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sur 1083 notes
Il y a des livres que j'oublie dès que j'ai tourné la dernière page. Il y a des livres dont je me souviens comme si je venais de tourner la dernière page. Lu il y a mois désormais, j'ai le sentiment que Ce qu'il advint du sauvage blanc fera partie de la seconde catégorie. Goncourt du Premier roman en 2012, il faut bien avouer que François Garde signe un ouvrage de maître, profond, maîtrisé et passionnant, inspiré d'une histoire vraie.

Prenant place au milieu du XIXe siècle, le récit est construit sur une alternance de deux histoires : celle de Narcisse Pelletier, simple matelot qui se retrouve du jour au lendemain abandonné sur une plage australienne, et dont nous suivons l'évolution jusqu'à l'oubli de son propre nom ; et celle d'Octave de Vallombrun, membre de la Société de Géographie française qui va se charger d'un Narcisse devenu sauvage, après 18 ans d'une vie dont on ne sait rien … Octave fait de Narcisse son sujet d'étude de prédilection, le ramenant petit à petit vers la civilisation et racontant ses progrès au Président de la Société, dont il est l'ami. le premier explique donc comment Narcisse est devenu sauvage ; le second comment il est redevenu blanc – partiellement.

On découvre ainsi un Robinson d'un nouveau genre, un Robinson qui ne s'habituerait pas si facilement que ça à la vie "civilisée".

"Le sauvage blanc, muet, effrayant, est devenu ce compagnon de voyage souriant et réservé qui n'attire pas l'attention. [...] Qu'est-ce qu'un sauvage ? Et si Narcisse était devenu complètement sauvage, quel jour et à quelle heure est-il redevenu civilisé ? Que nous apprend son apprentissage sur le fait même d'apprendre ?"

Le roman interroge donc, habilement mais d'une manière lancinante, sur ce qui fait l'humanité d'un homme : son éducation, ses sentiments ? Finalement personne n'a de réponse car Narcisse restera muet jusqu'au bout, tant sa vie est séparée en deux blocs, dont il ne peut supporter les deux facettes en même temps en lui.

"Avant … Avant ce n'était pas Narcisse … [...] Et après … après ce n'était plus Narcisse. [...] Parler, c'est comme mourir. Mourir de ne pas pouvoir penser à la fois ces deux mondes. Mourir de ne pas pouvoir être même temps blanc et sauvage. "

En analysant ce retour à la civilisation, c'est finalement la naissance de l'anthropologie que l'on voit pointer, tout doucement en la personne d'Octave et à travers la plume simple mais élégante de François Garde, déjà écrivain accompli. Ce dernier décrypte parfaitement les remous et les tensions qu'a pu provoquer le simple retour de Narcisse, au coeur des débats intellectuels de l'époque où la morale et la religion occupent une place prépondérante.

Alors certes François Garde a pris des libertés avec la véritable histoire de Narcisse Pelletier que ce dernier a lui-même raconté à un certain Constant Merland, en particulier sur la tribu aborigène qui a recueilli le jeune marin, mais ce texte a bien valeur de roman et non pas de biographie : l'objectif de Garde était – d'après moi – davantage de constituer un cadre pour ses réflexions autour de l'humanité que de faire oeuvre de biographe fidèle. Pour les curieux, il est toujours possible de s'attaquer à une des sommes écrites sur les aborigènes d'Australie.

