Un lieu d'interférence de quatre types de militants : Les Européens d'Afrique du Nord, en majorité français, qui introduisent le syndicalisme et le socialisme sans toujours remettre en cause le régime colonial ; les nationaux qui deviennent majoritaires et s'engagent progressivement dans la lutte pour l'indépendance ; quelques Européens nés en Algérie ou venus de l'étranger qui les rejoignent ; enfin, les émigrés qui, travaillant en «métropole», sont au croisement de ces deux inspirations.
On y retrouve des A.l.g.é.r.i.e.n.s, musulmans, juifs, cathos, protestants, socialos, communistes, athées, des cadres, , des intellos, des fellahs, des ouvriers, des dockers, des syndicalistes, des femmes, des hommes,... Des «indigènes» de toutes origines, des «immigrés» de France... Mais, tous, sinon révolutionnaires, du moins «engagés sociaux» au service du peuple algérien, parfois pour l'indépendance du pays, mais toujours contre l'exploitation coloniale.
C'est tout cela qui fait de cet ouvrage une référence indispensable pour penser la vraie histoire contemporaine du pays... et, surtout, pour mieux comprendre l'histoire (bien complexe mais riche) complète de l'Algérie profonde.
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