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sur 178 notes
Ce n'est un secret pour personne : je me considère comme féministe. de toute manière, je vois mal comment on pourrait ne pas être féministe, puisque, par définition, cela signifie vouloir l'égalité entre les hommes et les femmes. Ce qui me semble assez normal, comme demande.

Le titre de cet ouvrage m'a donc tout de suite interpellée. de plus, quand j'ai vu qu'il parlait de racisme, de culture... Je ne pouvais qu'avoir envie d'en savoir plus.

Et, à ma lecture, j'ai été touchée, j'ai appris des choses, j'ai réfléchi.
Je savais certaines choses, j'étais consciente d'autres, mais j'avais également une vision superficielle de certains points. Ce livre rappelle des notions : on est tous des privilégiés. Si vous avez accès à un ordinateur pour lire cette chronique, si vous savez lire, vous êtes une personne privilégiée !
Il peut être très bien de le lire pour dessiller un peu les yeux sur les conditions de vie d'autres que vous.

L'autrice rappelle aussi, au cas où le faudrait, qu'on peut être féministe, et aimer les comédies à l'eau de rose ou les tenues affriolantes. Et elle touche aussi du doigt tout ce qu'on accepte parfois et qui nous met mal à l'aise, ce qu'on regroupe maintenant sous l'appellation "culture du viol" et qu'on est censé·es tolérer sous peine de passer pour des personnes grincheuses (je pense ainsi à ses lignes à propos de la chanson Blurred Lines qui m'a toujours dérangée et dont je me suis toujours demandée comment elle pouvait être ainsi produite).

Le livre se lit très facilement, par petites touches. Son ton est léger. L'autrice ne se prend pas au sérieux, même si son fond pourrait l'être. Son humour un peu caustique et sa légèreté contrebalancent efficacement des passages nettement plus profonds, qui font parfois très mal. Mais, surtout, il invite à dépasser ses préjugés et, rien que pour cela, il mérite d'être lu.
Lien : https://made-in-mel.blogspot..
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Je ne pensais pas avoir suffisamment de connaissances sur la société américaine et sur le féminisme pour appréhender totalement les réflexions et analyses de Roxane Gay.
J'avais tort, car l'autrice aborde de manière très claire le féminisme, en se basant avant tout sur ses propres expériences et sur différents faits sociétaux qu'elle prend le temps d'expliquer.
Ces différentes réflexions très intéressantes et parfois percutantes m'ont permis de m'interroger et de réfléchir à mon tour sur certaines des thématiques abordées.

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Mon avis sur Bad Feminist est assez mitigé. Pour faire bref, je l'ai trouvé très décousu, trop centré sur la culture US, et parlant finalement assez peu de féminisme… Même si les réflexions de Roxane Gay sont intéressantes, elles restent par ailleurs loin d'être novatrices.

Il faut dire que, de base, le titre ne m'inspirait pas. Une Bad Feminist, kezako ?! Parce qu'il y a des bons et des mauvais féministes…?! J'avais déjà du mal avec le concept, mais en lisant ce livre, je n'ai pas été plus éclairée. Si être une mauvaise féministe c'est se montrer parfois soumise au lit, ou se maquiller, on ne va tout de même pas très loin dans la réflexion ! J'ai trouvé que globalement, les réflexions de l'autrice n'étaient pas très novatrices, assez brouillonnes; leur seul mérite est de m'avoir conforté dans mes propres idées sur le féminisme.

Mais le gros souci du livre, selon moi, c'est qu'il parle de beaucoup de choses autres que le féminisme. Et ces thèmes, censés être parallèles voire complémentaires du thème du féminisme, prennent le pas sur le thème principal. L'autrice va nous parler notamment du racisme et de la multiculturalité (je vous avoue, je n'ai plus les autres thèmes en tête…). Alors, oui, ce sont des réflexions intéressantes, mais ce ne sont pas des thèmes que je souhaitais découvrir, et j'ai eu l'impression d'avoir été en partie flouée par le titre. Ajoutez à cela une multitude de références US sur lesquelles se base l'autrice pour illustrer ses propos, des références séries ou politiques qui sont assez méconnues en France, et je me suis retrouvée un peu plus perdue…

