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3,75

sur 856 notes
Le programme me semblait tout à fait alléchant, voyez donc, un long voyage à Venise en période hivernale, période de fêtes de surcroît et des pas solitaires à frôler les rues italiennes. de toute beauté ai-je imaginé... Claudie Gallay s'attarde sur une femme quarantenaire, fraîchement abandonnée par son homme qui décide de tout plaquer pour essayer de faire son deuil loin de chez elle.

Il m'a beaucoup ennuyée ce roman, aïe aïe. Il m'a manqué un contenu beaucoup plus abouti en lieu et place de ces phrases en lambeaux. Venise... à elle seule mérite un portrait descriptif magique et travaillé. Tout cela m'a bien manqué.
L'héroïne quant à elle est assez agaçante dans sa façon d'être toujours en hésitation. Et cette façon de vouvoyer je ne sais qui m'a tout autant ennuyée.
Je me suis perdue dans ce roman avec la frustration immense qu'il me semblait pourtant bien accessible et très simple. Est-ce la faute à des émotions bâclées ou bien à ces personnages auxquels j'ai eu beaucoup mal à m'attacher et à situer.

Il y a tout de même quelques passages relativement poétiques sur l'atmosphère de Venise en hiver qui ne m'a pas laissée de marbre. Les chapitres sont aussi très courts, ce qui fait de ce roman, une petite lecture assez limpide.
De loin, j'ai préféré La beauté des jours dans une autre atmosphère mais dans un style bien plus recherché.
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Un livre que j'ai beaucoup aimé... Presque un coup de coeur! J'aime cette découverte de Venise en hiver. Les promenades dans cette superbe ville, dans la brume ou sous la neige. Est-ce parce que je suis amoureuse de cette ville? mais cette première rencontre avec Claudie Gallay me laisse une forte impression et je suis sous le charme de ce beau roman.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Comment dire ?
Comment vous dire l'atmosphère distillée par ce livre, étrange, froide, silencieuse.
Venise en hiver...
Les rues désertes. L'eau envahissante, suintante, qui s'étale.
L'île aux fous, l'île des morts, l'île des chats.
Les cafés sur les places, où on boit le chocolat chaud, puis plus tard, le cognac.
La pension tenue par Luigi, prévenant, espérant la venue de ceux qu'il aime.
Ses hôtes : le prince russe, très vieux, immobile, nostalgique, malheureux, digne.
La danseuse vive et tourmentée, et son amoureux. Heureux ?
La librairie, enfin. le seul vrai but de la narratrice, le seul point d'attache. Car Dino à la voix rauque et au regard pénétrant la trouble. Elle qui s'est réfugiée à Venise après une histoire d'amour tronquée.

Cette atmosphère, seule Venise peut la livrer. Et je l'ai aimée.
Mais la narratrice, cette femme trompée, m'a énervée. A quarante ans, elle ne croit plus à l'amour, elle le dénigre, et pourtant elle en veut encore. Sa manière d'être, de parler m'exaspère. Elle a l'air de ne comprendre rien à rien, de ne pas savoir se comporter, dans n'importe quelle circonstance.
Ou est-ce le style avec lequel cette histoire est racontée qui m'irrite ? Je ne sais pas, mais voilà que les petites touches, les silences, tout ça me laisse sur ma faim.

Seule Venise parle d'amours malheureuses, sauf une...mais je ne vous dirai pas laquelle. Elle est là, cachée dans les pages, et se révèle peu à peu. C'est cette histoire-là que j'ai aimée, uniquement celle-là.

Mais l'atmosphère de Venise en hiver, elle, je ne l'oublierai jamais. Elle m'a prise, m'a emportée, au point que j'en oubliais la Noël ici, maintenant.
A ce propos...je vous souhaite un Noël paisible, limpide, serein. Et peut-être un voyage à Venise ?
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Venise en hiver,fin décembre,triste,grise,désertée,glaciale ....mais si belle...Je ne sais pas si c'est l'endroit idéal pour noyer son chagrin d'amour en hiver, mais c'est ce qui se présente , un peu par hasard à l'héroïne de Gallay.
Une pension dans un vieux palais,un vieux aristocrate russe en chaise roulante,un bouquiniste qui voue une passion pour un peintre juif ayant peint l'holocauste ,la brume, les gondoles,le chocolat chaud du café Florian...et trois histoires d'amours en chassé-croisé.
Gallay a bien planté son décor,aussi bien comme ville, que comme locations et personnages,une splendeur en décadence et beaucoup de nostalgie.Splendeur d'antan de Venise,de Russie,de la jeunesse bref de tout ce qui est déjà dans le passé et dont le souvenir est beaucoup plus éblouissant que le présent.En contraste,cette femme de quarante ans à la recherche d'une consolation, ce russe qui vit dans le passé,ce propriétaire de pension qui attend sa fille qui tarde à venir, dans cette Venise sous l'acqua alta,la neige,repliée sur elle-même ,dans son sommeil d'hiver.
Tout est effleuré,même l'amour avec une poésie d'une douceur infinie.....
Trés beau texte,inconditionnelle de Gallay,je n'ai rien à ajouter.
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C'est l'histoire d'une femme qui vient d'être abandonnée par son compagnon, et sombre dans un profond désespoir. Elle liquide son compte en banque, quitte tout, direction Venise en plein hiver…

Revenir dans une ville où l'on a été heureux, sur les traces de l'Amour, qu'elle cherche encore au travers de ses rencontres, arpentant chaque coin et recoin de la ville, elle nous entraîne dans sa quête et l'on va s'installer avec elle dans la pension de famille, plus ou moins confortable.

