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sur 3362 notes
Un fantôme a dû me caresser sans que j'y prenne garde, comme pour Salvatore Piracci, commandant du Zeffiro, du côté de Lampedusa, chargé d'arraisonner les barques -épaves des migrants venus du Soudan ou de Libye . Oui, un fantôme a dû me frôler, en passant. Comme si j'avais fait "entrer chez (moi) une ombre " ...

Des frissons partout.

Un livre plus tout jeune (2001) , mais d'une actualité brûlante, d'une acuité terrible, qui vous traverse comme un coup de poignard et ouvre dans votre confort une route violente et impérieuse dont le sillage n'a pas fini de vous hanter.

Salvatore, le mal nommé, sauve des vagues les malheureux migrants pour mieux les renvoyer dans l'enfer qu'ils cherchent à fuir- Soudan, Libye, Irak, Syrie...la liste s'allonge au fil des drames de l'actualité.

Il les sauve du naufrage pour mieux naufrager leurs rêves d'Eldorado.

L'Eldorado de cette Europe fantasmée, terre d'asile, de paix, de travail et de fraternité...Il les envoie dans des centres de rétention d' où ils seront aiguillés vers leur pays d'origine, vers leur enfer personnel...

Jusqu'au jour où une femme demande à Salvatore une arme pour abattre l'homme d'affaires véreux, armateur du Vittoria, le bateau-poubelle abandonné par son équipage en pleine mer avec tout son chargement d'hommes, de femmes et d'enfants promis à une fin atroce, et responsable, singulièrement, de la mort de son enfant...

Le récit épouse cette prise de conscience de Salvatore et suit le parcours croisé de deux routes inexorables.

Celle de Salvatore, d'Europe en Afrique, vers une sorte d'expiation- rédemption, sans illusion ni foi, dans la solitude et le désespoir.

Celle de Souleiman, d'Afrique en Europe, vers un Eldorado mythique, dans la solidarité farouche d'une fraternité de substitution - son amitié indéfectible pour Boubacar le Boîteux, pour tenter de faire pièce à la solitude et à l'effroi.

Le réalisme violent de certaines scènes- le siège du mur barbelé de la frontière marocaine, à Ceuta- se mêle à la dérive hallucinée de Salvatore, de plus en plus nu, seul, dépouillé de lui-même, jusqu'à atteindre une sorte d'existence poétique et divine, qu'il accepte comme un destin.

Un très beau livre, qui résonne avec une intensité particulièrement dramatique dans le contexte actuel..



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Eldorado fait partie de ces romans de Laurent Gaudé qui prennent aux tripes.
Il en émane une lumière si particulière, éclatante par sa force de compassion et sombre par sa cruauté. C'est cette même lumière que j'avais ressentie en lisant Ouragan et Danser les ombres.
Le destin des hommes y est lié par un événement dramatique qui va profondément bouleverser leur regard sur la vie et leur façon d'appréhender les autres.
C'est une lumière qui éclaire le lecteur sur la détresse humaine mais qui le guide vers la beauté, vers un certain état de grâce.

On a tous en nous un Eldorado.
" L'herbe sera grasse, les arbres chargés de fruits. de l'or coulera au fond des ruisseaux, et des carrières de diamants à ciel ouvert réverbéreront les rayons du soleil. Les forêts frémiront de gibier et les lacs seront poissonneux. Tout sera doux là-bas. Et la vie passera comme une caresse. L'Eldorado. Ils l'avaient tous au fond des yeux."

C'est cet Eldorado qui pousse les Maliens, les Camerounais,les Nigérians, les Somalis, les Irakiens, les Afghans, les Iraniens, les Kurdes... à franchir l'inaccessible et à mettre leur vie en danger bien au-delà du supportable.

" Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes."

Comme toujours, la plume de Laurent Gaudé m'a profondément touchée.
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L'eldorado, un rêve de pays, un roman émouvant qui pose un regard sur les réfugiés de la mer.

Des destins différents qui s'entrecroisent : un capitaine de bateau dont le travail consiste à garder la frontière et à arrêter les immigrés, une jeune femme dont le bébé est mort en mer, un jeune homme qui entreprend une longue marche vers son eldorado.

Au-delà de ces êtres humains touchants, on aura aussi l'exploitation dont les migrants sont victimes, marchandise pour des passeurs avides ou pions à sacrifier sur un échiquier politique international.

C'est aussi la force du rêve de ceux qui ont un but et qui continuent malgré tout, car l'espoir est tout ce qu'il leur reste.

