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Cycle Drenaï - Romans tome 8 sur 11

Karim Chergui (Traducteur)
EAN : 9782352940104
341 pages
Bragelonne (24/11/2006)
4.11/5   284 notes
Résumé :
La prophétie était sans équivoque. A la mort des trois rois, le monde serait plongé dans le chaos, et tous les démons bannis au cours des âges réapparaitraient pour que règnent les ténèbres.
Deux des rois sont morts. Le troisième, qui va bientôt naître, est pourchassé par les Cavaliers Démons : les Krayakins, seigneurs des morts-vivants.
Toutes les forces du mal, plus terrifiantes les unes que les autres, traquent la reine enceinte jusqu’aux yeux dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai eu l'immense chance de recevoir Les guerriers de l'hiver en participant à Masse Critique, et je remercie Babelio pour ce cadeau. Recevoir un roman de Gemmell lors de ma première participation, c'est plus que je ne pouvais espérer !


Les guerriers de l'hiver prends chronologiquement place après La quête des héros perdus, environ 300 ans après Légende. Mais il n'est quasiment pas relié aux évènements précédents. En effet, la fin de la quête des héros perdus nous laissait avec les deux petits-fils jumeaux de Tenaka Khan, et la promesse d'une guerre à venir. Dans Les guerriers de l'hiver la guerre de Jumeaux est citée lors d'une discussion entre Nogusta et Dagorian sur les Trente : « Ils n'ont plus de temple depuis la guerre des Jumeaux » laquelle semble avoir eu lieu de nombreuses années auparavant.


Ici, l'empire Drenaï a vaincu l'armée Ventriane et l'empereur Skanda règne sur l'empire. Il épousé Axiana, une princesse Ventriane, enceinte de lui, et il a pardonné à l'armée qui est maintenant sous ses ordres. Maintenant, Skanda renvoie ses plus vieux guerriers chez eux, à Drenan, avec une pension et un bout de terrain. Trois d'entre eux : Nogusta, Bison et Kebra, vont sans s'en rendre compte être pris au coeur d'une bataille des plus importantes.


Ici, l'ennemi n'est pas un peuple, mais une race démoniaque qui veut envahir le monde. Pour cela, Anharat, seigneur des démons, veut réaliser une prophétie : à la mort de trois rois, les démons marcheront sur terre et les ténèbres règneront. Nos trois héros se retrouvent au coeur d'une quête qui ne les touche en rien et qui semble perdue d'avance. Une fois de plus, l'avenir du monde dépend de vieillards en qui personne ne croit, et ils devront affronter des ennemis bien plus puissants qu'eux.


Assez rapidement, deux des trois rois de la prophétie meurent, et Axiana porte en elle le troisième. La ville est sous l'emprise des démons, sous forme d'ectoplasmes invisibles qui, le soir venu, possèdent les hommes et exacerbent leurs pires émotions pour leur faire commettre l'irréparable. Tous ceux qu'elle croyait ses amis et protecteurs la recherchent et elle n'a d'autre choix que de s'enfuir loin de la ville d'Usa aux cotés de Dagorian, un jeune soldat, et d'Ulmenetha, sa suivante qui est aussi prêtresse. Leur chemin finira bien assez tôt par rencontrer celui de Kebra, Nogusta et Bison.


Je crois que c'est la première fois que Gemmell a de si nombreux « héros » qui finissent par se rencontrer après avoir suivi leur propre chemin une partie du roman. On suit, tout d'abord, les trois vieux guerriers :


Kebra, qui est un archer, et le meilleur qui soit. Il a cinquante six ans et est celui qui semble le plus serein sur son age, même si la baisse de sa vue lui fait terriblement mal. Il est doux, calme et posé, de bons conseils et capable d'écouter, mais il déteste le contact et la proximité. C'est un personnage tourmenté, mais cependant très prévenant et compréhensif. Il va tisser des liens forts avec d'autres personnages du roman.


