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Une nouvelle fantastique courte et envoûtante : une histoire simple et un mystère autour d'une ambiance sombre et romantique.
Je ne connaissais pas du tout les écrits de Théophile Gautier et cette première lecture d'un de ces textes fut une agréable surprise : une plume poétique, un vocabulaire riche et un univers onirique.

Une excellente nouvelle pour qui souhaite se plonger dans un univers fantastique et partager avec Romuald, héro de cette histoire, un court moment riche en émotions.
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J'ai aimé ce livre. Surtout je pense parce que je n'y attendais rien d'extraordinaire.
Les nouvelles sont bien écrites mais les histoires d'amours se ressemblent toutes un peu, pour moi il ne faut pas le lire comme un roman d'amour mais plutôt d'aventure. C'est cet aspect là qui m'a beaucoup touché.
Gautier arrive à nous faire voyager avec ses héros, qui se baladent d'époque en époque, dans les tableaux ... Les thèmes abordés sont très intéressants et variés, notamment celui du double et de l'espace temps.

Je ne conseille pas ce livre donc pour son aspect "romantique" mais fantastique !
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Voici un lot de nouvelles portant sur le fantastique et toutes ses situations portant sur l'étrange, écrites par notre cher Théophile Gautier. Tout d'abord un prêtre tombe sous le charme d'une femme qui s'avère une vampire, d'un autre un certain Octave de Saville se retrouve prisonnier dans le corps du mari de celle qu'il aime (vous me suivez toujours^^) ou encore Arria Marcella qui raconte l'histoire de jeunes gens visitant Pompéi pour ensuite retrouver l'ancienne cité telle qu'elle était dans le passé! Bienvenue dans le surnaturel et le fantastique!
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Une nouvelle que j'avais lue il y a très longtemps et que j'ai redécouverte avec plaisir. le mythe de la femme vampire est ici utilisé de manière à la fois sensuelle et intrigante. le plus plaisant étant que, loin d'être une suceuse sanguinaire, Clarimonde fait preuve d'émotion (elle ne saigne pas son amant, elle se contente de prendre quelques gouttes). Grâce à cette dimension "émotionnelle" elle en devient la tentatrice ultime et on ne peut que comprendre ce pauvre Romuald, partagé entre sa foi et son amour. Bien sûr, tout comme dans le mythe d'Adam et Eve, la femme est à nouveau présentée comme la vile tentatrice qui éloigne l'homme du paradis mais... on ne peut pas dire complètement que Romuald regrette de s'être laissé entrainer... La morale de la fin est amusante au final : ne jamais lever les yeux sur une femme ! (Même si elle illustre bien la mentalité de l'époque et les préjugés de l'église envers les femmes) J'ai passé un bon moment avec ce classique de la littérature, merveilleusement écrit et si loin de Twilight !


Ce que j'aime : le personnage de Clarimonde, le fait qu'elle soit dotée de sentiments. le net clivage entre l'austérité de la vie ecclésiastique et la légèreté de celle de courtisant


Ce que j'aime moins : j'aurais aimé en savoir plus sur l'existence de Romuald en tant que courtisant


En bref : Un merveilleux conte vampirique et un belle histoire d'amour à découvrir ou à redécouvrir


Ma note


7/10
Lien : http://jessswann.blogspot.fr..
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L'histoire commence avec le narrateur, Romuald, un prêtre âgé de 60 ans, qui raconte à l'un de ses coreligionnaires l'étrange aventure qui lui est survenue lors de sa jeunesse.
Le jour de son ordination, il aperçoit dans l'église une belle jeune femme pour laquelle il éprouve une profonde fascination. Il entend sa voix lui promettre l'amour et un bonheur paradisiaque à la condition qu'il renonce à prononcer ses voeux. La cérémonie se termine avant qu'il ne réagisse favorablement à cette invitation.
A la sortie de l' église, une main froide l'agrippe et il entend la femme lui murmurer :"Malheureux ! malheureux ! qu'as-tu fait ?" (page 20)
Quand il se retourne, elle a disparu.

