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EAN : 9789523408791
230 pages
Atramenta (06/05/2021)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Dans "Un Eléphant dans une Chaussette", Paul Harrisson, flic raide comme un cierge de Pâques au service des bonnes causes mondiales, avait été poussé hors des cordes par Patrick Roméro, flamboyant golden boy – un profiteur ? – de l’humanitaire ONUsien. Des années plus tard, il reprend sa traque. Sait-il que le Grand Œil de l’Arche mondiale se fiche de son ego flétri ? Sur sa route tombent des Dee Dee comme autant de belles fleurs piquouzées jusqu’à plus soif pour se... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce dyptique (à lire le premier volet : Un éléphant dans une chaussette), Roberto Garcia Saez met en scène Patrick Roméro. Ce flamboyant (et flambeur) quadragénaire dirige un programme de lutte contre le SIDA au Congo pour l'ONU. Mais très rapidement, la déontologie du directeur est remise en question. Paul Harrisson, jeune policier plein de fougue à Scotland Yard commence à s'intéresser aux actions de Patrick Roméro et aux possibles collusions avec une entreprise médicale qui fournit les traitements.

Quelques années plus tard, le même Patrick Roméro, lavé de tout soupçon pour cette affaire, est de nouveau dans le collimateur de la police suite à la mort suspecte d'un journaliste.

Dans ces deux volets, qui se lisent avec plaisir à la suite l'un de l'autre, Roberto Garcia Saez explore les coulisses du milieu humanitaire, de la gestion de l'ONU et de l'opacité des aides financières.

C'est à la fois instructif (l'auteur a été fonctionnaire à l'ONU et à l'OMS) mais aussi très distrayant grâce à la manière dont est traité le récit, tout à la fois polar et documentaire. L'auteur y glisse pas mal de traits d'humour et de piques caustiques pour dénoncer la corruption qui règne dans le domaine de l'humanitaire.

Mais il rend aussi hommage aux personnes qui s'engagent pour aider les populations les plus pauvres et les malades en toute bonne foi et avec persévérance.
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Parler dans un polar de la cause humanitaire, un thème original, non ?
C'est ce que fait le Français Roberto García Sáez, directeur de HMST, consultant en santé publique pour les gouvernements et les agences de l'ONU
"Dee Dee Paradize" fait parti d'un diptyque.
Notre auteur vient de publier deux romans 'Un éléphant dans une chaussette' et 'Dee Dee Paradize' dans lesquels il aborde de façon très crue et avec ironie le monde de l'aide humanitaire ?
Le premier roman abordait le problème de manque de transparence de l'Organisation des Nations Unies, dans sa gestion financière des aides apportées par la communauté internationale sur les lieux de conflits.
Ici on retrouve les même protagoniste mais quelques années plus tard. Et on s'aperçoit que rien n'a changé. Pire peut-être. En plus de nous dévoiler les dessous peut relisant de certaines nébuleuses humanitaires qui empochent les dollars quitte à faire foirer leurs missions et toujours aux détriments des populations locales.
Il démontre aussi que, malheureusement, comme dans toute entreprise humaine, la corruption peut apparaître.
We Are The World , chantait-on dans les année 80, visiblement les beaux idéaux se sont fait la malle avec le temps.
Je ne résiste pas à vous suggérer de vous laissez entrainer dans les méandres des organisations humanitaires.
Vous ne regretterez pas le voyage !