Bison, un guerrier de plus de 60 ans toujours près à se battre. Il m'a beaucoup rappelé Druss dans sa description physique : c'est un colosse, une brute épaisse, une montagne de muscles. Mais la ressemblance s'arrête ici. Là où Druss est juste extrêmement bourru, Bison est grossier, mal élevé, il manque d'honneur, c'est une brute, il n'est pas bien malin, il est vulgaire et a un comportement déplacé la plupart du temps. Pratiquement tous les personnages du roman ne l'apprécient pas, même ses deux amis les plus proches. Mais c'est un personnage bien plus profond que ça, et on le découvre au fur et à mesure du roman. Je l'ai adoré.


Et enfin, Nogusta, un Noir qui a longtemps souffert de racisme, et qui malgré la cinquantaine passée est toujours un combattant exceptionnel, une machine à tuer, même s'il n'est plus ce qu'il était. C'est un personnage énigmatique, dont le passé nous est révélé par bribes tout au long du livre. Il possède un talisman, un médaillon autour du cou qui lui donne le pouvoir du troisième oeil. Il a des visions plus ou moins précises du futur. Ce talisman est un héritage familial qui remonterait jusqu'à un ancêtre bien particulier, qui pourrait changer la donne...On peut voir une représentation du talisman de Nogusta, sur la couverture réalisée par Didier Graffet (un des meilleurs illustrateurs de fantasy avec Todd Lockwood selon moi !)


On découvre ensuite d'autres personnages, à peine plus en retrait que les trois héros, tels que la reine Axiana, femme de l'empereur Skanda, ainsi que sa suivante Ulmenetha, deux personnages qui vont être au coeur de l'intrigue, et vont devoir s'adapter à la situation. La reine, habituée à être servie, va devoir revoir son jugement sur les gens qui l'entourent, et Ulmenetha quant à elle, va changer d'un point de vue plus... mystique. On découvre aussi Dagorian, jeune officier ayant rejoint l'armée un peu contre son gré, à la mort de son père soldat. le jeune homme, bien que doué, aurait préféré continuer sa formation de prêtre. ( /!\mini spoiler : J'aurais cru que Gemmell allait créer une histoire d'amour entre lui et Axiana, l'amour étant toujours une de ses thématiques principales, mais il a réussi à me surprendre. /!\ ) Il y a aussi Antikas Karios, premier officier de l'armée de Skanda, un des meilleurs épéistes de l'univers de Gemmell. Nogusta avoue ne pouvoir le battre même au meilleur de sa forme. Il est un personnage assez noir mais que l'honneur guide à chacun de ses pas, et je préfère laisser le suspens sur son rôle dans l'histoire. On rencontre aussi Kalizkan, un sorcier très apprécié du peuple, qui va se révéler bien plus important qu'il n'y paraît au premier abord, ainsi que Malikada, prince ventrian et parent de la reine. Enfin, Conalin, Pharis et Sufia, trois enfants qui semblent très secondaires au premier abord, mais qui ont leur importance.


Je vais m'arrêter là, avant de trop en dévoiler sur ce roman. Je finirai juste par dire qu'il n'y a pas de doute, c'est un Gemmell, la trame principale est celle dont on a l'habitude. Et pourtant, j'ai trouvé ce roman très différent des autres de la saga Drenaï, il m'a semblé bien plus sombre, probablement du fait que la magie noire (dite sanglante) et le monde démoniaque sont plus présents que dans les autres romans. J'ai encore été surprise et j'en ai été ravie, et je recommande ce roman auquel je donne la note maximale sans aucune hésitation !
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle !" Les Guerriers de l'Hiver"(1996) est souvent brocardé par certains spécialistes ayant pignon sur rue comme le remake de "La Quête des héros perdus" (1990). Les 2 romans se terminent après une cavale par le siège d'un lieu fortifié abandonné…
Mais tout le reste diffère très largement !
- Nogusta serait un clone de Charéos :
Les 2 personnages sont maîtres d'armes, vieux et désabusés… là s'arrête la comparaison !
Charéos est le Comte de Bronze en exil hanté par le fait qu'il a trahi son père adoptif Attalis et qu'il a été trahi par son épouse Tura.
Nogusta est à l'image du Païen du "Roi sur le Seuil", un gigantesque bras d'honneur à tous les racistes du pays de sa Gracieuse Majesté.
On peut le voir comme un héros tout droit sorti d'un film de blacksploitation. On peut le voir comme un Maximus avant l'heure.
Il est hanté par le massacre de toute sa famille et par son don de voyance : il connaît à l'avance la fin de tout ceux auxquels il tient et ne sait jamais si c'est ce qu'il va faire ou ne pas faire qui va les conduire à leur perte. D'où le côté renfermé et fataliste du personnage.
- Kebra serait un clone de Finn :
Déjà ils sont tous les 2 sortis du moule des nombreux héros archers de DG (Flécheur, Wulf, Eskodas… et tant d'autres !)
Finn était un misanthrope assumant pleinement son homosexualité.
Kebra est un personnage qui a beaucoup d'amour à offrir, mais de par son passé il n'est plus apte à en recevoir.
- Bison serait un clone de Beltzer :
Force est de reconnaître qu'au niveau physique et psychologique ils sortent tous les 2 du même moule.
Beltzer est un géant au coeur d'or fatigué, dépressif voire suicidaire. Issu d'une famille nombreuse qui ne lui a jamais témoigné le moindre amour, il ne vit que dans l'espoir de revivre à nouveau les instants de gloire qui ont fait de lui une personne à part entière.
Bison est plus un bon vivant, un grand enfant qui refuse d'accepter la fatalité des années. C'est un personnage beaucoup plus positif.