Et on mesure quelle chance est la nôtre de n'avoir pas besoin de choisir entre être tué dans son pays ou risquer la mort pour en sortir…
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L'Eldorado, c'est l'Europe pour les Africains pauvres ou qui fuient un régime dictatorial.
Ce roman est très bien écrit ; il est à double entrée.
D'un côté, Jamal et Soleiman viennent du Soudan ; ils veulent passer en Europe à partir de la côte libyenne.
De l'autre, en Sicile, Salvatore est garde côte ; il doit récupérer tous les migrants qui longent Lampedusa pour les remettre aux autorités italiennes.

Deux drames touchent les deux personnages : Soleiman perd son frère, qui, malade, retourne avec leur mère.
Salvatore est abordé par une ancienne migrante qui lui demande un révolver. Cette demande va bouleverser la vie de Salvatore.

C'est un bon roman, et le moment où les trajectoires du héros et de l'anti-héros Salvatore se croisent à Ghardaia, d'une façon improbable semble magique, irréel.
En nous mettant dans la peau du garde côte, dont le métier contient une contradiction, Gaudé arrive à nous convaincre que sauver des humains pour les donner aux autorités afin de les renvoyer au pays, est absurde.
D'un autre côté, l'auteur arrive très bien à nous faire rentrer dans la peau de Soleiman et Boubakar, de par l'intensité de ce qu'ils vivent.

Deux phrases m'ont particulièrement touché par l'image qu'elles donnent :

" Il n'était plus tout à fait en lui, comme s'il se décollait de sa vie."
et :
"Il avait quasiment disparu de lui-même."

On peut faire un parallèle avec "Candide", De Voltaire, quand celui-ci pénètre dans l'Eldorado qui, pour le coup, est en Amérique du Sud.
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Le commandant Salvatore Piracci travaille sur le Zeffiro, ce bateau qui navigue entre l'île de Lampedusa et Catane, son port d'attache et dont le rôle consiste à récupérer les migrants, toujours abandonnés dans des coques de bois, sans eau ni nourriture, avec la mort pour tout avenir.

Il leur sauve la vie, mais il détruit également leurs rêves d'eldorado en les livrant aux camps de migrants de Lampedusa.

Lorsque cette femme, qu'il a sauvé il y a quelques années, revient lui demander une arme pour tuer son ancien passeur, qu'elle juge responsable de la mort de son fils lors du voyage, un déclic se produit dans l'esprit de Piracci.

Lui aussi recherche son eldorado. Et c'est aussi le cas de Soleiman, ce syrien qui va traverser l'Afrique pour tenter à son tour de passer en Europe.

À mon avis :
Un récit circulaire : chacun cherche son propre eldorado, son sens à l'existence, quel que soit les risques et les conséquences.

Et puis, pour Piracci, il y a ce malaise en lui, celui qui est fondé par des années passées à empêcher les autres de réaliser leur rêve, de donner un sens à leur existence.

Ce malaise, cette douleur intérieure, on la ressent assez rapidement dans le récit. Elle se pose sans doute entre l'espoir de ces migrants et les déceptions qu'il engendre parfois.

C'est donc un récit plein de sens qui nous est livré ici, avec un style d'écriture poétique, plein d'émotion, de lyrisme, d'autant plus que le sujet est grave. C'est aussi le thème de prédilection de Laurent Gaudé.

On y retrouve, comme dans "La tresse", ce chassé-croisé de trois histoires qui se rencontrent et qui donnent le fil conducteur du récit.

Mais au delà de cet aspect, il m'a néanmoins manqué de la profondeur d'analyse, notamment sur le sens du geste de Piracci, même si on peut lui donner une explication globale.
De ce fait, on est trop passif et on suit ces trois aventures avec un peu de distance et de superficialité, alors que le sujet mériterait qu'on s'en imprègne beaucoup plus profondément.

C'est ce qui fait sans doute la différence entre un récit dont on perçoit l'importance sans la toucher du doigt et une oeuvre majeure... ce qu'il n'est pas.


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Quel talent a Laurent Gaudé pour nous faire à chaque fois plonger dans un univers, une atmosphère.
Il a su créer une histoire poignante pour illustrer ces images insoutenables que l'on voit aux infos.
L'immigration, sujet grave.
L'Eldorado, combien le verront vraiment, et à quel prix ?
Difficile de rester insensible aux images télévisées.
Tout aussi difficile de na pas être bouleversé par les personnages de ce livre.
J'ai été complètement happée, du début à la fin.
Difficile de revenir à la réalité.
Et comme à chaque fois, l'écriture est juste, impeccable.
Un grand moment de lecture.
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Elle était revenue , l'inconnue au regard vide .
Elle avait disparu en compagnie de la brume qui recouvre souvent l'Etna .
Sans un mot , elle le suivit . Que voulait-elle de lui maintenant qu'elle était libre ?

