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EAN : 9789523408784
234 pages
Atramenta (06/05/2021)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Mais que fait donc le flamboyant quadra Patrick Roméro au cœur de l’Afrique, dans le monde ONUsien de l’aide humanitaire où il dirige un programme de lutte contre le Sida de 250 millions de dollars ? Il y croit ou il en croque ? Paul Harrisson, jeune flic de Scotland Yard pétri de bonnes intentions, en première ligne dans le combat contre la corruption qui pourrit le monde au détriment des pauvres en est persuadé : il en croque. Et il le traque. À l’heure de Wikilea... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans ce dyptique (à lire le second volet : Dee Dee Paradize), Roberto Garcia Saez met en scène Patrick Roméro. Ce flamboyant (et flambeur) quadragénaire dirige un programme de lutte contre le SIDA au Congo pour l'ONU. Mais très rapidement, la déontologie du directeur est remise en question. Paul Harrisson, jeune policier plein de fougue à Scotland Yard commence à s'intéresser aux actions de Patrick Roméro et aux possibles collusions avec une entreprise médicale qui fournit les traitements.

Quelques années plus tard, le même Patrick Roméro, lavé de tout soupçon pour cette affaire, est de nouveau dans le collimateur de la police suite à la mort suspecte d'un journaliste.

Dans ces deux volets, qui se lisent avec plaisir à la suite l'un de l'autre, Roberto Garcia Saez explore les coulisses du milieu humanitaire, de la gestion de l'ONU et de l'opacité des aides financières.

C'est à la fois instructif (l'auteur a été fonctionnaire à l'ONU et à l'OMS) mais aussi très distrayant grâce à la manière dont est traité le récit, tout à la fois polar et documentaire. L'auteur y glisse pas mal de traits d'humour et de piques caustiques pour dénoncer la corruption qui règne dans le domaine de l'humanitaire.

Mais il rend aussi hommage aux personnes qui s'engagent pour aider les populations les plus pauvres et les malades en toute bonne foi et avec persévérance.
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« Un éléphant dans une chaussette » est la remise d'un premier roman écrit en 2011 : « ONU soit qui mal y pense » , le premier tome de ce qui devait-être une trilogie visiblement. Mais aussi un premier roman qui aussi tapait fort.
Un Éléphant dans une chaussette est la première partie d'une histoire en deux actes (l'Acte 2 s'appelle « Dee Dee Paradize », je vous en parlerai plus tard.
Alors de quoi parle « Un Éléphant dans une chaussette » :
Patrick Roméro, quarantenaire charmeur et flambeur, dirige au coeur de l'Afrique un énorme programme de lutte contre le sida pesant 250 millions de dollars. A Londres, un jeune policier spécialisé dans la lutte contre la fraude financière décide d'enquêter sur la gestion de ce programme d'aide humanitaire.
Parler dans un polar de la cause humanitaire, un thème original, non ?
Ce livre aborde le problème de manque de transparence de l'Organisation des Nations Unies, dans sa gestion financière des aides apportées par la communauté internationale sur les lieux de conflits. Inspirée d'une histoire vraie (L'auteur qui a longtemps au service de la société civile et des organisations humanitaires, a été aussi fonctionnaire international à l'ONU ), ce polar à un petit air de comédie "onusienne". Un thriller qui va à cent à l'heure et qui oscille souvent sur un mode burlesque pour mieux pointer les lourdeurs administratives de l'ONU et les travers de l'humanitaire.
Il dévoile les dessous peu relisant de certaines nébuleuses humanitaires qui empochent les dollars quitte à faire foirer leurs missions et toujours aux détriments des populations locales. We Are The World , chantait-on dans les année 80, visiblement les beaux idéaux se sont fait la malle avec le temps. Un roman à découvrir


Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Paul avait connu Burns à Londres alors qu’il débutait comme flic dans la City en tant qu’enquêteur d’une unité de lutte contre les crimes financiers. Pour se guider dans ce milieu inconnu, il avait déniché Kingsley, un fait-diversier du Daily Times qui y traînait ses oreilles paraboliques depuis plusieurs années déjà avec, à son tableau de chasse, quelques scoops bancals mais vendeurs.