Les Guerriers de l'hiver peuvent davantage être lus comme le prototype de "Waylander III" (2000) : le Dieu-démon, le sortilège de popularité, le bestiaire fourni, les aspects horrifiques, la guerre des mondes, les épées-tempête… Car si on ajoute les boules de feu, les sortilèges de protection et tutti quanti c'est un roman très high fantasy que nous offre là DG. Les nombreuses allusions à Gorben et Bodasen pourraient faire de ce retour en Ventria un revival de "Druss la Légende" (1993).
Mais c'est en fait beaucoup plus subtil que cela :
- Skanda l'empereur conquérant à la blonde chevelure qui veut marier occident et orient est le sosie d'Alexandre le Grand
- les Illohirs, qui comptent parmi eux dryades, faunes et cie, luttent pour trouver leur propre terre d'accueil (j'ai tout de suite pensé aux nombreuses créatures des oeuvres de l'auteur américain francophile Greg Keyes)
- le héros principal qui est un passionné de chevaux…
Feu d'Etoile est une figure allégorique : promis à l'abattoir, il revit peu à peu avant de sauver le monde en réussissant l'impossible.
Titan était un figure allégorique : l'étalon thrace était victime de la même tumeur que Parménion et de la même folie qu'Alexandre.
Difficile dans ces conditions de ne pas songer au diptyque du "Lion de Macédoine" (1990-1991) !

La mise en place du roman est vraiment très riche : on commence par de la fantasy militaire avec Nogusta et Banelion, puis on enchaîne avec des complots tout en savourant un triple tournoi d'escrime, de lutte et de tir à l'arc (digne des "Archers" de Thorgal celui-là). On poursuit ensuite en mode thriller avec les investigations de Dagorian et Zani avant de tomber dans le survival-horror. Cette partie assez courte est très réussie : c'est ce que j'ai envie de voir en fantasy (et j'écris un livre dans la même veine d'ailleurs).
La 2e partie du roman est classique, DG reprenant pas mal de leitmotivs de ses westerns médiévaux lors de la fuite des survivants. Mais à l'image de "Dark Moon" écrit en (1996), "Les Guerriers de l'hiver" est un hymne à la tolérance. Plus encore c'est une célébration de la vie sous toutes ses formes : « de cette vie à la suivante » pourrait être le leitmotiv du roman. Et DG se donne bien du mal pour éviter le manichéisme : les Illhorirs sont plus des créatures qui luttent pour leur survie que des créatures démoniaques. Avec le final j'ai pensé aux "Hordes" de Laurent Genefort, mais la référence est logiquement "Doctor Who".

