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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Deux des composantes principales de ce roman me séduisent particulièrement : l'uchronie et les univers steampunk.

Les uchronies, parce qu'elles sont l'occasion de rappeler que, parfois, les événements se jouent sur rien et qu'il peut suffire de pas grand chose pour que les conséquences soient, elles, majeures. On peut se rappeler d'Éric-Emmanuel Schmitt mettant en parallèle l'histoire que nous connaissons et celle d'un monde dans lequel Adolf H. aurait été pris à l'École des Beaux-Arts de Vienne, évitant au monde l'Holocauste.

Le steampunk parce que cette façon de représenter, de comprendre, de symboliser la part « industrielle » mais à la fois très « romantique » du monde est vraiment intéressante, et pas uniquement d'un point de vue strictement esthétique.

Pourtant, alors que tout semblait réuni pour que ce livre me parle, je n'ai pas totalement adhéré. Et j'ai du mal à définir exactement ce qui a amené à cette situation.

Est-ce le côté un peu artificiel (ou qui m'a semblé tel) du chapitrage ? En effet, jusqu'au chapitre 39, les chapitres s'enchaînent dans un ordre fixe : un chapitre consacré à la cavorite (qui permet de donner le cadre, le contexte, et de poser le décor), suivi d'un chapitre consacré à Renée, puis à Georges, puis à Maurice, puis à Marcel. Et il faut attendre le chapitre 39 pour voir un chapitre mettant en scène Marthe, le suivant Aknood, au chapitre 43, Louis d'Azay et Ogloor au chapitre 55.

Pourtant, l'histoire est plutôt bien fichue, en réalité. Mais on reste presque sur sa faim, la résolution paraissant plutôt « facile », alors que les adversaires auxquels s'attaquent les protagonistes semblent être de nature à offrir une résistance bien plus sérieuse.

Ce n'était pas un livre pour moi, mais il est clair qu'il a trouvé son public. N'hésitez pas à venir nous dire ce que vous en avez pensé !
Lien : https://ogrimoire.com/2022/0..
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L'humour met ses distances dans cette rétroanticipation. La France va sur Mars prendre sa revanche après sa défaite contre la Prusse en 1875, pendant que les Nations se battent pour les gisements de Cavorite, un élément qui a révolutionné les transports en supprimant la pesanteur. Il faut préparer la guerre et les coups bas, car les époux Curie ont montré vers 1920 que la durée de vie de la Cavorite est plus courte que prévu, que la pénurie s'annonce, que les affaires sont compromises. Une bonne moitié du livre est la description d'un monde bourgeois, prédateur, vertical, celui de la malédiction des matières premières — voir de nos jours le niveau de civilisation atteint par la Russie et les monarchies du Golfe après le demi-siècle cynique de Pax Americana. L'auteur sait régaler son lecteur et s'amuse dans un décor à la Schuiten avec des personnages qui rappellent ceux de Tardi, le flic, l'institutrice, l'anar, le médecin fou. le tout est brillamment écrit (voir la citation) avec des rétronéologismes gouteux, l'aéropolitain, la lévitescence, la Cavorite elle-même, un terme qui conviendrait à un apéritif anisé mieux qu'à un élément du tableau de Mendeleïev, le nom d'Erloors donné aux martiens qui sont de maigres oiseaux anthropoïdes tirant sur la chauve-souris — antropochiropterus —, et le titre même des « temps ultramodernes ». Puis le roman devient grave. Son troisième tiers décrit la tentative avortée d'un génocide qui fait le lien entre Mars et la Cavorite.
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Univers vraiment très sympa ! Il faut néanmoins bien s'accrocher pour rentrer dedans.

A chaque chapitre, correspond une histoire, un personnage, un cheminement. Dans un Paris du passé futuriste (vous m'suivez?) où la découverte de la cavorite a modifié le cours de l'histoire et permis d'aller sur mars.

Je dois dire que tous les points de vue ne m'ont pas vraiment emballée. Autant j'aimais suivre l'institutrice Renée ou l'agent Peretti, autant l'intrigue autour de Georges Moinel m'a vraiment laissée de marbre.

Globalement, j'ai tout de même passé un bon moment et j'ai trouvé le concept très original. Néanmoins, j'ai pu ressentir quelques longueurs dans ma lecture. Il me manquait un je-ne-sais-quoi pour me passionner davantage par tous les personnages. Car c'est surtout eux qui font la richesse de ce roman.
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L'auteur s'inspire des romans : 𝐿𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑖𝑠𝑜𝑛𝑛𝑖𝑒𝑟𝑠 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑝𝑙𝑎𝑛è𝑡𝑒 𝑀𝑎𝑟𝑠 de Gustave de Rouge et 𝘓𝘦𝘴 𝘗𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳𝘴 𝘏𝘰𝘮𝘮𝘦𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘢 𝘓𝘶𝘯𝘦 de H. G. Wells.
Ode au merveilleux-scientifique, genre littéraire qui se développe en France à la fin du 19e.

