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Hé oui, il va manquer, Pascal Garnier (1949-2010)... Encore une fois cette histoire fait mouche.

Brice est illustrateur de livres pour la jeunesse ("Sabine perd son chien, Sabine contre Dracula, Sabine lève l'ancre, Sabine..."). Son épouse Emma a disparu (et on va vite sentir que c'est du définitif), il déménage dans la maison de village achetée par le couple, et finit par vivre dans le garage, parmi les cartons, accompagné d'un chat de hasard.
Petit à petit sa relation avec Blanche, une jeune femme bizarre du voisinage, prend de l'ampleur.

Toujours bien taillé, efficace, humour redoutable, on n'est pas caressé dans le sens du poil.
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Le dernier livre de Pascal Garnier. Je regrette franchement que cet auteur ne soit pas plus reconnu. Il le mériterait.
Si on aime le noir, les personnages bancales, l'humour noir, la mélancolie, il ne faut pas hésiter.
J'ai toujours aimé cet auteur. Et ce roman ne fait pas exception. C'est du Pascal Garnier. Avec ces personnages sur la brèche, son ton teinté de mélancolie, avec toujours une touche d'humour.
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llustrateur de livre pour la jeunesse, Brice déménage. Il quitte Lyon pour un petit village dans lequel il a acheté avec sa compagne Emma une grande maison. Mais Emma est absente. Journaliste, elle en Egypte pour un reportage et Brice est sans nouvelles de sa part. Les cartons ont été entreposés dans le garage de nouvelle maison. Brice déprime. Il dort sur un lit de camp et pioche dans les cartons au fur et à mesure de ses besoins. Une entorse à la cheville le conduit à la pharmacie où il fait la connaissance de Blanche.

En dire plus serait presque criminel tant Pascal Garnier par son style parvient à créer des ambiances, à bousculer le lecteur en créant des surprises inattendues. Dès le départ, on ressent que ce déménagement pèse à Brice. La maison choisie par lui et Emma n'a plus son charme. Trop grande, silencieuse et froide. Et puis Brice attend le retour d'Emma. Ses beaux-parents l'appellent pour prendre des nouvelles et là, on se doute que l'absence d'Emma n'est pas normale. Brice tente d'émerger de sa torpeur mais bricoler est au-dessus de ses forces.

De sa rencontre avec sa voisine l'énigmatique Blanche, des cartons dépositaires de ses souvenirs et de sa vie, Pascal Garnier nous entraîne dans un roman où un certain malaise et des questions nous gagnent. le tout est écrit admirablement avec des phrases qui font mouche comme "Blanche entretenait la conversation avec l'incontinence verbale de quelqu'un qui n'a pas parlé à un être humain depuis la fin du monde". Un sens de l'humour et du détail sans compter une véritable affection pour ses personnages cabossés. Beau, touchant en plein coeur et marquant ! A lire et à relire !

Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
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A travers une histoire de cartons, c'est le mouvement de la vie qui s'ébranle et se joue. le roman de Pascal Garnier évoque tour à tour, l'absence, la solitude, l'attente, la transition et le renouveau. Une oeuvre aux thèmes multiples, peuplée de personnages étonnant qui surprend par son rapport à un humour absurde.
Un roman parfois noir, toujours habile, porté par une écriture fluide. Sympathique.
Lien : http://art-enciel.over-blog...
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Parution posthume de l'écrivain Pascal Garnier disparu en 2010, Cartons est un roman noir au style parfait, la tension monte tandis que personnages et lecteurs s'enfoncent. C'est le noir de l'humour d'abord, le noir de l'atmosphère dramatique ensuite.