Mais pour les humanistes et les amateurs de littérature, vous pouvez vous en tenir à ce magnifique roman qui pose des questions toujours d'actualité, et que je mets immédiatement dans mes livres à relire et à offrir !
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L'action de ce livre se passe au milieu du 19 ème siècle. Basé sur une histoire véridique mais largement romancée. Construit sous la forme de chapitres alternés, cette histoire est un véritable dépaysement. Il y est question de choc des cultures. Dans cet ouvrage François Garde pose davantage de questions qu'il n'apporte de réponses.
Comme il a été écrit par ailleurs, on peut se poser la question : qui est le "sauvage" là-dedans ? Où est l'égoïste ? Au nom de quelle supériorité ces personnes agissent-elles ? de quel droit ?
Narcisse Pelletier, jeune matelot est devenu Amgo...mais Amgo pourra-t-il revenir à Narcisse Pelletier ?
Un premier roman prometteur.
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Narcisse Pelletier , dix-huit ans, alors que des matelots sont descendus sur une plage du nord de l'Australie à la recherche d'un peu d'eau, se retrouve abandonné sur la plage.
Sans eau ni nourriture, pendant plusieurs jours, il se rapproche d'une vieille aborigène qui va s'occuper de lui, l'intégrer au clan et lui permettre de survivre.
Dix-huit années passent et des marins anglais le découvrent sur la plage , nu et ne parlant qu'un langage qu'ils ne comprennent pas. Ils le ramènent vers la civilisation où l'on essaie de comprendre son origine et son histoire.

Inspiré d'une histoire vraie, ce livre a reçu huit prix littéraires et m'a fait passer un bon moment de lecture.
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François Garde nous raconte dans ce livre l'histoire de Narcisse Pelletier, jeune matelot de 18 ans qui va être abandonné sur une côte sauvage de l'Australie par l'équipage avec qui il naviguait. S'étant éloigné de ses camarades, lorsqu'il reviendra sur la plage sur laquelle ils ont débarqué, tout le monde ainsi que la goélette auront disparu. Difficile pour Narcisse d'envisager que le Saint Paul ne revienne le chercher. En attendant, sans eau et sans nourriture, il ne pourra pas survivre longtemps. C'est une vieille femme aborigène qui va le secourir. Évidemment, la communication est quasi impossible. Narcisse va suivre cette vieille femme et son clan, sans perdre l'espoir du retour du Saint-Paul. Ce n'est que 17 ans plus tard qu'il sera récupéré par un équipage et confié au gouverneur de Sydney. Celui-ci va chercher tout d'abord à savoir quelle est la nationalité de Narcisse avant de le mettre sous la protection d'Octave de Vallombrun, jeune explorateur français. On va alors assister au retour très progressif de Narcisse à la civilisation. En effet, après 17 ans passés parmi les aborigènes, celui-ci a tout oublié, sa langue, d'où il vient, qui était sa famille... le retour en France sera difficile. Narcisse ne racontera que très peu de choses de sa vie parmi les aborigènes et pour sa famille, il avait été déclaré mort par le capitaine du bateau sur lequel il avait embarqué et ils avaient fait leur deuil. Difficile de renouer les liens avec quelqu'un qui leur est totalement étranger.
Ce livre a reçu le prix Goncourt du premier roman en 2012 et c'est largement mérité. Cette lecture est très intéressante, et très abordable.
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Quand le matelot Narcisse Pelletier, oublié sur une plage déserte d'Australie, regarde s'éloigner la goélette Saint Paul, il fait le serment de survivre.
18 ans plus tard, le vicomte Octave de Vallombrun, rencontre ce 'sauvage blanc' amnésique, capturé par les Anglais, extraordinaire relation lors de laquelle Narcisse réapprend le français et ses coutumes sans jamais raconter son séjour avec les sauvages mais en laissant transparaître à travers son comportement les bribes d'une culture idéale, paisible.

Nous suivons alternativement le matelot recueilli par les sauvages et sa rééducation à l'occidentale, tour de force qui ne laisse aucun temps mort et j'ai passé 7 excellentes heures d'écoute!
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On pourrait se contenter du titre pour résumer l'histoire de ce matelot français, Narcisse Pelletier qui, après avoir été recueilli dix-sept ans au sein d'une tribu aborigène du Nord Est de l'Australie, est miraculeusement « sauvé » pour réintégrer la société civilisée.
Pourtant il y a bien plus qu'une histoire réelle romancée dans ce récit. Ces quelques trois cent pages interrogent notre rapport à la civilisation et à l'autre, bousculent s'il en est besoin nos idées sur les sociétés dites sauvage et civilisée car « ce qui a commencé sur une plage déserte d'Australie oblige à penser l'Homme autrement ».


