AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 821 notes
5
18 avis
4
33 avis
3
16 avis
2
6 avis
1
0 avis
C'est un Romain Gary vieillissant qui prête sa plume au narrateur. Point de plaintes chevrotantes cependant. le personnage nous fait grâce des multiples humiliations quotidiennes du senior. Mais le désastre frappe cependant à sa porte : comment satisfaire celle qui illumine ses jours malgré le gouffre temporel qui les sépare !

Le sujet est délicat, mais l'esprit et l'humour de Romain Gary font merveille. Pas de trivialité, de vulgarité, même si les choses sont énoncées clairement (en particulier lors de désopilantes consultations médicales).

Le style est léger, avec une pointe d'autodérision bienvenue pour un sujet désespérant. Les personnages secondaires ont du panache, que ce soit la jeune brésilienne objet de tous ses désirs ou l'énigmatique Ruiz.

Un sujet tabou traité avec élégance.

247 pages Gallimard 20 septembre 1978

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          533
L'obsession de l'homme à l'andropause ! Pourtant pas si vieux. Les mêmes angoisses que Philip Roth après son cancer de la prostate et face à son impuissance, un peu angoissant pour les plus de 60! Romain Gary et Émile Ajar sont deux grands écrivains de la littérature française. Merci pour votre oeuvre.
Commenter  J’apprécie          60
Un très beau roman sur l'amour et le vieillissement des hommes. le point de vue adopté est radical - un vieil homme (de 59 ans, ha ha !) aborde les effets concrets de l'âge sur sa sexualité, et y associe, comme un révélateur d'une photographie ou radiographie des années 1960 ou 1970, son statut social, et, par effet de bord, sa réussite dans les affaires.
Nous y sommes transportés par ce texte publié en 1975, on parle de millions de francs, les relations entre hommes et femmes n'ont pas encore évolué (la pilule contraceptive est encore dans les cartons de l'Assemblée Nationale), d'un certain mode de vie des riches entre-soi, de relations entre pays européens d'avant les élargissements progressifs et le libre-échange ou la libre circulation, les souvenirs de la Deuxième Guerre mondiale sont encore prégnants ... Mais les sentiments, eux, n'ont pas évolué, les angoisses, les désirs sont les mêmes, et remarquablement transmis.
Commenter  J’apprécie          80
J'ai eu du mal à finir ce livre dont le titre intrigant m'a toujours attiré .
Le sujet de la diminution de la virilité avec l'âge n'est pas simple et peu abordé dans la littérature (peut-être Philippe Roth a écrit sur ce sujet..) mais s'y ajoute les phantasmes compliqués de l'auteur et sa relation avec sa jeune amie brésilienne.
Un livre à lire mais pas facile!!
Commenter  J’apprécie          40
Un livre de Gary que j'ai trouvé sur un banc à Paris, comment ne pas y voir une forme d'avertissement; le titre est tout simplement génial.

