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Citations sur Eldorado (402)

Il contemplait la mer tout autour de lui et il aurait aimé hurler. De toute sa force. Hurler pour que les mourants l'entendent au loin. Simplement cela. Qu'ils sachent que des hommes étaient là qui ne les trouveraient jamais ou qui arriveraient trop tard mais qui étaient partis à leur recherche. Qu'ils sachent qu'ils n'avaient pas été oubliés.
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Oui, décidément, il était seul. Le fils de plus personne. Ni père, ni mari. Un homme de quarante ans qui mène sa vie sans personne pour poser un regard dessus. Il allait persévérer dans l'existence, réussir ou échouer sans que nuls ne hurle de joie ou ne pleure avec lui.
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Aucune frontière n'est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi.(...)Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement.Elle blessent toutes.
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Le voyage impose des épreuves et nous vieillissons à chacune d'entre elles.
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Plus tard, ils avaient essayé à nouveau, répétant qu’il ne fallait pas garder des morts sur le bateau. De quoi parlaient-ils ? Ce n’était pas un mort qu’elle tenait dans ses bras, c’était son enfant. Elle ne comprenait pas. Et puis deux hommes étaient venus et l’avaient forcée. Ils l’avaient obligée à desserrer son emprise. Elle s’est défendit. Elle cracha et mordit. Mais ils étaient plus forts qu’elle. Ils réussirent à lui prendre l’enfant et, sans un mot, le jetèrent par-dessus bord. Elle se souvenait encore du bruit horrible de ce corps aimé, embrassé, touchant l’eau.
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Combien de fois dans ta vie, Salvatore, as-tu vraiment demandé quelque chose à quelqu'un ? Nous n'osons plus. Nous espérons. Nous rêvons que ceux qui nous entourent devinent nos désirs, que ce ne soit même pas la peine de les exprimer. Nous nous taisons. Par pudeur. Par crainte. Par habitude. Ou nous demandons mille choses que nous ne voulons pas mais qu'il nous faut, de façon urgente et vaine, pour remplir je ne sais quel vide.
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Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes.
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Parce que la volonté rend beau et que devant la beauté, l'homme, heureusement, a encore le réflexe, parfois, de se mettre à genoux.
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Un calme profond l'habitait. De ville en ville, de pays en pays, il ne serait plus qu'une ombre qui donne courage aux hommes.(...) Il serait bientôt couvert de colliers et de bracelets, et errerait sur tout le continent comme un brahmane silencieux. Il n'y avait qu'ainsi qu'il pouvait encore appartenir au monde.
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Alors elle se remit à parler, avec douceur, pour lui laisser le temps d'abdiquer, sans déshonneur.
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