A la dérision et l'ironie de la première partie sur les affres du déménagement - aux pages d'anthologie - auquel est incapable de faire face Brice - " Vous faites chier, les intellos, faut pas tasser les cartons de livres, comme ça ! - Désolé, je ne savais pas. - Ben comme ça vous saurez. " - succèdent un temps flottant, une forme de délire, de dérive. le héros de cette histoire se perd dans sa nouvelle maison, impuissant à reprendre le cours de sa vie, à donner à ce nouvel environnement une dimension de nouvel univers, de nouvelle vie - " Il fit le tour des chambres, se rucifiant à chaque fenêtre pour maintenir bras ouvert les volets. de l'extérieur on aurait pu croire un coucou suisse. Dong, l'horloge du clocher lui asséna la demie. " Désoeuvré, apathique, il éparpille le contenu de ses cartons, s'éparpille, s'intallant dans le garage au coeur du déballage dont chaque objet n'a plus de sens - " La vie lui tombait des mains " - Ou en a trop. Ensemble, comme des épaves d'une existence d'avant. Presque un coma, une perte de (re)connaissance. La rencontre avec Blanche l'entraîne hors de cette nébuleuse vers le monde trouble et incertain de la jeune femme, tout aussi lourds de souvenirs. La lueur est blême, leur hospitalité est inhospitalière. L'air devient pesant, plombé, menaçant, vicié de souffrances occultées; le délire cède la place à la folie, aux tragédies.

Cartons, c'est le deuil d'une vie. Et l'amour à mort.


Lien : http://www.lire-et-merveille..
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"Il était un petit navire,
Il était un petit navire,
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué,
Qui n'avait ja, ja..."

Blanche, jeune femme qui a à peine la trentaine vit à St Joseph, proche de Valence. La jeune femme collectionne toute sorte d'objets trouvés proche de la nationale (mouchoirs, gants...). Elle rencontre Brice, homme d'une cinquantaine d'années qui arrive tout droit de Lyon et emménage seul dans une maison bien trop grande pour lui. Il cache un secret qui peu à peu va prendre des allures de réalités. A son grand désespoir. Ensembles, ils vont être plus fort face à leurs secrets malgré la désapprobation d'Elie, ami du feu père de Blanche très présent dans le roman.

Pascal GARNIER signe ici un roman qui m'a enchanté. L'écriture est d'une douceur exquise et pourtant d'une dureté a faire pâlir. le roman est à la fois poétique et noir, brûlant et froid et joyeusement torturé.
Nous passons volontier d'un décors de Nationale à un décors montagneux, où une source est perchée.
La lecture est rapide, la mise en page agréable. Les personnages sont facilement attachants et nous vivons avec joie quelques heures, bien trop courtes, à leurs côtés.

"Il était un petit navire,
Il était un petit navire,
Qui n'avait ja, ja, jamais navigué,
Qui n'avait ja, ja..."
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Brice est un peu stressé : dans son appartement lyonnais il attend d'une minute à l'autre les déménageurs qui vont venir prendre les cartons qui s'entassent dans son appartement. Direction la campagne et plus précisément Saint Joseph. le couple a acheté une grande maison où Brice pourra avoir son atelier où travailler. Brice est dessinateur et son épouse Emma, reporter est actuellement à l'étranger. Voilà que Brice doit donc tout gérer tout seul. Sitôt arrivé dans cette grande maison et sitôt les déménageurs repartis, le voilà bien seul. Sans compter qu'hormis un salon de coiffure et une pharmacie, le village ne semble pas compter d'autres commerces tout comme il ne semble pas compter d'autres habitants que Blanche et Elie. A deux reprises il croise cette femme fantomatique et qui semble bien étrange. Ne sachant où tout installer, Brice laisse les cartons en l'état jusqu'au jour où ses beaux-parents l'appelle pour prendre de ses nouvelles.

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Premier roman que je prends de cet auteur dont les lecteurs de ma médiathèque semblent être des adeptes (un de ses autres romans a eu le prix "coup de coeur" par les lecteurs en 2006). L'auteur sait nous surprendre dès le coup de fil des beaux-parents de Brice. de plus, il fait une description pertinente de certaines situations dans lesquelles on se retrouve aisément et sait nous faire sourire et nous émouvoir surtout à la fin du roman. Il fait partie de ces auteurs qui ancrent leurs personnages et leurs vies dans une réalité qui nous est proche. Une bonne lecture qui n'est certes pas un coup de foudre mais que j'ai eu plaisir à lire.
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Brice a préparé ses cartons, il déménage. Il va migrer dans un havre de paix, au coeur d'un petit bourg, Saint-Joseph, flanqué d'une longue nationale. Il a peine à s'installer dans la grande maison qu'il occupe dorénavant, d'autant qu'il guette avec impatience un appel de sa femme, Emma, partie dans des contrées lointaines. Sa route va croiser celle de l'énigmatique Blanche, une sorte d'apparition spectrale. Au coeur de Saint-Joseph, Brice va tenter désespérément de convertir du provisoire en pérennité.