Surtout pour un Parisien et malgré que ce panneau, qui figurait dans tous les métros, ait pratiquement disparu.
jeune dans les 70 , ce panneau revêtait déjà quelque chose de mystérieux pour moi; une splendide métaphore aux résonnances jungiennes.
Pour le reste, il s'agit d'un roman très masculin (les femmes auront du mal), relatant le problème érectile de l'homme quinquagénaire occidental, à savoir l'entrée dans le royaume de la "demi-molle" pour la faire courte justement, du "fiasco" comme le disait Stendhal, en parlant de cette rétractation organique malvenue, qui vous empêche littéralement de pénétrer le royaume convoité.
Sujet finalement assez tabou; les hommes n'aiment pas cette zone d'ombre, qui sonne le glas du bonheur physique et dont la teneur morbide puissante n'a pas d'égal (Eros & thanatos en étreinte intense).
comprenne qui pourra...
Gary traite son sujet parfaitement et juste au bout (sans mauvais jeu de mots); son personnage ne peut se résoudre au déclin et envisage bientôt de se ranger du coté de certaines pratiques peu glorieuses pour que sa jeune femme puisse connaitre de nouveau l'orgasme.
La tentation de livrer sa compagne à des étreintes d'étrangers magrébins (SIC), ramassés à Barbes, hante notre héros (un homme bien sous tous rapports)
La tentation d'une sexualité à la Pasolini l'interpelle; les bas fonds et les pratiques obscurs.
Pourquoi pas une mort sur la plage...comme le cinéaste, roué de coups après avoir abusé de jeunes chairs prolétaires interdites.
On sent Gary en proie à des démons qu'il a lui-même du mal à cerner; un recours massif à l'échangisme, au voyeurisme, voire à la partie carré, voire à la partouze.
C'est là que c'est fort; la tentation d'un inconnu dangereux mais liberateur.
Tout cela reste dans l'imagination du héros; la barrière n'est jamais franchie, d'autant plus que la jeune femme, ne demande rien de spécial à son amant.
Bref, l'homme face à son totem déclinant.
son obsession du déclin.
Mais nous avons la solution aujourd'hui mon cher Gary; une pullule bleu, que vous auriez bien apprécié, dont le nom, évoquant une voie "gra", ne peut être cité ici.
Commenter  J’apprécie          20
Jacques Rainier, chef d'entreprise, aborde la soixantaine aux bras de Laura, une brésilienne magnifique de 35 ans sa cadette. Beau, riche, un passé de résistant respectable et respecté tout semble bien aller pour lui. Mais intérieurement c'est un homme rongé. Sur le plan des affaires d'abord, il lui faut trouver de l'argent, c'est la crise et sa société est trop petite pour survivre dans cette tempête où des requins rôdent. Mais le pire pour lui n'est pas là, sa sexualité bat de l'aile, il sent ses capacités en chute libre. Laura l'aime et il aime Laura, alors il va consulter des médecins, des amis, chercher des palliatifs, des « trucs », il est prêt à tout même à en finir. Aimer vraiment à son âge, pour la première fois, il est amoureux !!
Humour, amour, tendresse, Gary dresse un panorama exhaustif de l'homme amoureux mais qui n'a plus les moyens d'honorer sa compagne comme il le voudrait. Il doit faire face à la dure réalité de l'âge et de ses effets, Roth a fait de même dans plusieurs livres, rien à faire, «  au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable »
Un livre qui touchera bien évidemment les lecteurs les plus atteints par cette limite, les plus jeunes penseront qu'ils ont bien le temps…d'y penser! Superbe.
Commenter  J’apprécie          180
C'est Romain Gary, donc c'est bien écrit. le premier quart du livre est vraiment intéressant... Et puis ça se traîne, ça n'en finit plus, ça se répète. C'est vraiment dommage. J'ai eu la même impression avec la fin de"les cerfs volants". Je vais attendre un peu avant de me lancer sur un autre Gary.
Commenter  J’apprécie          10
À l'aube de la soixantaine, il commence à bander mou or il est fou amoureux d'une brésilienne qui a 38 ans de moins que lui. Moui. Je savais déjà que je ne raffolais pas de la plume de Romain Gary, les affres de son héros m'ont paru factices et en aucun cas représentatives de la question du vieillissement. Terminado avec cet auteur.
Commenter  J’apprécie          00
Au delà de cette limite votre ticket n'est plus valable/Romain Gary
Avec lyrisme et une grande maîtrise, l'auteur des « Racines du Ciel » et de « La promesse de l'aube », deux livres magnifiques et très différents, nous offre ici un beau roman d'amour, une ode véritable à l'amour et à la femme comme le dit un lecteur.
Le héros, Jacques Rainier, homme d'affaire parvenu à l'aisance connaît des problèmes sexuels avec sa nouvelle liaison beaucoup plus jeune que lui. Aujourd'hui, la solution serait médicale. Mais nous n'en sommes pas encore au Viagra à cette époque. Avec humour et autodérision, cette histoire pour homme en âge avancé se déroule au fil des chapitres, avec amertume mais aussi avec tendresse. Je n'ai pu m'empêcher de trouver quelques traits autobiographiques à cette histoire.
Extraits : « La vrai maison de l'amour est toujours une cachette. »
Et quel style ! « Chaque fois que nous étions unis ensemble dans le silence des grandes profondeurs qui laisse les mots à leurs travaux de surface…. »
« Vivre est une prière que seul l'amour d'une femme peut exaucer. »
La consultation chez le médecin est un véritable morceau d'anthologie. Et tous les détails y sont. Avec humour encore : « La tombe ne me fait pas peur à condition d'y arriver en pleine possession de mes moyens. »
« C'est un sale truc, être toujours jeune, quand on vieillit… »
Et puis à la fin cette réflexion sublime : « L'univers est né d'une goutte d'ironie dont l'humanité n'est qu'un sourire. »
A lire sans restriction.
Commenter  J’apprécie          134
Un des derniers romans de Romain Gary au style éblouissant, mais dont le propos met en définitive mal à l'aise. A cinquante-neuf ans, le narrateur (évidemment très proche de Gary lui-même) commence à sentir des signes de faiblesse sexuelle alors qu'il vit une passion amoureuse idéale avec une très jeune Brésilienne. La manière dont sont décrites les affres des prémisses de son impuissance est crue, savoureuse, jouissive. On ne peut qu'admirer la manière de briser en mille morceaux un tabou sexuel. Mais sous l'ironie se cachent une réelle angoisse et des fantasmes bien profonds, bien propres à Gary. D'où le malaise provoqué par l'attirance morbide pour une sexualité « bestiale » incarnée par un jeune voyou, le portrait idéalisé jusqu'à la mièvrerie de la jeune amante, (toujours en larmes!) idéal puéril de passion parfaite, et bien sûr le désir de mort violente que Gary réalisera quelques années plus tard, montrant peut-être que malgré l'humour apparent de ses descriptions, il ne saurait être question de prendre à la légère les défaillances de la virilité quand elles touchent un homme tel que lui.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (1991) Voir plus



Quiz Voir plus

Tout sur Romain Gary

Dans quelle ville est né Romain Gary ?

Kaunas
Riga
Vilnius
Odessa

12 questions
609 lecteurs ont répondu
Thème : Romain GaryCréer un quiz sur ce livre

{* *}