Oublié sur une terre inconnue en apparence hostile, sans eau potable ni nourriture, muni d'un seul couteau et d'un pantalon pour seuls biens, le jeune matelot a dû apprendre à survivre pour espérer un jour être retrouvé par une chaloupe…
Fortuitement découvert par un équipage en route pour Sydney, on aurait pu croire son calvaire terminé. Et pourtant le retour à la société n'est pas aisé pour celui qui a oublié sa langue, ses origines, sa culture.
Comment un « homme blanc » que le récit ne privera pas d'intelligence a pu s'oublier soi-même au point de ne plus reconnaître les codes et les usages « des siens » et s'exprimer uniquement avec une voix gutturale et des claquements de langue ?
C'est l'énigme que tente de résoudre Octave, géographe de formation et enthousiaste sous l'oeil de la communauté scientifique puis de la population.


Avec un style appliqué et une rigueur méthodique, François Garde s'intéresse à cette question de l'homme sauvage, maintenue en suspens par un sentiment permanent de fragilité et de tâtonnement mêlés. On suit les observations et les raisonnements de chacun sur cette aventure inédite. On arpente le chemin parsemé d'obstacles et parfois douloureux de ces deux hommes confrontés à des questions nouvelles dans ce qui apparaît comme une démarche plus ou moins volontaire de rapprocher deux mondes différents.
Vont-ils y parvenir ? Rien n'est moins sûr dés lors que l'on franchit les portes de l'inconnu. La progression lente du récit maintient habilement le doute et la perplexité : on parcourt un récit à double voix qui alterne entre le poids écrasant de la culture occidentale au sein d'une tribu primitive et la volonté farouche de réveiller les sonorités familières comme les apprentissages élémentaires chez ce sauvage blanc pour qu'il se réapproprie ce qu'il a gardé au fond de lui et auquel il a renoncé.
Ainsi présenté, on se dit que les récits sont amenés à ne jamais se croiser. Mais c'est un roman où rien n'est acquis, rien n'est intangible. Les frontières du monde connu vacillent.


Si l'auteur privilégie la dimension romanesque de ce fait divers, il n'oublie pas pour autant de faire cohabiter le récit avec un formidable élan en faveur de quelques perspectives anthropologiques inédites pour l'époque en introduisant la nécessité de redéfinir l'Homme et son environnement. Il annonce l'ouverture de nouveaux champs d'interprétation pour la science mais le talent de François Garde est certainement de raconter cette histoire avec les perspectives, les enthousiasmes et les déceptions du XIXe.
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Au milieu du XIXe siècle, Narcisse, jeune matelot à bord de la goélette Saint Paul est oublié sur une plage d'Australie, lors d'une aiguade (trouver de l'eau douce pour l'équipage). Or, le mouillage est dangereux, la mer est mauvaise, un gros temps pointe à l'horizon. le capitaine,impatient décide de prendre le large...
Narcisse, après sa recherche sans succès, de retour sur la plage découvre que la goélette ne l'a pas attendu.
Que faire ? l'espoir du retour du Saint Paul diminue, au fil des heures, des jours. La peur de l'inconnu, le désespoir l'oblige, pour sa survie, à découvrir cette île qui semble déserte.
L'aventure commence... Qu'adviendra-t-il de ce jeune garçon abandonné en pleine nature n'ayant pour se défendre que son couteau de poche.
Voici un roman-récit lu avec beaucoup de plaisir.
Au fur et à masure des découvertes que rencontrera Narcisse, il est abordé un sujet qui incite à la réflexion : l'identité. Narcisse est resté 17 ans sans revoir un homme blanc. Il a dû s'adapter à vivre dans un milieu primitif qui l'a transformé.
Sauvé par hasard et avec bienveillance par un homme dévoué, il devra pour son bien (?) renouer avec le mode de vie civilisée dont il a tout oublié.
Interrogé sur sa vie sauvage narcisse refuse de parler "parler c'est mourir" dit-il. (Page 350) Parler, c'est parler de l'indicible de ces journées là-bas c'est raconter, c'est mettre en mots ses souvenirs à jamais frappés d'interdit. S'il répondait aux questions, il se mettait dans le danger le plus extrême. Mourir, non pas de mort clinique, mais mourir de ne pas pouvoir être en même temps blanc et sauvage.
Il ne pouvait pas répondre. Il s'est enfui (page 351).
Pourquoi sa fuite ? après tant d'épreuves ?et qu'est-il advenu du sauvage blanc ?
Ecrit dans une langue claire, élégante, voici un beau roman qui incite à la réflexion.
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Narcisse Pelletier n'a que dix-huit ans lorsque, en compagnie de quelques matelots, il pose les pieds sur une plage en apparence déserte du nord-est de l'Australie. Ils ont débarqué d'une chaloupe avec pour mission de trouver de l'eau potable à rapporter à bord de la goélette Saint-Paul. Parti seul de son côté explorer les arrières du rivage, Narcisse revient bredouille.