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Antoinette ordonna qu’on emballe le cadavre et qu’on pratique une autopsie, même si la cause du décès sautait à la figure. Burns était mort empoisonné par ce tord-boyaux. Avait-il dépassé la dose mortelle d’une cuillère à café par dépit, par accident ou parce qu’on l’y avait plus ou moins contraint ? La policière s’en fichait. Quelque chose de déplaisant émanait de ce cadavre. Elle ne pouvait réprimer l’idée qu’on ne vient pas finir sa vie à mille lieues de sa terre natale sur un carré de sable ressemblant à l’antichambre de l’enfer sans l’avoir mérité. Mais elle devait faire son boulot. Qui était venu là avec Burns ? Sa compagne de boisson avait-elle déserté les lieux, effrayée par la tournure des événements ou avait-elle assisté sans ciller à sa douloureuse et écœurante agonie ? Aucun témoin pour le dire. Le vieillard desséché qui avait alerté la police de la présence du défunt n’avait rien vu d’autre que Burns déjà froid. Jamais il ne venait là bien qu’il habitât l’une des dernières maisons au bord de la route, deux cents mètres plus loin.
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Mais est-ce que tu nous vois faire pendant des semaines le tour des dancings de Kinshasa pour la retrouver, hein ? Est-ce que tu imagines que l’État nous paye une misère pour que nous perdions notre temps à cause d’un blanc-bec qui ne pensait qu’à saloper les filles de notre pays ?
Ce Burns, mort comme il avait vécu, cul nu et queue en étendard, l’avait mise en rogne.
— Eh bien moi, je ne crois pas. Alors si l’autopsie confirme, ce qui ne fait aucun doute, que cet obsédé est mort après une beuverie de trop, alcool frelaté ou pas, on en restera là. Et si son consulat nous cherche des poux dans la tête, je leur raconterai ce que nous savons de ce Monsieur Burns et ils auront tellement honte que ce type soit un citoyen britannique qu’ils ne la ramèneront pas. Qu’en penses-tu, Monsieur mon adjoint ?
Le jeune flic soupira. Il aurait bien aimé écumer les bouges de la capitale dans le cadre d’une enquête officielle. Mais le ton irrité de sa patronne ne l’incita pas à pousser dans cette voie.
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Sous son magistère, l’établissement, fondé en 1958 par une poignée de fiévreux baptistes désireux de donner à leurs enfants une éducation respectueuse des Saintes Écritures, avait acquis une réputation qui dépassait de très loin les limites du comté de Jim Wells où il était implanté, dans le sud du Texas. Depuis trois générations, des familles de tout l’État y envoyaient leurs rejetons apprendre qu’en dehors d’une poignée d’élus, la Terre était peuplée de païens et de mécréants et que les lobbies sodomites et pro-avortement étaient en passe d’accomplir leur sinistre dessein : la dissolution de la cellule familiale dans un flot d’images obscènes déversé à flux continu sur les écrans de la planète. Les élèves de l’Académie de la Science divine vivaient pendant quatre années en immersion totale dans l’eau claire de la Vraie Parole et la quittaient en combattants chargés de trouver ceux et celles dignes d’embarquer dans la Grande Arche pour sauver les hommes de la conspiration satanique.
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— En tout cas, il devait être ivre mort en toquant à la porte de saint Pierre, reprit un ton en dessous le jeune flic dont la fidélité en amour s’accommodait mal de son appétit de fesses fraîches et accueillantes.
Les trois bouteilles éparpillées autour du cadavre n’avaient pas non plus échappé à Antoinette. Deux étaient vides. Les gamins lorgnaient la troisième, à peine entamée, d’un air goulu.
— Du lutuku frelaté ? demanda-t-elle.
— Y a des chances vu l’état du monsieur. Pour baisser son froc avant de trépasser en se rinçant la bouche dans de l’huile de vidange, faut avoir connu des émotions fortes.
L’adjoint ramassa la bouteille et renifla le goulot.
— Je confirme, Patronne. Avec une dose de méthanol à faire décoller un avion à réaction. C’est du « tu-bois-tu-meurs » de première classe bien de chez nous, ça.
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Le type n’était pas venu seul. Dans la boue, les empreintes de ses mocassins voisinaient avec des trous de talons hauts. Ils n’en furent pas étonnés. Seuls des Kinois savaient comment accéder à ce dépotoir à ciel ouvert, situé à un kilomètre du boulevard du 30-Juin, au bord du fleuve Congo. La route la plus directe s’arrêtait net à deux cents mètres de là. Ensuite, il fallait emprunter un sentier tracé dans une terre noire semée de détritus. Au bout, une morne grève descendait en pente douce vers une eau sale où croupissaient des barges rouillées. On pouvait y accéder aussi en longeant le fleuve. De temps en temps, des gamins des rues s’aventuraient là pour jouer à cache-cache dans les entrailles des monstres d’acier à l’abandon. Le plus souvent, ils venaient pour s’y défoncer.
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