vous apprenez doit se rattacher à quelque chose que vous savez déjà. C'est ainsi que le savoir se construit."

Les histoires des différents protagonistes se décrivent avec pudeur sous la plume vive de Claudie Gallay. Chapitres brefs, phrases courtes comme un cri. Beaucoup d'émotion, de sensibilité dans ce très beau roman que je viens de relire mais à voix haute cette fois, pour le partager avec mon auditrice préférée. le style rapide se prête vraiment bien à la lecture à haute voix. le plaisir a été entier, partagé.

Lien : http://parisiannemusarde.ove..
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En toile de fond Venise dans la grisaille de l'hiver, loin des clichés de carte postale. Un roman placé sous le signe de rencontres qui permettront à la narratrice de se trouver. Une écriture aux phrases courtes et hachées qui pourrait presque traduire le mal-être de cette femme en apnée, brisée par une rupture, mais également des autres personnages tous marqués par leur histoire. Roman intimiste qui ne laisse pas indifférent.
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Venise l'hiver, le besoin de faire le point sur sa vie ... tel est le sujet de ce roman, une jolie histoire de reconstruction personnelle . Un très bon roman qui confirme le talent de son auteure
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Claudie Gallay met en scène des personnages désenchantés que rassemble Venise l'indicible, tour à tour sombre et lumineuse
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Seule Venise est pénible à lire et je n'y ai pas vu le bout. Style syncopé, des phrases sans verbes, sans verves, sans air, je m'ennuie, je m'emmerde, je m'en vais.
Un instant, je me croyais dans un guide assimil pour apprendre les phrases simples en vue d'un voyage touristique dans les latitudes des lassitudes...
EXTRAIT :
"Mais ça ne suffit pas.
Je veux me lever. Partir.
Elle dit reste.
D'une voix, venue du ventre. Valentino s'avance. Je sens la tension entre eux. Palpable. Je la subis" (promis, je n'ai rajouté aucun point)
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Beaucoup "d'ingrédients" me plaisent dans ce livre : le lieu, la saison, les personnages, leur histoire, la grande Histoire, les livres, la pension, les sentiments...
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