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Valérie Bourgeois (Traducteur)
EAN : 9782258191976
304 pages
Presses de la Cité (18/08/2022)
3.73/5   40 notes
Résumé :
De 1866 à nos jours, le destin de deux lignées de femmes, l’une cubaine, l’autre salvadorienne, et leur combat pour devenir maîtresses de leur vie.

En 1866, à Cuba, María Isabel s’ouvre au monde grâce au lecteur de la manufacture de tabac qui l’emploie. Bouleversée par une lettre de Victor Hugo adressée aux femmes de son île, elle griffonne ses mots sur une page des Misérables : « Nous sommes la force. » Elle y puisera le courage d’affronter les épreu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai adoré la couverture très colorée qui m'a fait signe et je ne le regrette pas.
Quelques mots d'espoir de la plume de Victor Hugo et des vies tellement sombres.
Une phrase annotée dans un livre prend toute sa signification dans la vie de quelques femmes au fil des générations
L'Amérique des illusions et des désillusions
Les centres de détention pour familles de migrants avant leur renvoi de l'autre côté de la frontière
Des femmes avec leurs secrets, leurs espoirs, leur tenacité et leur courage.
De Cuba, du Salvador, du Mexique où nées à Miami, Dolorès, Carmen, Jeanette, Ana et bien d'autres sont porteuses de secrets, de non-dits. de rares hommes gravitent autour d'elles sources de problèmes.
De femmes et de sel, c'est la plume fluide et addictive de Gabriela Garcia (joliment traduite par Valérie Bourgeois) qui nous fait voir toutes les vicissitudes que subissent ses personnages : viol, inceste, meurtre, addiction et par-dessus tout peur et solitude.
Ce livre est un énorme coup de coeur de la rentrée.
Un grand merci aux Presses de la cité
#Defemmesetdesel #NetGalleyFrance
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Camagüey – 1866 Maria Isabel roule des cigares, tandis qu'Antonio lit sur la chaise haute. Certains textes sont tellement marquants qu'ils ont donné un nom aux meilleurs cigares, tels le Montecristo ou le Roméo et Juliette. Ces lectures ponctuent les journées de travail des ouvrières, jusqu'à ce que la milice espagnole les interdise.

Miami – 2002 Jeannette se veut libre et indépendante, elle tient à vivre sa vie à sa guise au risque de se brûler les ailes.

Texas – 2014 Gloria est détenue avec Ana sa fille de 5 ans dans un centre de détention familiale.

Miami 2016 Carmen attend sa famille pour fêter Thanksgiving. Que cherche-t-elle à dissimuler de son passé à Cuba ?

Camagüey - 1959 Dolores qui vit un enfer auprès de son mari violent espère trouver un peu de répit lorsqu'il s'engage auprès de Fidel Castro lors de la Révolution.

Ce magnifique premier roman est essentiellement féminin, Gabriela Garcia nous fait partager la vie de femmes courageuses qui ont pour mantra la phrase de Victor Hugo, issue des Misérables : « Nous sommes la force. »
Elle dresse avec beaucoup de finesse le portrait et le parcours de vie de chacun des personnages, leurs blessures et leurs fragilités, tout en révélant les malentendus et les non-dits.
De fréquents allers-retours dans le temps de la narration donne une force supplémentaire au récit. L'auteure parvient à décrire parfaitement les liens familiaux en perdition.
On ne perd pas le fil, on bascule d'une histoire vers une autre jusqu'à ce que le puzzle finisse par s'assembler.
j'ai passé un excellent moment grâce à ce livre pour lequel je remercie NetGalley et les Editions Presse de la Cité.
#Defemmesetdesel #NetGalleyFrance
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Camagüey, 1866. Maria Isabel travaille dans une fabrique de cigares. Dans l'usine, Antonio s'occupe de faire la lecture aux ouvriers. Lorsque vient la lecture des Misérables de Victor Hugo, la jeune femme se sent profondément émue. Miami, 2015. Jeanette est sous l'emprise de la drogue. Elle décide de se rendre à Cuba afin de découvrir plus d'éléments sur ses origines. Elle va alors découvrir un roman des Misérables dans la maison de sa grand-mère.

Voilà un très beau roman qui a su me toucher et beaucoup m'émouvoir. L'auteure dresse de très beaux portraits féminins, vibrants et terriblement sensibles. À travers ces caractères, la force que chacune d'entre elles détient va transparaître tout au fil des pages.

Il s'agit d'une saga familiale à travers plus d'un siècle et l'auteure va alterner entre les divers personnages féminins. Ainsi, l'histoire familiale va peu à peu se tisser. Il vous faudra rester concentrés pour ne pas vous perdre au milieu de tous ces allers et retours dans le temps.

J'avoue avoir eu un petit peu du mal à m'y retrouver au début, mais une fois les personnages bien présentés, je suis ressortie conquise par le talent de conteuse de l'auteure, qui mettra en exergue des femmes fortes malgré leurs problèmes.

