J'ai lu
Les Temps Ultramodernes, le dernier roman de
Laurent Genefort sorti le 5 janvier dernier chez Albin Michel Imaginaire qui a eu la gentillesse de me le faire parvenir en SP.
Ce roman est une uchronie, version "steampunk" même si les technologies développées ne tournent pas autour des machines à vapeur. Nous sommes à Paris, en 1925, mais pas le Paris de nos aïeuls car ici, grâce à la découverte de la cavorite, un métal miraculeux, les voitures et les paquebots transcontinentaux volent, et Mars est une destination comme une autre. Quand
Marie Curie découvre que la cavorite a une durée de vie limitée, le monde connait une crise économique sans précédent et c'est dans ce contexte que nous allons suivre plusieurs personnages, sous la forme d'un roman choral.
Dans un souci d'honnêteté, je dois vous avouer que ce fut une lecture mitigée mais je vais tout d'abord vous parler des choses que j'ai beaucoup appréciées :
- le pitch de départ de cette uchronie très prometteur
- le format choral et la découverte des liens entre les différents personnages au fur et à mesure du récit
- un intérêt plus marqué pour le récit concernant certains personnages : l'enquête du commissaire et de la journaliste, l'histoire du médecin au sombre passé
- l'immersion totale dans ce Paris (et sa banlieue) parfaitement décrit
- la présence de Mars, ma planète chouchou
Malheureusement, voici les points qui ont fait de cette lecture une lecture mitigée :
- le démarrage très lent de l'intrigue qui ne m'a vraiment happée qu'au 2ème tiers du roman
- la plume que j'ai trouvée un peu trop pompeuse mais peut-être pour coller à l'époque (c'est mon 1er roman de l'auteur)
- beaucoup de longueurs qui ont fait retomber mon intérêt
- un désintérêt pour l'histoire de Georges (qui en plus, pour moi, n'apporte rien à l'intrigue et l'alourdit) et de Renée dont je n'ai pas apprécié le personnage
- la situation sur Mars inexpliquée et qui est totalement incohérente
- et enfin un dénouement final bien trop facile et rapide (sur une trentaine de pages)
En définitive, ce roman est censé être une critique du colonialisme, du capitalisme, de la société patriarcale de l'époque, de la xénophobie mais je n'ai pas suffisamment ressenti de prises de position de l'auteur et j'ai été de fait souvent mal à l'aise pendant ma lecture.
Voilà, ce ressenti est bien-sûr tout à fait personnel, ça ne peut pas le faire à chaque lecture et le mieux est encore de vous faire votre propre opinion.