Dans un Paris des années 20 remanié par cette cavorite qui supprime la gravité, l'auteur nous immerge dans un décor incroyable.
Quel plaisir de déambuler dans les quartiers de ce Paris quasi magique !
Visualiser les véhicules passer au-dessus de notre tête ou les paquebots amarrés à l'une des quatre Tour Eiffel est fantastique.

Mais la cavorite a modifié bien des aspects sur le plan économique, politique et social.

▪️L'institutrice qui sauve un martien (son histoire m'a rappelé le film La Forme de l'eau) est intéressante à suivre mais ses idées sur l'éducation des « sauvages » m'a fait grincer des dents 😬
▪️Georges, anarchiste par amour : c'est ici que l'auteur m'a perdu car le côté politique et rébellion n'a eu pour effet que d'allonger et de complexifier l'histoire et a provoqué une baisse de rythme et surtout une perte d'intérêt.
▪️Le médecin : une excellente intrigue autour de l'eugénisme. Cette partie est terrifiante.
▪️Le policier bientôt à la retraite et la journaliste : intrigue sympathique mais qui manque de relief.

Les voyages sur Mars m'ont rappelés les voyages transatlantiques où tant de familles ont abandonnés leurs racines à la recherche d'une nouvelle vie.

C'est un roman riche qui abordent de nombreux thèmes forts : colonialisme, ségrégation, eugénisme, sexisme, immigration, crise économique.
L'auteur joue avec le temps et les possibilités fantastiques de ce minerai mais se perd parfois et propose une fin trop rapide et emprunt de facilité.
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Des cinq romans en lice pour le prix des Imaginales 2023, Les temps ultramodernes avait retenu mon attention : Univers steampunk, uchronie, roman chorale, sur le papier un synopsis prometteur.

Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'immerger dans le roman, ni à m'attacher aux personnages.

Parmi les sources de décrochage, j'identifie les longueurs, allant de pair avec le manque de liant entre les chapitres du roman chorale surtout en début de roman ; le foisonnement de détails ; ainsi que certains personnages par moment agaçants , voire horripilants , voire inutiles à l'intrigue principale .

Pour autant, les problématiques abordées sont diverses et intéressantes , le ton de crise économique et sociale sonne réaliste, le lecteur ressent que ce roman a suscité des recherches et une construction développée de l'univers, dont certains éléments sont rendus sous la forme journalistique.

En dépit de ces éléments, je suis passée à côté de ce roman, qui est resté, pour ma part, rude et froid, les personnages ne m'inspirant aucune empathie.
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J'aurais véritablement voulu aimer mais ça ne l'a pas fait... Les personnages sont assez fades et l'histoire, reléguée au secondaire, n'a pas su me happer. Laurent Genefort nous livre un roman d'ambiance rétro-futuriste très travaillé mais qui m'a semblé sonner un peu creux bien qu'évoquant des sujets lourds qui rappellent étrangement des morceaux du passé.
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J'ai lu Les Temps Ultramodernes, le dernier roman de Laurent Genefort sorti le 5 janvier dernier chez Albin Michel Imaginaire qui a eu la gentillesse de me le faire parvenir en SP.

Ce roman est une uchronie, version "steampunk" même si les technologies développées ne tournent pas autour des machines à vapeur. Nous sommes à Paris, en 1925, mais pas le Paris de nos aïeuls car ici, grâce à la découverte de la cavorite, un métal miraculeux, les voitures et les paquebots transcontinentaux volent, et Mars est une destination comme une autre. Quand Marie Curie découvre que la cavorite a une durée de vie limitée, le monde connait une crise économique sans précédent et c'est dans ce contexte que nous allons suivre plusieurs personnages, sous la forme d'un roman choral.

Dans un souci d'honnêteté, je dois vous avouer que ce fut une lecture mitigée mais je vais tout d'abord vous parler des choses que j'ai beaucoup appréciées :
- le pitch de départ de cette uchronie très prometteur
- le format choral et la découverte des liens entre les différents personnages au fur et à mesure du récit
- un intérêt plus marqué pour le récit concernant certains personnages : l'enquête du commissaire et de la journaliste, l'histoire du médecin au sombre passé
- l'immersion totale dans ce Paris (et sa banlieue) parfaitement décrit
- la présence de Mars, ma planète chouchou

Malheureusement, voici les points qui ont fait de cette lecture une lecture mitigée :
- le démarrage très lent de l'intrigue qui ne m'a vraiment happée qu'au 2ème tiers du roman
- la plume que j'ai trouvée un peu trop pompeuse mais peut-être pour coller à l'époque (c'est mon 1er roman de l'auteur)
- beaucoup de longueurs qui ont fait retomber mon intérêt
- un désintérêt pour l'histoire de Georges (qui en plus, pour moi, n'apporte rien à l'intrigue et l'alourdit) et de Renée dont je n'ai pas apprécié le personnage
- la situation sur Mars inexpliquée et qui est totalement incohérente
- et enfin un dénouement final bien trop facile et rapide (sur une trentaine de pages)

