Les Bâuls, ces poètes vagabonds conjuguent plaisir de la vie et aspiration divine
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S’ils dansent ce n’est pas pour se donner en spectacle mais pour se donner à la Joie. Leur musique et leurs chants obéissent à la seule loi de l’embrasement ! En chantant ils s’enchantent eux-mêmes. Il sont comme ces alouettes qui étirent leurs ailes aux premiers rayons du soleil et se pâment en lançant leurs trilles.
Le Bâul vit à l’instant sa danse, sa musique, son chant. Pas de préméditation. Quand un chanteur se lève, personne, pas même lui, ne sait quel chant poindra. Son chant jaillit aussi neuf que le soleil à l’aurore. Si rien ne vient, il préfèrera garder le silence.
Le Bâul ne cherche pas à perfectionner son art pour plaire aux autres. Il s’abandonne à la vie immédiate, faisant de son existence une succession de moments lumineux. Il est dans le vent de la vie, il est le vent, il est la vie !
Le mot Bâul vient d’un mot sanskrit qui signifie “Celui qui est emporté par le vent”. Une autre étymologie précise : “Celui qui a la maîtrise du souffle,