Pris de pitié , il l'invita à l'accompagner jusqu'à ses quartiers .
Il l'écouta , le coeur serré .
" Je voudrais que vous me donniez une arme .
(...)
Si Hussein Marouk avait été un simple passeur , il aurait ordonné à l'équipage de nous déposer le plus vite possible pour revenir charger à nouveau le bateau .
(...)
Il voulait que nous échouions sur une plage européenne et que cela fasse la une des journaux . C'est un combat politique . L'Europe hausse le ton contre la mainmise de la Syrie sur le Liban , en réponse Damas affrète un navire de crève-la-faim , qu'il lance à l'assaut de la forteresse européenne .
(...)
Je prie chaque jour pour qu'ils ne le tuent pas avant moi .
C'était donc cela . La vengeance . C'est cela qui l'avait fait tenir .
_ Ils m'ont fait payer le billet de mon fils . Mille cinq cents dollars , commandant . Mille cinq cents dollars pour mourir de soif dans mes bras ." P. 33-34

Après son départ , Piracci ressasse encore et encore les mots de l'étrangère .
Parmi les derniers migrants qu'il envoie à Lampedusa , il se voit demander par l'un d'eux de l'ignorer , de le libérer , de faire preuve d'humanité .
Notre commandant est un homme d'honneur . Il ne veut pas commettre d'erreur .
Il fait son devoir .

Basta cosi !

Il est franchement dégoûté de traiter les clandestins comme des esclaves , des reclus .
Il veut savoir pourquoi tant de familles quittent leur logis , aussi misérable soit-il , pour soit mourir noyées , soit débarquer dans des endroits aussi hostiles où personne ne veut d'eux .
Il décide de tout abandonner et même de déchirer ses papiers afin de vivre comme ces réfugiés en faisant le chemin à l'envers .

Dans sa quête , il rencontre des Soleiman qui vont éclairer son esprit .
" Depuis son arrivée en Libye , il savait qu'il ne trouverait aucune terre à sa convenance . L'Eldorado n'était pas pour lui .
( ... )
Face à ce jeune homme ; il comprenait que l'Eldorado existait pour les autres et qu'il était en son pouvoir de faire en sorte qu'ils ne doutent pas de leur chance .
Eux aspiraient à des pays où les hommes n'ont pas faim et où la vie est un pacte avec les dieux .
_ Massambalo ?
Le jeune homme venait de poser sa question pour la troisième fois .
Il sembla alors à Salvatore Piracci qu'il n'était parti de Sicile que pour cet instant ." P. 214

Encore une fois , Gaudé nous plonge , par la force de ses phrases colorées , âpres et frappantes , dans un monde où la foi et l'espoir sont les mamelles de la société .
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« Deux étrangers au bout du monde, si différents
Deux inconnus, deux anonymes, mais pourtant... »

Mais pourtant...

Lui. Il s'appelle Soleiman. Il s'appelle Boubakar. Il s'appelle Abdou ou Djouma. Il rêve d'une nouvelle terre promise, d'un Eldorado où l'herbe est verte et où la terre est fertile. Où l'argent coulerait à flot aussi. Un anonyme parmi les milliers d'ombres que la mer, de ses flots voraces, coulerait bien avant que son argent donné aux passeurs, comme une expiation de sa vie passée, comme une mise à nu, ne soit dépensé.

Il n'était pas né du bon côté de la mer mais il marcherait vers elle pour lui faire face. Pour lui montrer qu'il ne craint pas sa colère. Comme un défi pour abolir les frontières. Combien de Soleiman, de Boubakar, d'Abdou et de Djouma pouvaient y parvenir ? Ils avaient pour eux les esprits de Massambalo. Les pères et mères de tous les espoirs. Que pouvaient-ils bien craindre ?

Lui. Il s'appelle Salvatore. Entre son port de Catane et cette petite île de Lampedusa, île de tous les espoirs, il en a vu défiler des vagues humaines embarquées à la merci de vagues de sel meurtrières. Des Soleiman, Boubakar, Abdou ou Djouma, ses yeux vides et secs n'en ont vus que trop, avalés puis rejetés par la mer. Des complaintes de désespoir, il n'en a que trop souvent entendues dans ses nuits d'encre, à écouter les vagues.

Combien d'entre eux ne connaîtront de Lampedusa que son cimetière de l'Eldorado ? Et tous ces autres qu'il avait pu sauver depuis tant d'années en les arrachant à cette grande Bleue, ont-ils pu connaitre un jour un monde meilleur ?

Il était fatigué de cette vie. Il devait fuir lui aussi.

Ces deux anonymes, le destin leur donnera pourtant un nom l'un pour l'autre... Dans leurs exils en chassé-croisé.