Vous l'aurez compris, je suis assez mitigée sur Bad Feminist. J'ai trouvé un intérêt dans ma lecture, car il est toujours intéressant de confronter ses idées avec celles de quelqu'un d'autre à travers un livre, mais le résultat reste très brouillon, trop épars, et insuffisamment novateur pour moi. Je lirai donc Roxane Gay côté fiction la prochaine fois !
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Le titre et la quatrième de couverture était très affriolante, mais le contenu l'est moins. Ce recueil d'essais est très inégal, et surtout très tourné vers les États-Unis, sans que la maison d'édition ai fait un travail pour la compréhension. L'auteure parle de sa vie et a des fulgurences intellectuelles dans l'analyse du racisme et du sexisme, mais elle traite de séries peu connues en France. Je n'ai même pas réussi à le terminer.
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Le postulat de départ "il n'y a pas de petit ou grand féminisme, chacun fait sa part, arrêtons les hiérarchies" est plutôt une bonne idée. C'est ce qui m'a poussé à acheter ce livre.
Il regroupe des chroniques que Roxanne Gay avait publié dans la presse. Sauf qu'arrivée à la moitié du livre, je me suis demandée où elle voulait en venir et si elle allait répéter toujours la même litanie sans jamais proposer "sa" solution.
Je pense aussi que le livre est trop tourné vers la culture de Twitter, des séries américaines etc. de la culture américaine tout bonnement.
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Citée par Mona Chollet dans "Sorcières", la voici la voilà dans ma PAL : Roxane Gay! Avec son recueil "Bad feminist", l'autrice américaine revient sur le quotidien des femmes, des noirs, des gros, des victimes d'agressions sexuelles et même des joueurs de Scrabble. Et c'est tout l'intérêt du propos, elle est une mauvaise féministe car elle elle n'est pas essentialiste. Au contraire, elle magnifie l'individu dans ses contradictions et donc son humanité. Sans prosélytisme mais un militantisme certain, elle s'interroge et nous interroge sur la culture -avec des références qui échappent parfois aux Européens, mais là je chipote- , nos petites actions quotidiennes qui nous définissent finalement sociopolitiquement parlant.
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Bad Feminist est un recueil de différents essais féministes. Il balaie tout un panel de thématiques variées et complètes.

Roxane Gay dit les choses posément, sans être moralisatrice ni juger. Comme elle le dit dans son titre et dans le premier chapitre, elle est une “mauvaise féministe”, c'est-à-dire qu'elle est féministe à son échelle, sans être parfaite.
Oui, on peut être féministe et écouter du rap misogyne.
Oui, on peut être féministe et se raser les jambes ou se maquiller.

Les mots de Roxane Gay font un bien fou, je m'y suis totalement retrouvée. A toujours essayer d'être la plus juste et la plus proche des convictions féministes, je m'y perds parfois. C'est dur de respecter à la fois mes convictions féministes et ce que j'aime. Et je finis par culpabiliser de céder aux diktats de beauté de la société ou de danser sur une chanson aux paroles sexistes.

Les mots de Roxane Gay permettent de se déculpabiliser. Ce n'est pas parce qu'on se rase les jambes qu'on n'est pas féministe. On l'est à son échelle. Il y a une pluralité dans le mouvement qui fait qu'on partage toutes et tous les mêmes idées, mais que chacun l'applique selon sa personnalité et ses convictions personnelles. Il n'existe pas de guide ultime de la Féministe Parfaite.

Les nombreuses références à la pop culture de Roxane Gay sont un plus. Qu'elles soient littéraires (La couleur des sentiments) ou audiovisuelles (Girls, Django Unchained, Twelve Years a Slave…), l'autrice apporte un éclairage nouveau. Elle permet d'ancrer son argumentation en nous parlant de choses que l'on connaît.

Au cours de ces 400 et quelques, elle aborde TOUT : la culture du viol, l'avortement, le poids, la politique, le manque de diversité dans les séries et les films… Ce recueil d'essais est très complet puisqu'il permet de faire le tour de tous les problèmes auxquels sont confrontés les femmes.
Même si parfois quelques passages sont un peu longs, malgré le fait que Roxane Gay parle de choses que l'on sait déjà, elle apporte un regard neuf et lucide sur les questions féministes.

Lien : http://mybooksntea.wordpress..
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Je voulais depuis longtemps lire un essai de Roxane Gay et ce d'autant plus que son essai Hunger avait été une des recommandations du club de lecture féministe d'Emma Watson.

