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Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Toutes les époques s'entremêlent dans un Paris vidé de ses habitants, de ses habitudes. 
Paris et des hommes qui lui ont donné son identité et qui se sont nourris d'elle, Antoine Artaud, Arthur Rimbaud, François Villon, les poètes… sont à l'honneur de ce récit fantastique et lyrique. 

Qui es-tu, toi ?
Rien ne finit jamais. Ton aïeul est là, qui murmure encore ses idéaux, ses échecs à ton oreille. Il est là, tu le portes en toi, en ton esprit et c'est avec tes pieds et ta tête qu'il voyage. 
Qu'est-ce que l'ombre attend du narrateur ?
Cette ombre qui passe dans les rues de Paris, au milieu d'un été. 
"Les morts appellent et l'ombre les entend. Est-elle là pour nous rappeler que des vibrations invisibles traversent nos existences ?"

Ce livre célèbre la mémoire, l'héroïsme des hommes, Paris et la jeunesse, l'insouciance, l'histoire.

"Peut-être est-ce que ce sont ces cris-là, ces visages au sourire large qu'il reconvoquera en son esprit lorsqu'il sera au fond d'une cellule ? Il le fera pour se dire qu'il a vécu, oui, vécu, qu'il est riche de tant d'éclats de vie et qu'il peut bien disparaître puisqu'il ne meurt pas vide."

Certains extraits m'ont touchés par leur ferveur pure et pour le reste, j'ai été moins conquise que par ses autres romans car les époques, les scènes, les hommes se sont mêlés trop vite pour moi, je n'avais pas toutes les références malheureusement pour apprécier cette marche des morts. Cette ardeur vers la vie en revanche était vive et belle.
Cela ne va pas m'empêcher de dévorer prochainement les romans de Gaudé que je ne connais pas encore !
Et " C'est à cause que tout doit finir que tout est si beau." C'est l'aspect éphémère qui donne la profondeur, la beauté, qui sert les tripes.
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J'aime beaucoup Laurent Gaudé, qui a deux grandes qualités d'écrivain.
Avec lui, je ne suis jamais entièrement déçu par ses livres, car il constant dans la qualité de ses écrits.
Et puis, il est aussi un romancier et dramaturge qui a le respect de la lectrice, du lecteur et qui sous prétexte qu'il a un nom, ne nous vend jamais de « coquilles vides. »


Laurent cette fois-ci, renoue avec ses récits intenses, lyriques d'une brillante écriture survoltée, effervescente. Un récit semblable à ses pièces de théâtre comme : « Pluie de cendres », « Salina », « Médée Kali » ou « le Tigre Bleu de l'Euphrate ».

Son roman est écrit comme une tragédie grecque, où l'auteur raconte un Paris surréaliste, où ses rues sont traversées par «une marche des morts », par des personnages héroïques, parfois plus intimes, par le père de l'auteur.
Et tout ce monde bruyant, auréolé et coloré défile à travers l'espace et le temps, marchant au 19e siècle pour revenir échevelé, dans une révolte au 15e siècle.


J'vous jure m'sieur Laurent Gaudé, que je voulais faire partie de cette fête joyeuse, de cette procession. J'avais même mis mes bottes de sept lieues pour enjamber les années, j'avais vêtu mon habit de Gavroche pour être dans l'air du temps. Mais tout a été trop vite, les siècles sont passés trop vite, se sont entrechoqués dans ma tête, je ne pouvais plus me situer.
Puis j'ai manqué de référence. Citer des grands hommes ou des condamnés à morts, c'est bien pour leur redonner brillance, mais moi je n'ai pas vu certaines scènes, je ne les ai pas vécu avec vous, trop occupé à regarder sur Google pour savoir de qui vous parliez parfois.

Je connais peu la capitale, et sûrement pas assez pour me situer et pour visualiser toutes les artères, les rues et les places que vous citiez. Pour sentir leurs parfums, l'odeur des pommes de terre qui cuisent, la sueur des travailleurs ou l'urine de leurs ruelles adjacentes.

Alors un peu trop essoufflé par trop de rythme (mais peut-être suis-je trop rouillé !) Je suis resté en arrière, la foule frénétique, excitée et passionnée me tournait le dos.
Je suis resté assis sur ce bord de trottoir aux pierres usées, regardant votre procession bruyante, qui repartait déambuler dans une autre période et dans un autre quartier.
Dans certaine époque, je n'avais plus de connexion internet, comme pour savoir en exemple la raison du vol de cette pierre de l'hôtel du Pet-du-diable.

J'aurais préféré, Laurent, que vous m'indiquiez le chemin du parvis de Notre-Dame. Là où j'aurais été plus à l'aise, j'aurais pu voir danser Esméralda. Peut-être même que j'aurais changé le cours de l'histoire, en arrachant la belle gitane aux griffes du vilain Frollo.


J'ai eu l'impression hier soir, après avoir refermé le livre, que ce fabuleux voyage ne m'était peut-être pas destiné.

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Pourtant inconditionnelle de Laurent Gaude et sa belle plume, guère enthousiaste à la lecture « Paris, mille vies ».

Le temps d'une nuit, un homme sillonne et raconte la capitale à travers son histoire, ses personnages illustres et sa vie personnelle.