Laurent Gaudé se sent comme un poisson dans l'eau sous le soleil du sud de l'Italie et sa mer porteuse d'espoirs. Sous sa plume, elle se fait tantôt douce et apaisante, tantôt tumultueuse et sauvage. Son style est propre, clair et limpide comme l'eau cristalline. Après le Soleil des Scorta, Laurent Gaudé revient dans sa région fétiche pour une nouvelle ode à la mer et aux espoirs que les hommes mettent en elle. Ceux-ci sont migrants, ils viennent de Lybie, du Soudan, de Syrie ou du Liban. Et Laurent Gaudé nous livre là un bien beau roman sur leur vie, leur rêve, leur espoir.
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Encore un livre bouleversant de mon auteur préféré (du moment) !
Un capitaine italien a pour mission d'intercepter des embarcations remplies de migrants sur le point de se noyer ; il les sauve d'abord puis les livre à la police du port qui, après les avoir soignés et abrités les renverra d'où ils viennent. C'est là toute l'ambiguïté de l'attitude occidentale face à ces vagues migratoires. le livre montre aussi et surtout la transformation d'un homme après quelques rencontres décisives. Pour commencer celle d'une femme prête à tout après la mort de son bébé.
Par la suite il croisera brièvement un jeune soudanais sur la route de ce qu'il croit être l'Eldorado. Mais chacun a le sien, n'est-ce pas ?
Voici un autre personnage principal de ce livre et nous suivrons parallèlement leurs deux parcours en voyant peu à peu leurs rôles s'inverser.
Ce roman, paru il y a déjà dix ans, n'a rien perdu de son actualité, hélas, et mérite pour moi les cinq étoiles que j'attribue aux livres qui me permettent de modifier ma façon de voir les autres, qui changent un peu ma vie en quelque sorte.
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Merci Laurent Gaudé, pour ce roman d'actualité enlevé et construit.

Livre choral à mi-parcours entre les deux pans d'une méditerranée limes, frontière vague au sens latin, no man's land absurde, désert des Tartares liquide à la Dino Buzzati, ce récit est aussi un entre deux stylistique. Témoignage d'un drame contemporain essentiel, parfois oublié au profit de la crise Covid, alors que les bouleversements qui en résultent sur notre société-monde en sont peut-être plus grands.... près de 300 millions de personnes en errance... il offre aussi l'occasion d'une réflexion philosophique renouvelée sur la lutte, l'espérance, l'humanité active ; face à l'indifférence coupable et molle qui nous saisit, nous, sédentaires repus, face aux barbelés et au sens de vivre... ou survivre.

Au travers du destin de ses deux personnages principaux, Piracci et Soleiman, Laurent Gaudé parvient à situer son roman dans la longue tradition du conte méditerranéen, accents orientaux et italiens se mêlant en une tentative désespérée pour réduire la fracture de nos temps modernes. Les mots simples et beaux ne trahissent cependant pas le propos de l'auteur : dénoncer -dès 2006, 15 ans déjà, et cela dure...- le drame quotidien et insupportable d'inhumanité de corps jonchant nos plages européennes, tas de vêtements roulés par le sel et le malheur , rapidement enlevés pour ne pas polluer l'odeur rassurante des huiles solaires.

Bienveillant, sans trop en dire, Laurent Gaudé nous invite à suivre deux guides dans leur quête d'exister, se débattant dans la torpeur destructrice d'un monde contemporain où une vie se monnaye, parfois à moindre prix qu'un baril de mazout ... et laisse chacun découvrir... une lueur d'espoir là où on ne l'attendait pas forcément...

Merci au hasard des boîtes à livres aussi, qui m'a fait rencontrer ce livre à 30 mn de cette mer qui berce mes douleurs du moment, et dont l'impassibilité efface tout des hommes, souvenirs, drames et intentions manquées. Chaque jour du haut de mon village refuge je vois ces migrants -les vivants, les chanceux- passer d'Italie, le plus souvent se faire attraper, abandonner au bord du chemin valises creuses et vêtements épuisés. La plume de Laurent Gaudé imprime ainsi dans ma conscience ce que mes yeux seraient tentés d'ignorer.

Un beau livre, venu à point nommé me remettre sur le chemin de l'ouverture aux autres, exigeant, critique, parfois décourageant, trompant par son titre évocateur ma tentation d'oubli dans des pages de paillettes d'or et de fortune.

Au prochain passager d'Eldorado je souhaite à son tour de se laisser emporter par ces rouleaux de méditerranée brassant nos vies de fétus... le temps d'une confortable lecture... inaccessible à ces déracinés si proches, si dangereusement réels, que le roman nous rend soudain supportables.


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