"Quand il parvint au sommet de la petite falaise, il découvrit qu'il y était seul. La chaloupe n'était plus tirée sur la plage, ne nageait pas sur les eaux turquoises. La goélette n'était plus au mouillage à l'entrée de la baie, aucune voile n'apparaissait même à l'horizon. Il ferma les yeux, secoua la tête. Rien n'y fit. Ils étaient partis."

Ainsi débute cet excellent roman.
Dix-sept années plus tard, en 1861, Octave de Vallombrun, membre de la Société de Géographie, faisant escale à Sydney se voit sollicité par le gouverneur et convié à une réunion cosmopolite permettant de statuer sur la nationalité d'un blanc qu'un navire anglais à découvert sur une plage, nu, tatoué et s'exprimant dans un langage inconnu. Il apparaît bien vite que cet homme est Narcisse Pelletier. Mais de Vallombrun ne le découvrira que petit à petit car celui qu'on appelle désormais le sauvage blanc a non seulement oublié sa langue mais aussi sa culture d'origine. Vallombrun est officiellement chargé de le ramener en France, il a devant lui de longs mois de voyage pour rééduquer ce drôle de sauvage.

Si l'on découvre d'abord les premiers pas de Narcisse au sein de la tribu aborigène qui l'a sauvé d'une mort certaine, on pourrait se croire embarquer pour un simple roman d'aventures anthropologiques. Mais très vite on abandonne provisoirement ce genre pour le registre épistolaire puisque de Vallombrun va entretenir une longue correspondance avec le président de la Société de Géographie auquel il livre ses observations, l'évolution de ses relations avec Narcisse, ses interrogations, ses doutes, et cela même bien après le retour en France. Les chapitres donnent voix alternativement au naufragé et au scientifique.

C'est un roman bourré de charme et de talent.
Charme de l'aventure humaine qui va lier ces deux hommes : point trop d'angélisme, puisque d'un côté de Vallombrun compte bien sur cette expérience pour redorer son blason d'explorateur et asseoir ainsi son autorité au sein de la Société de Géographie, et que de l'autre Narcisse garde une part de son mystère. Il y a cependant beaucoup d'humanité dans cette relation qui réunit des mondes opposés, un noble et un matelot, un civilisé et un sauvage ayant pourtant appartenu au monde du premier.

Talent du style et de l'écriture qui eux aussi alternent avec aisance selon les chapitres. L'élégance des lettres de de Vallombrun et de ses questionnements sont un réel plaisir littéraire, et le cheminement intérieur de Narcisse, plus naïf et touchant, trouvent un équilibre parfait pour aborder le thème de la différence et du lien aux autres. Au-delà de la réflexion sur la notion de civilité ou, comme disent certains, de civilisation, se profile le thème de la double appartenance avec les conflits qu'elle génère qui peuvent aller jusqu'à la folie. Au final, le tout nous ramène inéluctablement à notre époque...

Premiers pas dans la fiction pour un auteur qui un temps porta un titre un peu ronflant et qu'on dirait venu d'un autre siècle, puisqu'il fut de 2000 à 2005 "Administrateur supérieur des Terres australes et antartiques françaises", si, si, ça existe encore... Cela étant, ce livre est une belle réussite dont on a peu entendu parler, un de plus !


