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3,55

sur 178 notes
Livre reçu dans le cadre de la Masse Critique

J'avais entendu parlé de ce livre et j'ai donc été ravie de le recevoir.

J'ai beaucoup aimé cette lecture, le ton de l'auteur, ses opinions.
Le seul bémol étant les références très US, qui peuvent ne pas toujours parler pour un lecteur européen.
Une lecture facile qui permet de réfléchir sur le féminisme, les femmes, les hommes et notre société.
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"Bad feminist" est un recueil de chroniques de la journaliste américaine Roxane Gay.
Si certaines où elle parle de sa vie de prof d'université ou de joueuse d'échecs m'ont laissée un peu froide, sa plume devient passionnante quand elle parle de racisme ou de culture du viol. de Grey Anatomy aux attentats d'Utoya, de la grossophie ordinaire aux émeutes raciales, elle apporte une réflexion, un pas de côté, sur des sujets ou des faits de société connus de tous. Elle plaide pour la compassion envers tous, la déculpabilisation des femmes et l'inclusion des minorités. Au fond, je crois qu'elle essaie de nous prendre par la main pour nous emmener vers une société plus juste, tout en devisant joyeusement du dernier Star wars. C'est une forme de militantisme que j'aime beaucoup !
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Sur le ton de la franchise, décomplexée et assumée, Roxane Gay dresse un constat social juste et argumenté. Elle aborde les dérives sociales, la place de la femme – blanche ou de couleur, hétérosexuelle, homosexuelle, transgenre, bi … - , les campus, le culte du viol et les mauvaises victimisations, le rôle de la presse …. Tout est analysé, décortiqué et incite à une réflexion sans pour autant moraliser ou chercher à imposer une pensée unique.
Cet ouvrage présente un réel intérêt et se démarque des analyses féministes qui peuvent parfois gêner par leurs articles arbitraires davantage orientés vers l'opposition que la réflexion. L'humour de l'auteure, de plus, ne minimise par la gravité des sujets évoqués mais les rend accessibles.
Une lecture à faire.
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Professeure d'anglais, critique, auteure, éditrice, Roxanne Gay est l'auteure du très bon roman - que je n'ai d'ailleurs pas lu - "Treize jours". le livre "Bad feminist" regroupe les chroniques de Roxanne Gay, parues dans "The Guardian" et sur le site "The Rumpus".

Dans ce recueil de propos, l'auteure aborde une foultitude de sujets de société comme la culture - principalement la culture pop dont elle est une grande adpete, la race, le sexe, les stéréotypes, l'amitié, le féminisme, et j'en passe. Elle parle de normalité, d'acceptabilité sociale, dans une société où l'Image est reine. A travers ces lignes, et ses opinions, le lecteur va découvrir une femme vraie, engagée - à sa façon, c'est-à-dire même imparfaitement - et bien dans son époque, car elle sait en voir les bons comme les mauvais aspects.

"Bad feminist" explique au fil de ses papiers sur des sujets très variés, que l'idée parfaite que l'on se fait de la féministe pure et dure, provocatrice avec sa culotte sur la tête et les seins nus, n'est pas l'image que les femmes veulent renvoyer - et renvoient. On peut être une véritable "bimbo", assumer sa part de féminité jusqu'au bout des ongles, avec mini-jupe et compagnie, et se revendiquer féministe. L'habit ne fait pas le moine. Et fait qui en clouera plus d'un sur place: un homme peut être féministe. Eh oui! (...)
Lien : http://lillyterrature.canalb..
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Un essai qui propose mise au point qui me semble absolument nécessaire. Je n'avais pas du tout envie de le lire car les critiques m'en dissuadaient.

Je n'avais pas du tout, mais alors pas du tout envie de lire un livre qui "prône un féminisme humain, décomplexé et libérateur" pour reprendre la formule consacrée. Par contre, j'avais vraiment envie d'approfondir mes réflexions personnelles sur le féminisme, sur les questions de genre, de race, et c'est exactement ce que propose ce livre.

Effectivement les critiques ont repris les premières et dernières phrases très consensuelles, appelant à la compassion, à l'humanité, la tolérance etc. Mais finalement cet ensemble de réflexions personnelles que nous offre l'auteure va bien plus loin.

A partir de son vécu, de notre vécu collectif et de beaucoup de culture populaire, l'auteure nous pousse à sortir de nos réflexions toutes faites et consensuelles. Elle nous pousse à assumer les étiquettes qu'on nous attache qu'on le veuille ou non. Elle nous rappelle l'importance d'assumer cette étiquette de féministe qu'on l'aime ou non et malgré les mauvaises images qui peuvent y être associées. Envers et contre tous cette étiquette de féministe est nécessaire pour toutes, pour disposer librement de notre Corps, de nos vies et envies.