Plus abouti, mieux construit et mieux écrit que "La Quête des héros" perdus (ainsi peu de deus ex machina font avancer l'intrigue, le fantôme du sorcier et le souvenir d'Emsharas agissant plutôt assez indirectement), le présent roman n'est pas forcément plus efficace :
- l'hommage à Val Gemmell à travers le personnage d'Ulmenetha est visible comme le nez au milieu de la figure
- le personnage de la reine Axiana est une véritable cruche qui n'apporte pas grand-chose à l'intrigue
- comme dans "Waylander III", les whodunits font long feu et donc ne sont pas très palpitants
- il s'agit d'un roman decrescendo : après le survival horror d'Usa on se concentre sur la cavale des fuyards en oubliant le Loup blanc (on devine que c'est pour mieux le faire réapparaître par la suite, mais la bataille tant espérée n'a pas lieu et on s'en sort par une pirouette, très humaniste certes, mais une pirouette quand même qui a failli gâcher les moment de gloire de certain de nos héros)
- pour aller au bout de son ambition le livre aurait du faire au moins 600 pages ce qui n'est pas le cas !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Puisque l'hiver 2012-2013 fut long et dur (huuum), les Guerriers de l'Hiver vont vous le faire trépasser et instaurer le règne du soleil !

Que nenni ! Rien à voir, en fait. Ce roman se passe environ 300 ans après Légende mais vous pouvez le lire sans avoir lu les autres.

Originalité ? Les héros de ce livre sont loin d'être des jeunes premiers, tout beaux, tout chaud, tout fringants... Ce sont plutôt des vieux de la vieille.

L'originalité de ce roman vient aussi du fait qu'il ne faut pas trouver un quelconque objet magique surpuissant ou tout autre brol de vie éternelle.

Trois personnages principaux : nos vieux guerriers grisonnants à l'arthrite rhumatismale grandissante...

Nogusta (un Noir qui a longtemps souffert de racisme) est un personnage profond, torturé par un passé sanglant - le massacre de sa famille - comme bon nombre de personnages chez Gemmell. Malgré la cinquantaine passée, il est toujours un combattant exceptionnel, une vraie machine à tuer, même s'il n'a plus l'énergie de ses 20 ans.

Kebra est le plus calme et le plus doux, mais l'Agecanonix - maladie terrible - lui fait diminuer sa vue, ce qui est gênant lorsqu'on est archer. Il a toujours de bons conseils, est capable d'écouter comme un psy - les honoraires en moins - mais déteste le contact et la proximité.

Bison (tiens, une vieille connaissance !), c'est la montagne de muscle. Il ne possède pas de blog, mais tout comme notre compatriote babelien, c'est un bon vivant. Il aurait pu ressembler à Druss...

"Aurait pu" parce que le Bison de Gemmel, contrairement à Druss, est vulgaire, grossier, mal élevé et parfois même obscène (Druss était juste bourru). Personne au monde ne l'aime, pas même ses deux amis - un comble, non ? - alors qu'il est d'une loyauté et d'un courage sans borne.

Mon avis négatif sur Bison changera au fur et à mesure du roman, lorsque je découvrirai des bribes de son passé, comme pour les autres papys flingueurs. Gemmell est fort pour nous faire apprécier des personnages à priori détestables.

Nos trois héros n'ont pas chômé dans leur vie, ont mené des tas de batailles et apprécieraient profiter de leur plan épargne pension.

Pas de bol, c'est la crise, alors, pour les charentaises et les pieds devant le feu de bois, on repassera !

Les voilà obligés de courir les chemins en prenant des risques pour sauver un enfant...

Pas de quête, mais une fuite (embêtant, quand on vieilli, les fuites) pour survivre, poursuivis par d'horribles démons !

Démons, qui, d'après les Légendes (Wiki n'existait pas encore) ont été bannis de la Terre par un des leurs !

Malgré leurs licenciements, ils marcheront à nouveau sur la terre si trois rois sacrifiés meurent, entraînant un nouvel âge de ténèbres. Pire que la crise, tiens !

Et ? Deux rois sont morts et le dernier, c'est l'enfant qu'il doivent protéger.

Petit détail : il encore dans le ventre de la reine Axiana qui a pris la fuite et sera donc secourue par nos trois soldats à la retraite.

Si les personnages "principaux" sont fouillés, travaillés, torturés, intriguant et attachants, le reste souffre d'un manque de descriptions, de travail et les finitions sont bâclées, en particulier la reine.

La plume de Gemmell reste fidèle à elle-même : facile à lire, précise et incisive, envoûtante. Elle vous fait passer un bon moment de lecture sans se prendre la tête et les combats sont remplis d'action, de réalisme et d'adrénaline, sans oublier l'hémoglobine.