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Prix Goncourt du premier roman particulièrement mérité, ce livre m'a fasciné/

Nous sommes en présence d'un Robinson atypique, resté 18 ans ( la moitié de sa vie) sur une île (peut-être) de la côte Est australienne en compagnie d'une tribu sans doute aborigène et qui perd peu à peu ses marques et son histoire de mousse vendéen parti tôt vers les tropiques.

Lorsque le Vicomte Octave de Vallombrun, membre de la société de géographie, le récupère à Sidney il va tenter de le faire revenir à la civilisation. Un choix de lettre à son mentor parisien décrit les « progrès » de Narcisse Pelletier, sauvage blanc, qui redécouvre le langage mais pas le sens des mots. En parallèle Narcisse raconte une partie de son histoire jusqu'au moment sans doute où sa raison bascule d'une société à une autre.

Ce conte basé sur une histoire vraie est particulièrement bien tourné et le récit est passionnant d'autant qu'il ne tombe pas dans les pièges habituels. Il nous égare avec ravissement.

Où est sa vraie patrie, quelle est sa vraie famille, la notion même d'amitié sont les questions que l'on se pose à propos de Narcisse (prénom particulièrement bien choisi pour un homme qui regarde sa vie à l'envers, dans un reflet). Octave ne sait même pas lui-même quels sont les sentiments que lui inspire avec tant de passion retenue, son cadet de 4 ans.

Voici donc une perle, comme celle que Narcisse découvre dans une huitre et qu'il faut garder précieusement dans la bibliothèque.
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Abandonné à 18 ans au 19 ème siècle par son bateau et par ses compagnons sur une plage d'Australie, Narcisse Pelletier y restera presque 17 ans. Il allait chercher de l'eau pour ravitailler son bateau. Mais celui-ci lèvera l'ancre sans lui. Pourquoi a t-il été abandonné ? le jeune homme préfère ne pas penser à un oubli de ses compagnons :"Ce n'était pas un abandon délibéré, une trahison qui le visait personnellement, mais la conséquence d'une situation périlleuse."
Retrouvé et "adopté" par une vieille femme noire, membre d'une tribu aborigène, il va, après s'être fait dépouiller de ses habits, de son couteau, de ses habits et de son anneau de laiton dans l'oreille, suivre, nu, la vie de cette tribu d'aborigènes et en adopter les meurs et coutumes.
Il est finalement retrouvé par un navire anglais qui le ramènera à Sydney. Il sera rapatrié en France par Octave de Vallombrun, qui en qualité d'explorateur, et de scientifique membre de la Société de Géographie le prendra en charge, se passionnera pour lui, pour son expérience. Narcisse sauvage redevenu homme civilisé a toutefois perdu toute notion de ses origines et de sa de sa langue natale.
A la lecture du premier chapitre on pense relire le roman de Robinson Crusoé, mais dès le début du deuxième, on voit apparaitre ce scientifique écrivant à un mystérieux "Président", nous confirmant qu'il a pris en charge un "sauvage blanc", un scientifique qui essayera de comprendre ce qui s'est passé
Tout le roman est construit sur cette alternance de chapitres décrivant le drame de Narcisse après son abandon, ses réflexions, son désespoir et sa lente acclimatation à cette nouvelle vie, sa lente intégration à la tribu, à ses modes de vie, son apprentissage de cette nouvelle langue, des outils aborigènes, ses espoirs et désespoirs et de chapitres dans lesquels Octave de Vallombrun écrit au Président de la Société de Géographie en décrivant le lent travail de reconstruction et d'apprentissage qu'il mène pour réapprendre le français à Narcisse. Un Narcisse qui a tout perdu, langage, mémoire, passé et même son nom. Il devra tout réapprendre pour s'intégrer à la vie du 19ème siècle.
Narcisse parlera t-il, racontera t-il le détail de sa vie de sauvage, se souviendra t-il de sa vie de marin ?
Cette alternance de chapitres, cette suite d'interrogations rend ce roman agréable à lire et instructif.
Un roman inspiré d'une histoire vraie
Un auteur, une histoire et une période que j'ai eu plaisir à découvrir.

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