Au delà de cette question du féminisme, l'auteure nous confie ses réflexions sur la race, les préjugés sociaux, notre vision du danger, notre rapport à notre corps, aux apparences des autres, conditionnés par notre culture commune, mais sans condamner ou juger les actes d'autrui. Elle s'attache également à détailler les apports de la culture populaire et comment celle ci dessert un bon nombre de causes.

Effectivement et finalement, mais cette partie est minoritaire dans l'ouvrage, l'auteure nous confie comme elle s'assume, assume ses étiquettes ses contradictions et surtout s'efforce à chaque instant de prendre consciences de se préjugés pour s'en affranchir et s'efforce également de faire preuve de compassion pour tout le monde.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui m'aide énormément à pousser plus loin mes réflexions personnelles sur beaucoup de sujets. Cela m'aide construire la personne que je souhaite être, avec toutes ses qualités et ses défauts, en tout cas qui se doit de s'attacher l'étiquette et la côte male taillée de féministe quitte à en être un piètre représentant.

Ce qui me déçoit énormément dans ces chroniques c'est leur désespérante actualité, malgré les critiques dythirambiques que des journaux populaires en ont fait. Il semble que le livre à loupé son objectif car certains sujets (tous ?) n'ont pas du tout évolué voire ont régressé.
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L'idée de ce livre est super : mieux vaut être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout ! La 1ère partie, qui évoque la vie de l'autrice, m'a ennuyée. Par contre la 2ème partie est très intéressante. Elle analyse des oeuvres de la pop-culture : des films que l'ont a tous.tes adoré comme la couleur des sentiments, ou des musiques sur lesquelles ont à tous.tes dansé comme celles de Robin Thicke, et en donne une lecture pertinente notamment sur la place des afro-américains dans les films. Un livre auquel je repense souvent !

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J'ai eu peur au début car les premiers articles étaient un peu inégaux avec par exemple un article sur le Scrabble qui m'a perdue.

Le point fort selon moi est le fait que c'est déculpabilisant. Comme le titre le suggère, l'autrice ose dire qu'aucune féministe n'est parfaite. Elle annonce la couleur dès le début, on peut être aussi engagée que l'on veut, ça n'empêchera pas d'aimer ponctuellement des choses qui ne collent pas avec nos convictions et surtout on évolue, certaines choses qu'on n'avait pas vues à l'époque comme problématique l'étaient et ce n'est pas grave, ça fait parti du cheminement. Autre point qui m'a beaucoup intéressée est le traitement de la convergence des luttes. Elle met beaucoup de nuances, il n'y a pas de monopole d'une minorité face à un problème/ une discrimination. A chaque discrimination dont elle parle, elle ose dire que ce point est commun aux minorités x, y, z et que ce point est plus spécifique à w. On a des nuances et je trouve que le résultat est plus englobant que l'idée de tout séparer, chacun dans sa boite ou de vouloir regrouper à tout prix tout le monde dans le même panier. C'est un intermédiaire qui me convient bien.

Chaque point abordé l'est à travers la représentation dans la pop culture. Elle décortique ces représentations de manière intéressante mais il vaut mieux avoir les références pour tout comprendre.
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A l'opposé d'une lutte trop longtemps confisquée par une élite blanche hétéro occidentale donneuse de leçon, il y a le besoin de se sentir représenté.e quand d'autres facteurs de discrimination par rapport à la norme entrent en jeu, tout en n'oubliant pas qu'on jouit toujours de privilèges par rapport à d'autres individus et qu'en prendre conscience, c'est le premier pas à faire. Et à partir de là, faire de son mieux. C'est tout le propos du livre. « Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être féministe du tout. » écrit Roxane Gay.
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Quel dommage que la structure du livre desserve cette réflexion personnelle, fine et piquante du parcours difficile des femmes dans la société actuelle. Une vue bien souvent très différente et peut-être plus réaliste que ceux tenus dans de nombreux écrits féministes. Entre essai sociologique émaillé de nombreuses références variées et témoignage autobiographique en flash sur des moments clés de sa vie. Les références de culture pop et d'articles étant le plus souvent anglosaxonnes et non accessibles, difficile de se faire sa propre opinion quant aux analyses proposées, certaines étant posées de manière très péremptoires.
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Roxane Gay passe au crible séries, films, articles journalistiques et production littéraire, et livre une réflexion foisonnante sur le féminisme, mais aussi la condition des minorités ethniques aux États-Unis et en Occident. le résultat donne une grande diversité de chapitres, comme de mini-essais, regroupés par thématique. Et une conclusion : accepter une pluralité de points de vue autour du féminisme paraît indispensable pour mener à bien le combat pour l'amélioration de la condition des femmes.

Malgré tout l'intérêt que j'ai pour ces questions et pour le travail de l'autrice, j'avoue m'être un peu perdue dans ce livre. Sans doute est-ce lié aux nombreuses références états-uniennes, que je ne maîtrise pas toujours.
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