Cette nouvelle est l'occasion pour Théophile Gautier de nous délivrer une histoire jouant sur l'ambiguité : le narrateur n'est jamais sûr si les événements surnaturels dont il est témoin appartiennent au rêve ou à la réalité.
Dès le début dans l'église, Romuald est confus : "J'étais, tout éveillé, dans un état pareil à celui du cauchemar, où l'on veut crier un mot dont votre vie dépend, sans en pouvoir venir à bout." (page 17/18)
Clarimonde lui apparaît à un tournant de sa vie telle une sublime tentatrice et il ne sait démêler la nature exacte de son être : "Cette femme était un ange ou un démon, et peut-être tous les deux; elle ne sortait certainement pas du flanc d'Eve, la mère commune." (page 14)

De retour au séminaire, les pensées de Romuald sont obsédées par cette femme dont il ne connaît que le prénom : Clarimonde et qu'il rêve de rejoindre.
Puis il est nommé à la cure de C***. Sur le chemin de cette paroisse, en se retournant pour contempler une dernière fois la ville, il aperçoit sur la terrasse du plus haut palais Clarimonde "encore enveloppée de ses voiles de nuit" (page 31) dans la lumière dorée et vaporeuse de l'aube . Encore une fois, Romuald se sent confus : "en ce moment, je ne sais encore si c'est une réalité ou une illusion" (page 30).
Toujours est-il qu'arrivé à destination, il continue à être obsédé par cette femme.

Une nuit, un homme mystérieux vient le chercher pour le conduire à sa maîtresse mourante qui réclame les derniers sacrements.
Gautier arrive à merveille à créer une ambiance angoissante tout le long que dure la chevauchée des deux hommes.Le lecteur devine que la mourante en question n'est autre que Clarimonde.
Or, Romuald arrive trop tard : elle est déjà morte mais conserve l'aspect d'une jeune fille endormie.
L'esprit de Romuald se met alors à osciller entre la perception que Clarimonde est morte et l'espoir inconscient qu'elle soit toujours en vie. Il la ramène à la vie d'un baiser.
Quand il se réveille, il est dans son lit, et sa gouvernante Barbara lui apprend qu'il a été fiévreux durant 3 jours. A-t-il rêvé la scène de la veillée funèbre ?

Suite à sa maladie, il reçoit la visite de l'abbé Sérapion, son ancien mentor, qui lui révèle la nature exacte de la courtisane Clarimonde "... tous ses amants ont fini d'une manière misérable ou violente. On a dit que c'était une goule, un vampire femelle; mais je crois que c'était Belzébuth en personne. (...) La pierre de Clarimonde devrait être scellée d'un triple sceau; car ce n'est pas, à ce qu'on dit, la première fois qu'elle est morte." (page 49)
Clarimonde est-elle réellement un vampire ? ou la victime des préjugés de l'Eglise catholique qui considère la femme comme un être corrompu et charnel, comme une tentatrice diabolique ?

A partir de ce moment, Clarimonde lui apparaît chaque nuit. Elle l'entraîne à Venise pour une vie de plaisirs et de débauches. Comme Romuald l'aperçoit toujours au sortir du sommeil, le lecteur se demande si c'est un rêve ou la réalité.
Toujours est-il que Romuald se met à mener une double vie : le jour, prêtre qui mortifie sa chair des débauches qu'il vit la nuit en temps que gentilhomme jusqu'à ce que...

Je ne vous dévoilerai pas le dénouement mais vous invite seulement à suivre Romuald et l'abbé Sérapion jusqu'à la pierre tombale de Clarimonde, et je laisse le mot de la fin au vieil homme qu'est devenu Romuald : "Ne regardez jamais une femme, et marchez toujours les yeux fixés en terre, car, si chaste et si calme que vous soyez, il suffit d'une minute pour vous faire perdre l'éternité."

Pour conclure, une nouvelle très agréable à lire, même si les vampires n'ont plus de nos jours la fraîcheur de la nouveauté ou de l'originalité. Mais la langue de Gautier est d'une très grande qualité littéraire qui dépeint merveilleusement et poétiquement cette atmosphère mystérieuse. On sent que l'auteur a pratiqué la peinture car certaines scènes sont très visuelles et ressemblent à un tableau...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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SI vous êtes comme moi fan de vampire et de transgression vous adorerez l'histoire de ce jeune prêtre fou d'une femme qui a tout l'air d'un vampire. Une histoire d'amour scandaleuse, sulfureuse, interdite, mais si belle, romantique.
Theophile Gautier est le maitre.
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En lisant La Morte Amoureuse, le Lecteur plonge au coeur d'une délicieuse nouvelle fantastique, mais aussi magistralement et subliment romantique, en lui contant une histoire d'amour scandaleuse, sulfureuse, interdite et transgressive.