On va partager ses promenades, ses rencontres : un vieux prince russe en fauteuil roulant, un couple étrange, une danseuse Carla et son amant, Valentino pour qui amour ne signifie parfois que possession de l'autre, passion donc une porte ouverte vers la violence. Peu à peu, l'histoire s'installe, et on s'installe en elle, comme on se glisse dans les méandres de Venise.



Ce que j'en pense :



Je venais de déambuler dans Paris, en 1942 avec Modiano, et à peine remise de mes émotions, j'ai mis mes pas dans ceux de cette femme qui m'a fait découvrir Venise en hiver, sous la pluie, loin des touristes mais avec ses couleurs qui n'appartiennent qu'à elle. Je l'ai visitée dans les pas de Jean d'Ormesson, il y a des années. Il parle si bien de Venise et de l'amour que les deux sont liés dans ma mémoire. La douane de mer, la lagune, San Marco…

Comment rester insensible au charme du vieux prince russe en fauteuil roulant, qui n'a jamais fait le deuil de son amour d'adolescent Tatiana, bien qu'ayant épousé une femme de son rang dont il a eu des enfants. Il apprend à notre héroïne mystérieuse (comment l'appeler autrement puisque l'auteur ne lui a pas donné de prénom) à apprécier les choses, le vin par exemple, qu'il faut garder en bouche, goûter avant de l'avaler.

Il lui apprend aussi que l'exactitude est la politesse des rois, il a été en retard une fois et s'en est voulu toute sa vie, car tout a été chamboulé… comment apprécier la musique…

le libraire, Dino, quant à lui, va lui apprendre bien-sûr les livres, et aussi des mots, l'amour de Venise qui lui fait découvrir outre Marguerite Duras, Tolstoï, Rilke et autres auteurs qui hantent Venise, et la peinture avec Zoran Music, rescapé des camps de concentration, …

Il y a aussi Luigi, qui tient la pension, fait la cuisine pour ses hôtes, attendant sa fille pour les fêtes et décorant le sapin de Noël pour l'accueillir… Clara qui ne vit que pour la danse...

Ce sont tous des écorchés vifs, malmenés par la vie…

J'avais aussi des ampoules aux pieds, tant Claudie Gallay m'a fait découvrir des endroits splendides et méconnus, le peintre Zoran Music ; elle a une façon particulière de nous faire voyager, dans les valises de l'héroïne qui est parfois exaspérante dans sa façon d'aborder les gens, ses questions surprenantes ( « Qui est Euripide ? » ) voire dérangeantes, son manque de pudeur dans sa relation avec les autres, entrant chez eux presque par effraction, en trouvant cela parfaitement normal.

Ce n'est pas une personnalité qui m'attirait au départ, et pourtant j'ai eu envie de la suivre, de la voir s'éveiller aux autres, trouver un sens à la vie, tomber amoureuse. Elle s'oublie peu à peu dans sa rencontre avec les autres et se laisse porter par Venise, par les arts, le brouillard, la pluie, le chocolat chaud, les chats...

Je ne suis pas passée loin du coup de foudre avec ce livre que j'ai beaucoup aimé, par son atmosphère si particulière, impossible à raconter d'ailleurs, et qui me fait penser à Marguerite Duras. Qu'il s'agisse de la ville en hiver, de l'eau omniprésente, tout est intense et remue en profondeur, avec ces phrases courtes, presque lapidaires parfois, entre lesquelles des instants d'émotion pénètrent par effraction eux-aussi… La nostalgie est au rendez-vous…

C'est le premier roman de Claudie Gallay, et déjà l'envie de renouer avec ce style si particulier vient me titiller… comme la bonne odeur du chocolat, boisson dont l'héroïne abuse avec gourmandise…

Merci à Yzabel qui m'a fait découvrir ce livre et cette auteure
un lien pour découvrir Zoran Music
http://www.claude-bernard.com/artiste.php?artiste_id=62