« Cartons » est un roman noir inédit, posthume, du talentueux Pascal Garnier. Dans ses oeuvres, l'auteur sait rendre toute sa légèreté aux pires tragédies. En ce sens, « Cartons » n'échappe pas à la règle. Dès le départ, on pressent le drame, en filigrane. La touche de légèreté, quant à elle, est rendue grâce à un humour (noir) omniprésent, une vision puérile portée sur les êtres et les choses, mais qui n'élude en rien le tragique de l'existence, dans son côté absurde. Blanche est ainsi dépeinte comme une fée, un elfe bien étrange, qui vit recluse dans son grand manoir. Brice, quant à lui, semble un artiste bien décalé, un enfant aux traits d'adulte qui a oublié de grandir.
Par petites touches, Pascal Garnier dépeint ces deux êtres murés dans un drame et une solitude que les mots ne peuvent lier. Alors ils partagent des repas un peu singuliers, au beau milieu des cartons, et tentent, par ce biais, de tisser une rencontre :
« le potage en sachet n'était pas plus mauvais que n'importe quel potage en sachet. Quant aux sardines à l'huile, on en avait connu de pires. Les biscottes étaient un peu humides. Blanche entretenait la conversation avec l'incontinence verbale de quelqu'un qui n'a pas parlé à un être humain depuis la fin du monde. » (p. 68.)
Mais c'est le passé qui va permettre aux deux protagonistes de se rapprocher : Brice va rappeler à Blanche son père défunt. Et la jeune femme va tenter de faire revivre son géniteur par l'intermédiaire de cet homme providentiel et de ses cartons. Mais le passé qu'on exhume avec force du cimetière des souvenirs, ramène aussi d'outre-tombe nombre de plaies non cautérisées. La vie et la mort ne sont jamais bien éloignées. Les fameux « cartons » sont là pour nous le rappeler, marquant le transit des êtres dans une vie placée sous le signe de l'éphémère et d'un absurde du provisoire…
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Brice est dessinateur, sa femme Emma reporter. Brice emménage dans leur nouvelle maison, dans un village de campagne mais il reste sans nouvelles d'Emma dont il attend désespérément le retour.

Dans ce roman, Pascal Garnier tourne souvent en dérision les sentiments et les actes de ses personnages, en particulier de Brice. L'auteur aborde ainsi des sujets graves et sombres (solitude, dépression...) sans que la lecture du livre ne devienne fastidieuse ni déplaisante. Son style est en outre agréable. L'ambiance du livre dans certains passages m'a évoqué celle de 'Ensemble c'est tout' d'Anna Gavalda, même si s'y ajoutent ici un ton humoristique, caustique et beaucoup de noirceur.

J'ai découvert Pascal Garnier par ce livre et ne m'arrêterai probablement pas à celui-ci.
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Adieu, Monsieur….

Brice, illustrateur pour livres d'enfants quitte la ville de Lyon pour emménager dans un petit village de la Drôme entouré de vignes. Commence alors l'attente de son épouse pour déballer les cartons…. cartons qui vont l'écraser petit à petit… vont basculer emportant le lecteur d'un malaise certain à un épilogue qui glace le sang.

Il s'agit d'un roman posthume de Pascal GARNIER qui est décédé en 2010. C'est le second ouvrage que je lis de cet auteur, que j'apprécie de plus en plus.
J'aime son style simple et très poétique, ponctué de touches d'humour et pourtant très noir. C'est l'écrivain des petites choses du quotidien qu'il rapporte de façon saisissante. Il sort ses personnages d'un quotidien gris et sans intérêt apparent pour les mener vers des histoires hors normes.
C'est un raconteur hors paire qui ficèle son intrigue de manière imparable, une sorte d'engrenage dans lequel le lecteur cherchera en vain le point où tout bascule.
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