Bon, ok, ils se battent contre des démons... le réalisme est un peu "moindre" que face à des méchants de chair et d'os, mais il n'y a pas que des démons non plus.

A l'heure où les patrons considèrent qu'à 30 ans vous êtes vieux, le roman de Gemmell fait fort : l'avenir du monde dépend de vieillards - en qui personne ne croit - et ils doivent affronter des gros démons bien plus puissants qu'eux et bien décidés à reprendre leur marche dans le Monde.

Et les papys vous prouverons qu'ils ont de l'énergie à revendre !

Ce n'est pas un roman "fabuleux" ou "révolutionnaire", mais il se laisse lire et c'est tout ce que je lui demandais.

Pour ceux qui aime l'héroïc-fantasy avec des héros non conventionnels.

Qui à dit "de la gériatrique-fantasy" ??

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Et oui, je ne me lasse jamais des livres de Gemmell.

Celui-ci se situe chroniquement trois siècles après Légende (l'un des héros se vante même, à tort, d'être le descendant de Druss).

C'est un roman de fantasy classique qui, même s'il ne révolutionne pas le genre, fait preuve de la même originalité que La quête des héros perdus.

Ici, pas de jeunes héros fougueux, ou d'objet surpuissant à trouver. Tout comme dans le roman précédemment cité, les héros sont très âgés et ont déjà menés leurs quotas de batailles et aspirent (presque) tous à une fin de vie paisible.

Pourtant, ils n'hésiteront pas à mettre cette vie en jeu pour sauver un enfant à naître.



Comme dans beaucoup de Gemmell, le fil conducteur est une fuite pour la survie, avec de terribles poursuivants, ici des démons.

Démons, qui selon les légendes ont été bannis de la Terre par un des leurs et qui, à la mort de trois rois sacrifiés, marcheront de nouveau sur le Terre, entraînant un nouvel âge de ténèbres.

Très vite, deux des rois meurent et le seul restant est encore dans le ventre protecteur de la reine Axiana. Poussé par Dagorian, un jeune soldat et sa suivante Ulmenetha, elle prendra la fuite et sera secouru par les trois soldats à la retraite : Nogusta, Bison et Kebra.



Les personnages, au moins les principaux, c'est à dire le trio de soldats retraités, sont fouillés et attachants.

Nogusta est le type même du héros gemmellien : profond et torturé par un passé sanglant (dans son cas, le massacre de sa famille). Je le vois comme le coeur du groupe.
Kebra est un peu l'esprit du groupe. D'un naturel serein, il déplore la perte croissante de sa vue, diminuant ses capacités d'archer.

Bison, lui est le muscle du groupe. Bon vivant, simple (dans tout les sens du terme), vulgaire, obscène. Nul ne le porte dans son coeur, pas même ses deux amis et pourtant il est d'une loyauté et d'un courage à toute épreuve.

Le reste des personnages est un peu plus léger, je trouve et aurait mérité un peu plus de finition, en particulier la reine.



Au final, sans être révolutionnaire, c'est tout de même un très bon roman. La plume de Gemmell est toujours aussi efficace : fluide et incisive, emportant le lecteur dans un torrent d'action et d'adrénaline.

Il y a forcement énormément d'action et de combats, détaillés avec un grand réalisme (si on occulte le fait que des démons sont opposés au héros).