Bad Feminist est un livre qui a été salué par la critique aux Etats-Unis, un livre qui permet d'appréhender différemment la notion de féminisme, qui permet de voir que le féminisme n'empêche pas de se maquiller, de regarder des comédies romantiques. Roxane Gay démontre que le féminisme est une notion beaucoup plus large et universelle qu'une simple attitude.

Cet ensemble de chroniques est vraiment très intéressant à lire car c'est à la fois un portrait ingénieux de notre époque, une réflexion approfondie sur les femmes, sur les stéréotypes, sur la culture. C'est un essai qui nous permet de se poser les bonnes questions, de percevoir le monde sous un nouvel angle. Un essai qui fait aussi appel à la tolérance et à une faculté à l'introspection personnelle, à la remise en question mais aussi à la confiance en soi.

Beaucoup de sujets sont ainsi traités et alors que le genre de l'essai n'est pas forcément mon genre préféré, j'ai pris grand plaisir à suivre les réflexions, les analyses, les pensées de Roxane Gay. C'est une voix incontournable du féminisme, une voix importante et qui apporte sa propre pierre à l'édifice, à ce combat pour l'égalité entre tous.

En définitive, un essai important et très intéressant que je recommande !
Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Je ne m'attendais pas à ce que ce livre soit une compilation d'articles et d'essais.
J'ai trouvé l'ensemble très inégal et la réputation du livre énorme par rapport ce que j'y ai trouvé.
Je suis déçue.
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Je tiens en premier lieu à remercier Babelio et les éditions Points pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage dans le cadre d'une Masse Critique.

A tous ceux qui se disent "féministes" : lisez-le ! Et à tous ceux qui se disent "non féministes" : lisez-le aussi, peut-être même que je vous y encourage encore davantage ! A ceux qui s'intéressent au racisme, à la multiculturalité : lisez-le ! Et à tous les autres... lisez-le !
Mais ne vous y méprenez pas, ce livre ne traite pas que de féminisme malgré ce que son titre (non représentatif de son contenu selon moi) laisse suggérer. Durant la première moitié du livre, je me suis même demandé quel était le lien entre le titre et le contenu du livre ; mais comme je n'avais pas d'attente particulière le concernant avant d'en commencer la lecture, cela ne m'a pas posé de problème.

Très accessible, cet ouvrage regroupe des écrits qui ont d'abord été publiés dans The Guardian ou sur le site The Rumpus. C'est donc une compilation de textes, ce qui explique l'absence de fil conducteur dans l'ouvrage. Roxane Gay y rappelle que défendre l'égalité des sexes n'empêche en aucun cas de vivre et d'assumer ses contradictions. Les sujets abordés sont multiples : les discriminations (de sexe, genre, race et poids), la représentation des femmes, des noirs, et des femmes noires dans la pop culture, l'amitié entre femmes...
L'absence de structure vraiment "cohérente" pourrait surprendre le lecteur mais pour ma part, j'ai aimé pouvoir le lire de manière décousue et je me suis totalement laissée porter par les pistes de réflexion apportées (j'ai particulièrement aimé l'analyse qui était faite des séries).

C'est une lecture qui fait vraiment du bien, qui invite à la réflexion et qui décomplexe. J'ai pris conscience en le lisant - non pas que je ne le savais pas, mais je ne m'étais jamais interrogée en ces termes-là avant d'y être invitée par cette lecture - que le féminisme n'est pas une attitude, c'est un état d'esprit, une démarche, des convictions. Il faut "avoir conscience". Ca vient du coeur d'abord, de la tête ensuite, des actes et des paroles enfin. A chacun de faire ce qu'il peut avec ce qu'il est et ce qu'il veut être.

«Quels que soient mes problèmes avec le féminisme, je suis une féministe. Je ne peux pas et ne veux pas nier l'importance et l'absolue nécessité du féminisme. Comme la plupart des gens, je suis pleine de contradictions, mais je ne veux pas non plus qu'on me traite comme de la merde sous prétexte que je suis une femme. Je suis une mauvaise féministe. Je préfère être une mauvaise féministe que ne pas être une féministe du tout " (Roxane Gay)

Pour clore ma critique, j'apporte un bémol cependant concernant la traduction française. Je ne l'ai pas lu en anglais puisque je l'ai découvert avec cette version-là mais peut-être que je me laisserai tenter par la VO car la traduction laisse à mon sens vraiment à désirer...
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