La plume de l'auteure m'a conquise. Gabriela possède un véritable talent de conteuse qui rend la lecture très fluide. À chaque début de chapitre, une indication spatio-temporelle sera présente, ce qui est appréciable afin de ne pas se perdre.

Un roman fort, vibrant, résolument féminin, dans lequel l'auteure déploie ses talents de conteuse pour nous dresser le portrait de femmes incroyablement fortes et sensibles.


Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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De Cuba à la Floride, de 1860 à nos jours. du travail étouffant de cigarière, aux petits bonheurs et aux désastres intimes , puis aux affres de la migration, nous suivons des femmes jeunes ou non, voire encore enfants , à la poursuite d'une vie meilleure.
Relations familiales parfois difficiles, la drogue, la rédemption, des amours dangereuses sont le lot de ces femmes fortes poussées en cela par une vieille édition des Misérables qui les accompagnera à chaque génération.
« Qui sommes nous ? La faiblesse ? Non, nous sommes la force »écrit Hugo.
Belle traduction (écrit en anglais) et lecture agréable.
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Du XIXème au XXIème siècle, de Cuba à la Floride, des destinées féminines que tout semble séparer, si l'on n'excepte leur envie d'en découdre avec la vie de diverses manières, et de ne pas, de ne plus supporter ce qu'était être une femme, ce qu'est encore être une femme, vont finir par finalement se rejoindre par l'intermédiaire d'un fil ténu, inattendu, en la personne de Victor Hugo et de ses Misérables.

Maria Isabel, Jeanette, Ana, trois femmes au destin tragique, vont, en effet, dans ce roman à la langue délicate et sensible, qui ne se complait pas pour autant dans la sensiblerie en faisant le choix de raconter la violence, physique, psychique, morale, vécue par ces femmes, dans toute sa brutalité, prendre en main ce destin, pour le meilleur comme pour le pire, faisant fi de leur condition, tout autant genrée que sociale.

Ainsi, Gabriela Garcia prend remarquablement à bras le corps et la description de la condition féminine, et la description des exils, migrations ... ayant mené de nombreux latino-américains à s'installer, légalement ou illégalement, aux Etats-Unis - notamment les cubains, mais pas seulement -.

Je remercie les éditions des Presses de la Cité et NetGalley de m'avoir permis de découvrir ce roman grandement apprécié, et de fait lu d'une traite.
Lien : https://www.aubonheurdesmots..
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le Malecon défile bientôt sous nos yeux : l'océan, la digue de calcaire, mais aucune vague pour tempérer la chaleur, même si ça ne dissuade pas des enfants en slip de laisser pendre leurs jambes dans le vide avec optimisme. Sur le remblai, deux pêcheurs munis de cannes artisanales. Nous ne sommes rien d'autre qu'un peuple plein d'espoir.
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J'ai fui la personne qui a tué mon frère. J'ai fui une violence larvée. Un gouvernement dont la réaction a été d'envoyer des militaires partout. Avec l'aide des États-Unis, bien sûr. Ça, forcément, les infos n'en parlent pas. J'ai peur des conditions qui créent la violence. J'ai peur de la police. J'ai peur de l'armée. J'ai peur de la manière dont on peu survivre dans un pays où la monnaie est le dollar américain, où les fermiers peuvent à peine se payer de l'abono, de l'engrais pour leurs cultures, et où les riches ont recours a des sociétés privées afin d'assurer leur protection. J'ai peur à chaque instant quand je pense à ma vie ici, à ma vie si elle n'était pas ici, à Ana, à mon peuple, à mon cher peuple, à tous ces jeunesqui meurent dans les rues.
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_ Jeanette, dit-elle comme si elle avait lu dans mes pensées, ne crois pas ce que racontent les médias - il n'y a que l'argent qui les intéresse. La vie est dure, maison est heureux ici.
Ses yeux se plissent, obliquent.
Maydelis est revenue de la cuisine et s'est postée sur le seuil de la maison, où elle attend une brise. Elle semble exaspérée, mais ma grand-mère ne la voit pas. Je l'ai déjà entendue se plaindre de la frustration qu'elle éprouve à vivre sur une île et je comprends ce qu'elle ressent.
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« Où sont les gens comme moi ? » avait-elle demandé à son père en désignant sa peau couleur caramel. Il l'avait fait taire par une gifle. Les enfants ne devaient pas dire ce qu'ils pensaient, lui avait-il rappelé.
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Les stars des télénovelas sont toutes blondes, minces et riches, alors que la majeure partie d'entre nous ressemblent plutôt aux domestiques, aux guérisseuses et au paysannes de ces séries. Mais c'est en les regardant qu'on s'approche au plus près du monde du dehors, au plus près de la vie qu'on imaginait avant d'être derrière ces murs.
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Video de Gabriela Garcia (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriela Garcia
Rentrée littéraire 2022 - de femmes et de sel - Gabriela Garcia (Éditions Presses de la Cité) .EAN 9782258191976
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