Romuald rencontre la mystérieuse Clarimonde ; une jeune femme d'une beauté ineffable et dont il tombe éperdument amoureux, d'un simple regard. Seulement notre jeune protagoniste est prêtre ; il ne peut donc aimer cet ange venu frapper à sa porte. Un ange qui s'avère être, en réalité, un vampire.

Cette nouvelle de Théophile Gautier est cruellement envoûtante ; certes, l'histoire est simple, et le lecteur du XXIème siècle pourra reprocher la vision misogyne des femmes, qui sont clairement des démons ayant le pouvoir de faire perdre la raison aux hommes... Mais la plume DIVINEMENT poétique de l'auteur amène le Lecteur à ressentir toutes les affres douloureuses de la passion amoureuse autour d'une ambiance divinement sombre, exquisément romantique et délicatement onirique.

Cette ensorcelante histoire d'amour fantastique, telles des notes de musique, figure parfaitement des « premiers amours » ; ceux où la raison se perd dans les bras d'un maelström d'émotions nouvelles.
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Histoire de vampire, impossible romance, pieuse mise en garde contre les ruses de Satan, La Morte amoureuse peut être interprété de bien des façons. Théophile Gautier nous conte l'aventure, à la première personne, d'un jeune prêtre, tombé follement amoureux d'une inconnue le jour de son ordination. Il la retrouve dans d'étranges circonstances, qui l'amènent à douter de la frontière entre le rêve et la réalité… Parue en 1836, cette nouvelle partage avec Dracula, qu'elle précède de 60 ans, une atmosphère sulfureuse, à la fois poétique et exotique, et une moralité ambiguë, entre fascination et condamnation.

Autour de Romuald, le narrateur, gravitent trois personnages d'importance inégale, qui pourraient faire figure d'allégories. le plus important est Clarimonde, femme sensuelle d'une beauté parfaite, que ce prêtre à peine ordonné place au-dessus de Marie et d'Ève. Vient ensuite Sérapion, abbé protecteur et pragmatique, dont le nom égyptien n'est pas sans étrangeté. Enfin je citerai Barbara, servante dont le précieux témoignage prouve que Romuald n'est pas fou. La Morte amoureuse s'avère, au fil des descriptions picturales de Gautier, pleines de couleurs et de bruit, un duel entre Clarimonde, figure du Désir, et Sérapion, représentant de la Raison.

Un combat dont l'issue n'est pas dénuée de mystère. La morale chrétienne incarnée par Sérapion remporte en effet une victoire bien faible au fil de la nouvelle. La diabolisation de l'amour entre Clarimonde et Romuald fait plutôt figure de façade, destinée à masquer la condamnation bien réelle des ecclésiastiques. Dieu exige un amour exclusif, austère et fort ennuyeux pour un jeune homme qui n'a encore rien vécu : à l'inverse, la passion vive et chatoyante entre Clarimonde et Romuald semble véritablement sincère, aussi merveilleuse qu'un conte de fée. Peut-être est-ce là la véritable lutte qui se joue dans La Morte amoureuse : de l'idéal ou du réel, de l'art ou du monde, que faut-il choisir ? Toute double vie est-elle inconciliable, et toute morale bonne à prendre ? Et si le véritable impossible, objet du doute fantastique, était l'amour lui-même ?

J'ai peu lu Théophile Gautier, mais j'adore La Morte amoureuse, la précision du style, la richesse du vocabulaire, et cette interprétation fuyante, où le doute du poète s'ajoute à celui du lecteur en proie au fantastique.

Pauline Deysson - La Bibliothèque
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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assez confus mais bien tout de meme
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Autant le dire tout de suite, cette nouvelle a vieilli....et mal vieilli... =$ [...]
Lien : http://les-lectures-de-mina...
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