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EAN : 9782246795889
192 pages
Grasset (03/10/2012)
4.4/5   10 notes
Résumé :
Garcia Marquez n'est pas un homme de discours, pourtant tout au long de sa vie, il fut contraint d'en prononcer beaucoup : le premier à 17 ans devant ses camarades de lycée, le dernier à 80 ans lors de l'ouverture du IVe congrès international de la langue, en présence des rois d'Espagne.
Ceux qui ont été réunis dans ce volume, dont celui qu'il prononça en 1982 à l'occasion de la la réception du Prix Nobel, mettent en lumière ses préoccupations fondamentales e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Gabriel Garcia Marquez a une sainte horreur de devoir s'exprimer publiquement mais certaines occasions se prêtent à l'exercice. Ainsi Je ne suis pas ici pour faire un discours regroupe vingt et un discours marquants entre 1944 (il a 17 ans et parle devant ces camarades de lycée) et 2007 (il a 80 ans et s'exprime devant l'académie de la langue espagnol).

L'ouvrage propose des discours que l'auteur a prononcé aussi bien lors d'un banquet offert par les rois de Suède en honneur des lauréats du prix Nobel, que lors du 70ème anniversaire de son ami Alvaro Mutis ou lors d'un congrès international de la langue espagnol. Plusieurs choses lient les textes outre le fabuleux talent d'écriture, la passion pour la culture que cela soit la poésie, la littérature, la peinture ou le cinéma; la réflexion sur l'avenir de l'Amérique latine, l'histoire... Ces mots reflètent toujours un éternel optimisme et une croyance dans l'homme extrêmement surprenante.

On découvre deux types de discours. L'un qui se rapproche de la prise de parole en public pour des remerciements avec un angle d'attaque plus festif et heureux. Et l'autre, les mots deviennent une armes pour inciter les auditeurs à la réflexions sur l'horreur du monde et les possibilités de changer les choses.

Chaque phrasé est étudié pour faire mouche et ne peut laisser le spectateur tout comme le lecteur indifférent. Ainsi la lecture devient un réel plaisir où j'avais envie de prendre des notes de ces messages d'amour, de colère et d'amitié.

Une lecture qui ma furieusement donné envie de lire Cent ans de solitude qu'il a gardé sous le bras et dans l'esprit pendant des années. Un auteur qui possède un talent de conteur humoristique fantastique qui donne le sourire malgré la noirceur du quotidien.
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Un petit régal que ce livre qui rassemble une série de "discours" de ce grand écrivain qu'est Gabriel Garcia Marquez. On traverse avec lui les étapes de sa vie et partageons ses débats et ses questionnements.

Dans ce recueil, facile à lire pour un non hispanophone, Gabriel Garcia Marquez nous parle entre autre de ses débuts en tant qu'écrivain, de son amour pour la langue espagnole, des ses amis écrivains ou politiciens ou encore de l'importance du cinéma dans la culture latino
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La majorité des ouvrages de compilation portent sur les correspondances, sur les "lettres mortes", les pages non publiées; rares sont les ouvrages traitant des discours des auteurs. A plus forte raison quand ledit auteur abhorre s'exprimer en public.

Gabriel García Márquez avait - et putain, que c'est dur de mettre au passé quelqu'un comme lui - un véritable amour de la langue. Cette compilation de discours fait ressortir un tas de choses que l'on peut découvrir en filigrane dans ses ouvrages : son obsession pour la solitude, pour la beauté de la langue et son pouvoir, cet amour de la mythologie Sud-Américaine, l'humour de quelqu'un n'hésitant pas à dire que s'il a commencé à écrire c'était pour faire fermer sa gueule à son meilleur ami.

On pourrait croire que rien n'est moins intime qu'un discours, encore plus quand il provient de quelqu'un qui n'aime pas s'exprimer en public. Pourtant avec García Márquez c'est faux, on découvre réellement l'auteur et l'homme derrière lui au travers de ces 60 années de discours.
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critiques presse (2)
NonFiction
01 février 2013
Son livre est salvateur, traversé d’un souffle rafraîchissant qui bouscule tous les engagements au sein d’une planète inégalement mal traitée.
Lire la critique sur le site : NonFiction
LaPresse
24 janvier 2013
Avec le talent de conteur et l'humour qu'on lui connaît, l'écrivain révèle entre autres son amour inconditionnel des arts (poésie, littérature, peinture, cinéma) et sa grande amitié pour Julio Cortázar et Álvaro Mutis.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'aurais préféré continuer de penser à lui comme il l'aurait sans doute voulu, avec la jubilation immense de savoir qu'il a existé, la joie profonde de l'avoir connu, et la gratitude pour avoir légué au monde une oeuvre peut-être inachevée mais aussi belle et indestructible que son souvenir.
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8 décembre 1982, Stockholm :
Amérique latine = « immense patrie d’hommes hallucinés et de femmes entrées dans l’histoire, dont l’obstination infinie se confond avec la légende ».

La violence et la douleur démesurée de notre histoire sont le résultat d’injustices séculaires et d’inexprimables amertumes.

29 novembre 1985, La Havane :
Nous, Latino-Américains et Caribéens, […] approchons [le XXIème siècle] avec la douloureuse sensation d’avoir manqué le XXème : nous l’avons subi sans le vivre. La moitié du monde fêtera l’aube de l’année 2001 comme le couronnement du millénaire, alors que nous commençons à peine à entrevoir les bénéfices de la révolution industrielle. […] En cent ans, nous avons perdu les plus belles qualités humaines du XIXème : l’idéalisme fébrile et la primauté des sentiments, le frisson de l’amour.

6 août 1986, Ixtapa-Zihuatanejo :
La terre = « un hameau sans mémoire, abandonné à la volonté de ses dieux dans l’ultime faubourg de la grande patrie universelle ».

7 avril 1997, Zacatecas :
Sur le pouvoir des mots, la simplification de la grammaire :
« Libérer la langue espagnole de ses fers normatifs ».
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Une bouteille jetée par des naufragés de l'espace dans l'océan du temps, afin que la nouvelle humanité sache de nous ce que nous pourront pas lui raconter les cafards : qu'ici la vie a existé, qu'a prévalu la souffrance et dominé l'injustice, mais que nous avons aussi connu l'amour et été capables d'imaginer le bonheur.
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La seule consolation de ces simplifications terrifiantes - pour autant qu'elles nous soient d'une quelconque utilité - est de constater que la préservation de la vie humaine sur la Terre revient moins cher que la catastrophe nucléaire, car du seul fait d'exister, la terrible apocalypse enfermée dans les silos de la mort des pays les plus riche gaspille les possibilités d'une vie meilleure pour tous.
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N'attendez rien du XXIe siècle, c'est le XXIe siècle qui attend tout de vous.
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Videos de Gabriel Garcia Marquez (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gabriel Garcia Marquez
Troisième épisode de Dans les pages avec la romancière américaine Joyce Maynard. Elle est venue nous parler des livres qu'elle aime, de Gabriel Garcia Marquez, du Petit Prince et de musique.
Bon épisode !
"L'hôtel des oiseaux" est publié aux éditions Philippe Rey, Arthur Scanu à la réalisation
#librairie #joycemaynard #danslespages #millepages #books @editionsphilipperey1918
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