En définitive, ce roman est censé être une critique du colonialisme, du capitalisme, de la société patriarcale de l'époque, de la xénophobie mais je n'ai pas suffisamment ressenti de prises de position de l'auteur et j'ai été de fait souvent mal à l'aise pendant ma lecture.
Voilà, ce ressenti est bien-sûr tout à fait personnel, ça ne peut pas le faire à chaque lecture et le mieux est encore de vous faire votre propre opinion.
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A nouveau une lecture pour les imaginales 2023.J'ai trouvé le début assez long...il faut arriver à dépasser les 100 premières pages pour avoir un début d'histoire. Mais il est vrai qu'il faut bien installer le décors, les personnages. J'aime le fait d'être à Paris avec les lieux connus mais dans une autre dimension, un monde parallèle. L'époque se situe dans le début des années 1930. J'ai aimé la façon dont des sujets graves comme l'esclavage, la colonisation sont abordés, ainsi que le chômage, les gens qui montent sur Paris pour trouver du travail, les sans-abri, la misère et le problème de la cavorite qui fait penser au pétrole pour nous. Je me suis attachée aux personnages, les erloors sur Mars, Renée....
On suit beaucoup de personnages et pour m'y retrouver j'ai pris des notes. Se rajoute une enquête.
Un petit regret, je savais d'avance ce qui allait se passer, pas de surprise, un peu trop de scientifique et de politique pour moi, et parfois trop de détails....la fin est trop rapide.
J'ai aimé le fait de partir d'un point donné de l'histoire (1930) avec des personnages qui ont vraiment existés (Curie...) et qu'a un moment donné on se retrouve comme dans un monde parallèle mais toujours avec les mêmes hommes politiques, scientifiques qui ont existés.
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Je reste malheureusement mitigée à l'issue de cette lecture qui pourtant avait tout pour me plaire.

J'adore l'alternance de points de vue pour moi c'est un gros plus pour le lectorat qui peut alors avoir tous les tenants et aboutissants de l'intrigue et en comprendre certaines subtilités avant les personnages eux-mêmes. J'ai été un peu déroutée par le nombre ici de points de vue différents (5,6 ou plus?) avec l'apparition par exemple de 2 nouveaux personnages à 150 pages environ de la fin… Peut être aurais je suis prendre des notes me direz vous ? 😉

L'intrigue en elle même traite d'un sujet intéressant : jusqu'où l'Homme est prêt à aller pour servir ses propres intérêts de consommation ? (C'est en tous cas comme cela que je l'ai intégrée). Malheureusement pour moi je n'ai pas su apprécier la complexité de cette véritable énigme : sur la première moitié du roman je n'arrivais pas à saisir la problématique, me perdant au milieu des artistes anarchistes, puis des politiciens, puis des policiers, puis d'une institutrice au chômage , puis d'une journaliste en mal d'aventures…
Les descriptions sociétales y sont très nombreuses ce qui enrichit considérablement l'univers (peut être trop pour moi?).

Les incursions journalistiques retranscrivant des articles disséminées parmi les différents point de vue apportent à la richesse de cet univers parisien uchronique et Ultramoderne. Dans mon cas cela m'a encore plus « perdue » : ces articles ont été transmis sans respecter la chronologie (la date au début de l'article m'aurait aidée ?) et ne traitent pas ou peu de la problématique de nos personnages…

J'ai trouvé la seconde moitié de ce roman plus attractive , les destins commencent à se croiser, et un point de vue très interessant arrive au chapitre 40 (que j'aurais d'ailleurs bien vu en prologue…).

J'ai eu également des difficultés à me repérer dans le temps : des ellipses parfois de plusieurs mois surviennent dans les chapitres , j'aurais aimé une date par exemple à chaque fois pour me situer plus facilement sur cette frise romanesque ?

Je termine par un point fort (car il faut à mon sens toujours rester sur une note positive ☺️) : même si je n'ai pas été émue par les autres , j'ai adoré détester le docteur Chery c'est à mon sens le personnage le plus charismatique du roman (et le plus ignoble 😅).
Et autre point fort : je tiens à saluer le travail de l'auteur notamment sur l'absence d'anachronisme (difficile à tenir sur plus de 400 pages d'uchronie) tant sur les faits historiques que sur la société (oui les femmes sont mal considérées mais on est au début du XXe siècle ne l'oublions pas!) pour cela bravo.
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▫️Ce qui m'a plu :
🔹 l'univers uchronique et steampunk de ce Paris du XXe siècle
🔹 tout ce qui tourne autour de la cavorite et de ses propriétés que j'ai trouvé très bien construit et intéressant

▫️Ce qui m'a moins plu :
🔸 les trop nombreux personnages qui m'ont un peu perdue en route et qui ont malheureusement ralenti ma lecture
🔸 la plume parfois trop descriptive de l'auteur, bien qu'intéressante sur certains aspects a rendu ma lecture un peu trop exigeante

En bref : un roman dont le résumé et la couverture m'attiraient beaucoup mais qui n'a malheureusement pas su m'embarquer totalement
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