Comme chaque livre de Gemmell, je ne saurais que trop conseillé la lecture à ceux qui aime le coté héroïque de l'héroïc-fantasy.
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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J'ai encore pris un méga-pied à la lecture de ce, euh, énième tome du cycle Drenaï. (Oui je ne sais plus où j'en suis...)
J'ai un gros faible pour les héros vieillissants au sens moral sur-développé, depuis que je lis du Gemmell. étant bientôt moi-même sur la pente descendante, je ne sais pas si c'est lié, mais vraiment je suis fan. (Je ne crois pas car il y a pas mal de fans bien plus jeunes que moi !)
Même si Bison tape un peu sur les nerfs en début de bouquin, il s'avère très attachant par la suite, avec une (plusieurs ?) scène dantesque tout à fait surprenante dont je ne dirai rien parce qu'il faut les lire, ces bouquins, pour en apprécier la substantifique moelle ! Et toc !
Nogusta, Kebra, le Loup Blanc, mais qu'ils sont beaux tous ces vieux, tous ces vétérans, nondizou !
Le style est toujours aussi bon, c'est du Gemmell, quoi, et vraiment de l'excellent ! Très bien traduit qui plus est, on oscille entre rires et larmes en permanence.
De plus, si jusqu'à la moitié du bouquin on se demande quel est donc ce manichéisme si peu gemmellien qui ressort, on se rend compte en bout de course que finalement, bah non, il ne l'est pas tant que ça, manichéiste, ce livre. On passe du noir et blanc aux niveaux de gris, d'une façon "toute naturelle", en plus. C'est fort, c'est épique (malgré (comme d'habitude) une fin trop rapide), c'est beau, c'est un hymne à la vie et à la tolérance, tout plein d'émotions, c'est du Gemmell ! Lisez-en !
En lisant d'autres avis très fouillés, j'ai l'impression que je laisse de côté tout sens critique quand je me plonge dans un livre de Gemmell, pour juste me laisser porter par l'aventure. Et dans le fond, c'est ça que je demande à un bon bouquin. Juste et simplement ça...
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critiques presse (1)
Elbakin.net
29 mai 2015
Les fans devraient être comme toujours plus que satisfaits.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
- Il existe une vieille légende. Je ne suis pas impartiale à son sujet. Au début, les anciens dieux ont créé un troupeau d'animaux parfaits. Ils avaient quatre pattes, quatre bras et deux têtes. Et leur bonheur était absolu. Les dieux ont posé leurs regards sur cette félicité et en sont devenus jaloux. Alors un jour, le chef des dieux a lancé un puissant sortilège. Et, en un instant, tous ces animaux ont été coupés en deux et dispersés à la surface du monde. Désormais, chaque animal n'avait plus qu'une seule tête, deux bras et deux pattes. Et ils étaient éternellement voués à parcourir la terre à la recherche de leur autre moitié, en quête de l'union parfaite.
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Une chouette blanche s'élança du haut sommet d'un arbre et passa en planant au dessus du cheval et de son cavalier. Un rat maigre fila dans la neige au clair de lune et fit une embardée lorsque les serres de la chouette lui touchèrent le dos. Cette embardée le mit presque hors de danger.
Presque.
Dans ce lieu glacé, un "presque" revenait à un arrêt de mort. Ici, tout était noir ou blanc, net et clairement défini, sans aucune délicate nuance de gris. Des contrastes sévères. Le succès ou l'échec, la vie ou la mort. Pas de deuxième chance, pas d'excuse.
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- Le mot "Honneur" ne serait-il qu'un son pour toi ? demanda Nogusta. Tu as basé ton crédit sur la confiance. Tu as juré de rembourser. Et maintenant, tu deviens un voleur sans parole.
- Qu'est-ce qui a bien pu te mettre de si sale humeur ? demanda Bison.
- Tu ne comprendrais pas même si je le gravais sur ton front simiesque, répondit sèchement le Noir. Va te soûler. Un homme devrait toujours en rester à ce qu'il fait le mieux.
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- Les forces du mal sont en train de se réunir, et tous les espoirs reposent dans les mains de trois vieillards. Ça me ferait presque croire en la Source. Nous avons ici affaire à un sens de l'humour d'ordre cosmique.
- Eh bien, mon ami, moi, j'y crois. Et si j'avais dû choisir trois vieillards pour sauver le monde, j'aurais pris les mêmes qu'Elle. Nogusta gloussa.
- Moi aussi, mais ça prouve bien l'arrogance de ces vieillards.
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- Les Ventrians ont une bénédiction qui dit : "Que tous tes rêves - sauf un - se réalisent."
- En quoi est-ce une bénédiction ? Un homme ne serait pas plus heureux si tous ses rêves se réalisaient ?
- Non, répondit Kebra en hochant la tête. Ce serait affreux. Que resterait-il à vivre ? Nos rêves sont ce qui nous pousse vers l'avant. Nous voyageons de rêve en rêve.
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Gemmell l'homme qui a changé le point de vue que l'on peut avoir de la Fantasy ;)
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