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Le personnage central du livre, la narratrice, vient d'être quittée par son compagnon.
Pour faire le vide , elle part à Venise dans un train de rêve et parcourt les rues, les quartiers de cette belle ville qu'elle enveloppe d'une ambiance mystérieuse, brumeuse,humide, en hiver.
Elle loge dans une pension où elle rencontre un prince russe en chaise roulante , un couple d'amoureux ainsi que, j'allais l'oublier, le tenancier, Luigi qui la guide oralement dans ses premiers pas dans la ville.
Pour découvrir Venise, elle s'y perd et rentre dans une librairie où le libraire lui transmet l'attrait pour les livres et lui dévoile des faces inconnues de la cité .
Toutes les atmosphères sont ressenties à la lecture ainsi que la mélancolie nécessaire à sa renaissance, comme une transition, un deuil.
C'est un très beau livre que j'ai lu après"Les déferlantes".
Je l'ai apprécié tout autant mais différemment en raison des thèmes.
Les phrases de Claudie Gallay sont toujours aussi déroutantes, très courtes, avec un ordre inversé, et ses fameux "je dis", "il dit". Une fois cette particularité adoptée, c'est la deuxième fois que l'auteure me livre un roman d'ambiance et de sentiments exceptionnel.
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Il fallait y penser : partir en hiver à Venise quand on a le coeur brisé... plutôt qu'au printemps avec son amoureux, foin des poncifs ! En fait, la narratrice a atterri là par hasard, et bien lui en a pris ! la beauté de Venise en hiver débarrassée de ses touristes et de ses clichés, les rues humides, les dalles glissantes, la lumière pâle, agissent comme un baume sur les âmes chagrines, et les chagrins d'amour, parfois, creusent une brèche propice à de nouveaux sentiments, mais si mais si !Roman d'amour mais aussi roman d'initiation aux vertus de l'autre, qui donnera moins envie de voir Venise pour mourir que pour sourire !
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A 40 ans abandonnée par son compagnon elle vide son compte et décide de partir. Où, en décembre et seule ? D'autres auraient choisi un pays lointain, le soleil, la mer. Elle, arrive à Venise, Venise déserte traversée par un vent froid plongée dans la brume. Venise où l'on se rend le plus souvent en amoureux.
Paradoxal ? Pas tant que cela. En enfonçant le clou, elle va pouvoir se retrouver.
Elle s'installe dans une pension où elle va se lier avec un prince russe, vieil original cloué sur son fauteuil roulant, dont elle partagera les repas.
Lors de ses errances dans Venise elle rencontre un libraire d'anciens qui va l'initier à la ville et ses mystères et lui fera aimé Zoran Music, peintre vénitien déporté à Dachau dont il a rapporté des dessins bouleversants faits pendant sa détention. Ce libraire va lui permettre de retrouver le désir. Et progressivement au fil de ses rencontres qui lui font pénétrer la vie d'autres êtres blessés elle oublie sa propre détresse.
C'est le premier livre de Claudie Gallay que j'ai lu et J'ai poursuivi la lecture de ses livres toujours avec la même attention et le même plaisir.
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Que dire sur ce livre ?
Oui, j'ai aimé l'atmosphère mystérieuse de Venise en hiver dans le froid, la brume. J'ai aimé l'ambiance intime qui se dégage de ce roman et la façon dont le thème de la rupture amoureuse est traité. C'est dommage en revanche que la narratrice , celle qui part à Venise suite à sa rupture, ne me soit pas sympathique. Je n'aime pas sa façon d'être, et sa façon trop abrupte d'aborder les personnes, même si au fil des pages, elle nous montre une certaine sensibilité et va même permettre au prince russe qu'elle rencontre dans la pension où elle est hébergée de terminer ses jours de façon heureuse.
Les personnages que l'on rencontre, sont tous fragilisés par la vie. Ainsi, on va découvrir Luigi, propriétaire de la pension qui vit dans la solitude en attendant la visite de sa fille, Dino, le libraire qui est lui aussi solitaire et qui est fasciné par un peintre reproduisant des scènes de l'holocauste, un couple de jeunes amoureux qui ne trouvent pas leur équilibre et le prince russe qui vit dans ses souvenirs et le regret. Tous ces personnages ont quelque chose d'attachant et on vit quelques heures avec eux dans une brume un peu mystérieuse et silencieuse.
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Je viens de finir Seule Venise, c'est un pur bonheur. Une peinture toute en douceur de Venise avec des personnages à la recherche de l'amour ,que ce soit l'amour d'une ville, l'amour de l'art ou l'amour de l'amour .Le tout se vit dans le présent et se savoure à chaque page.
En lisant ce livre , j'ai trouvé des similitudes avec Les Déferlantes de Claudie Gallay mais son style s'est affiné, il y a moins de longueurs. Ses descriptions des chats sont toujours attendrissantes et elle y traite encore des amours perdues. L'héroïne est une espèce de Casanova en jupon bien sympathique.Les autres personnages sont attachants notamment ce prince russe qui vit réfugié dans son passé.
Avec ce livre , j'ai été envoutée par Venise dont je suis allée voir des photos et j'ai même vu le Florian.C'est un très beau voyage pour ceux qui ne partent pas en vacances.
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