Une biographie de Paris brouillonne, sans profondeur ni intérêt. Vraiment dommage.
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Quelle idée originale de meler passé et présent, reves et démons !. le héro rencontre ses phantômes, ses morts, dans Paris. Un roman riche d histoire, de culture et de littérature. Bien écrit, vite lu, avec un bon rythme..
Une fois n est pas coutume, je n ai pas apprécié ce roman. Je reconnais qu il s agit d un roman riche et bien documenté, mais je n ai pas du tout accroché. Peut-etre n etait-ce pas le bon moment pour moi. J ai vraiment l impression d etre passée a coté d une merveille.
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Il m'en coûte, mais je dois bien avouer que ce roman ne m'a pas vraiment enthousiasmé, bien que j'affectionne pourtant tout particulièrement cet auteur.
 Une histoire semblable à un rêve éveillé, un peu trop confuse m'a t'il semblé, aux époques entremêlées, au rythme plutôt frénétique. Je confesse ma connaissance très lacunaire de la ville de Paris ce qui n'a probablement pas facilité mon plaisir de lecture.          
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Je ne suis pas parisienne, ça me gêne, ça me gêne…..

Et en plus, je ne connais pas le papa du narrateur.

Le récit commence lorsque ce fameux narrateur s'aperçoit que les rues de la capitale sont vides : j'ai d'abord cru à une sortie lors du confinement de mars. Non, en fait, il se promène la nuit.

L'auteur reprend la marche des morts, coutume haïtienne, qui veut qu'une fois par an, les vivants promènent leurs ancêtres dans toute la ville en chantant.

Ce court récit se veut une ode à la ville de Paris, dont certaines rues, certains carrefour, évoquent au narrateur des grands moments de l'Histoire, ou la mort son père.

Mais pourquoi ne citer que Villon et Artaud, ne se souvenir que du corbillard du fils de Victor Hugo ?

Malgré le rythme si particulier de la prose de l'auteur qui harangue son lecteur, le récit n'a pas réussi à m'embarquer

L'auteur lance de nombreux appels à la vie au milieu de tant de morts, j'y ai été insensible.

Je l'ai lu sans déplaisir, une après-midi d'hiver, mais il ne me restera pas en mémoire.

Une citation de Ramuz :

C'est à cause que totu doit finir que tout est si beau.

L'image que je retiendrai :

Celle de l'escabeau sur un balcon.
Lien : https://alexmotamots.fr/pari..
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Je suis une fan de Laurent Gaudé et c'est la 1ère fois que je n'accroche pas.

Le narrateur est interpelé à la gare Montparnasse par un marginal : "Qui es-tu toi ?" Il est captivé par cette interpellation et en suivant cet homme qui est presque une ombre il déambule toute une nuit dans les rues de Paris où les époques se mêlent. Il suit ainsi François Villon, Victor Hugo, André Breton.... et toutes ces vies se mélangent, les morts aussi.

Il devient le témoin d'évènements historiques.
Et l'aube arrivant, il laisse cet homme, et sait que ce sera alors le tour d'un autre....

Laurent Gaudé célèbre Paris, ses héros, anonymes ou personnalités connues et décrit des scènes qui s'enchainent dans un grand tumulte.

L'écriture est toujours aussi fluide, légère, et captivante, mais je n'ai pas réussi à saisir l'émotion du personnage principal.
Je le relirais dans quelques temps car je pense être complètement passé à côté de cet ouvrage.




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Parisien d'origine, Laurent Gaudé déambule dans Paris jusqu'au moment où il est apostrophé par un homme agité qui répète plusieurs fois : qui es-tu, toi ?

Partant de là, l'auteur devient un homme au milieu de centaines de milliers de vies qui vont, viennent, s'agitent, parlent, rient, souffrent, espèrent et se répète cette sempiternelle question.

Dans la nuit parisienne et dans chaque pas, il soulève le passé. En passant par Villon, Victor Hugo, des monuments et des rues de Paris avec ses bruits et ses silences, les pressés et les rêveurs, la solitude dans la foule, l'auteur empoigne l'ombre et joue avec la lumière.

Petit livre bien écrit – il faut dire que j'affectionne cet auteur, mais son roman ne porte pas plus que çà.
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Je me rends compte au fil des lectures, que je suis peu sensible à l'écriture de cet écrivain. C'est pourtant une personne agréable, avec qui j'ai eu le plaisir d'échanger lors du salon du livre de Paris, il y a quelques années.

Ce très court roman d'errance à travers Paris et à travers les siècles, en suivant cette ombre/homme, ne me touche pas vraiment. Je réalise à la lecture de nombreuses critiques précédentes, que nombreux sont les lecteurs qui ont été emportés par la poésie du récit.
Ce n'est pas mon cas, et je suis d'ailleurs très peu attirée par la poésie en général.

Cela ne m'empêche pas d'apprécier la qualité d'écriture de ce très court roman, qui a déjà trouvé nombre de ses lecteurs, et dont le voyage n'est pas terminé.

CHALLENGE ABC 2020 - 2021; CHALLENGE MULTI-DÉFIS 2021
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Sue un ton poétique, l'auteur, à la poursuite d'une silhouette, parcourt Paris, en invoquant les ombres des morts. D'abord celle de son père, tombé d'un balcon sur les pavés, puis Villon, Hugo qui accompagne la dépouille de son fils alors que tonnent les armes de la Commune, et puis les jeunes morts de la libération de Paris. le texte est vertigineux et angoissé, ponctué d'ordres et de questions. Il se clôt sur l'amour pour une femme dans le décor couleur d'aube d'une ville ressuscitée. Si on aime et connaît Paris, c'est un récit plein de charme et de noirceur. Je l'aurais aimé plus long, l'auteur invoque la foule, on rencontre quelques personnages, les morts ne répondent pas à la convocation qui leur est faite.
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