S’échangeant dans des recoins discrets bons tuyaux contre infos officieuses en avant-première, ils formaient une bonne paire. Leurs productifs renvois d’ascenseur leur avaient valu d’être bien notés par leurs hiérarchies, avec, au bout, une récompense. Harrisson avait été détaché à Trahficri, une toute nouvelle unité internationale de police basée aux Açores chargée de lutter contre la corruption dans le monde onusien. Kingsley avait pour sa part décroché un poste dans le prestigieux service étranger de son canard. Et, pour tous les deux, la République démocratique du Congo comme terrain d’investigation.
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Selon des sources autorisées, une enquête internationale a été ouverte sur le rôle d’une firme privée de consulting dans l’attribution d’un marché de soixante-dix millions de dollars financé par une subvention de la Fondation de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme à un pays africain. Les enquêteurs auraient en leur possession des informations selon lesquelles un “contrat truqué” aurait été établi en faveur de cette firme et que de grosses sommes d’argent destinées à l’amélioration de la santé des populations locales auraient été détournées. » Tu auras compris que le pays africain en question est le Congo, sinon je ne t’en aurais pas parlé, et que le marché de soixante-dix millions de dollars est lié au programme du Pnud que tu dirigeais à cette époque-là. Tu vois maintenant pourquoi je m’inquiète.
— À mon avis, tu t’alarmes pour pas grand-chose. Ça doit être un de ces journalistes qui veut se faire mousser en jouant les Robin des Bois.
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— Tiens, tu lis la presse maintenant. Je croyais que tu avais définitivement classé les journalistes dans la catégorie des menteurs professionnels ! Pourquoi ? Non, je n’ai pas lu ce truc. Ils annoncent que tu vas être nommé secrétaire général à la place de Ban Ki-moon ! Tu es vraiment dans la merde alors, dit-il en éclatant de rire.
— Ce n’est pas de moi qu’il s’agit, répondit Baron, lugubre. « Une enquête pour fraude ébranle la Fondation de lutte contre le sida dotée de quatre milliards de dollars. » C’est le titre. Tu vois, ça n’a vraiment rien de drôle.
— Et alors ? Qu’est-ce qui te tracasse là-dedans ! Des âneries pareilles, on en lit tous les jours, non ?
— Attends, écoute la suite : « Selon des sources autorisées, une enquête internationale a été ouverte sur le rôle d’une firme privée de consulting dans l’attribution d’un marché de soixante-dix millions de dollars...
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— J’avais raison. Tu ne te fiches pas de ce papier autant que tu voudrais le laisser croire, répliqua Sam. OK, ce n’est peut-être que du vent. Mais tu connais l’ONU, c’est sur la place publique, et à New York, ils détestent ça. Surtout qu’il est question d’une enquête policière. Alors, que tu le veuilles ou non, cela va faire du bruit pendant encore longtemps et attends-toi à ce que ça tangue. C’est tout ce que je voulais te dire.
Roméro avait pu apprécier durant presque trois ans la pertinence des analyses de Sam sur des questions juridiques très complexes ainsi que sa bonne connaissance de la machine onusienne. Pas question de se fâcher avec lui. Il se radoucit.
— Bon d’accord, Sam, ça va tanguer. Mais comme sur le lac Léman, pas plus…
Sam soupira.
— Ne le prends pas trop à la légère quand même. Quand les chiens sont lâchés, on ne sait pas ce qu’ils peuvent trouver…
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Harrisson détestait se sentir satisfait de lui-même. Ce sentiment se muait trop souvent en arrogance et les arrogants lui donnaient des envies de mordre. Il avait observé nombre de ces individus se débattre dans ses filets de flics. Ceux qui, avec suffisance, se placent au-dessus des lois, au-dessus des gens du commun qui triment pour gagner leur vie, le mettaient hors de lui. Il ne voulait en aucun cas ressembler ne serait-ce qu’une seconde à ces filous qui claquent du fric comme s’il poussait dans leurs poches alors qu’ils le piquent dans celles des autres.
Pourtant, à ce moment précis, il ressentait une légère ivresse, comme un signe avant-coureur d’une victoire annoncée, qu’on aurait presque pu appeler de l’autosatisfaction. L’article de Kingsley allait faire trembler les murs de la forteresse onusienne à Kinshasa et à New York, il en était certain.
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